Symphony X @ Foufounes Électriques (Montréal)
Pour un groupe qui venait souvent à Montréal il n’y a pas si longtemps, le dernier passage de la formation Symphony X remontait déjà à plus de deux ans. C’est donc le premier passage de la formation dans la métropole depuis la sortie de leur dernier album intitulé Underworld. Pour ce faire, ils se présentaient aux Foufounes Électriques en compagnie des formations locales Unbeing et Heaven’s Cry.
Comme nous pouvons nous y attendre, il y a qu’un petit groupe d’amateurs pour l’ouverture des portes à 18h. En raison des problèmes techniques, ces dernières s’ouvriront finalement une heure plus tard que prévu. Cela fait en sorte qu’il y a beaucoup plus de gens pour accueillir la formation instrumentale Unbeing vers 19h40. Même s’ils sont les premiers de la soirée à fouler la scène des Foufounes Électriques, nous retrouvons plusieurs amateurs du groupe dans la salle. Leur intense musique technique est très bien exécutée et captive l’attention des amateurs. Le guitariste Sherif El-Maghraby et le bassiste Alexandre d’Amour interagissent régulièrement avec la foule tout au long de leur prestation qui n’a pas été raccourcie malgré l’ouverture tardive des portes.
Aussitôt que la formation Heaven’s Cry arrive sur scène, plusieurs reconnaissent le guitariste Éric Jarrin (Despised Icon), d’autres remarquent Pierre St-Jean (Alcoholica). C’est devant une foule plus importante que le quatuor entame leur prestation dynamique. Les amateurs apprécient grandement leur style progressif ainsi que les éléments métal de leur musique. Les musiciens sont énergiques et s’adressent fréquemment à la foule. Comme ce fût le cas pour la formation précédente, la foule à démontrer beaucoup d’enthousiasme durant leur prestation.
C’est maintenant le moment que les amateurs attendent, le retour de Symphony X est marqué par un accueil bruyant. N’ayant plus besoin d’introduction, le groupe se sert de l’introduction de leur dernier album avant d’enchainer avec le titre Nevermore. C’est cependant avec la pièce suivante (Underworld) que la foule devient hystérique et génère un gigantesque moshpit. Comme ce fut le cas tout au long de leur tournée, Symphony X profite de leur retour aux Foufounes Électriques pour jouer l’album Underworld au complet. Russell s’adresse régulièrement à la foule et prend le temps de mentionner entre deux titres tirés de leur dernier album que le groupe a toujours bien été traité dans la métropole et qu’il faut toujours regarder en avant et créer de nouveaux souvenirs. Russell n’avait jamais aussi bien dit, car quatre filles montent sur scène durant la pièce To Hell And Back, ces dernières sont bien accueillies par le chanteur et passeront toute la durée de la pièce sur scène. Fort heureuses de ce court moment, elles récidiveront en plus grand nombre quelques titres plus tard en surclassant les hommes 7 à 5. Du jamais vu pour la formation au dire de Russell. En plus des titres de leur dernier album, les amateurs ont eu la chance de se faire du crowd surfing sur les excellents titres Serpent’s Kiss, Set The World On Fire, Of Sins And Shadows et The Death Of Balance / Lacrymosa. Comme ils nous ont habitués par le passé, petite ou grande scène, leur excellente prestation est entrainante et dynamique. Le groupe tire sa révérence en rendant hommage à Ronnie James Dio avec la pièce Legend.
Même si l’on pouvait penser que le groupe ne devait plus faire ses preuves aux Foufounes Électriques, Sympony X a démontré à quel point ils aiment jouer dans la métropole. Les nombreux amateurs ont été très démonstratifs tout au long de la soirée et ils ont en effet créé des souvenirs qui resteront gravés dans leur mémoire.
Auteur: Albert Lamoureux
Crédit photo: Fanny Dudognon (Archives Thorium)
The Faint @ Paradise Rock Club (Boston)
Le groupe de dance-punk originaire du Nebraska est présentement en tournée suite au lancement de leur album compilation: CAPSULE 1999 :2016. Ils ont un style musical assez particulier, mais si je devais les comparer à des groupes plus connus je dirais que c’est un mix original entre du Depeche Mode et du Arctic Monkeys!
Ça l’air un peu fou de partir comme ça pour aller voir un show à Boston un mercredi soir, mais c’est le groupe préféré de mon amie et ils ont des tendances snobinardes envers le canada, so we hit the road comme qui disent les Anglais. Pour vous donner un peu le ton du groupe, je vais vous raconter une anecdote assez croustillante. En mai 2002, lors du concert de No Doubt à Albuquerque dans le New Mexico, la police a du intervenir en plein show pour amener au poste un spectateur qui s’est déshabillé et qui est monté sur scène. Vous l’aurez deviné, ce spectateur est le chanteur de The Faint, Tood Baechle.
Bien avant que le quatuor n’entâmes les premières notes de Southern Belles in London Sing, je discutais avec les gens dans la foule et j’ai pu constater qu’en plus d’être fort sympathique, les fans de The Faint étaient très fidèles. Beaucoup étaient des admirateurs de longue date et assistaient religieusement à chaque show donné à Boston. C’est toujours plaisant d’assister à un show avec tout le monde qui dansent et qui chante autour! L’énergie de la foule a atteint un maximum lorsqu’ils ont interprétés I Disappear, une chanson qui aurait très bien pu inspirer Arctic Monkeys pour la chanson Old Yellow Bricks! Une chanson qui me prime aussi beaucoup est Worked Up So Sexual.
J’ai bien aimé le style un peu edgy du chanteur avec son énorme chapeau noir (il me faisait penser un peu à celui de mon bien-aimé Jean Leloup). L’ambiance n’aurait pas été la même sans l’éclairage stroboscopique qui animait la scène (lire ici : l’ambiance n’aurait probablement pas été la même sans les shots de tequila, je n’ai aucune preuve à ce jour que l’éclairage était vraiment stroboscopique).
Bref, malgré mon horaire du temps sur-surchargé, je suis contente de m’être payé ce petit trip à Boston avec mon amie. Été indien, pizza toute garnie, tour de ferry et musique new wave ont été rendez-vous pour cette journée qui ne ressemblait en rien à un mercredi! The Faint, je vous dis à une prochaine!
Auteur: Laura Paradis
Crédit photo: The Faint
Parkway Drive @ Metropolis (Montreal)
J’ai vue Parkway-fucking-drive au Métropolis dans le cadre du Unbreakable tour et c’était ma-fucking-lade! Je vous avoue que je n’avais pas été autant excitée par un show depuis un méchant boute. Il va s’en dire que je peinais à contenir mon excitation. Pas mal sûre que ça s’est exprimé en couinement en sautillant sur place. En public. Une chose de spéciale de nos jours c’est que grâce aux réseaux sociaux, on peut connaître la vie privée de nos artistes pref’s. Comme moi en plus de suivre Parkway Drive sur instagram, je pourrais suivre par exemple, Winston McCall pour voir ses p’tits moments cutes avec sa femme Jessica et (feu) son chien Monty (de race boston terrier) ou encore la vie de surfer/bachelor de Ben Gordon. Mais bon, je pourrais, ça ne veut pas dire que je suis assez groupie pour le faire tsé…
Sérieusement, je n’ai jamais vu une foule aussi crinquée que ça. Genre avant le début du show ils mettent de la musique style salle d’attente afin de nous faire patienter et tout le monde chantaient en chœur «I wanna know what love isssss, I want you to show meeeee». Ensuite, c’est le tour de Bohemian Rapsody. Et qu’est-ce qui arrive quand tu passes cette chanson-là à une gang de monde en feu au Métropolis? Un moshpit les amis. Un motherfucking moshpit. Parkway sont pas encore làla! En fait le monde était tellement en feu que durant Boneyard toute le premier plancher du Métropolis c’était juste un giga pit. C’était n’importe quoi, je m’y téléporterais live si je pouvais.
Overall leur setlist était excellente. Sans grande surprise ils ont commencé le show par Crushed. Je préférais l’époque où ils commençaient par Wild Eyes; les premières notes de cette chanson annoncent tellement une suite épique. Au moins quand ils l’ont joué, ils ont marqué une petite pause avant pour lui donner la prestance qu’elle mérite! Ils ont joué Writing on The Walls, la tune de Parkway que j’aime le moins. Mais on dirait que l’entendre en vrai m’a fait plus l’apprécier (surprise!). L’énergie que met ce cher Winston dans son show est hors du commun. Il a une certaine stature et debout sur les speakers avec les lumières sur lui, il a l’air d’un maître de secte en transe(«l’air», parce que Parkway ce n’est pas une secte right (?)). De plus, il aime bien demander à son public de bouger en motion circulaire (plus couramment appelé circle pit : mouvement collectif lors duquel les gens courent, sautent et donnent parfois même des coups de coude en exécutants les deux mouvements précédents (j’explique ce que c’est à maman, parce c’est sûrement ma principale lectrice)). Mais inquiète-toi pas maman, Laura se cache des gros méchants du circle pit loin loin derrière (cette fois-ci en tout cas). Maintenant que je suis une pro du Métropolis, j’ai trouvé le spot avec la meilleure vision et le meilleur son. Évidemment, je ne vendrais pas mon spot ici, mais si ça vous intéresse vous me demanderez sur Facebook.
Je suis un peu déçue qu’il y ait eu que Bottom Feeder en rappel (pas que je n’aime pas Bottom Feeder, c’est que j’aurais aimé avoir 1-2 tunes en plus #neverenough). En fait, je suis pas mal sûre que les gars seraient revenus si le public avait demandé, mais le monde était tellemennnnnnt mort que ça ne s’est pas passé. Ils avaient juste à ne pas faire de moshpit sur Bohemian Rapsody câline! D’ailleurs, je suis un peu triste de ne pas avoir fait de trash, mais je ne pense pas que j’aurais fait long feu. Déjà qu’avec ma faible constitution, respirer dans un moshpit est un défi en soi. En plus, je n’avais pas envie de dealer avec un coup de pied dans ma face d’un dude qui fait du bodysurf en cap d’acier (true story…).
Bref, j’ai déjà très très, très, hâte de les revoir! Si ça peut être au Métropolis en plus j’aurais tout gagné, mais ils viennent en moyenne 1 fois par an à Montréal (statistique basée sur une observation non exhaustive de deux ans). AH OUI! Je ne veux pas partir de rumeur là, mais je vais le faire quand même. J’ai vu nul autre qu’Alex Martel au show… Fac, Parkway de retour au Rockfest 2017? On l’espère! En attendant, je vais continuer à en blaser sur les speakers chez nous (hello voisins). À la prochaine Parkway Drive!
Auteur: Laura Paradis
Photographe: Thomas Mazerolles
Cœur de Pirate @ Granada (Sherbrooke)
Je ne savais pas à quoi m’attendre vendredi passé en me dirigeant au spectacle de Cœur de Pirate. J’avoue ne jamais avoir été une grande fan de l’artiste.
J’arrive dans la merveilleuse salle du Granada et, à ma grande surprise, la salle est pleine. Les gens sont assis, bien calmes, et sirotent une bière ou un drink. Je me dirige ensuite au parterre afin d’avoir la meilleure place. Je me retrouve au milieu d’un marée d’enfants. Eh bien! ça explique pourquoi Béatrice Martin chante toujours avec une voix d’enfant!
Le spectacle débute et je suis très satisfaite de la première partie de Cœur de Pirate avec KROY, un groupe que je ne connaissais pas du tout. J’apprends que la chanteuse, Camille Poliquin, vient tout juste de sortir son premier album solo, que je compte absolument acheter. Elle est accompagnée d’un claviériste (Guillame Guilbault) et d’un batteur (Charles Blondeau) et ensemble, ils ont une superbe énergie sur la scène et produise un bon son électro pop. Le seul hic : pendant la première partie, les gens dans la salle ne cessaient de parler, attendant fiévreusement l’arrivée de Béatrice Martin, ce qui rendait l’écoute un peu difficile.
Arrive enfin le temps de Cœur de Pirate. Elle est accueillie par une salle flamboyante et encore plus remplie qu’à la première partie. Elle se met à son piano et nous joue quelques chansons en anglais. Tiens, je ne savais pas qu’elle faisait des chansons anglophones et je suis bien satisfaite. Je trouvais que sa voix était beaucoup plus agréable ainsi. Après deux ou trois chansons, elle s’adresse à l’auditoire et je trouve que son personnage est très attachant. De plus, je comprends rapidement pourquoi j’avais l’impression qu’elle chante comme un bébé : elle parle comme un bébé. Quoique plus attachante que ce à quoi je m’attendais, je trouve qu’elle manque beaucoup d’assurance lorsqu’elle parle. Par exemple, elle nous joue une chanson de Justin Bieber, Sorry, et elle ne semble pas du tout assumer qu’elle en fait un cover. Pourtant, la salle et moi-même avons bien appréciés sa version triste de la chanson. La chanteuse est accompagnée de quatre autres musiciens : une vocaliste et claviériste, un bassiste, un guitariste et un drummer. L’ambiance sur le stage est vraiment très bonne : les musiciens de Béatrice adorent jouer en sa compagnie et ça parait. Au cours du spectacle, elle se lève souvent pour interpréter ses chansons et nous offre de nombreux mouvements de danse de style contemporain. Au début, ses danses me rendaient perplexe, mais tout au long du spectacle j’ai appris à apprécier ses mouvements qui s’accordaient bien au rythme de ses chansons.
Pour terminer la soirée en beauté, Béatrice Martin nous offre ses premiers et plus grand hits, donc Golden Baby, Comme des enfants et Oublie-Moi, dont les gens dans la salle avaient plaisir à chanter avec elle.
Bref, n’étant pas une grande fan de Cœur de Pirate, je dois admettre avoir été agréablement surprise par le spectacle qu’elle a su offrir. Malgré son petit manque de confiance, c’est une artiste très attachante et talentueuse qui offre un spectacle de très bonne ambiance.
Auteure: Melany Parent-Poisson
Crédit photo: Gabriella Cristiano (Archives Thorium)
Streetlight Manifesto @ Metropolis (Montreal)
On est rendu habitué à leur visite, Streetlight Manifesto débarquent au Métropolis encore une fois cette année pour nous présenter leur matériel. Comme à chaque automne, les amateurs de punk-ska se rassemblent pour combler la salle et viennent danser, skanker et chanter sur les airs connus du groupe, avec cette année un spectacle très similaire aux dernières apparitions.
Pour recevoir les spectateurs, l’artiste solo Sycamore Smith nous accueille, avec sa guitare, son kazoo, sa musique simple et comique et surtout, c’est blagues! Devant un public très réceptif, le chanteur glisse quelques calembours et rit avec le public. La corde brisée de son instrument ne l’empêche pas de délivrer ses pièces satiriques avec le même entrain et humour.
Suite à ça courte prestation, l’artiste, encore une fois solo, Dan Potthast prend le relais. Avec ses pièces un tantinet plus sérieuses, le chanteur réussi a capter un peu plus l’attention du public avec des airs plus ska et reggae qui se mariait bien avec le groupe principal. On fait quelques allusions à Streetlight Manifesto pour faire réagir la foule (et voler quelques applaudissements!) et on conclu le spectacle avec énergie et une foule d’applaudissement d’un auditoire maintenant bien chaud et prêt!
Le fameux drapeau du lampadaire qu’on maintenant habitué de voir se dévoile et sans même que les musiciens arrivent sur scène, les spectateurs du parterre commencent le boddysurfing en entonnant le nom du groupe en chœur, avec tout plein d’autres chants et cris de ralliement. Les musiciens font finalement leurs entrés et commencent le spectacle.
La prestation commence avec la très forte pièce The Three of Us qu’on a entendu sur leur dernier album en 2013 The Hands that Thieve. Déjà au parterre, c’est la folie furieuse! Tout le monde saute, cris, danse et se “rentre dedans” sans excuse. Évidemment, c’est un public averti et habitué qui saisit vite l’ambiance d’un concert de Streetlight Manifesto. Du début à la fin, c’est cette même ambiance qui règne du devant de la scène, jusqu’au bar à l’arrière du Métropolis, avec des petits groupes qui se forment pour danser à leur aise.
Pour le setlist de la soirée, tous les classiques y passent: Down Down Down to Mephisto’s Cafe, We Will Fall Together, The Hand That Thieve, A Moment Of Silence-Violence et même Somewhere In The Between résonnent au long de la soirée. Nous avons aussi droit à une reprise qu’on a rarement entendu en spectacle, la pièce Hell de Squirell Nut Zippers. Bien que fort sympathique et joliment arrangée, la pièce ne semble pas attiser la même passion et énergie dans la foule. La prestation se termine sans surprise sur un rappel incluant les classiques du band; Here’s To Life et The Big Sleep.
À titre “d’habituer” du groupe, j’ose dire que la soirée était assez réussi; l’ambiance, comme toujours, était très intense et la musique; toujours excellente! Le seul bémol serait l’impression de déjà-vu trop présente avec un spectacle complètement similaire à leurs deux dernières venues à Montréal; pratiquement les mêmes chansons dans un ordre différent, même décors, même concept… Bien sûr, leur dernier passage au dernier Rockfest a laissé les fans sur leur faim avec un court spectacle de seulement 30 minutes, mais ce samedi, la dose de Streetlight était finalement comblé pour une autre année! En 2017, on leurs souhaitent un nouvel album (?!) et un concert plus diversifié, question de ne pas lasser et brûler le public déjà très actif et présent à l’appel de Streetlight Manifesto.
Auteur: Francis Desmarais
Photographe: Louis Desautels