Articles Tagged with: black metal

Myrholt – Med Samme Nål, Under Samme Måne Album

Le multi-instrumentaliste Norvégien Ole Alexander Myrholt (membre entre autres de Those Left Behind, de Archon et de Enslavement Of Beauty) s’est joint en décembre 2016 à Mork en tant que batteur et ceci l’a fait renouer avec ses racines Black Metal. Notamment, lors de son passage sous le sobriquet de Tremor ainsi que dans le début des années 1990 en tant que musicien d’une multitude de groupes obscures, et ce, dès l’âge de quatorze ans. Il nous livre ici une collection de singles sortis au courant de 2017 sous son propre nom en tant que one-man band.

On sent dès les premières notes que l’on remonte à la seconde vague du Black Metal et les Darkthrone, les Gorgoroth et les Einherjer ne sont pas très loin. On a droit à de la variété, Black Metalement parlant, les pièces penchent parfois vers le mélodique et d’autres fois vers le plus chaotique. Cependant, Myrholt est un compositeur et il n’hésite pas à insérer des effets et des ambiances dans son Black Metal qui pourrait à prime abord paraître assez dépourvu de fioritures. On est dans la viande crue avec des niveaux de raffinement qu’un véritable musicien qui, ayant adhéré au dogme du Black Metal, a su traduire son écriture d’un Métal plus classique dans l’orthodoxie du genre le plus sombre.

Malgré tout cela, Med Samme Nål, Under Samme Måne est un album de Black Metal traditionnel avec des guitares axées sur le tremolo, des chants criards, des blast beats et des éléments dignes d’Isengard. Les puristes seront ravis mais on n’arrivera pas à convertir de nouvelles oreilles à ce genre hermétique. Cet album se mérite un solide six sur dix car il est bien et sonne bien mais sans plus. Myrholt n’a pas pris beaucoup de risques et j’aurais aimé entendre une approche plus proche de Khold  pour les chansons avec des tempos plus lents ou bien de Taake pour l’écriture des riffs mais on n’en est resté à la recette presque originale de la seconde vague. Toutefois, et on a évité les faux pas et les erreurs de néophytes.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Myrholt Design
Sites Web: Ole Alexander Myrholt
Date de parution: 14 Décembre 2017

Auteur : Michaël Parent

Kassad – Faces Turn Away Album

Lorsque je reçois des albums en promo je me fais toujours un mot d’ordre d’écouter tous les titres qui se classent dans la catégorie Black Metal. Pour la plupart du temps, on a droit à des clones ou à des albums frôlant la médiocrité. Alors le travail acharné qu’est de départager le bon grain de l’ivraie est un labeur qui requiert une grande patience. Le projet solo londonien qu’est Kassad, fera paraître son premier effort après avoir pondu un EP en 2016.

La meilleure comparaison pour Kassad serait le Black Metal du groupe Norvégien Gorgoroth à l’époque de Antichrist, Pentagram et Under The Sign of Hell. C’est à dire des blast beats simples avec une texture musicale assourdie et des vocaux criards rappelant Burzum et à la fois Thomas Kronenes alias Pest. Les cinq premières pièces de l’album sont dignes d’un Black Metal cru issu de la seconde vague du genre. Tandis que Faces Turn Away et Drifting sont des moments intéressants mais diamétralement opposés au reste de l’album surtout avec le morceau qui conclue l’album, Drifting. Ce changement de cap drastique me laisse pantois et en plus d’être beaucoup trop long la pièce ne semble faire office que de remplissage. Les compositions sont déjà assez variées, quoique certaines un peu longues pour leur propos, il n’était pas requis d’apporter un effet New Age au Black Metal urbain de Kassad.

Néanmoins, j’ai beaucoup apprécié l’interprétation contemporaine de la seconde vague et les pièces comme Pariah et Madness décoiffent. Tandis que Void est un passage plus posé et ambiant. La pièce d’ouverture, Shame donne le ton de l’album et semble faire effet d’avant-goût et annonciateur de l’agression promise avec quelques moments plus atmosphériques.

Finalement, ce premier opus démontre une énergie intéressante et un angle plus urbain et contemporain du Black Metal sans tomber dans le post-Black Metal. Une épuration plus soignée de l’album et un souci plus grand de l’écart entre les fréquences basses et hautes au moment de la production seraient bénéfiques à la musique de Kassad. Malgré tout, on se démarque de la masse de quelques poils significatifs.

Note: 7 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 6 juillet 2017

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Auteur : Michaël Parent

Vulpus – Certitude Album

Formé en 2013, le quatuor portugais Vulpus nous offre son premier album en Certitude après un EP paru en 2014. Se situant dans le Black Metal moderne, la musique de Vulpus emprunte certains éléments du Black Metal par son intensité et son urgence conjointement amalgamé avec une approche Post-rock et même pourrait-on dire Rock expérimental. Cependant, j’ai une réserve quant à qualifier cette musique de Post-Black Metal même s’il pourrait en être assujetti.

Il y a un souci assez persistant dans la création d’une ambiance propre à Certitude. On a une ouverture d’album plutôt calme et instrumentale pour la première pièce Dysphoria. Par la suite, No More Shall I Seek Comfort Amidst Theses Piles Of Rust est une montée  tranquille et instrumentale jusqu’à la troisième minute et même lorsque le vocal typiquement Black se commet, la musique suit une approche distincte d’un Post-rock bien nuancé avec une certaine retenue jusqu’à ce que la pédale double de la batterie fasse une brève apparition.

On entre tête première dans le métal plus lourd avec Like Troxler’s Fading et les guitares ainsi que la batterie sont dignes des passages les plus intéressants d’Enslaved. En fait Nuno Endrick a un style assez similaire à Grutle Kjellson et sans être des émules de ce groupe norvégien, Vulpus se situe dans un créneau similaire.

Toujours dans la mouvance du Black Metal actuel, plusieurs drones sont présents au fil de l’album dont la dernière piste Hell Is Truth Seen Too Late qui est pratiquement un long bourdonnement. Sur sept titres, on a droit à quatre véritables morceaux. Dont la pièce Certitude II qui pimente cet opus avec un Black Metal malsain et virulent. C’est une pièce excellente mais ces moments de brillance se font trop rares et la finale en fade out est décevante car on aurait pris plus de ce moment et moins de Certitude I qui est trop longue pour ce qu’elle contribue à l’ensemble.

Finalement, la pièce de résistance, Along Obsidian Shores est digne de Wolves In The Throne Room tant elle nous tient en haleine par sa consistance et sa durée. On aime son évolution et l’inclusion d’éléments mélodiques avec un blast beat monotone mais si efficace. La conclusion de cette chanson se fait plus lente s’approchant du Doom Metal.

Ainsi, le prorata est quelque peu disproportionné lorsque près de la moitié de la durée de l’album est parsemé d’éléments atmosphériques et de sons. Par chance que Certitude II et Along Obsidian Shores sont des moments forts de Certitude. Car le reste de ce premier opus n’est pas ce que l’on pourrait qualifier d’excellent mais plutôt bien dans la normale. Cependant, c’est un premier effort intéressant et on y remarque des éléments prometteurs qui s’ils sont capables de dégraisser leurs éléments atmosphériques et d’apporter plus de contenance on pourrait avoir droit à des albums plus qu’épatants.

Note: 6.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Pest Productions
Sites Web: Facebook | Bandcamp | Twitter
Date de parution: 25 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

Hellripper – Coagulating Darkness Album

Bien qu’étant un tant soit peu trop jeune pour avoir connu l’époque de Kill ‘Em All (Metallica), At War With Satan (Venom) et Under The Sign Of The Black Mark (Bathory). J’ai tout de même vu le jour la même année que l’album contenant les hymnes que sont Seek and Destroy et Whiplash, soit en 1983. À cette époque le Black, le Thrash et même le Speed Métal ne formaient qu’un genre et les groupes avaient un son propre à leur approche. Le projet solo de James McBain, Hellripper, du Royaume-Uni est un vibrant hommage à cette ère du Métal un peu comme le font les Warbringer et les Toxic Holocaust avec leur réinterprétation du Thrash de la belle époque. Du rétro-Black/Thrash/Speed Metal exécuté avec une fougue et une énergie digne des balbutiements de ces genres c’est ce que vous retrouverez avec Coagulating Darkness.

Certaines pièces comme Bastard of Hades nous ramènent vers un proto-Thrash de Motörhead avec une basse guitare en avant plan et des guitares tout droit sorties de Hit The Lights. Anneliese semble être tout droit tiré d’une session de Kill ‘Em All inspirée de Quorthon et la pièce finale, Coagulating Darkness est digne de Kreator. Inutile de souligner avec plus d’ampleur le fait que l’on ne réinvente pas le bouton à quatre trous mais force est d’admettre qu’un fan de Métal ancien s’en donne à cœur joie et se fait un plaisir à pointer les riffs légendaires de Hammet, Mustaine, King et autres qui sont empruntés pour peupler cet opus.

La production est adéquate et évite de tomber dans l’amateurisme et l’approche trop crue d’un enregistrement fait dans une pièce distante. Le tout est fait dans le respect des inspirations sans se vouer à une dénaturation du son particulier qui émanait des enregistrements d’époque. Juste à revisiter les premiers albums de Slayer et vous entendrez des solos proéminents et les basses très distantes.

Pour résumer l’expérience de Hellripper c’est comme ces cartes qui répertorient tous les groupes et leurs influences. Nostalgie et mélange de genres avec du Black/Thrash/Speed Metal nous rappellent l’origine de ces premiers moments mémorables du Métal à la sauce Black Metal. Un réel plaisir d’écoute mais pas forcément un album qui passera à l’histoire. Toutefois, on n’y perd pas au change car McBain a su capturer l’énergie et l’ambiance d’une époque bien précise et y donner un souffle différent.

Note: 6 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: N/D
Sites Web: Facebook | Bandcamp | Twitter
Date de parution: 14 avril 2017

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Auteur : Michaël Parent

Sunken – Departure Album

Je signe ici ma septième critique musicale pour Thorium Magazine et ceux qui ont eu la chance de me lire dans mes textes précédents comprendront que je reçois pas mal de promos de Métal dans la veine du post-Black Metal aussi communément appelé par certains croyant faire plus puriste comme étant de l’Atmospheric Black Metal ou même de l’Ambiant Black Metal. La ligne est bien mince entre ce genre qui allie le post-rock au Black Metal et le Blackgaze qui allie un genre encore plus précis de post-rock, le shoegaze, avec notre tendre Black Metal. Certains groupes choisissent une voie en particulier tandis que d’autres naviguent entre ces genres avec plus ou moins de succès.

Tout droit sorti de Scandinavie, soit du Danemark, la formation Sunken mise sur des sonorités parfois plus abrasives de qualité Black Metal et de mélodies simples et d’échos dans les voix rappelant un post-rock appliqué d’un vernis parfois velouté sans réellement se départir d’un son hargneux à souhait. C’est cette balance du Black Metal contemporain qui fait des compositions telles que la pièce Sunken, s’étalant sur plus de treize minutes, semble évoluer et passer par plusieurs états d’esprit dans la maitrise et l’élégance.

Des cinq morceaux sur Departure, la pièce titre de l’album est un marathon galopant de Black Metal infusé de riffs et blast beats dignes de Wolves In The Throne Room avec en arrière fond des claviers donnant cet atmosphère malsain, mélancolique et un tant soit peu mélodique. L’extrait inclus dans le lecteur plus bas est un bel échantillon de l’album dans sa grandeur et son aspect introspection avec sa finale qui fade out les éléments du chaos et place en avant plan quelques notes de ces claviers pendant quelques secondes servant à faire un trou Normand à notre tympan pour accueillir une pièce finale de saturation musicale qui conclue cet album.

Tel que nous venons de le souligner, la production de cet album est superbe et il est assez ardu de trouver bien des aspects négatifs pour cette critique. Certains diront que les chansons sont trop longues. Cependant, leur caractère sinueux fait qu’elles sont captivantes et peu répétitives. Pour un premier album Sunken se démarque avec une réelle maitrise des compositions et des moods que permet le post-Black Metal. Leur grande force est de savoir doser de manière remarquable les éléments de chaos, de mélodies et d’ambiance qu’ils placent dans leur musique.

Note: 8 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Triton’s Orbit Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 26 mai 2017

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Auteur : Michaël Parent

Varmia – Z mar twych Album

Dans la vie comme dans le métal il y a des rapprochements qui se font sans même réfléchir. Il y a de ces régions du globe qui semblent prédestinées à mettre au monde des groupes qui produisent des albums qualité sans même forcer. Pour moi, la Pologne est gage de Black Metal juste à la mention de trois noms; Behemoth, Mgła et Batushka. Ainsi, lorsque j’ai aperçu la promo de Varmia qui évoquait du Polish Black Metal avec des roulements de « R » légendaires de l’accent polonais j’ai immédiatement saisi l’occasion de renouer avec le PBM (Polish Black Metal, oui, je viens d’inventer cette abréviation!).

Pour ceux qui connaissent le duo Mgła, pour les autres qu’attendez-vous, vous êtes au faite de la maîtrise des riffs mélodiques de M (chanteur et guitariste de Mgła) et de son admiration pour Dissection. Varmia se place dans cette mouvance en alliant quelques chants plus clairs rappelant le Folk Metal efficace de Einherjer. Une influence des géants que sont Moonsorrow est palpable sur des pièces comme In Tenebris tant par sa durée que par son penchant pour l’épique. Ils excellent avec des morceaux comme Ptak où les blast beats fusent et les vocaux sont agressifs.

Pour ce qui est de la sobriété et de la modération Varmia n’est pas de l’école du less is more. Ceci étant pour notre plus grand plaisir car en ne se limitant pas le quatuor nous rappelle comment le Black Metal peut être un métal dangereux et instable comme à ses débuts. Pendant que certains de leurs collègues Américains et Français jouent aux émules du post-rock, Varmia font du Black Metal sans bons sentiments.

Malgré cette recette assez fidèle à un Black Metal fiévreux et mélodique, Z mar twych reste toutefois un album parsemé de bons moments mais aucun n’étant suffisamment convaincant pour amener cet album parmi l’élite que cette patrie a su cultiver au fil des ans. Il manque ce sentiment d’urgence et cette barbarie dans l’esprit de la musique de Varmia. Cette tendance à se rapprocher du Black Metal mélodique de la fin des années 1990 manque de souffle et avorte les belles promesses que Slava et Wściekłość annonçaient en ouverture d’album.

Note: 6 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Folkvangr Records / Via Nocturna
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 28 février 2017 (numérique) / 26 mai 2017 (cassette)

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Auteur : Michaël Parent

Violet Cold – Anomie Album

Le Black Metal a très longtemps été perçu comme intemporel et isolé de toute évolution malgré le fait qu’il a toujours évolué selon les tendances et les groupes qui ont su porter son flambeau depuis ses débuts dans la décennie des années 1980. Aujourd’hui, on retrouve de nombreuses incarnations et l’une des plus déviantes de son origine est le Blackgaze qui mélange les riffs de guitares Black Metal de style trémolo et le shoegazing qui est un sous-genre du post-rock qui se définie par des riffs distordus et des murs de son produits par une saturation des guitares. Violet Cold est originaire de l’Azerbaïdjan et se qualifie de Black Metal atmosphérique. Bien que cela fasse pas mal plus grim que Blackgaze, il est pourtant bel et bien question de ce dernier genre que Violet Cold exécute avec brio sur son plus récent Anomie.

L’album se révèle assez puissant dès les premières notes et les longues chansons se succèdent. La pièce titre, Anomie est le mélange parfait de Black Metal et de shoegaze et de post-rock. Dernièrement, je me disais que le Blackgaze n’était qu’une phase et que ce son avait pas mal donné tout ce qu’il était possible d’achever. Quelle erreur de ma part! Violet Cold brouille les cartes avec son mélange d’agression, de mélancolie et de beauté. On a un tout assez planant qui se démarque de ses contemporains tant par les mélodies et les touches de guitares parfois poignantes ou introspectives. Les transitions sont fluides et peu brusquées malgré leur aspect hétéroclite de mélange des états d’esprit.

La construction des morceaux est admirable tant par leur évocation d’une ambiance bien particulière et d’une démonstration de l’intelligence de l’évolution des pièces avec des mélodies certaines mêlées à ces ambiances parfois plus mélancoliques et d’autres fois plus sombres. Certes c’est une galette qui interpelle son auditeur et ce dernier sera happé par les textures veloutés des ambiances et bercé par les mélodies post-rock qui prédominent le chaos que l’aspect Black Metal vient bouleverser. Le début de Lovegaze est remarquable et on peut voir que si le Blackgaze s’est rendu jusqu’en Azerbaïdjan, alors les frontières des genres ne sont que des barrières que l’on s’impose plutôt que de réels obstacles.

Mes bémols, puisqu’il y en a presque tout le temps, c’est la production qui assourdie les chants et la batterie au profit des puissantes guitares. J’ose croire que c’est simplement le mix du format numérique qui est compressé et que le format analogique offre une meilleure profondeur à l’oreille. Cependant, ce léger faux pas est assez commun et le manque de dynamisme sonore n’est pas une faute impardonnable malgré tout.

Si le Blackgaze s’avère un genre qui ne sera que de passage dans le décor du monde merveilleux du Métal, nous pourrons néanmoins compter Anomie parmi les œuvres les mieux réussies dans son genre. Le plus étonnant dans tout cela est le fait que Violet Cold est le fruit d’un seul homme, Emin Guliyev, qui a une discographie garnie de nombreux singles et de quatre albums depuis le début de 2015.

Note: 8 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Tridoid Records | Folkvangr Records
Sites Web: facebook.com/VioletColdOfficial/ | Bandcamp
Date de parution: 1 mars 2017(numérique) 21 juillet 2017 (Cassette, vinyle)

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Auteur: Michaël Parent

Hollow + Morgue @ Piranha Bar (Montréal)

Ça risquait d’être assez grim au Piranha Bar en ce samedi soir! En effet, le groupe montréalais Hollow nous offrait un spectacle en headline pour nous présenter de nouvelles chansons ainsi que de vieux classiques. Pour assurer une ambiance ténébreuse, les groupes Morgue, Göorgée et Arkos étaient aussi de la partie. Fait intéressant : Presque tous les groupes présents ce soir ont des compositions en français, ce qui est un énorme plus pour moi!

Arkos : un black metal thrashy et efficace!

Avant ce soir, je n’avais jamais entendu parler du jeune groupe sherbrookois Arkos. C’est donc vers 20h30 que les musiciens se sont présentés sur scène avec comme seul éclairage des lumières rouges accrochés aux pieds de leurs micros. Ça avait l’air un peu cliché et j’avais surtout un peu peur que ça soit comme tous les bands de black metal qui essaient trop d’être grim mais qu’au final sonnent comme casserole. Je suis content de vous dire que je me suis trompé! Malgré le son un peu brouillon, j’ai vraiment apprécié leur mélange de black et de thrash et pour un groupe aussi jeune, la présence scénique des musiciens étaient vraiment efficace. Le chanteur Mathieu Beauchamp (aka Mammoth) est un bon frontman, dégage une bonne énergie et n’est heureusement pas tombé dans les clichés du chanteur de black metal trop misanthrope pour encourager des réactions de la part de la foule. Le seul point négatif que je pourrais leur trouver est que la structure de leurs compositions est parfois trop erratiques et un peu trop longue, mais dans ce cas-ci, rien qui ne peut pas être ajusté. Une belle découverte!

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Göorgée : La gorgée, j’me suis étouffé avec

J’avais déjà vu le groupe de St-Jérôme Göorgée en première partie de Havok en février et j’avais pas été impressionné outre mesure. Un thrash metal teinté de black metal avec des thématiques de beuveries, on en a déjà vu un char pis une barge. Ça s’écoute pas pire en spectacle, mais j’en écouterais pas chez moi. Mais leur prestation de samedi soir en est une dont je vais me rappeler…et c’est pas positif. Dès les premières notes, je me suis dis que le son n’était pas génial, mais l’interprétation non plus. On va se le dire, c’était pas tight, mais pas du tout. Je ne sais pas si le groupe avait pris un verre de trop avant de jouer, mais si c’est bien le cas, ce n’est pas à refaire. J’ai déjà tapé sur le clou du manque d’originalité, mais quand t’as une chanson qui s’appelle Lucifer et qui sonne comme un rip off de Raining Blood, c’est vraiment ordinaire…même si c’est voulu! Les chansons se sont enchaînées et se ressemblaient toutes un peu trop. L’énergie du côté des musiciens étaient bonne, il faudrait juste que la qualité de compositions et d’interprétation suivent aussi.

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Morgue : un death/black efficace mais un peu trop conventionnel

 

Le groupe de death/black metal de Québec Morgue est le groupe vétéran de la soirée. Avec trois albums dont leur dernier Vers La Potence sorti l’été passé, ça risquait d’être assez solide! Malheureusement pour eux, le son n’était pas génial et ça ne s’est jamais vraiment réglé. Certaines guitares étaient presque inaudibles à certains moments et le drum ne produisait rien d’autre qu’un bruit sourd. Ils nous ont interprété beaucoup de chansons de leur dernier album comme Amok, God Abort et L’Aube Noire mais aussi de plus vieilles chansons comme La Forêt Des Empalés tirée de leur premier album Flames And Blood. Musicalement, Morgue me fait beaucoup penser à Marduk : une musique rapide, grim avec un drum dans le tapis. Je vois le talent des musiciens, mais à mon goût à moi, ça manque un peu de variété et le chant de Goliatt est un peu monochorde. C’est sûrement en raison de la mauvaise qualité du son, mais j’ai eu l’impression que les chansons se ressemblaient toutes, ce qui est dommage. En résumé, ils ont offert une bonne prestation et peut-être que j’apprécierai plus leur musique dans de meilleures conditions techniques.

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Hollow : Mélodies d’outre-tombe

J’ai déjà vu le groupe Hollow mainte et mainte fois, autant en première partie de groupe internationaux qu’en tête d’affiche. La dernière fois c’était en première partie du groupe finlandais Amorphis et ils n’avaient malheureusement pas bénéficié des meilleures conditions dont l’absence de leur bassiste Eddy Levistky (aka Snow), ce qui m’avait un peu laissé sur ma faim. Ils étaient donc de retour samedi soir avec un line-up complet, prêts à nous en mettre plein la face. Mais encore une fois, la mauvaise qualité du son a vraiment miné leur prestation, ce qui n’a pas eu l’air de déranger les irréductibles qui s’était amassés en face de la scène. La foule s’était considérablement réduite pour Hollow, ce qui est un peu dommage mais l’enthousiasme des gens présents a pu nous faire oublier ce détail. Nous avons eu droit à de nouvelles chansons comme Gone et Heavy Lies The Head That Wears The Crown ainsi que des chansons qui n’avaient pas été jouées depuis très longtemps comme Iscariot, qui est une de mes préférées de leur album Mordrake. Les musiciens étaient énergiques comme à leur habitude et la qualité d’interprétation était sans faille. C’est donc après environ une heure de prestation que Hollow a quitté la scène sous les applaudissements d’un public satisfait.

Setlist : Sunriser, Cryptik Howling, Wolves See The Future, Ravens, The Past, Iscariot, Heavy Lies The head That Wears The Crown, Gone, Lament Configuration, Mordrake : Birth, Mordrake : Hate, Mordrake : Death, A New Life

Auteur: Maxime Pagé

Credit photo: Thomas Mazerolles

Amiensus – All Paths Lead To Death Album

Le groupe américain Amiensus est un de ceux qui m’a le plus agréablement surpris au cours des derniers mois. Avec deux excellents albums derrière la cravate et y allant avec un métal aux sonorité des plus variées, il a de quoi faire tripper les métalleux de tous les horizons. J’ai même eu la chance de les voir en première partie d’Abigail Williams en décembre dernier et j’avais été étonné par la qualité de leur prestation (tout en espérant les revoir à Montréal dans un futur proche). C’est donc presque deux ans après la sortie de leur album Ascension qu’ils nous reviennent avec un EP intitulé All Paths Lead To Death, une offrande où le groupe explore une sonorité beaucoup plus black metal que celle de leur matériel précédent.

Si vous êtes habitués aux mélodies et aux ambiances de leurs albums précédents, vous risquez d’être assez surpris du nouveau matériel. Dès la première pièce Gehenna, c’est un black metal bien grim qui vous saute en pleine face! Des blast beats solides, un vocal criard et des guitares grim à souhait! Parlant du vocal, celui du chanteur James Benson se prête très bien à ce nouveau style et la musique, habituellement plus mélodique et progressive, est très efficace, contrairement à beaucoup d’autres groupes chez qui ce changement aurait sonné forcé, voire synthétique. Par contre, si vous êtes fan du vocal clair, vous serez quelque peu déçu car il est quasi inexistant sauf pour quelques brefs moments.

En plus de la chanson Gehenna que je trouve extrêmement efficace par sa rapidité et son agressivité, une qui a attiré mon attention est la pièce Prophecy qui se démarque par sa succession de sonorités et de rythmiques variées qui ne peut que vous faire headbanger! La dernière chanson et la plus longue, intitulé The River, est probablement la plus épique et la seule où l’on peut entendre les claviers. J’étais un peu sceptique  avec son début qui sonne un peu comme Within The Dark Mind de Immortal, mais la comparaison avec le groupe norvégien s’arrête là. The River contient les meilleurs éléments de ce EP : les mélodies, la lourdeur, le groove et une sonorité grandiose!

Les gars d’Amiensus ont su tirer leur épingle du jeu avec All Paths Lead To Death et ont surtout évité le piège du black metal trop conventionnel que l’on a déjà entendu mille fois. Ça s’écoute bien du début à la fin et j’ai trouvé ça franchement rafraîchissant! Pour les fans de leur matériel plus varié, le chanteur James Benson a mentionné que ce EP est en fait un essai, une opportunité pour le groupe d’expérimenter avec un autre style et que le groupe devrait revenir à des influences plus diverses pour leur prochain album.

8/10

Auteur: Maxime Pagé

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