Articles Tagged with: black metal

Batushka + Hate @La Source de la Martinière (Québec)

C’est dans le cadre d’un sombre et froid mardi soir d’Octobre que cette soirée Métal s’est déroulée dans l’antre de La Source de la Martinière à Québec. La prémice; le North American Pilmigrage de la tournée des polonais Batushka acoompagnés de leurs compatriotes Hate.

Hate
D’emblée la présence du groupe Black/Death, Hate qui se sont présentés sur scène avec le traditionnel corpsepaint typique au Black Metal s’est faite de manière honnête et très bien rodée. Avec des interactions bien placées avec le public et la maîtrise habituelle d’un groupe où les musiciens dont le batteur se démarquent par leur performances très intenses. Toutefois, étant peu exposé à ce groupe avant j’ai été interpellé par leur livraison solide et honnête. Côté setlist et chansons, on sent l’influence marquée de Behemoth et Marduk si je peux me permettre une comparaison de pommes avec des pommes.
Dans l’ensemble, ce fut un set d’ouverture plus que convaincant et qui mettait la table à une soirée Métal mémorable. L’attitude de la foule qui clairement attendait Hate et connaissait son répertoire a permis de rendre l’expérience de cette première partie pratiquement comme un acte principal de la soirée.

Batushka
Comment écrire une chronique de spectacle à propos de Batushka sans parler de l’aspect religieux orthodoxe ainsi que de la bataille légale entourant la possession du groupe Batushka? Bref, je me permettrai de ne pas tenter de résumer les articles Wikipedia concernant l’aspect de la bataille juridique entre les créateurs de Batushka.
Par contre, je vous parlerai de cet apparat de cierges, d’encensoirs, d’icônes et d’autres objets relevant de cultes religieux dont l’essence même du Black Metal a tentée de blasphémer depuis près d’une quarantaine d’années. L’arrivée sur scène des huit, oui 8, membres de Batushka se fait de manière procédurale avec l’ouverture des dizaines de petites chandelles par les trois choristes. Il est à savoir que tous les membres de Batushka arrivent pieds nus vêtus d’habits couvrant tout leur corps de même que leur visage.
Ceci étant écrit, parlons prestation musicale. L’effet de mettre sur la petite scène de La Source de la Martinière trois choristes, deux guitaristes huit cordes, un bassiste, un batteur et un chanteur en plus de tous les objets ostentatoires cela met pas mal le ton. C’était impressionnant d’entendre le rendu des pièces de leurs trois albums sur scène surtout pour l’aspect très processionnal et chorégraphié. Certains diront que le show était trop stagé, mais pour Batushka et le Black Metal j’ai une tolérance supplémentaire. Voir que Genesis n’était pas stagé?
De l’introduction presque interminable avec les chants religieux que les gestes avec les différentes icônes et accessoires, ce fut un moment que les spectateurs ne sont pas près d’oublier.
Seul bémol pour ma part, était la rareté des pièces, deux seulement, de Litourgyia, leur premier album, qui est depuis sa sortie l’un des albums dont j’ai fait le plus d’écoutes, et ce, pour tout style confondu.

Pour conclure, ce fut une excellente soirée Métal à La Source de la Martinière. merci à District 7 Productions d’apporter des offres variées à la Vieille Capitale.

Journaliste et photographe: Michaël Parent

Vallendusk – Heralds of Strife Critique d'album

Il y a ces moments où on se voit en train de flotter et nos actions et notre corps nous apparaissent loin de nous et la personne que l’on observe nous paraît être un étranger. Bref, l’autre midi j’ai dépassé la limite de Vitesse permise et on m’a sanctionné avec un beau billet qui m’en coûtera plusieurs autres. Cela ne m’était pas du tout familier et j’avais l’impression que le conducteur n’était pas moi étant si prudent et conservateur dans ma conduite. Tout droit sortis de l’indonésie, Vallendusk reviennent avec un quatrième album intitulé Heralds of Strife de Black Metal mélodique avec des accents épiques. Ces écoutes m’ont fait un peu le même effet de flottement car je revivais certains moments d’extase des découvertes de groupes des années 1990 et aussi les découvertes de certains Moonsorrow.

C’est comme tout bon titre de black metal épic une galette d’une assez longue durée (plus de soixante minutes) et on pourrait sembler croire que les pièces s’éternisent inutilement ou bien qu’ils s’essouffleraient. Rien n’est moins vrai! On reste rivés à nos écouteurs et bien qu’assez homogène, facette du black metal qui me plait beaucoup lorsque maîtrisé, les sept morceaux se terminent qu’on réamorce l’écoute. La pièce qui à mon avis couronne Heralds of Strife est The Sovereign qui en est la conclusion et aussi l’élément le plus émouvant dans la mélodie de ses guitares et sa montée de plus de onze minutes mais ô tant gratifiante.

Depuis quelques années on assistait à des sorties d’albums de Death metal de qualité exceptionnelle et je sens que 2021 en est une de renaissance pour le black metal. Vallendusk fait partie des groupes à suivre car leurs albums sont tous de grande qualité et ce nouvel opus en est un tout autant. Avec le contexte mondial actuel de l’infâme pandémie, des divisions des populations et des morts qui s’empilent les sujets pour la noirceur et la division sont parfaits pour inspirer les musiciens de black metal.
Bien que j’apprécie l’excellent black metal j’espère un dénouement heureux pour le contexte mondial actuel. Merci de bien comprendre que j’écris à titre de fan d’un genre musical et je ne prétends pas être une source d’information autre qu’une opinion sur une œuvre artistique.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Northern Silence Productions
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 14 mai 2021
Promo : Against PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Seth – La Morsure du Christ Critique d'album

Bien que très prévisible, l’utilisation de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019 comme toile de fond d’un opus de Black Metal, de même que le fait que ce soit un groupe Français de la trempe de Seth qui se soit attaqué à ce défi de taille élève la barre des attentes. Néanmoins, ils ont laissé écouler deux ans avant la sortie de quoi que ce soit. Cela nous mène à la sortie de La Morsure du Christ le 7 mai dernier. N’étant pas très au parfum de la discographie des vétérans Seth, je me suis plongé avec une oreille complètement pure de préjugé, à part près de vingt-cinq ans d’écoute de Black Metal, dans leur nouvelle offrande. Est-ce que La Morsure du Christ est un album qui rencontre l’importance des événements qu’il dépeint? Ou bien est-ce seulement une opportunité de rentrer les clous un peu plus profondément dans des chairs déjà clouées?

Dès les premières notes de la pièce La Morsure du Christ on est transportés dans une époque où le Black Metal était encore dangereux et où Euronymus vivait ses derniers jours. Bref, je parle ici des premiers moments de la deuxième vague du Black Metal avec la Norvège et son drakkar rempli de Mayhem, DarkThrone, Emperor, Satyricon et tous les autres. Ce qu’il est intéressant de remarquer de cette époque c’est la qualité de l’écriture des riffs de guitare et le traitement des moments moins agressifs. Ainsi, c’est un morceau d’une belle intensité qui ouvre le bal avec agressivité. Les guitares sont mélodieuses et semblent provenir d’un temps tel que l’époque de Anthems To The Welkins At Dusk d’Emperor il y a un mélange de violence et de beauté. À elle seule, Ex-Cathédrale vaut le détour avec des moments de pure extase qui me rappelaient Ophthalamia par la qualité de l’écriture et l’équilibre des moments moins rythmiques. Les riffs mélodiques sont de la trempe de Dissection tout en évitant de tomber dans le Black Métal purement mélodique.

Bien que mentionné à outrance, la seconde vague ne résume pas l’album qu’est La Morsure du Christ. Ce dernier est un vent de fraîcheur en comparaison avec les clones les et milliers de copies qui ont suivi les années 90’s. Seth apporte une dimension authentique à leur musique et une approche moderne tout en respectant les dogmes établis. Il y a également un aspect épique à la production qui donne un effet très solennel à leur musique qui est directe avec un fond de tragédie sans être théâtrale.

Bref, c’est un opus de grande qualité qui plaira évidement aux puristes mais également aux blasés qui comme moi retournent plus souvent aux grands albums classiques des maîtres du genre que vers des clones sans réelle authenticité. Finalement, c’est un coup efficace envers le culte ennemi du Black Metal avec entre autres le point final qu’est Le Triomphe de Lucifer.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Season of Mist
Sites Web:
 Facebook
Date de parution: 7 mai 2021
Promo : Season of Mist North America

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Sadistic Embodiment – Blood Spell Critique d'album

Si tout comme moi vous croyez que Left Hand Path de Entombed est le pinacle du Death Metal suédois, il est plus que possible que nous ayons pas mal de sujets de discussion autour d’un verre de houblon. Par contre, je dois également être des plus honnête pour ce qui est du MeloDeath, je garde mes distances car étant plus de l’école de pensée de Bolt Thrower cela constitue mon pain quotidien et le son Gothenburg est trop friandise sucrée me saturant rapidement.

Toutefois, je reste curieux de trouver des pépites qui sauront me faire brasser le crane dans tous les sens. C’est le cas pour les Albertains de Sadistic Embodiment avec leur premier long jeu; Blood Spell. Avec un son bien gras, ils vont vous accrocher dès l’ouverture et vous en redemanderez encore.
Dans un premier temps, les hooks sont d’une efficacité étonnante et les breakdowns pesants à souhait. La pièce Global Enema est digne d’un moshpit de 2019, peu de moshpit ont eu lieu en 2020… Bien oui, année de marde oblige! Au fil des pièces il y a une atmosphère énergique et bien distincte du MeloDeath suédois qui est maîtrisée et à la fois bien réinterprétée. Bien que l’on ne s’éloigne pas des territoires défrichés, j’ai beaucoup apprécié les guitares qui pouvaient par moments me rappeler Darkest Hour et surtout Allfather. On n’est pas totalement dans le Death Metal mais on y incorpore des éléments du Metalcore de manière assumée.

Du point de vue de la production il y a un travail remarquable et bien que l’étiquette indépendante qu’est CDN Records est assez peu connue, elle nous offre ici une offrande très bien produite bien qu’un peu bruyante et manquant un tant soit peu de range dynamique. Les guitares sont mises en évidence et les basses sont très modérées et cela résulte en un mixe ayant surtout une carence en diversité sonore. Néanmoins, ce sont de petits ajustement et cela n’empêche pas l’appréciation très positive de cet album pour ma part.

Ainsi, cette offrande m’était parvenue par mes confrères de Asher Media Relations sans véritable attente vis-à-vis de Sadistic Embodiment. Ces derniers ont été en mesure de doser un album touchant des éléments déjà exploités mais avec une fraîcheur sentie. Blood Spell n’est pas à contourner mais à prendre en pleine face et ne fait pas dans l’ambiguïté non plus. Il est certes simple sans être simpliste. Bref, un très bon album de Métal qui satisfait votre sadique intérieur.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : CDN Records
Sites Web:
 Bandcamp |InstagramFacebook 
Date de parution: 18 septembre 2020
Promo : Asher Media Relations

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Gaerea – Limbo Critique d'album

Pendant plusieurs années j’étais un jeune loup affamé et mon seul repas était de nombreux albums de Black Metal uniquement. Avec le temps, je suis devenu un loup d’âge mature et j’ai ouvert mes horizons avec divers genres en remontant le fleuve notamment du Death Metal jusqu’à sa source, prenant d’autres sentiers tels que le Progressif et l’origine de la musique électronique. Malgré ces détours, j’aime me replonger dans cet univers hermétique et orthodoxe qu’est le Black Metal. Le vrai comme Quorthon avec Bathory, Sarcofago, Sodom, Venom et les autres qui ont forgé bien malgré eux le plus infâmes des mouvements dans la musique.  N’allez pas croire que je suis un puriste du genre, j’ai un certain intérêt pour des formes divergentes allant jusqu’à apprécier Zeal and Ardor par moments.

Vient ici l’arrivée par le Portugal Gaerea qui avec leur Black Metal à ascendance mélodique nous apportent leur nouveau bébé Limbo. Ayant fait un certain tabac avec Unsettling Whispers en 2018, Limbo était très attendu et allait ravir les conquis. Évidemment, Gaerea n’explorent pas les territoires de Imperial Triumphant qui errent dans le Jazz ou de Deafheaven qui marient Radiohead, Slowdive et Emperor ensemble. Limbo est plutôt dans la veine de Uada et Dissection qui gardent le cap d’un Black Metal maîtrisant tous les éléments essentiels à ses fans et explorant des riffs et des mélodies disgracieuses.

Comme plusieurs des groupes de ce type de Black Metal, l’auditeur doit prêter attention aux tempos, aux riffs et à toute variation dans les compositions pour en saisir toute sa grandeur et ne pas se laisser méditer au fil des pièces qui se succèdent. Aux premiers abords on sent une homogénéité au sein de ces pièces. Ce qui n’est pas un défaut en soit surtout lorsque l’on se met à répéter les écoutes et que notre ouïe s’accroche aux fins détails qui font de chacune des pièces un mouvement unique.

La succession des pièces se fait manière hermétique et presque formé d’un seul bloc de granit froid et taillé au couteau. Il n’y a aucune protubérance et aucun élément chambranlant. C’est lisse et sans imperfection. Les morceaux, Urge et Mare qui clos l’album sont en soit des pierres d’assises pour cette stèle qu’est Limbo. Sans doute, ce sera l’un des titres qui se trouvera sur bon nombre de listes de fin d’année 2020.

Bien malgré le fait que Gaerea ne soit pas des avant-gardistes dans leur approche, leur exécution n’a néanmoins rien à envier aux explorateurs. Ils restent dans le Black Metal mélodique moderne sans compromis qui ne cesse de démontrer que le genre peut évoluer tout en respectant ses propres codes tout en nous rappelant à quel point ce genre se veut malin et malsain.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Season Of Mist
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 24 juillet 2020
Promo : Season Of Mist PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Issfenn – Mordwand Critique d'album

Parfois les bureaux de Thorium Canada™ sont tellement encombrés de photographies de Paul et Thomas que l’on peine à retrouver le chemin vers la voûte où se trouve les albums promotionnels que l’on reçoit. M’étant pour une fois enfin retrouvé seul dans ces coquerons labyrinthiques et obscurs dignes de l’ancienne ferme de Pawtuxet j’ai pu mettre la main sur un grimoire que je convoitais depuis un moment. Plus d’un mois après la sortie initiale de l’album Mordwand, du duo montréalais Issfenn, nous nous attardons à ces inquiétantes incantations.

Sans tarder, le ton est donné et on comprend dès les premières notes qu’Issfenn ne se complaît pas à faire dans la dentelle. Bien au contraire, leurs compositions primitives et sans compromis pourraient rappeler les américains de Uada. Autrement dit, un Black Metal mélodique cru dans la lignée de Dissection. C’est direct avec un son typique d’un Black Metal contemporain qui évoque Nordjevel.
Toutefois, c’est un album assez homogène qui a peu de variations tant dans le registre des vocaux que dans les compositions. Issfenn ne réinventent pas le genre mais le maîtrisent parfaitement et jouent avec ses paramètres de manière à y rester fidèle sans tomber dans le cliché. C’est une bonne dose de Black Metal bien gras et sans prétention. Parfois, la cohésion d’un album est marquée par une redondance positive et une approche de complexité dans la simplicité. Ce qui est le cas dans le sujet de cette chronique.

Ce type d’offrande m’embête car bien que Mordwand soit plus que digne de mention, il pourrait étrangement passer sous le radar dans la mouvance actuelle de 2019 où le Tech Death est dans un Âge d’or et où les nouveaux noms qui retiennent l’attention y vont de mélange de genres plus ou moins réussis. Il est sans surprise que cette galette sera très prisée auprès des puristes du genre mais elle ne sera pas un phénomène passager tel que Zeal And Ardor ou même Deafheaven.


Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Issfenn.com
Date de parution: 26 avril 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

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