Déjà le dernier soir de cette édition 2022 qui, décidément, est passée aussi vite que les précédentes. On regrette toujours que ca ne dure pas plus, mais on est bien décidé à kiffer avant le retour nocturne au bercail. Retour en images et en mots sur le troisième soir de l’Ecaussysteme.

 

Têtes Raides

La prog aussi ressemble de loin à une évolution historique de la musique française, mais dans un ordre décroissant. Et on commence donc avec un groupe de rock emblématique qui a traversé les décennies et ce depuis 1884 (autant dire que la plupart du plateau de ce soir n’était pas né). Leadé par Christian Olivier, ils vont faire le tour de leur immense discographie, y compris des titres de leur dernier opus Big Bang Boum sorti l’année dernière. Ca passe bien, et permet de rentrer doucement dans cette soirée.


Bernard Lavilliers

On a normalement pas besoin de présenter le plus baroudeur des représentants de cette chanson française teintée de voyages, d’expériences et de vie. Idées Noires, On the Road Again, Angola ; la carrière n’est plus à confirmer du côté du stéphanois. Et ca se sent sur scène : on remarque directement une aisance sans faille, chaque morceau étant introduit par des anecdotes et récits de vie de la part de Lavilliers. De notre côté, on a un peu de mal avec ce format.. ce côté entrecoupé rend le rythme un peu dur à appréhender ; mais à la fois ca fait totalement sens au vu du projet musical de Bernard Lavilliers, basé sur le baroudage. 
On reste donc un peu à côté de la prestation, sans pour autant dire que celle-ci est mauvaise ; et on salue volontiers cette volonté de partager avec son public.


Angèle

Au vu de la gaufre géante installée sur scène, nul doute de l’artiste qui arrive. Angèle sillonne les festivals tout l’été avec son Nonante Tour, et c’est donc sans surprise que nous la voyons ici après l’avoir déjà croisée à Pause Guitare et à Dour. Et on doit bien vous avouer ne plus savoir vraiment quoi dire de plus sur le show sans risquer la répétition. C’est toujours ultra-propre sur scène, avec notamment une très bonne utilisation de la danse au fil des morceaux. À l’image d’Orelsan hier, on se rend compte au fil de la setlist à quel point la chanteuse belge a enchaîné les hits ces dernières années, et continue encore aujourd’hui avec par exemple Bruxelles je t’aime. Le public est à fond, et une très belle énergie se développe dans le Lot ce soir avec une synergie toute particulière.  On en oublierait presque que le festival touche à sa fin. 


Feu! Chatterton

Vous reprendrez bien un peu de classe avant de partir ? C’est ce que semble nous dire la programmation de Feu! Chatterton en final de cette belle édition 2022. Et quel fin délicat, au fil des mots clamés par Arthur, au gré des titres qui ont fait la carrière des parisiens depuis leur premier album “Ici le Jour (a tout enseveli)” jusqu’à “Palais d’argile” sorti en 2021. Sur scène, pas de surprise : c’est charismatique, ce n’est que prestance et cela fait plus encore résonner la poésie des lyrics de “Côte Concorde” ou “Monde Nouveau“. C’est beau, c’est fluide mais ca laisse un petit goût de nostalgie quand il s’agit de quitter Gignac avec de nouveaux souvenirs entre musique et apéroooooooo.

 

Rédaction – Mélanie

Photos : David Vacher