Meshuggah @ Metropolis (Montréal)
Déguisés ou non, les amateurs de métal ont rendez-vous au Métropolis en ce soir d’Halloween pour voir la prestation des groupes Meshuggah et High On Fire.
Même si c’est lundi, il y a tout de même plusieurs amateurs lorsque High On Fire arrive sur scène. Leurs lourdes mélodies sont entrainantes et génèrent de l’enthousiasme dans certaines parcelles de la foule du parterre sans toutefois créer un véritable engouement pour leur musique. Malheureusement pour Matt Pike, sa voix ne se démarque pas beaucoup des instruments et il est difficile de l’entendre pendant la première moitié de leur prestation. Les amateurs seront tout de même très actifs dans le moshpit lors la rapide Slave The Hive et l’un d’eux fera du crowd surfing durant pratiquement toute la pièce Fertile Green. Même si Jeff et Matt sont très dynamiques sur scène, ces derniers se concentrent davantage sur leur musique et interagissent peu avec la foule. Le groupe terminera leur prestation en force avec le titre Snakes For The Divine. Sans surprises, ce dernier sera le morceau le plus apprécié des amateurs.
Le Métropolis est environ à moitié plein lorsque l’on entend la longue introduction qui permet à la formation Meshuggah d’arriver sur scène pour jouer la pièce Clockworks. Il n’en fallait pas plus pour que la foule transforme le parterre en un gigantesque moshpit. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec la musique des Suédois, ces derniers remarquent rapidement que les musiciens sont peu dynamiques sur scène et qu’ils laissent leur musique faire tout le travail. Ils utilisent principalement l’éclairage à l’arrière de la scène et des stroboscopes afin de créer un effet lugubre et intense pour complémenter leur musique. Ce qui donne l’impression aux amateurs des premières rangées d’êtres encore plus près de la scène. Comme pour le groupe précédent, les musiciens se concentrent à jouer leur musique technique et interagissent peu avec la foule. Ayant un nouvel album paru récemment (The Violent Sleep Of Reason), il est tout à fait normal que le groupe joue des titres comme Born In Dissonance, Nostrum et Violent Sleep Of Reason. Même si ces dernières sont des compositions récentes, plusieurs amateurs chanteront avec Jens Kidman tandis que d’autres seront hypnotisés par les prouesses de Fredrik Thordendal à la guitare. Bien que leur musique soit très technique et change souvent de rythme, leur prestation à une bonne fluidité. En plus des nombreux moshpits violents, on retrouve plusieurs amateurs qui démontreront leur enthousiasme en faisant du crowd surfing tout au long de la soirée. Malheureusement pour les amateurs montréalais, Jens était affaibli par un virus et il n’a pu chanter les deux dernières pièces, soit Demiurge et l’excellent Future Breed Machine. Leur prestation s’est donc terminée après une heure et quart avec le titre Bleed. Malgré cela, les amateurs en ont tout de même eu pour leur argent et ont démontré au groupe qu’ils avaient une place particulière dans leur cœur. Il y a fort à parier que le groupe se fera pardonner lors de leur prochain passage.
Auteur: Albert Lamoureux
Photographe: Thomas Mazerolles
Halestorm @ Metropolis (Montréal)
Vendredi dernier, Evenko et Greenland Productions invitaient les amateurs de hard rock au Métropolis afin de célébrer avec les formations Halestorm, Lita Ford et Dorothy.
Même si la métropole affiche plusieurs concerts en ce vendredi, un grand nombre de spectateurs se sont déplacés au Métropolis pour voir la formation Dorothy. Être les premiers à monter sur scène n’est jamais une chose facile, mais l’énergie dégagée par Gregg Cash (basse) et Mark Jackson (guitare) est contagieuse et dès la seconde pièce, plusieurs amateurs chantent avec Dorothy le refrain de Wicked Ones. Malgré son look de rock star, cette dernière semble affaiblie par la maladie et reste calme avec son micro pour la majorité du spectacle. Cela ne l’empêche pas de chanter avec puissance et émotions des mélodies vocales s’apparentant à celles de Janis Joplin. La musique rock au style blues est entrainante et captive de plus en plus d’amateurs avec chaque titre qu’ils jouent. La pièce Whiskey Fever est un autre titre qui fera réagir la foule vers la fin de leur courte prestation.
C’est maintenant au tour de la légendaire Lita Ford de fouler la scène du Métropolis et de jouer devant les jeunes amateurs qui ont pour la majorité des chandails à l’effigie du groupe qui joue en tête d’affiche. N’ayant que 45 minutes pour s’exprimer, Lita enchaine ses succès les uns après les autres, mais trouve tout de même le moyen de s’adresser à la foule sans toutefois nuire au rythme de sa prestation. Accompagnée de l’énergique Marty O’Brien à la basse et de l’excellent Patrick Kenisson à la guitare, les pièces Gotta Let Go, Larger Than Life et Playing With Fire seront accueillies discrètement par la foule. Se concentrant davantage sur ses vieux succès, Lita joue uniquement Living Like A Runnaway pour représenter ses derniers albums. Au grand plaisir de la foule, Lzzy Hale viendra la rejoindre pour les titres Cherry Bomb (The Runaways) et Close My Eyes Forever. C’est en voyant ces deux guitaristes/chanteuses sur scène en même temps que nous pouvons réaliser que cette tournée est une sorte de passation de pouvoir à une nouvelle génération. Lita terminera sa prestation en force en jouant le classique Kiss Me Deadly. Malgré la durée de sa prestation, les amateurs ont eu droit à la majorité de ses classiques et ils ont généralement bien aimé sa prestation.
C’est maintenant le temps de voir Halestorm, le groupe que tout le monde est venu voir en ce vendredi. On remarque immédiatement que la formation est en grande forme et que Lzzy sait comment prendre le contrôle d’une foule, même si celle-ci est déjà conquise d’avance. Jouant principalement des titres de leurs deux derniers albums (Into The Wild Life et The Stranger Case Of…), leur prestation est très dynamique et les musiciens dégagent énormément d’énergie sur scène. Comme à son habitude, les solos de batterie d’Arejay sont particuliers et sont un spectacle en soi. Ayant comme idole le batteur Bobby Rock, il n’est donc pas surprenant qu’Arejay l’invite sur scène pour jammer avec lui. Par la suite, il invitera Zac Morris, le batteur de Dorothy pour continuer les festivités. On sent la fin de la soirée approchée lorsque la formation entame le titre Here’s To Us, car cette dernière est toujours jouée juste avant le rappel. C’est alors que Lzzy demande à la foule s’ils veulent un rappel classique ou s’ils préfèrent qu’ils restent sur scène pour jouer plus longtemps. La réponse était évidente, le groupe enchaine avec une reprise d’un classique comme ils le font régulièrement depuis quelques tournées. Cette fois, c’est la reprise de Still Of The Night (Whitesnake) qui est à l’honneur. Le concert se terminera avec les excellentes Mayhem et I Miss The Misery. Même si ce sont les deux dernières pièces de la soirée, celles-ci seront chantées haut et fort par les amateurs comme si c’étaient les premières que le groupe jouait.
Les amateurs sont venus en grand nombre au Métropolis et ont grandement apprécié leur soirée en compagnie des trois rockeuses!
Photographe: Thomas Mazerolles
Auteur: Albert Lamoureux
Lindsey Stirling @ Théâtre St-Denis (Montréal)
Lindsey Stirling a su transporter le public dans son univers coloré, le 19 octobre dernier au Théâtre Saint-Denis. À la grande surprise des spectateurs, elle n’est pas apparue sur scène, mais bien dans l’allée centrale du parterre, un projecteur rivé sur elle. Dès la quatrième chanson, des effets 3D ont commencé à apparaître; des flocons de neige se sont mis à former une boule à neige et une ballerine y en est émergée. Quelques instants plus tard, Lindsey accompagnée de quatre talentueuses danseuses se sont manifestées à leur tour dans un costume et tutu rose. Puis, tout devient orange et les danseuses ont l’air de boules de feu, elles s’élancent sur scène avec élégance et avec une magnifique présence. Le public qui m’entourait n’en croyait pas ses yeux et était absolument fasciné et impressionné par ce spectacle haut en couleurs. Je pouvais entendre mes voisins pousser des cris de surprise: “Oh my god that’s insane!“.
Puis, Lindsey Stirling a introduit les membres de son groupe avec un vidéo humoristique et a fait rire aux éclats les spectateurs. Elle a précisé à quel point chaque membre du groupe joue un rôle important, comment ils s’unissent et forment une famille lorsqu’ils sont en tournée. Elle a par la suite rendu hommage à son meilleur ami, Jason Gaviati décédé l’automne dernier. Lindsey a su toucher le cœur des spectateurs avec « Gavi’s Song ». C’est avec les larmes aux yeux qu’elles a remercié le public, qui lui a livré un standing ovation après cet hommage absolument touchant.
Elle a ensuite partagé son expérience à l’émission America’s Got Talent avec le public, expliquant qu’elle avait été rejetée devant des millions de spectateurs et qu’elle s’était fait dire qu’elle n’avait pas ce qu’il fallait pour remplir un théâtre, alors qu’ironiquement, le Théâtre Saint-Denis était plein à craquer. Elle a invité le public à toujours croire en eux-mêmes et en leur rêves:
« I know what it feels like to be discouraged, I know what it feels like to be rejected, sometimes in front of millions of people. I also know what it feels like to fall flat on my face in front of millions of people. Don’t let anybody else tell you who are […] because you are the only one who can determine that.”
Ne connaissant pas beaucoup Lindsey Stirling, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre en me rendant à son spectacle. À ma grande surprise, j’ai découvert une personne sensible, drôle, talentueuse et inspirante, mais surtout, une personne authentique.
Auteur & Photographe: Marie-Jade Morneau
Gojira @ Metropolis (Montréal)
Un vendredi froid et mouillé, Gojira et Tesseract nous donnaient rendez-vous à Montréal dans un Métropolis bondé pour une soirée haute en couleurs qui restera longtemps dans les souvenirs des chanceux ayant pu y assister.
Déja en entrant, l’ambiance est à la fête et on voit que les précédentes visites de nos français préférés ont crée un engouement qui nous assure à tous une soirée mémorable. La salle se remplit très rapidement et, sans trop attendre, le groupe Tesseract arrive sur scène prêt à nous en mettre plein la vue. Les anglais commencent en force avec Phoenix, pièce tirée de leur dernier album, et malgré de légers ajustements, le son se met en place très rapidement et on peut facilement apprécier les subtilités misent en place par les musiciens pour créer une ambiance unique. Le groupe est absolument irréprochable sur l’aspect technique et rend ses chansons aussi bien qu’en album, le tout soutenu par une présence scénique énergique, ce qui rend le tout encore plus spécial. La musique de Tesseract pouvant parfois être assez planante, on voit clairement qu’ils sont capables de nous frapper en plein visage avec des passages violents et intenses comme dans les derniers instants de Concealing Fate Part III durant lesquels le chanteur nous sort subitement des cris qui m’ont laissé sans mots tellement le contraste était puissant et bien placé dans le morceau. Le setlist du groupe est très bien monté, juste un bémol : avec autant de bon matériel, un peu plus de variété dans les dynamiques des morceaux n’aurait pas fait de tord. On tombait parfois dans des passages similaires et un peu redondants… j’aurais aimé qu’ils offrent une palette plus variée de ce qu’ils peuvent présenter. En somme, une première partie très réussie qui met le ton de la soirée et qui leur fera surement gagner beaucoup de nouveaux admirateurs.
Avant le set de Gojira je me rends prendre quelques pointes de pizza pour faire le plein d’énergie pour un set qui, par expérience, sera sans doute très intense. En marchant vers la salle je me rends compte que l’armée de fumeurs n’est plus devant les portes, et dans un brin de panique me prend lorsque je crois avoir manqué le début du set de Gojira. À ma grande surprise, le groupe n’a pas commencé et je comprends que tout le monde voulaient simplement être bien placés pour recevoir le coup de pied dans l’estomac que Gojira nous promet religieusement a chaque visite.
M’attendant à un classique Ocean Planet d’entrée de jeu, le groupe commence la soirée avec Only Pain tirée du plus récent opus, Magma, et la foule est lancée en furie dès les premiers accords. On sent clairement que ce sera une soirée particulièrement intense, et on voit dans les yeux des musiciens qu’ils sont prêts à nous renvoyer l’énergie qu’on leur donne. Sans vraiment nous laisser le temps de respirer, on entend The Heaviest Matter of The Universe et sans vraiment comprendre comment, le pit dégénère encore plus au point de me retrouver parmi la bande de mouillés pour une bonne session de défoulage. Je remarque que le groupe se perd légèrement dans certains morceaux, même le métronome humain qu’est Mario Duplantier semble avoir un peu de difficulté à tenir le rythme par moments. Connaissant le groupe depuis longtemps, je serait porté à penser que c’est simplement un léger problème de moniteurs sur la scène puisque, plus la soirée avance, plus tout semble rentrer dans l’ordre.
Tout au long de la soirée, on nous bombarde de chansons de tout les albums, y compris ceux qui sont venus avant leur succès américain. J’apprécie particulièrement le fait qu’ils aient joué le monstre qu’est Wisdom Come, un morceau tiré de leurs jeunes jours ou l’on entend leurs origines death metal, devenues plus subtiles sur les derniers albums. L’histoire d’amour entre Gojira et Montréal est forte depuis des années, mais cette soirée à guichet fermé nous confirme qu’elle ne fait que grandir après chaque visite. La soirée se termine sur un rappel de trois chansons complétées par Vacuity, puis les cousins nous démontrent à quel point ils ont apprécié la soirée en nous disant chacun un petit mot en francais tel un gros hug trop fort pour nous montrer qu’on a déja hate de se revoir.
Un setlist absolument monstrueux et parfait pour un concert spécial qui nous démontre enfin le potentiel réel du groupe qui a enfin une production à la hauteur de leur talent. Je me rappelle les avoir vu au Medley alors qu’ils ouvraient la soirée avant Trivium, Machine Head et Lamb Of God et, putain que je suis fier du chemin qu’ils ont fait depuis.
Auteur: Vincent Harnois
Photographe: Paul Blondé
Nothing More @ Petit Campus (Montréal)
Nothing More est un groupe de rock aux accents progressifs oscillant entre le Nu Métal des Deftones, les ambiances nuancées de Tool, avec un gros penchant vocal pour MarsVolta. Le groupe, formé en 2003, est basé à San Antonio (Texas). Le dernier et cinquième album ”Nothing More” est sorti en 2013.
Ce soir, après les deux premières parties, c’est au tour de la tête d’affiche d’arriver sur scène devant un Café Campus bondé. Le public est dans la vingtaine et comprend autant de filles que de garçons (chose assez rare dans le Métal pour être soulignée). Les quatre membres sont détendus et souriants. Après une brève intro chantée de façon ironique : ”I want my … i want my MTV!” (référence à l’intro de Sting pour la chanson : ”Money For Nothing” de Dire Straits, s’ensuit leur première chanson ”Mr MTV”. Le son est puissant voire trop fort. Les attitudes et les poses sans pause s’imposent et s’enchaînent. le groupe est super pro, tout est maîtrisé. Malgré leur côté do it yourself (premiers albums auto-produits, premières tournées à bord d’un camion récupéré et retapé) le coté ”boys band” métalleux est prégnant, le sur-calibrage voire formatage de ce style de musique fait qu’au bout de quelques chansons Nothing More n’est juste qu’une propre copie de tous tous ces groupes de métal prog apparus il y a une vingtaine d’années (vingtaine damnée ?). Le groupe fait son effort, le bassiste lors de son solo, place son instrument sur un trépied en métal, fixé au milieu de la scène. La démo se termine par un six mains sur la basse, seul le batteur reste sur son tabouret, les autres se défoulent en faisant tourner la l’instrument sur l’axe de son carrousel. Un peu plus tard dans le concert, c’est l’heure de la recette aux percussions : prenez le chanteur (jeune éphèbe arrivé sur scène le torse dévêtu), ajoutez un guitariste qui fait office de trépied à tom, un bassiste qui lui, a déjà le sien fixé coté jardin, puis un soupçon de batteur (très discret et efficace durant tout le concert) … on obtient le clou du show (une petite copie entre les Tambours du Bronx et Stomp). Le chanteur fait quelques blagues dont lui seul détient les clefs de la porte de l’humour … : ”sommes nous bien au Canada ici ?” ou encore juge son public beaucoup trop calme et ajoute qu’il n’en a pas l’habitude. Une dizaine de chansons se suivent et se ressemblent : les mêmes ambiances, intros, campements dans leur zone de confort, mêmes propos harangueurs font que la saveur quitte le ”palais de mes oreilles”. L’idée brillante du groupe aura été de quitter la scène sans faire de rappel histoire de frustrer les plus grands fans et de faire sourire celles et ceux dont je fais partie, ”c’est pas pire mais c’est mieux quand c’est court !”
Une question ainsi qu’une remarque me traversent l’esprit en rentrant dans la station de métro Sherbrooke : ”Nothing More a-t-il essayé de faire croire à son auditoire que le Perrier chaud qu’il lui servait était du champagne …? Après tout , on a le droit d’aimer boire du Perrier chaud !”
Vive le Perrier réchauffé, vive Nothing More !
Auteur & Photographe: Ousman N’Dong
Max & Igor Cavalera @ Theatre Corona (Montreal)
Même s’ils ont joué presque la totalité de l’album lors de l’Amnesia Rockfest cet été, Max et Igor Cavalera sont de retour aux Foufounes Électriques afin de rendre justice à cet album. Ils sont accompagnés des groupes Oni et Allegaeon pour cette tournée nord-américaine.
Étant à leur première prestation dans la métropole, la formation ontarienne Oni a hâte de se retrouver sur la scène des Foufounes Électriques afin de faire découvrir leur musique à la petite foule qui s’est déplacée pour voir leur prestation. On remarque immédiatement que John DeAngelis n’est pas un claviériste, mais un jouer de xylophone. Bien que cela semble inusité à priori, le style musical de ce dernier s’agence parfaitement avec la prestation technique des autres musiciens. Ne connaissant pas la musique ni le groupe, il est tout à fait normal que les amateurs se tiennent loin de la scène. Cela n’empêche pas le groupe de bombarder les amateurs avec leur lourde musique qui peut être décrite comme étant un hybride entre celle de Lamb Of God et Dream Theater. Petit à petit, cette musique dynamique a fait son bout de chemin et a conquis quelques amateurs vers la fin de leur prestation.
Il s’écoule très peu de temps avant de voir les musiciens d’Allegaeon arriver sur scène. Leur prestation est très énergique et leur death metal mélodique génère beaucoup d’enthousiasme chez les amateurs qui sont maintenant plus nombreux. Ayant un tout nouvel album à présenter aux amateurs, le groupe joue plusieurs titres de ce dernier, dont une excellente reprise de la pièce Subdivision de Rush. Sachant parfaitement qu’ils jouaient dans une ville canadienne, il n’est pas surprenant de voir les amateurs chanter avec Riley McShan tout au long de cette reprise. Ayant une bien meilleure réception de la part des amateurs que lors de leur premier passage dans la métropole, on voit bien que les musiciens sont maintenant plus confiants sur scène, et cela à une grande influence sur leur prestation.
C’est maintenant le temps d’accueillir sur scène Max, Igor, Marc et Johny. Les Foufounes Électriques affichent complet pour leur prestation de l’album Roots dans son intégrité. De plus, pour l’une des rares fois depuis de nombreuses années, le balcon est ouvert aux amateurs. Au grand plaisir de ces derniers, les titres de l’album s’enchainent dans la même séquence que sur l’album. Max se déplace peu sur scène et demande régulièrement à la foule de faire plus de bruit, de chanter avec lui et de sauter au rythme de la musique. Johny Chow (basse) et Marc Rizzo (guitare) sont quant à eux beaucoup plus dynamiques et génèrent énormément d’énergie sur scène. Les amateurs ont été très démonstratifs sur les pièces comme Roots, Cut-Throat, Dictotorshit et Spit. Ayant un peu de temps de libre après avoir joué toutes les pièces de l’album, les amateurs espèrent en vain quelques pièces provenant de l’album Arise, mais Max décide de jouer quelques reprises en guise d’encore. Les amateurs ont donc droit à une excellente reprise de Procreation (Of The Wicked) de Celtic Frost et de la reprise la plus jouée de 2016, c’est-à-dire Ace Of Spades, en hommage à Lemmy bien entendu. Le spectacle prendra fin avec un retour sur la pièce Roots, mais cette fois, en version accélérée.
Les amateurs savaient à quoi s’attendre et ils sont venus en grand nombre aux Foufounes Électriques. Ils ont démontré leur appréciation pour l’album Roots tout au long de leur prestation et ont thrasher et fait du crowd surfing à profusion. Une autre belle soirée gracieuseté d’Evenko et Greenland Productions.
Auteur: Albert Lamoureux
Crédit photos: Paul Blondé & Thomas Mazerolles (Archives Thorium)
Them – Sweet Hollow Critique d'album
Ayant pris le monde musical d’assaut en début d’année avec la sortie de leur EP et leur tournée en première partie d’Helloween, il est tout à fait normal que la sortie du premier album de la formation Them soit attendue avec impatience par de nombreux amateurs.
Le concept de l’album Sweet Hollow raconte les tribulations du croquemort KK Fossor qui devient le gardien du cimetière Sweet Hollow après s’être exilé aux États-Unis suivant sa condamnation pour sorcellerie et la perte de sa famille.
Comme nous pouvons nous y attendre, la musique à une saveur atmosphérique et son style lugubre s’agence parfaitement l’histoire véhiculée par le chanteur Troy Norr. Bien entendu, son style vocal rappelle celui de King Diamond par moment. Cela n’est pas une coïncidence, car le groupe se nomme Them, l’un de ses albums les plus marquants. Le titre Forever Burns illustre parfaitement le genre musical préconisé par le groupe. Centrée sur de puissantes mélodies de guitares et un rythme de batterie martelant, cette musique met la barre très haute en ce début d’album. La cadence infernale de la pièce Down The Road To Misery fera un malheur lors des concerts et sera certainement à l’origine de plusieurs moshpits, à moins que les amateurs soient hypnotisés par les prouesses vocales de Troy. La musique évolue rapidement vers une musique moderne et progressive sur Ghost In The Graveyard. Cette dernière est plus directe et laisse plus de place à la voix de Troy. C’est cependant la simplicité du refrain diabolique qui retiendra l’attention des amateurs lors des concerts. La mélodie de piano (The Quiet Room) sert d’introduction pour l’excellente Dead Of Night. En plus d’avoir un refrain accrocheur, celle-ci met en évidence l’excellent travail de Mike Lepond à la basse. Le titre FestEvil est quant à lui le plus complexe de l’album avec ses nombreux changements de rythme ainsi que son style orchestral. La voix de Troy est encore une fois très puissante et le refrain à plusieurs voix est sublime. De plus, nous avons droit à une excellente prestation de Richie Seibel aux claviers. Les guitaristes Markus Johansson et Markus Ullrich se démarquent quant à eux avec leur mélodie thrash à deux guitares sur le titre The Crimson Corpse ainsi que leur excellent solo de guitare. Ce qui met la table pour une autre pièce au rythme endiablé parue en début d’année (Blood For Blood). Optant encore une fois pour un style thrash sur le titre The Harrowing Path To Hollow, les guitares se retrouvent une fois de plus au cœur de cette musique au rythme infernal qui saura plaire aux amateurs de moshpits et de crowd surfing. L’album se termine avec une autre prestation entrainante et technique qui met cette fois en évidence le travail de Kevin Talley à la batterie. Alternant entre les passages vocaux aigus et graves à la voix, Troy démontre encore une fois qu’il a une voix puissante et versatile.
Plusieurs diront que la formation Them n’est qu’une imitation King Diamond. En fait, Them est né comme un groupe hommage à ces derniers, mais Sweet Hollow reflété l’évolution de leur musique vers leur propre identité musicale, qui est bien entendu influencée par celui de Kim Bendix. Quel que soit votre point de vue sur ce sujet, l’écoute de Sweet Hollow vous en mettra plein les oreilles.
Note : 9/10 – Bien plus qu’un hommage à King Diamond!
Auteur: Albert Lamoureux