Articles Tagged with: black metal

Rainer Landfermann – Mein Wort in Deiner Dunkelheit Critique d'album

Le nom de Rainer Landfermann devrait se passer de présentation mais pour le bénéfice de tous nous vous présentons le vocaliste de l’album Dictius Te Necare de Bethlehem et du groupe Pavor. Par la présente, je me dois de remettre les pendules à l’heure en mettant carte sur table avec le groupe Bethlehem, probablement l’un des noms hors Norvège des plus importants dans le Black Metal. Rien de moins. Ils étaient avant-gardistes avant l’arrivée de l’Avant-garde Métal. Bref, l’album précédemment cité, Dictius Te Necare, est un essentiel et tout fan de Black Metal se devrait de connaître du moins cette pièce qui peut facilement siéger auprès de De Mysteriis Dom Sathanas. Voilà, c’est fait et ce qui est dit est dit.
Rainer Landfermann, est l’une des voix les plus distinctives du Métal tel Attila Csihar il a son approche bien à lui. Ses explorations vocales sont uniques passant du chant au cri dément en peu de temps tel une Diamandas Gallas sans l’effet Opéra de cette dernière.

Bien que par le passé Landfermann a fait dans le Black Metal, avec Mein Wort in Deiner Dunkelheit il expose son âme à vif avec l’album le plus personnel et abouti qu’il n’a jamais enregistré. Passant du free jazz, au classique, au Black Metal et aussi bien par l’Avant-garde Métal on est dans un tourbillon surpassant nettement les barrières des genres et de l’expérimentation. Autant certaines pièces comme Genius Drang ont une structure digne du Métal progressif, autant la pièce Ursprüngliches rappelle une pièce de jazz feutrée et bercée par les cris perçants de Landfermann et le piano de Pablo Held, rappelant le jeu de Vince Guaraldi, rythmé avec retenu par la batterie de Jonas Burgwinkel.

Transcendant le simple concept que peut représenter un album de Métal, Landfermann offre à tous les aventureux une œuvre d’art. Ce dernier est, après plusieurs écoutes attentives, l’un des grands artistes oubliés du Métal. La phrase suivante ne sera pas écrite très souvent par ma plume mais sans gêne je déclare que Mein Wort in Deiner Dunkelheit est un chef d’œuvre.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 19 juin 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

2019 – Déjà un quart d’année dans le Métal – Partie 2 Les meilleurs albums de Métal début 2019 selon notre critique maison Michaël Parent

Caustic Vomit Festering Odes to Deformity

Nul besoin de vous dire que Caustic Vomit ne fait pas dans la dentelle avec son Death Metal lent, pesant et assourdi. Venant de Cleveland, Ohio leur son est tellement gras que l’on croirait écouter un album de Crust Punk mélangé à du Black Metal atmosphérique. Faites-vous une grosse pizza bien graisseuse, avec des Pabst « tablette » et faites tourner ce disque qui vous décrottera les oreilles.
Il est à noter la présence de moments où la lenteur de Immure In Devoring Rot donne le ton à tout ce carnage où les voix sont si basses tel un murmure on sent que l’on assistera à une prestation sans demi-teinte.
Il y a quelque chose de pur dans cette musique, qui bien que répugnante pour la plupart des non-initiés, reste comme un son digne de l’essence même du Death Metal.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 15 février 2019

The Flaying – Angry, Undead

Des petits gars bien de chez nous, The Flaying, de la Ville de Québec poussent la note du Death Metal dans ce qui se fait de bien brutal. Autant ils excellent dans la brutalité et la variété de leur groove autant leur technique est irréprochable. Angry, Undead est satisfaisant car des breakdowns ont été insérés et les compositions sont loin d’être monotones. Honnêtement, toutes les fois que l’album se conclue je le réécoute car je n’arrive pas à m’en lasser. À la quantité de promos et d’albums que l’on écoute c’est un exercice qui est très peu commun. Bref, le Québec n’est peut-être pas le plus grand fleuron du Death metal, mais lorsque l’on en produit il est de qualité.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hidden Marly Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 22 mars 2019

Unendlich – Thanatophobia

Ce bijou, s’il en est un, est un mélange de Black Metal et d’Avant-garde me rappelant par instants Thy Catafalque et à d’autres moments le USBM (Black metal états-unien). Le tout est orchestré par Michael Connors qui tapisse Thanatophobia avec des moments surprenants chantés de type crooners et des instants de défoulement intenses. C’est une galette qui est tout sauf redondante pour notre plus grand bonheur. Quoique le Black Metal plus orthodoxe soit encore bien établi, vous le verrez dans les prochaines parties de cette série, il est rafraîchissant d’entendre une approche un tant soit peu différente.
Évidemment, les puristes vont crier à l’hérésie tandis que rien de mieux qu’une évolution. Surtout dans le cas de Unendlich, on sent que leur son a pris forme et qu’il est bien exploité dans cette dernière offrande.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Horror Pain Gore Death Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 1 février 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Ulthar – Cosmovore Critique d'album

Cette critique se doit de débuter par une confession, j’ai une fixation sur la couleur orange. Bien qu’en tant qu’analyste musical je devrais suivre la ligne dure de ne jamais juger un album par sa pochette, je dois avouer que si un album arbore cette couleur que l’on lie habituellement à l’Halloween, à la sécurité et aux travaux routiers j’ai toutefois un préjugé favorable même avant la première écoute. Ainsi, la pochette de Cosmovore qui se veut une illustration digne d’une nouvelle de H.P. Lovecraft, auteur fétiche des trve Métalleux. Le trio d’Oakland qu’est Ulthar fait partie d’une mouvance issue des légendaires Américains de Absu et d’une culture de plusieurs décennies de Death métal.

Comment décrire cet album sinon avec des genres qui sont littéralement fondus ensembles; le Black métal, le Death métal et le Thrash métal. Et ce, à la sauce totalement chaotique tellement qu’on en vient à chercher les structures des pièces. À cela, additionnez une production assourdissante comme un mur de brique. Là vous vous dites cet album sera probablement démolit et on passe au suivant. Rien n’est moins vrai. C’est-à-dire, derrière ce déluge auditif, certes assez homogène, mais qui s’allie étrangement bien avec les thèmes de Lovecraft à propos des civilisations pré-humaines, de l’étrange et de l’innommable.

C’est avec beaucoup de critique et de réserve que j’apprécie cet album et que j’aime le critiquer car il est loin d’être excellent. Néanmoins, la proposition est intéressante et la pièce ultime Dunwich Whore est magistrale. On imagine Yog-Sothoth faisant sa sale besogne avec cette trame d’une inhumanité inouïe et qui annonce la quasi extinction de notre race. Bref, Ulthar ne fait pas de quartiers ni dans la dentelle mais on a droit à un défoulement en règle.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 9 novembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Omgeving – Wijde Wijdte Critique d'album

Ce premier album de l’artiste Néerlandais Franck Johanson, alias Omgeving, explore les zones hors des sentiers battus et ose comme Phil Elverum avec son projet Mount Eerie sur son album Wind’s Poem qui transcendait le Indie Rock et le Black Metal à la fois. Ce dernier est un album qui repose beaucoup sur l’intimisme et l’isolation qui caractérise Mount Eerie et le Black metal de Ulver (époque Nattens Madrigal) et Xashthur. Omgeving avec Wijde Wijdte croise les chemins du Black Metal, le space Rock et le Post-Rock. Le tout de manière instrumentale malgré quelques murmures parsemés ici et là avec l’omniprésence d’un mur de son qui sature les textures musicales de l’album.

C’est aussi avec une certaine saveur du moment, le Shoegaze que l’on peut sentir la direction mélancolique et monotone de cet album. Il faut lire ici monotone dans le bon sens du terme en fait d’impression sensorielle que l’album, avec sa claustrophobie et sa musicalité, laisse comme empreinte. L’un des éléments les plus critiques est la longueur de l’offrande qu’est Wijde Wijdte. D’ailleurs, l’étiquette Hypnotic Dirge Records fait son possible pour réaliser des albums de qualité tout en respectant la vision des créateurs mais devrait produire avec un peu plus de concision ses galettes.

Ceci étant dit, il y a trop peu d’albums instrumentaux dans le créneau du Black Metal et peu d’explorations de ses sonorités pourtant fortes en gueule. Wijde Wijdte se veut rafraîchissant et à la fois familier. Ainsi, on s’accroche pour toute sa durée et on se permet de digresser des structures convenues.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 6 Décembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Sorcier Des Glaces – Sorcier Des Glaces Critique d'album

Bien que cela fasse quelques semaines déjà que cet album soit paru dans les bacs, il m’a fallu quelques temps pour venir à bout de me faire une idée de mon appréciation et de quelle manière je devrai en écrire une chronique sans laisser trop transparaître mon admiration pour SDG. Laquelle remonte aux environs de 2003, moment où j’ai découvert les inspirations et les recommandations Black Metal de Sébastien Robitaille, alias Roby ou le Sorcier Des Glaces lui-même. Il travaillait chez un disquaire où je dépensais des sommes importantes en disques compactes tels que Below The Light de Enslaved, des classiques de Gorgoroth, d’Immortal, de Mayhem, de Windir, de Taake jusqu’aux aspirations Prog de Vintersorg. Bref, de manière hebdomadaire Roby me recommandait et me partageait sa passion du Black Metal. À l’époque, SDG était un projet en dormance et on pouvait se procurer Snowland en envoyant un mandat postal chez Sébastien qui nous faisait parvenir un disque compacte gravé à partir de son ordinateur. Cela n’était pas sans rappeler les moments du tape trading qui étaient déjà d’un temps révolu. Inutile d’appuyer sur le fait que le Black Metal connait son lot de nostalgie. Bref, le retour de SDG s’est fait quelques années plus tard avec s’en suivant une résurgence du Metal québécois ainsi que de sa renommée qui elle n’a plus besoin de présentation. Au courant de 2017, Roby a accordé une entrevue à Thorium dont nous sommes très fiers Thomas Mazerolles et moi dont je me permets d’en insérer un lien ici.

Passons au sujet principal de cette chronique, l’album éponyme de Sorcier Des Glaces, composé d’une seule piste de cinquante minutes où la nature rebelle du Sorcier Des Glaces est interprétée. Cette audacieuse proposition semble tomber à point avec le cheminement de SDG en tant qu’entité artistique. La discographie de ce dernier est passée à la maturité avec l’évolution d’un hommage aux grands du genre (Snowland) par des passages qui honoraient, entre autres, Samael (Ritual Of The End), ont mené vers la formation du son propre et des compositions signées SDG. On ne parle plus de Black Metal mais bien d’un son et même d’un sous-genre du Black Metal, le son SDG qui se démarque par une production unique issue du Hell Studio et de tout le bagage de ses deux artisans Roby et Luc Gaulin (batterie). En toute honnêteté, les transitions qu’elles soient du français à l’anglais ou des moments plus introspectifs avec les guitares acoustiques et les chants clairs jusqu’aux moments de pure agressivité se font sans anicroches et nous mènent à travers un périple complet digne d’un grand récit épique. Il y a un vif désir de rejoindre l’auditeur et de l’amener à voir au travers des lunettes de ce sorcier.
Au niveau des compositions et des ajouts peu orthodoxes Sorcier Des Glaces est un morceau qui a une sonorité intemporelle car on ne pourrait placer, juste à l’écoute, le moment où cet album est apparu. Il pourrait très bien être un proche parent de Nemesis Divina de Satyricon datant de 1996 ou un contemporain de Likferd par Windir.

Toutefois, on est décidément en 2018 et Sorcier Des Glaces se place en excellente position pour remporter la palme de l’album de l’année. Cette distinction s’explique par la maturité et la justesse de cet opus tant dans sa conception que dans son interprétation. Brillant.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Galy Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 15 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

 

Carpe Noctem – Vitrun Critique d'album

Depuis plus d’une trentaine d’années la Scandinavie nous a servis des albums de Metal qui sont passés à l’Histoire. Notamment, dans le sous-genre infâme qu’est le Black Metal venant autant de la Suède que de la Norvège. Il reste, que l’Islande a son lot d’excellents groupes qui ont su percer au travers du lot, je pourrais même dire du flot, d’albums de Black Metal qui ont été produits depuis sa commercialisation avec l’assassinat d’Euronymous par le Comte Grishnack. De ce lot, Carpe Noctem sort son nouvel opus Vitrun le 5 octobre prochain sur l’étiquette Italienne Code666 Records, qui nous a habitué à des sorties de qualité en vogue avec les différentes mouvances des genres actuels. Est-ce que Vitrun de Carpe Noctem saura préserver la réputation du célèbre label?

Rassurez-vous toute de suite, la réputation de Code666 en est pas entachée par la sortie de Vitrun. Bien que l’on sente la volonté de CN à produire un Black Metal à saveur dissonante, on est très loin des maîtres que sont Dodecahedron ou Krallice en la matière. Néanmoins, c’est un album solide qui n’hésite pas à se détacher des référents de tout genre pour explorer des sonorités surprenantes que des influences telles que Gorguts et même Ulcerate pourraient avoir amenées sur la place.
Mêlées à ces sonorités dissonantes, un élément mélodique rappelant Mgła et Uada vient s’apposer à ces morceaux.

Finalement, ce mélange de sonorités dissonantes et mélodiques fait de Vitrun un album assez peu discuté dans les cercles d’initiés et qui devrait obtenir plus de rayonnement. Au niveau de l’originalité c’est probablement la plus grande faiblesse de cet opus lorsqu’il est observé comme un tout on sent que les idées ne sont pas totalement achevées et qu’il a peu de diversité si ce n’est que des moments de drones qui donnent un effet d’ambiance aux compositions.

Note: 7.5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Code 666 Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 5 Octobre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Helrunar – Vanitas Vanitatvm Critique d'album

La bonne vieille seconde vague de Black Metal, a-t ’elle encore besoin de présentation avec sa dose de drames, d’horreurs et de blasphèmes? Pour ceux qui répondront oui à cette question je vous invite à faire une recherche Google et/ou Wikipedia pour vous aiguiller. Bref, stylistiquement parlant, beaucoup de groupes ont tenté de copier et de saisir l’essence même de cette vague qui est le fruit de plusieurs facteurs dont un DIY extrême et le dégoût de la musique commerciale. Un peu comme à l’instar du Grunge sur la côte Ouest des États-Unis qui par malheur fut souillée par l’appât du gain de trop de ses groupes. Plusieurs parallèles seraient à faire entre le Grunge et le Black Metal toutefois cet essai ne sera accompli dans cette critique. Retournons en Europe, plus précisément en Allemagne, où Helrunar sévit de sa musique à saveur Black Metal.

Avec la galette Vanitas Vanitatvm, on s’attaque à bien plus qu’à l’étiquette Black Metal orthodoxe. Évidemment, VV contient des passages de blastbeats, des guitares criant des tremolos et des chants criards. La production sonne bien et on s’éloigne du lo-fi associé à la seconde vague du Black Metal. Tellement, qu’avec l’accent et certains passages plus industriels on croirait entendre Rammstein avec un vrai edge. Les passages parlés d’une voix basse dans la langue de Goethe donnent des frissons et apportent une dimension quasi expérimentale à la musique.

La pièce Lotophagoi représente tout ce qui fonctionne avec Marduk encore aujourd’hui. On tombe dans le pur Expérimental avec Nachzehrer et la finale Der Tag an dem das Meer seine Toten freigibt. Tandis que la pièce titre, Vanitas Vanitatvm est telle une intermission avec sa guitare acoustique qui laisse lentement place aux tremolos arides.

On est satisfait de l’ensemble de l’album et il ne réside pas de frustrations à son écoute. Néanmoins, un peu d’édition pour couper dans le surplus aurait certainement rendu cet album encore plus efficace avec une durée un temps soit plus raisonnable. Malgré tout, on apprécie les moments agressifs autant que les moments plus introspectifs. Ces derniers auraient pu être plus concis et de cette manière leur présence aurait eu plus d’efficacité. Vanitas Vanitatvm est un bon album sans en être un excellent de Black Metal contemporain.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Prophecy Productions
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 28 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Euphoreon – Ends Of The Earth Critique d'album

Vous êtes nostalgiques des albums mélodiques de Children Of Bodom comme Something Wild et  Hatebreeder? Voici Euphereon tous droits sortis de l’autre bout du monde, la Nouvelle-Zélande où la population de moutons surpasse la population humaine, avec une promo parue la veille du lancement de leur album, ils nous assaillent de leur second album mélangeant Black Metal, Folk, Power Metal et l’Epic Metal. Derrière des passages Epic et très pompeux est-ce que les mélodies accrocheuses sont suffisantes pour contenir notre intérêt?

Si mon allusion aux Finlandais de Bodom ne vous ont pas fait saliver pensez à un mélange de ces derniers et de Moonsorrow pour saisir toute l’ampleur des sonorités de Euphoreon.
On est présence de riffs accrocheurs et de moments symphoniques assez grandioses le tout enrobé dans une production très léchée pour le genre. Un peu à la Dimmu Borgir qui se targue de moyens extravagants délaissant l’effet grim venu du Black Metal. En toute honnêteté, je m’embarquais dans cette œuvre avec un préjugé assez négatif. Je dois faire un mea culpa et avouer être agréable surpris de mon appréciation de Ends Of The Earth. Les morceaux s’enchaînent bien et les éléments symphoniques sont juste assez présents dans les mélodies pas mal comme sur les arrangements de Children Of Bodom sur l’album Hatebreeder.

Mon gros bémol est la production qui est très cheesy et un manque d’originalité qui se traduit par un album savamment exécuté mais qui est un peu à court d’audace. Par contre, c’est un album que je revisiterai tel que Hanter Savet de Vindland et qui n’a pas fait mon palmarès de l’année où il est sorti mais qui est en rotation depuis dans ma discographie. Au final, Ends Of The Earth est efficace, entrainant et livre la marchandise.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Autoproduit
Sites Web: Site Web | Bandcamp | Facebook
Date de parution: 20 Avril 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=3255572422 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

NONE – Life Has Gone On Long Enough Critique d'album

Un an jour pour jour après la sortie de leur album éponyme sur l’étiquette Hypnotic Dirge Records, NONE de Portland en Oregon, nous reviennent avec un titre tout aussi nihiliste qu’atmosphérique; Life Has Gone On Long Enough (LHGOLE). Épousant le genre du Cascadian Black Metal, NONE se veut un groupe qui s’éloigne toutefois du Black Metal quasi primitif de Wolves In The Throne Room et qui se tourne quasiment sur le Post-Rock avec des guitares aux tremolos et des batteries pratiquement dénuées de toute agressivité. On verse dans un côté très Atmosphère du genre.
Peu d’information est disponible à propos de NONE et mis à part une page Bandcamp ils sont pratiquement invisibles sur le net. Cela se veut être dans la veine des actes Black Metal se targuant encore de faire dans le mystérieux et le dangereux. Juste à voir la popularité de Mgła et Batushka qui maintiennent un certain voile de mystère sur leur identité et veulent que la musique soit le seul élément que l’on retienne d’eux. Est-ce que la musique de NONE est assez intéressante pour qu’on s’y attarde?

D’un certain point de vue, la musique de Burzum, prise à part de son contexte de crimes allant de la pyromanie profanatrice à l’assassinat, en est une magnifique juste à écouter l’album Hvis Lysett Tar Oss par exemple, on entre dans un antre de beauté dans la création d’une musique extraordinaire qui est tout autant agressive que peu accessible pour la plupart des mortels. LHGOLE est dans le même ordre d’idées bien que certains éléments diviseront les fans de Black Metal de par l’inclusion de claviers et d’éléments se rapprochant du Shoegaze, c’est ici un album assez éblouissant par sa clarté que ses thèmes nihilistes.

Il y a beaucoup de subtilités et d’éléments qui se contredisent dans cet opus. Ces dernières rendent LHGOLE d’autant plus intéressant car selon les puristes (ou pvrists) le Black Metal devrait être une expression de l’inconfort de l’humain et répugner tous les non-initiés. Toutefois, étant depuis plus de vingt ans un assidu fan du genre, je suis cependant positivement impressionné par l’effet que NONE produit sur cette galette. Passant par des éléments de contemplation et de mélancolie, les états d’âme que LHGOLE réussit à faire transcender par sa musique et sont peu communs. J’affectionne tout particulièrement la pièce Bed The Cold Earth avec la distorsion de la guitare et la lenteur qui laisse le temps au temps de passer avec les synthétiseurs en arrière-plan et les chants presque chuchotés rappelant le dernier album de Mount Eerie; A Crow Looked At Me (de son vrai nom Phil Elverum) entièrement composé en l’honneur du récent décès de son épouse et âme sœur.

Par moments, LHGOLE fait mal à l’âme et malgré tout l’effort déployé pour embellir la musique on est transporté dans cet univers de songes et de brumes. L’esthétique musicale de NONE s’éloigne du Black Metal orthodoxe mais dans ses thèmes et son traitement de ceux-ci on ne pourrait être ailleurs.

Finalement, lorsque l’on se frappe à une œuvre de cette ampleur il est facile d’en discourir des éléments divergents des tendances habituelles et de vouloir faire des liens et des similitudes avec les canons du genre. Dans le cas de Life Has Gone On Long Enough, il n’y a pas d’équivalents de mesure et il est quasi indécent de noter une œuvre pareille.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 11 Avril 2018

[bandcamp width=350 height=470 album=3804372504 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Kabexnuv – Dzyan Album

Désormais une branche bien établie du Black Metal, le style « Cascadian¹ » se caractérise par un endroit géographique bien précis qu’est la Cascadie (Nord-Ouest des États-Unis et une partie de la Colombie-Britannique) et une interprétation assez crue du Black Metal tout en y insérant selon le groupe des éléments Folk (écoutez Panopticon pour son mélange du Country et du Black Metal). Les Canadiens de Kabexnuv, arrivent avec une galette inspirée du Livre de Dzyan traduit de l’ancien Tibétain par H. P. Blavatsky et qui est la base de la Théosophie. Ainsi, l’album Dzyan de Kabexnuv est une sorte de trame sonore pour les sept stances avec sept pièces.

L’album a une sonorité très caverneuse et même le texte qui accompagnait la promo présentait l’album comme du Black Metal hermétique. Tel Wolves In The Throne Room qui est sans aucun doute l’un des groupes qui émulent de Burzum, Kabexnuv se veut faire un Black Metal très sobre et très cru. La pièce Ceaseless Eternal Breath est l’un des moments forts de l’album avec ses guitares entraînantes et ses moments d’une grande intensité. L’une des plus grandes, si ce n’est la plus grande déception est l’enregistrement de la batterie qui est tellement assourdie que batteur semble battre une vieille boite de carton dans le sous-sol du studio. En fait, la qualité de la production se voudrait kvlt mais sonne plutôt amateur. C’est dommage car il est toujours possible de produire des albums de Black Metal sans les faire dégouliner d’édulcorant.

Le passage de The Formless Square débute sur une note quasi progressive des années 1970 et évolue en un titre avec un tempo plus lent et qui démontre l’évolution et le changement des structures musicales qui sont faites. L’album se conclue sur une note dissonante avec Like A Thread Through Many Jewels qui est intéressante tant par son approche qui rappelle les thèmes de l’inspiration issue de la Théosophie mais qui semble forcée au travers du restant de la galette.

Malgré cette finale, Dzyan connait quelques moments qui en valent le détour mais qui ne réussit pas totalement à s’imposer et à interpeller de façon concluante.

¹ Wolves In The Throne Room est le groupe porte étendard de ce courant mais c’est Threnos qui serait à l’origine de celui-ci.

Note: 5.5 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Bud Metal Records / Kult of Medusa Prod.
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 6 Octobre 2017

[bandcamp width=350 height=470 album=3362717304 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

Auteur : Michaël Parent

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from - Youtube
Vimeo
Consent to display content from - Vimeo
Google Maps
Consent to display content from - Google