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Album Review : Megadeth – Thirteen

On les aime ou on les déteste, mais ils sont de retour : le groupe Megadeth a sorti le 1er novembre dernier leur treizième album studio, intitulé TH1RT3EN. Le nom manque d’originalité et est, selon l’avis de votre humble critique, plutôt atroce, mais ne reflète pas vraiment la qualité qu’on y retrouve. Effectivement, on y découvre tout ce à quoi on peut s’attendre d’un opus de Megadeth : La voix bien particulière de Dave Mustaine, ses solos criants et une grande diversité de chansons qui se prêtent aussi bien à la retransmission radio qu’aux petits bars underground. On y retrouve (enfin !) le bassiste David Ellefson, absent du groupe depuis 2001 et l’album The World Needs a Hero. Somme toute, TH1RT3EN est le meilleur album de Megadeth depuis Youthanasia (1994), mais possède plusieurs lacunes. Bien qu’on y retrouve plusieurs chansons qui plairont aux amateurs de speed metal et du vieux matériel du groupe, quelques compositions seront également reléguées assez rapidement aux oubliettes.

L’album commence avec Sudden Death, une piste qui avait à l’origine été écrite pour le jeu vidéo Guitar Hero : Warriors of Rock et a été publiée comme single sur iTunes en septembre 2010. La chanson en tant que telle est très radio-friendly, mais on y retrouve quand même les éléments intéressants du son de Megadeth, contenant plusieurs solos qui sont toutefois loin d’être les plus impressionnants du groupe. La suite est intitulée Public Enemy No.1, qui reprend le thème de gangsters et de criminels qui semble suivre le groupe au travers des albums. Cette chanson conserve un rythme relativement simple et catchy tout au long de la chanson, et inclut un solo court mais bien développé, et c’est pour ces raisons que le groupe en a fait son radio single pour promouvoir la sortie de l’album.

Whose Life (Is It Anyways ?) est une ode à la rébellion adolescente. On penserait qu’à 50 ans, Dave Mustaine aurait arrêté d’écrire des chansons sur les gens qui se plaignent de ses vêtements et de ses amis, mais il semblerait qu’il est encore assez jeune pour ça. We The People et Guns, Drugs & Money sont de ces chansons qui ne passeront probablement pas à l’histoire. Quelques bons riffs dignes de ce nom, mais sans plus.

Les choses commencent à devenir vraiment intéressantes sur cet album à partir du sixième morceau, Never Dead. On y retrouve beaucoup des éléments speed metal qui constituent le « traditionnel » Megadeth. Le groupe nous offre avec New World Order un des nombreux textes politisés de Mustaine, avec des gang vocals qui donnent toute son énergie à la chanson, et un bridge qui mène à une finale explosive. Les chansons Fast Lane, Black Swan et Wrecker, qui suivent, sont tout aussi rapides et intéressantes, surtout la seconde du lot qui ouvre d’emblée avec la guitare électrisante qui a toujours fait la force du groupe.

TH1RT3EN ne ralentit que queqlues chansons plus loin avec Millenium Of The Blind, qui est une version plus développée de la même pièce parue sur l’album Youthanasia en 1994. On y retrouve un son un peu plus propre et mieux défini, et un morceau généralement mieux travaillé, avec une introduction ajoutée. Dave Mustaine y a rajouté une critique sociale moderne dans la première partie de la chanson et a conservé les paroles dans la partie originale. L’album reprend un peu de rythme avec Deadly Nightshade, une histoire lugubre de morts nocturnes qui n’est pas des plus impressionnantes. TH1RT3EN se conclut enfin avec la pièce 13, qui raconte de façon très romancée comment Dave Mustaine a fait pour passer au travers de 13 albums avec son âme torturée et triste. Plutôt lente et ponctuée de musique plutôt douce (pour Megadeth) mais qui s’alourdit plus la pièce avance. Cette pièce est intéressante surtout parce qu’on y retrouve un investissement beaucoup plus personnel du chanteur que dans les autres morceaux de l’album.

TH1RT3EN n’est pas un mauvais album, loin de là, mais malgré les ressemblances avec les Rust in Peace et autres Symphony of Destruction, il ne les accote tout simplement pas. Le retour de David Ellefson marque définitivement pour le mieux les compositions et on y retrouve ce qu’on aime vraiment de Megadeth, mais les meilleurs jours du groupe en tant que compositeurs sont vraisemblablement passés.

La Cote Du Diable : 7.5/10

Auteur : Philippe Mandeville Gauthier

Album Review : Rainbow – Ritchie Blackmore’s Rainbow

Rainbow est un groupe qui a été fondé par le guitariste Ritchie Blackmore quand il a quitté le groupe rock légendaire Deep Purple suite à une insatisfaction quant à la direction musicale que le groupe prenait et les insuccès du groupe à l’époque. Il a donc recruté Ronnie James Dio et plusieurs des collaborateurs de ce dernier au sein du groupe Elf pour son projet de rock and roll qui sera un succès musical et commercial, mais qui finira en bout de ligne par souffrir de la présence d’un égo aussi grand que celui de Blackmore. Le premier album, intitulé Ritchie Blackmore’s Rainbow, est parmi les grandes œuvres du rock des années ’70, malgré qu’il soie relativement peu connu.

Ritchie Blackmore’s Rainbow a marqué une étape importante dans les carrières de Dio, dont le groupe Elf a connu un succès mitigé, et de Blackmore, qui s’associait avec un groupe de talent pour lancer sa carrière solo. On y découvre un son accrocheur, avec un excellent mélange de mélodies simples et complexes, et la voix versatile et puissante de Dio supporte parfaitement les solos efficaces de l’excellent guitariste avec ses paroles dignes d’histoires de cape et d’épée et autres sorcelleries. L’album débute en force avec Man On The Silver Mountain, qui est probablement la plus connue des chansons du groupe, et où on découvre tout le potentiel que le groupe avait entre les mains. On a droit ensuite à Self Portrait, une chanson où les talents vocaux de Dio sont tout à l’honneur. Le cover de la chanson Black Sheep Of The Family, du groupe Quartermass, est une grande pièce du rock progressif de son époque dont les auteurs n’ont malheureusement pas eu une grande carrière. Elle est toutefois très entraînante et définitivement une des pièces clé de l’album. On retrouve aussi une adaptation prog rock du blues du groupe The Yardbirds avec Still I’m Sad. Snake Charmer est un autre des morceaux importants qui ont fait de Rainbow un des grands groupes du rock and roll des années ’70. On y retrouve l’étendue du talent de Ritchie Blackmore, avec ce qui est le travail le plus impressionnant de l’album à la guitare et à la basse, et Dio y prouve encore une fois qu’il était une des plus grandes voix du genre. If You Don’t Like Rock and Roll est une chanson où on retrouve les origines même de tout ce qui est rock, avec le solo de piano en prime. On y retrouve aussi une paire de ballades, pas vraiment mémorables autrement que par le fait que Temple Of The King aie probablement été l’inspiration pour plus d’une aventure de Donjons et Dragons à tel point son récit est fantastique.

Somme toute, Ritchie Blackmore’s Rainbow a été un album qui a marqué le Rock And Roll par une exploitation différente des talents de Blackmore, et qui a fait le bonheur de plus d’un en permettant de lancer définitivement la carrière de Ronnie James Dio. L’alignement qui a enregistré ce premier album n’a pas fait long feu, le frontman ayant décidé de renvoyer le bassiste et le batteur pour leur style s’éloignant un peu top du rock à son goût. Rainbow nous aura servi par la suite deux autres excellents albums avant le départ de Dio, qui marquera la descente aux enfers pour le groupe. Ritchie Blackmore’s Rainbow est définitivement un album à avoir dans une collection de Rock and Roll !

Cote Du Diable : 8.5/10

Auteur : Phil Mandeville

Album Review : Unbeing – Unbeing

Unbeing est un groupe de Montréal qui en est à son premier album, publié en 2011. Gagnants du Métal Académie 2010 organisé par la Coopérative du Café Chaos, ils prouvent avec cet album qu’ils ont mérité cet honneur haut la main. Présentant un prog metal instrumental très technique et toujours surprenant, l’album éponyme est une des plus intéressantes sorties d’un groupe local depuis longtemps.

Unbeing s’ouvre avec la pièce octo8, une pièce de 8:08 où les répétitions sont rares et les longueurs, totalement absentes. Un exemple de prouesses techniques dont Unbeing est capable, et seulement une entrée en matière pour l’album. Les deux pièces suivantes, 15 years in space et Structube, sont plutôt courtes et servent d’introduction pour Mercury, qui est un mélange de sonorités et de styles, où le groupe fait un usage brillant d’effets et de sons de clavier qui permet de faire voyager l’auditeur loin dans l’univers musical d’Unbeing. La pièce suivante est intitulée Chuck Norris, et on comprend immédiatement pourquoi à la première écoute. D’une durée d’un peu plus de sept minutes, le morceau vient nous chercher dans les tripes et donne l’impression à l’auditeur d’avoir reçu un des fameux Roundhouse kick du karatéka. Après un interlude de trois minutes riche en clavier (très bien exploité) la pièce Versus 10 behemoth est le clou de l’album, un morceau de six minutes qui plonge vraiment l’auditeur dans l’ambiance toute particulière développée dans cette pièce. L’exploitation de l’arsenal de talents et d’effets à la disposition du groupe est poussée au maximum dans ce morceau et en fait vraiment celui qui marque le plus autant par son audace que par son son. L’album se conclut en douceur avec Zomb!, qui évite une fin trop dramatique à l’album en mettant en place simplement une ambiance détendue.

Cet album est définitivement un must pour tous les amateurs de prog. Unbeing n’est pas tombé dans le piège d’avoir un son recyclé ou trop ressemblant à un autre groupe. C’est une agréable surprise d’avoir un groupe local aussi différent et particulier. Ils en sont à leur premier album, mais je leur souhaite d’avoir la chance de faire connaître leur musique et d’aller beaucoup plus loin que cet opus hautement satisfaisant.

Cote Du Diable : 9/10

Auteur : Phil Mandeville

Yngwie Malmsteen @ Club Soda

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18 Octobre 2011 – Le virtuose de la guitare Yngwie Malmsteen était de passage avec son groupe  le 18 octobre dernier au Club Soda de Montréal dans le cadre de son Relentless Tour. Les médias s’étant vu refuser le privilège d’avoir accès au spectacle avec leurs appareils photos, vous devrez donc vous contenter du présent article pour vous faire une idée de ce qu’était cette soirée avec un guitar godRead More

Album Review : Saxon – Call To Arms

Vous avez dit New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM)?  Les vieux de la vieille Saxon sont de retour avec un 19e album, intitulé Call To Arms. On aurait pu s’attendre à ce qu’un groupe qui tourne depuis aussi longtemps (Ils ont commencé il y a exactement 25 ans) s’essouffle et finisse par ne plus être capable de produire de nouveau matériel, mais les infatigables Anglais du NWOBHM ont prouvé coup sur coup que le Heavy Metal, le vrai, vieillit bien. Il est étonnant d’entendre que la voix de Biff Byford, 60 ans, soie toujours aussi claire et caractéristique.

On comprend rapidement pourquoi Saxon connaît toujours du succès avec la piste d’ouverture Hammer of the Gods. Le riff entraînant, porté par le chant toujours étonnant de Byford, nous amène directement au solo criant tout droit sorti des livres d’histoires du heavy metal… que le groupe a écrits lui-même. L’écoute ralentit avec Back in 79, un morceau plus lent, mais presque tout aussi entraînant. Il nous rappelle aussi que les gars de Saxon ont vieilli, et qu’ils se souviennent d’où ils viennent. Surviving Against The Odds remet par contre le rythme sur la table et signale bien ce qui se passera tout le long de l’album: des alternances entre un rythme soutenu et plus lent, qui laisse assez de place à l’auditeur pour se reposer entre les passes plus rapides. Chasing The Bullet est une autre pièce qui rappelle bien pourquoi le groupe a connu tant de succès dans les années ’80. Call to Arms possède toutefois une énorme lacune: bien que le son reste celui bien caractéristique de Saxon, rien ne le démarque des autres. À l’écoute, il est impossible de savoir si cet album a été enregistré en 1981 ou en 2011. La formule est gagnante, bien sûr, sinon le groupe n’auraît pu durer si longtemps, mais l’absence de réinvention ou de réflexion sur le son du groupe est un peu décevant.

L’album ne connaît pas de moments particulièrement marquants ou qui ressortent grandement de l’ordinaire du genre, ce qui n’est pas surprenant: Le NWOBHM était un genre nouveau en 1979, mais, une trentaine d’année plus tard, il est difficile de se démarquer de ce qui s’est déjà fait. Saxon savent ce qu’ils font, et ils le font très bien, mais ils restent un vieux groupe, avec de vieilles influences.

Cote Du Diable : 7.5/10

Auteur : Phil Mandeville

Primus @ Metropolis

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04 Octobre 2011 – Le fameux Les Claypool et sa bande ont fait le 4 octobre dernier un détour par le Metropolis pour le lancement de leur dernier album, Green Naugahyde. Cette tournée, intitulée An Evening With Primus, est toute particulière, marquant le retour sur la scène musicale internationale du groupe Primus qui en avait été presque totalement absente lors des 10 dernières années,  pendant lesquelles ils n’ont enregistré que très peu de nouveau matériel. Pendant cette période, le batteur Tim Alexander a quitté le groupe et a été remplacé par Jay Lane, qui a enregistré le premier EP avec le groupe. Les fans montréalais ont longtemps attendu le moment où ils allaient pouvoir se faire observer par les deux astronautes géants qui accompagnent depuis quelques années déjà le groupe en tournée.  L’attente en a définitivement valu la peine pour les amateurs de slap-bass, d’histoires de pêche et de  musique alternative, irrévérencieuse et groovy.  Ils ont joué deux sets différents, le premier composé d’anciennes chansons et le second composé entièrement de leur dernier album, avec des petites surprises en rappel.Read More

Album Review : Machine Head – Unto The Locust

Le groupe californien Machine Head frappe encore avec leur septième opus, Unto The Locust. Le groupe, formé en 1992, a subi beaucoup de critiques au fil des années, à cause notamment des chansons qui s’étirent, d’un manque d’inspiration et de choix musicaux au début des années 2000, notamment.  Bien que les originaires de la fameuse San Francisco Bay Area méritent ces critiques, Unto The Locust est définitivement un album qui mérite une écoute attentive.

L’influence nu-metal est toujours présente dans leur musique, avec les touches de thrash caractéristiques de la Bay Area. L’album commence en douceur, avec le début de I Am Hell (Sonata in C#), qui embraye rapidement pour atteindre la cadence habituelle du groupe : un riffing lourd et des cris ponctués de l’occasionnel solo de guitare, bien réussi. Le batteur Dave McClain est particulièrement à l’honneur à travers tout l’album, et spécialement sur Locust, le single de l’album que vous avez peut-être eu la chance d’entendre, notamment en spectacle, depuis le mois de juin. Il n’y a rien à y redire au point de vue de l’exécution ou de la production, la voix du chanteur Robb Flynn y étant même à son meilleur, et le refrain étant particulièrement accrocheur. Par contre, le moment n’est pas toujours constant et certaines parties nous donnent plutôt l’impression de nous traîner vers le bas plutôt que de nous pousser vers l’avant. Cette critique est vraie de l’ensemble de l’album qui perd de la vitesse inutilement en breakdowns et en répétitions. La pièce Darkness Within est un bon exemple : on y perd la lourdeur caractéristique de la musique de Machine Head et on se retrouve devant un morceau qui ralentit le rythme général de l’album, mais qui apporte toutefois du contenu lyrique intéressant, s’opposant avec les thèmes apocalyptiques du reste de l’album et montrant un optimisme et un pragmatisme qu’on voit rarement dans un groupe du genre, et qui explore de façon intéressante une approche musicale qui n’est pas habituelle pour le groupe. L’album se conclut de façon presque prévisible avec Pearls Before The Swine et Who we are, de sept minutes chacune, et qui incluent tous les éléments qui ont fait de Machine Head un groupe marquant de son époque.

La musique de Machine Head a énormément évolué avec les années, parfois pour le pire, mais avec Unto The Locust, définitivement pour le mieux. L’oeuvre est intéressante, bien plus dans son tout que si on prend une seule des parties à part, et démontre une utilisation précise et efficace du bagage acquis par le groupe dans les 19 dernières années. Ce n’est pas un album phare, mais c’est définitivement un album à écouter.

Cote : 8/10

Auteur : Phil Mandeville

Album Review : Mastodon – The Hunter

Les gars de Mastodon nous offrent un cinquième album, The Hunter, qui adopte la même direction que leur précédent, Crack The Skye. Ils se sont lentement éloignés de leurs racines sludge de Remission et Leviathan pour produire une musique au son définitivement plus raffiné et à l’approche plus progressiste. On ne retrouve pas sur The Hunter de chanson aussi effrénée que, disons, March Of The Fire Ants ou Blood And Thunder, les pièces les plus déterminantes de leurs premiers albums, mais plutôt des morceaux qui portent une énergie semblable tout en étant plus discrète, moins agressive. L’influence sludge est toujours présente dans la tonalité que le groupe se donne, toutefois, le son du groupe se rapproche de plus en plus du stoner ou du prog rock.

L’album commence en douceur (relative) avec Black Tongue et Curl of The Burl, qui démontrent assez rapidement que l’influence sludge s’est réduite considérablement. On y retrouve le style de Crack The Skye, leur dernier album – Ce dernier avait reçu plusieurs critiques quant au changement drastique de son du groupe. La pièce qui suit, Blasteroid, est une des deux chansons qui se rapprochent le plus des chansons plus célèbres de Mastodon, avec un riff qui accroche facilement l’oreille et le chant qui passe du clean caractéristique de la période récente du groupe au scream qui donnait l’énergie brute des premiers albums. Suivent Stargasm, Octopus Has No Friends et All The Heavy Lifting, trois pièces qui transmettent le même genre d’énergie que celle des premiers albums, puis The Hunter, qui donne le titre à l’album, qui ralentit au rythme de Crack The Skye. Les deux pièces qui suivent donnent un agréable mélange de l’ancien et du nouveau Mastodon, puis l’album révèle son étrangeté avec Creature Lives, où l’influence sludge est carrément mise de côté et où on tombe dans un univers musical digne de Pink Floyd. C’est un interlude étrange et lent, qui nous donne l’impression de vivre dans le même marais que la créature dont l’histoire est racontée. Tout cela est bien beau et reposant, mais ne nous prépare à rien à ce que Spectrelight amène sur la table. Il s’agit de la deuxième pièce qui est comparable aux pièces de l’album Blood Mountain ou Leviathan, beaucoup plus rapides et violents. On y retrouve le rythme trépidant et les cris rauques qui ont été la signature de Mastodon à ses débuts, et malgré son contraste évident avec le reste de l’album, elle s’y greffe de façon remarquable. Les deux dernières pièces nous remplissent les oreilles de prouesses techniques et de sons enveloppants, ce qui assure une fin mémorable à l’album.

Le son de Mastodon a grandement évolué dans les dernières années, et bien qu’on soie en droit de s’ennuyer du sludge pesant et agressif de leurs premiers albums, The Hunter est un album plus que digne pour le groupe américain. Les plus nostalgiques seront un peu déçus à la suite de l’écoute de cet album, mais pour tous les autres, il est définitivement à écouter.

Cote Thorium : 8.5/10

Auteur : Phil Mandeville

Unexpect @ Club Soda

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01 Octobre 2011 – Samedi le premier octobre dernier se tenait au Club Soda le lancement de l’album Fables of The Sleepless Empire du groupe montréalais Unexpect. Le support de la soirée venait des groupes Unbeing, Kälter et Neuraxis, trois autres groupes locaux aux styles tout à fait différents, mais dont le talent n’est plus à prouver dans aucun des cas. Les prouesses techniques étaient au menu et les amateurs d’étrange et d’impressionnant ont été servis !Read More

Album Review : Vader – Welcome To The Morbid Reich

Les metalheads polonais de Vader sont de retour avec leur neuvième album, intitulé Welcome To The Morbid Reich. L’album est un peu un retour aux sources, dont même le titre ramène à leur premier demo, Morbid Reich, qui a lancé leur succès international. Bien qu’ils soient souvent caractérisés comme un groupe de death metal,  on reconnaît instantanément les influences plus proches du thrash ou même du black metal, ce qui en fait un groupe au son particulier et unique.

On retrouve dans Welcome To The Morbid Reich tous les éléments récurrents qui ont fait de Vader un groupe marquant du death metal européen. Les références anti-chrétiennes, l’omniprésence du mal et du diable, les liens avec le Troisième Reich hitlérien (jusque sur la couverture de l’album) font partie des thèmes favoris du groupe et ne sont pas en reste dans leur nouvel opus. L’album démarre avec une courte instrumentale, Ultima Thule, qui est en fait une marche militaire qui mène directement à Return To The Morbid Reich, qui donne le ton de l’album très rapidement. Après l’ouverture sur un riffing thrash très rapide, les cris gutturaux de Piotr Wiwczarek et le duo de guitares hurlantes prennent rapidement l’auditeur à la gorge et l’amènent directement dans l’univers agressif de Vader. Le rythme ne retombe que rarement dans des solos presque harmonieux comme ceux de The Black Eye, qui ralentissent la cadence suffisamment pour qu’on y reprenne son souffle sans toutefois casser la progression. L’album enligne une suite de chansons qui vont chercher dans les mêmes émotions, dans la même structure, et se conclut en beauté. La chanson Decapitated Saints est définitivement la plus agressive de l’album, très rapide et ponctuée de cris et d’hurlements, et elle est suivie par une courte instrumentale symphonique qui introduit Black Velvet and Skulls Of Steel, qui ne cache pas les influences thrash de groupes comme Slayer, tout en portant la trace distinctive de Vader.

Welcome To The Morbid Reich a une très bonne valeur de production, qui ajoute au talent des musiciens et à près de 30 ans d’expérience dans le death metal. Les amateurs du genre ne seront définitivement pas déçus par cet album, qui est définitivement supérieur à Necropolia, sorti en 2009, et qui avait amèrement déçu plusieurs.

Cote Thorium : 8.0/10

Auteur : Phil Mandeville

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