_dsc7922

On est rendu habitué à leur visite, Streetlight Manifesto débarquent au Métropolis encore une fois cette année pour nous présenter leur matériel. Comme à chaque automne, les amateurs de punk-ska se rassemblent pour combler la salle et viennent danser, skanker et chanter sur les airs connus du groupe, avec cette année un spectacle très similaire aux dernières apparitions.

Pour recevoir les spectateurs, l’artiste solo Sycamore Smith nous accueille, avec sa guitare, son kazoo, sa musique simple et comique et surtout, c’est blagues! Devant un public très réceptif, le chanteur glisse quelques calembours et rit avec le public. La corde brisée de son instrument ne l’empêche pas de délivrer ses pièces satiriques avec le même entrain et humour.

Suite à ça courte prestation, l’artiste, encore une fois solo, Dan Potthast prend le relais. Avec ses pièces un tantinet plus sérieuses, le chanteur réussi a capter un peu plus l’attention du public avec des airs plus ska et reggae qui se mariait bien avec le groupe principal. On fait quelques allusions à Streetlight Manifesto pour faire réagir la foule (et voler quelques applaudissements!) et on conclu le spectacle avec énergie et une foule d’applaudissement d’un auditoire maintenant bien chaud et prêt!

Le fameux drapeau du lampadaire qu’on maintenant habitué de voir se dévoile et sans même que les musiciens arrivent sur scène, les spectateurs du parterre commencent le boddysurfing en entonnant le nom du groupe en chœur, avec tout plein d’autres chants et cris de ralliement. Les musiciens font finalement leurs entrés et commencent le spectacle.

La prestation commence avec la très forte pièce The Three of Us qu’on a entendu sur leur dernier album en 2013 The Hands that Thieve. Déjà au parterre, c’est la folie furieuse! Tout le monde saute, cris, danse et se “rentre dedans” sans excuse. Évidemment, c’est un public averti et habitué qui saisit vite l’ambiance d’un concert de Streetlight Manifesto. Du début à la fin, c’est cette même ambiance qui règne du devant de la scène, jusqu’au bar à l’arrière du Métropolis, avec des petits groupes qui se forment pour danser à leur aise.

Pour le setlist de la soirée, tous les classiques y passent: Down  Down Down to Mephisto’s Cafe, We Will Fall Together, The Hand That Thieve, A Moment Of Silence-Violence et même Somewhere In The Between résonnent au long de la soirée. Nous avons aussi droit à une reprise qu’on a rarement entendu en spectacle, la pièce Hell de Squirell Nut Zippers. Bien que fort sympathique et joliment arrangée, la pièce ne semble pas attiser la même passion et énergie dans la foule. La prestation se termine sans surprise sur un rappel incluant les classiques du band; Here’s To Life et The Big Sleep.

À titre “d’habituer” du groupe, j’ose dire que la soirée était assez réussi; l’ambiance, comme toujours, était très intense et la musique; toujours excellente! Le seul bémol serait l’impression de déjà-vu trop présente avec un spectacle complètement similaire à leurs deux dernières venues à Montréal; pratiquement les mêmes chansons dans un ordre différent, même décors, même concept… Bien sûr, leur dernier passage au dernier Rockfest a laissé les fans sur leur faim avec un court spectacle de seulement 30 minutes, mais ce samedi, la dose de Streetlight était finalement comblé pour une autre année! En 2017, on leurs souhaitent un nouvel album (?!) et un concert plus diversifié, question de ne pas lasser et brûler le public déjà très actif et présent à l’appel de Streetlight Manifesto.

Auteur: Francis Desmarais

Photographe: Louis Desautels