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Album review: Annihilator – Feast

Annihilator-FeastPour la première fois depuis très longtemps (1993), un album du groupe Canadien Annihilator aura une distribution nord-américaine! C’est grand temps que les amateurs nord-américains du groupe puissent acheter leur album à un prix raisonnable. C’est dans l’optique de reconquérir ce marché que Jeff Waters (guitare), Dave Padden (guitare et voix), Mike Harshaw (batterie) et Alberto Campuzano (basse) nous offrent donc leur nouvel album intitulé Feast.

Malgré le temps qui s’est écoulé entre les deux derniers albums du groupe, l’écriture et l’enregistrement de l’album se sont fait dans un très court délai juste avant sa mise en marché. Le fait d’avoir concentré leurs efforts donne beaucoup d’énergie à la musique comme nous pouvons le constater sur la mélodie rapide et agressive du titre Deadlock (penser à un mélange de vieux Slayer et de vieux Metallica) ainsi que sur la pièce Demon Code, qui met en évidence les talents de Jeff à la guitare, notamment lors du solo. Ce dernier nous offre aussi une introduction de guitare classique en guise d’introduction sur les titres Fight The World et One Falls, Two Rise (qui rappelle l’enchainement Crystal Ann/Alison Hell). Dans les deux cas, une fois cette introduction passée, nous avons droit à une mélodie intense centrée sur les guitares et sur la batterie. Nous y retrouvons aussi de superbes échanges entre guitares et basses dans la section instrumentale en fin de pièces lors des solos. Le style plus direct que l’on retrouve sur les derniers albums du groupe refait surface sur les pièces No Way Out et Smear Campain. Jeff se permet même quelques influences fusion et funk sur la musique endiablée de No Surrender. Nonobstant du style préconisé, la guitare est au premier plan de ce titre du début à la fin, mais surtout lors de l’excellent solo. On retrouve aussi l’inimitable voix de Danko Jones sur le titre Wrapped. Ce dernier injecte une dose d’attitudes punk qui s’agence parfaitement avec le style musical de ce titre. L’album contient aussi une ballade (Perfect Angel Eyes) que Jeff a écrite pour sa fiancée. Malgré l’excellente prestation vocale de Dave Padden, c’est principalement la simplicité de la mélodie qui retient l’attention et qui donnera une sensation de déjà vu à l’amateur (penser à la pièce The One de l’album All For You).

Feast est le quatorzième album du groupe et il contient une musique moderne et diversifiée. Centrée sur l’agressivité des guitares et de la voix de Dave Padden, ce ne sera pas une surprise pour personne de voir cet album connaitre beaucoup de succès. C’est aussi sur cet album que Dave nous offre sa meilleure prestation vocale depuis qu’il s’est joint au groupe. En plus de la version standard, l’album est aussi disponible en version de luxe qui contient un second CD contenant quinze nouvelles versions de vieilles pièces que le groupe joue en concerts. Je n’ai pas besoin de vous dire que cette édition vaut l’argent supplémentaire qu’il faudra débourser pour se la procurer.

httpv://youtu.be/iF6cGA2vonE

Note : 8.7 — Le temps d’attente en valait la peine!

Auteur: Albert Lamoureux

Album review: Jon Oliva – Raise The Curtain

jon-oliva-raise-the-curtainLa vie de Jon Oliva n’en est pas une sans épreuves. En plus d’avoir perdu son frère Criss en 1993, c’est au tour de son bon ami (et guitariste de son groupe) Matt LaPorte de le quitter prématurément. Au lieu de vouloir remplacer ce dernier immédiatement au sein de la formation Jon Oliva’s Pain, Jon nous offrir son premier projet solo avec la collaboration de ses amis Jim Morris (guitares), Dan Fasciano (claviers) et de Christopher Kinder (batterie).

S’inspirant de la musique écrite avec son frère Criss avant l’époque de Savatage, Jon nous offre une musique progressive contenant beaucoup de textures et de profondeur. Si vous aviez une idée préconçue pour cet album, vous ne vous attendiez certainement pas au style préconisé par le groupe sur la pièce titre et première pièce de l’album (Raise The Curtain). Centrée sur une belle mélodie de claviers, Jon nous plonge tout droit dans le monde progressif des années 70s afin de retrouver les groupes Genesis, Yes, Queen et Styx. Maintenant que l’album a capté votre attention en ce lever de rideau, Jon nous lance en plein visage de puissantes mélodies de guitare et de claviers sur les titres Soul Chaser, Big Brother, Armageddon et Stalker. Avec sa voix rauque, on croirait écouter un vieux disque de Savatage! Jon mélange encore les choses avec le titre Ten Years qui contient une structure jazz et des arrangements de cuivres. Loin d’être mauvais, ce titre est très entrainant et nous montre à quel point lui et son frère Criss étaient d’excellents compositeurs. L’un des bijoux de l’album est sans contredit le titre Father Time qui agence à la merveille les claviers et la guitare avec un rythme entrainant comme seul Deep Purple sait le faire! Ceux qui aiment les ballades de Savatage vont être en amour la superbe Soldier ainsi qu’avec puissante et sinistre voix de Jon sur le titre I Know. Avec un style de guitare centré sur le blues, Jon s’inspire de la musique de Jimi Hendrix pour nous offrir une prestation remplie d’émotions en fin d’album sur le titre Can’t Get Away.

Jon Oliva peut être très fier de son dernier album! En plus de rendre un dernier hommage à son frère en y incorporant ses dernières mélodies de guitare, on y retrouve aussi une musique de grande qualité qui est très diversifiée et très complexe. Raise The Curtain saura plaire aux amateurs de Savatage, mais aussi à ceux qui aiment la musique progressive dans le style d’Ayreon.

httpv://youtu.be/lbsyiHiJiE8

Note : 8.9 — Le dernier bijou des frères Oliva!

Auteur : Albert Lamoureux

Five Album Review: Finger Death Punch – The Wrong Side Of Heaven And The Righteous Side Of Hell Volume 1

albume-artworkMalgré un horaire de tournée fort chargé, le groupe reste très productif en studio et nous offre non pas un, mais deux albums (qui paraitront à quelques mois d’intervalle). Avec un titre démesurant long (The Wrong Side Of Heaven And The Righteous Side Of Hell Volume 1) et équipée d’une excellente pochette, le quatrième album de Five Finger Death Punch saura certainement attirer l’attention dès sa sortie.

Le groupe a rapidement progressé depuis leurs débuts en 2007 et nous retrouvons maintenant la participation de cinq chanteurs sur ce nouvel album. La collaboration la plus réussie en bien évidemment le premier extrait de l’album (Lift Me Up) qui est comprend la prestation vocale d’Ivan et du dieu du métal Rob Halford! Avec sa lourde mélodie et la puissante prestation vocale des chanteurs, il est évident que les amateurs s’en donneront à cœur joie lors des concerts, et ce, pendant de nombreuses tournées. La contribution vocale des autres invités n’a cependant pas autant d’impact. On retrouve deux versions différentes du titre Anywhere But Here qui contient la prestation de Maria Brink (In This Moment), l’une contenant seulement sa voix lors des refrains tandis qu’elle chante en duo sur la seconde version. Malgré le style mélodique de la musique et l’excellent solo de guitare, la musique manque de mordant pour se démarquer des autres pièces de l’album. Le groupe nous offre aussi des pièces intenses et axées sur le rythme comme I.M.Sin et Dot Your Eyes. Encore une fois, nous retrouvons ces titres en version normale et en version améliorée en fin d’album. On retrouvera l’agressivité vocale de Max Cavalera sur la première et il ne sera pas surprenant de voir que l’intensité est à son maximum sur la seconde pièce lorsque l’on sait qu’Ivan fait un duo avec Jamey Jasta de Hatebreed. La surprise de l’album est cependant l’excellente adaptation du titre Mama Said Knock You Out (LL Cool J) qui met en vedette le rappeur Tech N9ne. Cette combinaison peu orthodoxe est très bien réussie et la lourdeur du refrain donnera beaucoup d’énergie à la foule lors des concerts. Même si ce genre de musique rappelle le style unique d’Anthrax, cela donne un rare vent de fraicheur à l’album. On retrouve le style direct et agressif qui est la marque de commerce du groupe sur la pièce You ainsi que leur style plus mélodique et commercial sur Wrong Side Of Heaven. Aussi entrainant que soit Burn MF, le fait d’entendre Ivan se limiter à répéter aussi souvent que possible les paroles ‘Burn Mother Fucker’ diminue beaucoup l’attrait de ce titre. Malgré toute l’agressivité et l’intensité que nous offre le groupe sur ce quatrième album, ils trouvent tout de même l’occasion de ralentir le tempo sur Diary Of A Deadman qui est centrée sur les paroles d’Ivan et une musique simple en fond de toile.

The Wrong Side Of Heaven And The Righteous Side Of Hell Volume 1 s’écoute très bien et il contient une musique directe, agressive, intense et technique que caractérisent les albums précédents du groupe. Mais, cette musique est du même coup très prédictible et générique à plusieurs moments. Ce qui laisse présager une courte vie à ce nouvel album sauf pour quelques titres. D’ailleurs, c’est peut-être pour cette raison que le Volume 2 sortira très prochainement. Prendre note qu’il existe une version avec un second disque enregistré en concert lors de la tournée American Capitalist.

httpv://youtu.be/X-2yuGgp_U8

Note : 7.5/10 – 100 % brutal, 100 % recyclé

Auteur: Albert Lamoureux

Album Review: Newsted – Heavy Metal Music

100244_originalAprès d’excellentes critiques pour son EP paru en début d’année, la suite logique était d’offrir aux amateurs un album complet. Il aura donc fallu six longs mois d’attentes avant de pouvoir écouter Heavy Metal Music, le nouvel album de Newsted. En plus de retrouver les mêmes membres qui étaient sur le mini-album, nous retrouvons maintenant Mike Mushok (Staind) comme second guitariste.

En plus de retrouver deux des quatre titres de l’EP Metal, Soldierhead et King Of The Underdogs, le groupe nous offre une musique axée sur la guitare et la basse sur les titres Heroic Dose et …As The Crow Flies. Sans être très rapides, leurs puissantes mélodies et leurs accents rythmiques sauront faire hocher la tête des amateurs au tempo de la musique. On retrouve aussi le style de guitare particulièrement angoissant de Jessie Farnsworth à quelques reprises sur ce second titre. Les amateurs reconnaîtront immédiatement la musique entrainante de Motörhead sur le titre Long Time Dead. Légèrement similaire à la voix de Lemmy, la prestation vocale de Jason est puissante et tire avantage de la production aérée de cette pièce. Avec ses arrangements de guitares distincts et sa voix rauque, vous reconnaitrez rapidement les influences de son ancien groupe Voivod sur les titres Above All et Twisted Tail Of The Comet. La pièce Nocturnus est quant à elle plus axée sur une excellente mélodie au style ‘doom’ qui s’approche à celle de Candlemass et de Black Sabbath. La basse est évidemment au premier plan de ce titre, mais nous y retrouvons aussi une excellente prestation des deux guitaristes. La voix de Jasons est elle aussi plus obscure et fait penser à celle de Jon Oliva par moment. Les deux dernières pièces de l’album (Kindervilusion et Futureeality) ont une structure simpliste et plus entrainante que les autres pièces de l’album. Certains diront que ces dernières sont là seulement pour allonger l’album, mais on ne pourra passer sous silence le solo de guitare et l’excellente prestation de la section rythmique à la fin de l’avant-dernier titre et la puissance véhiculée par la voix de Jason sur le dernier titre.

Détrompez-vous, Heavy Metal Music n’est pas un album centré sur le style ‘thrash’, il contient une musique lourde, entrainante et centrée sur la section rythmique qui est accentuée par la mélodie des guitares. Simpliste par moment, on retrouve tout de même beaucoup de diversité, de textures et d’agressivité dans cette production moderne et aérée. Contrairement à l’EP, nous remarquons quelques ressemblances avec le style musical de Motörhead et de Voivod, mais cela ne devrait pas empêcher les dénigreurs de ces groupes d’écouter cette solide offrande et d’en tirer leurs propres conclusions!

httpv://youtu.be/nZJzp8QuByU

Note : 8.5/10

Auteur : Albert Lamoureux

Album Review: Masterplan – Novum Initium

masterplannovumAprès une attente de plus de trois ans et d’un autre changement de personnel majeur, le groupe Masterplan nous offre finalement un nouvel album qui est davantage centré sur une musique plus rapide et plus lourde (selon les dires du guitariste Roland Grapow). On le retrouve donc entouré de son fidèle compagnon Axel Mackenrott aux claviers ainsi que des nouveaux venus Jari Kainulainen (ex Stratovarius) à la basse, Martin Skaroupka (Craddle Of Filth) derrière la batterie et Rick Altzi (At Vance et Herman Frank) au chant.

Comme tout bon album de ‘power metal’, l’écoute de l’album passe inévitablement par une courte introduction symphonique. Le style annoncé par Roland est vite mis en évidence sur le titre The Game. La lourde mélodie des guitares est supportée par une excellente prestation de Martin à la batterie, mais ce qui se démarque le plus sur ce titre est la puissante voix de Rick. Plus grave et plus rauque que celle de Jorn (ou de Mike DiMeo), elle s’agence quand même bien avec le style du groupe. Les arrangements traditionnels du groupe reviennent à la surface sur le premier extrait de l’album (Keep Your Dream Alive). Les échanges de clavier et de guitares laissent beaucoup de place à la charmante voix de Rick et les passages saccadés rappelleront le titre Spirit Never Die du premier album, en plus lent. Le groupe est aussi capable de compositions plus rapides comme le démontre les pièces Black Night Of Magic et No Escape. Mais c’est sur le titre Betrayal qu’ils combinent à perfection rapidité, complexité et mélodies orientales afin de générer beaucoup de profondeur. Axée sur une intense mélodie rythmique et sur une puissante prestation vocale, Earth is Going Down est quant à elle la composition la plus directe de l’album. Le groupe garde cependant sa meilleure composition pour la fin. Longue de 10 minutes, la pièce titre renferme beaucoup de changement de rythme et de style. On y retrouve aussi beaucoup d’orchestration sans toutefois voler la vedette aux guitares. Étant la plus longue pièce de l’album, il ne sera pas surprenant de voir que Roland nous en met plein la vue avec plusieurs excellents solos de guitare.

Comme l’avait annoncé Roland Grapow, Novum Initium est un retour aux sources pour le groupe. Malgré le réaménagement des membres, les titres demeurent très entrainants et fluides. Comme c’est souvent le cas, le changement de chanteur sera au centre de plusieurs discussions, mais sachez que la prestation de Rick Altzi est à la hauteur et n’est pas une raison pour ne pas acheter ce nouvel album. Il reste à espérer que le groupe pourra enfin avoir une certaine stabilité. Les amateurs pourront se procurer l’édition normale ou celle qui contient deux pièces supplémentaires à un prix fort raisonnable.

httpv://youtu.be/BQ4BlRwKMRo

Note : 8.1 – Un nouveau départ de qualité!

Auteur : Albert Lamoureux

Album review: Rising West / Queensrÿche – Queensrÿche

Queensryche_with_Todd_La_Torre_-_Queensrÿche_2013C’est lorsque le management du groupe Queensrÿche a annoncé au reste de la formation que leur chanteur (Geoff Tate) allait être occupé à enregistrer et à promouvoir un nouvel album solo que ces derniers ont recruté le chanteur Todd La Torre (ex Crimson Glory) afin de faire quelques concerts centrés sur les 4 premiers albums du groupe en attendant le retour de Geoff. Née sous le nom de Rising West, cette nouvelle formation s’est rapidement transformée en groupe permanent lorsque les différends entre le groupe et le chanteur sont devenus trop difficiles à surmonter.

Nous retrouvons donc Eddie Jackson (basse), Scott Rockenfield (batterie), Michael Wilton (guitare) en compagnie de Parker Lundgren (guitare) qui était déjà avec le groupe depuis 2009 et de Todd La Torre (ex Crimson Glory) à la voix. Pour une raison inexplicable, leur nouvel album s’intitule tout simplement Queensrÿche, le même titre que l’EP de 1982.

C’est avec des arrangements cinématographiques futuristes, gracieuseté de Scott Rockenfield, que l’introduction (X2) nous amène au premier titre de ce nouvel album. J’aurais pensé que Where Dreams Go To Die aurait davantage de mordant, mais malgré cela, on remarque immédiatement que le style classique des guitares et de la voix rappelle la musique des albums Rage For Order, Empire et Promised Land. Le style moderne et saccadé centré sur la section rythmique laisse beaucoup de place à la voix de Todd sur la pièce Spore. La voix de ce dernier est à son summum sur la ballade In This Light. Les amateurs du groupe qui ont écouté le titre Redemption depuis le mois de février connaissent déjà les excellentes mélodies progressives et la superbe prestation vocale de Todd. Ceux qui ont pris la peine d’écouter ce titre ne seront pas dessus à l’écoute du reste de l’album et ils porteront une grande attention à la pièce Vindication. Son tempo rapide, son excellente mélodie de guitare et son mémorable refrain vont satisfaire les amateurs les plus exigeants. Ceux qui avaient aimé l’excellente Real World  vont se régaler les oreilles à l’écoute de la pièce A World Without. C’est aussi sur cette pièce que nous retrouvons la voix familière de Pamela Moore lors des refrains. Le groupe termine l’album en force avec les puissantes mélodies des titres Don’t Look Back et Fallout. Todd nous offre du même coup quelques cris qui rappelleront une époque lointaine du groupe. Comme c’était la tradition lors de leurs meilleures années, nous retrouvons une musique plus tranquille et mélancolique en fin d’album avec la pièce Open Road.

À tous les amateurs du groupe qui, comme moi, avaient délaissé ce groupe depuis de nombreuses années, Queensrÿche est enfin de retour. Son album éponyme ne sera pas une déception pour ceux qui oseront en faire l’écoute. Sans faire un retour dans le passé, la musique est d’une grande qualité et est la meilleure que le groupe nous a offerte lors des vingt dernières années. Prendre note qu’une édition limitée contenant 3 pièces enregistrées en concert (Queen of the Reich, En Force et Prophecy) est aussi disponible à un prix fort raisonnable!

httpv://youtu.be/h9KOvIdk8gc

Note : 9.1 — La surprise de l’année!

Auteur: Albert Lamoureux

Album review: Black Sabbath – 13

Black-Sabbath-13-album-art-604x569Après plusieurs années de spéculations, ce qui devait arriver est finalement arrivé, Ozzy Osbourne est de retour au sein de la formation Black Sabbath trente-cinq ans après son dernier album avec le groupe. Initialement annoncé comme une réunion du groupe original, Bill Ward s’est retiré du projet suivant des négociations contractuelles et devait être initialement remplacé par Tommy Clufetos (Ozzy Osbourne), mais c’est finalement Brad Wilk (Rage Against The Machine) qui est le batteur sur le nouvel album du groupe.

Comme si ce thème n’avait pas été suffisamment exploité récemment par des groupes comme AnvilMegadeth et Suicidal TendenciesBlack Sabbath baptise leur nouvel album 13. En écoutant le premier titre de l’album (End Of The Begining), on pourrait penser écouter une nouvelle version de Black Sabbath tellement la structure est similaire. Malgré la bonne prestation vocale d’Ozzy, ce titre manque un peu de dynamisme. Il est difficile d’éviter les comparaisons entre ces nouvelles compositions et les classiques du groupe, car cette fois le groupe reprend quelques passages du titre Hole In The Sky sur God Is Dead?, le lent premier extrait de l’album. D’une durée de neuf minutes, ce dernier contient plusieurs changements de rythme et met en évidence Geezer Butler, mais neuf minutes pour une pièce de Black Sabbath, c’est beaucoup trop long selon moi. La structure du titre Loner est beaucoup plus simple et sa mélodie est très répétitive. Les amateurs du groupe y retrouveront quelques ressemblances à la musique que l’on retrouve sur N.I.B. Le groupe continu à reprendre ses grands succès avec Zeitgest qui est ni plus ni moins qu’un hommage aux excellentes Planet Caravan et Solitude. C’est seulement sur la pièce Age Of Reason que le groupe nous offre une musique authentique. Lenteur et lourdeur prédominantes, nous avons aussi droit à une belle opposition entre la section rythmique et la voix d’Ozzy. C’est aussi sur cette pièce que Tony Iomminous offre son solo de guitare le plus inspiré de l’album. Pour une rare fois sur cet album, nous avons droit à une mélodie entrainante centrée sur la basse (gracieuseté de Live Forever). Le groupe revient à son style blues en fin d’album avec le titreDamaged Soul qui met encore une fois en évidence l’excellent travail de Tony à la guitare. Le titre Dear Father est une autre superbe composition qui dégage une atmosphère lugubre tout en ayant les meilleures paroles de l’album, ce qui permet au groupe de terminer l’album en force. L’édition spéciale de l’album contient trois pièces supplémentaires, soit MethademicPeace Of Mind et Pariah. Sans être mauvais, ces titres ressemblent davantage à la musique solo d’Ozzy, ce qui justifie leur place sur le CD boni au lieu de l’album.

Il aura donc fallu attendre trente-cinq ans avant d’entendre un nouvel album de Black Sabbath avec Ozzy. Malgré plusieurs bonnes compositions, je trouve que le groupe a été trop conservateur en essayant de plaire au plus grand nombre de médias possible. 13 est un bon album, mais on y retrouve trop d’inspiration provenant de leurs vieux succès. Si le seul point positif de cet album est de remettre le nom Black Sabbath dans l’actualité musicale pour quelques années, ce sera déjà une belle réussite. Reste à voir si 13 sera le dernier clou dans le cercueil du groupe…

httpv://youtu.be/wVfUimq2KeI

Note : 7.5/10 — Un bel effort, sans plus

Auteur: Albert Lamoureux

Album review: Pamela Moore – Resurrect Me

pamelaresurrectcdMême si elle est très connue pour son rôle de Suite Sister Mary dans l’album Operation Mindcrime de Queensrÿche, Pamela Moore a aussi une carrière solo qui est beaucoup moins médiatisée. Après quatre années d’écriture et de studio, son nouvel album intitulé Resurrect Me est finalement disponible sur Rat Pak Records. On la retrouve accompagnée de Michael Posch (guitare, basse et claviers), de Chuck Macak (batterie) ainsi que de quelques invités.

Dès les premières notes du titre Acquiescent, on remarque immédiatement que pour la première fois, Pamela nous offre un album au style métal. En plus d’un son de guitare lourd et moderne, nous avons droit à une prestation vocale dynamique et inspirée. L’excellente mélodie de guitare de Michel Posch sur le titre Melt Into You alterne entre les passages lourds et acoustiques en plus de nous offrir un superbe solo de guitare. La structure de cette pièce est très bien pensée et la synchronisation des passages vocaux de Pamela avec la guitare acoustique permet d’apprécier davantage la voix de cette excellente chanteuse. Le groupe continu à diversifier sa musique avec la pièce Paranoia sur laquelle nous retrouvons un style plus sombre aux influences électroniques. Malgré une structure plus moderne qui laisse beaucoup de place à la basse, la voix percutante de Pamela reste encore le point central de la musique. La basse continue d’être un élément important de la musique sur le titre We Are Damaged, mais c’est la lourdeur des guitares et l’intensité de la batterie qui retiendra l’attention de l’auditeur. Le meilleur titre de l’album est sans contredit la pièce titre. Débutant comme une ballade avec de superbes passages d’orchestration lui donnant beaucoup de profondeur, la musique change drastiquement à mi-chemin pour faire place à une mélodie de guitare lourde et saccadée. La prestation de Pamela sur ce titre est tellement émotive qu’elle vous donnera la chair de poule par moment. Nous retrouvons aussi la surprenante performance vocale (beaucoup plus grave que d’habitude) de Ralf Scheepers (Primal Fear et ex Gamma Ray) sur l’industrielle The Sky Is Falling ainsi qu’un excellent solo de guitare de Jeff Loomis sur le titre Awakening.

Resurrect Me sera une surprise pour plusieurs, mais une chose est certaine, il contient une excellente musique diversifiée et met en évidence les multiples facettes de la voix de Pamela Moore. Tantôt sensuelle (Breaking Down et Wide Awake), tantôt puissante (Desperate By Design), sa voix reste toujours aussi électrisante. En plus de satisfaire les amateurs de Queensrÿche’, Resurrect Me plaira aussi aux amateurs de musique métal de tout genre!

httpv://youtu.be/vIe9dApQTis

Note : 9.0/10 — Un incontournable cette année

Auteur: Albert Lamoureux

Album review: Anvil – Hope In Hell

anvil-hope-in-hellAprès deux ans de tournée et un changement de bassiste, la formation canadienne Anvil est prête pour enregistrer un nouvel album. C’est donc avec le bassiste Sal Italiano (Live After Death et ex Cities) que le groupe enregistre leur quinzième album intitulé Hope In Hell.

C’est sans grande surprise qu’Anvil entame l’album avec la pièce titre. Bien entendu, la musique est axée sur un rythme lent, lourd et saccadé. Le rythme s’accélère rapidement avec le titre Eat Your Words qui met en évidence Robb Reiner à la batterie. Avec son style plus mélodique et la lourdeur des guitares, on pense rapidement aux vieux classiques du groupe comme Jackhammer et 666. Avec ses airs de Smoke On The Water (Deep Purple) la mélodie du titre Through With You est tout de même puissante et rappelle l’excellente pièce Never Deceive Me. La mélodie de guitare est complexe tout en étant entrainante et Lips nous offre un autre excellent solo de guitare. Le groupe continu à nous faire revivre les premiers succès du groupe avec une musique axée sur le style thrash avec le titre The Fight Is Never Won. Après quelques pièces rapides, le style lent et saccadé revient à la charge comme un marteau sur une enclume avec le titre Call Of Duty. Robb Reiner nous démontre qu’il a un excellent sens musical sur ce titre en ajoutant suffisamment de complexité à sa prestation sans toutefois voler la vedette. Ceux qui connaissent le groupe depuis longtemps savent que Lips aime bien avoir du plaisir avec les paroles par moment. Il choisit donc les titres Bad Ass Rock ‘n’ Roll et Shut The Fuck Up pour se satisfaire et pour rendre hommage à ses bons amis de Motörhead. Malgré la simplicité de ses paroles, le rythme entrainant de Bad Ass Rock ‘n’ Roll trouvera rapidement sa place dans le répertoire du groupe, et ce, pour plusieurs années. Le groupe sort de sa zone de confort avec le titre Mankind Machine  et nous offre une prestation au style mécanique. Son tempo est assez lent et contient plusieurs variations musicales afin de capter notre attention. La version digipak contient deux titres supplémentaires (Hard Wired  et Fire At Will) qui valent les quelques dollars supplémentaires que l’amateur devra débourser afin de se la procurer.

Anvil est un groupe au style et au son particulier qui a su conserver son intégrité au fil des temps. Il n’est donc pas surprenant de voir qu’ils continuent à faire la musique qu’ils ont toujours faite, et ils le font encore avec passion. Sans être l’album qui va redéfinir la carrière du groupe, Hope In Hell contient d’excellentes compositions qui plairont aux amateurs du groupe et qui vont trouver preneur chez de nouveaux amateurs avec son style ‘old school’ et sa production moderne.

httpv://youtu.be/9-tNxevH37s

Note : 8.7/10

Auteur : Albert Lamoureux

Album Review: Queensrÿche – Frequency Unknown

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Les amateurs de Queensrÿche savent tous que Geoff Tate ne s’entend pas avec le reste du groupe et qu’il existe maintenant deux formations du même nom jusqu’à la décision de la cour à la fin de l’année 2013. C’est donc accompagné d’une panoplie de musiciens invités qu’il enregistre un premier album depuis la séparation du groupe.

Ceux qui ont vu la pochette de l’album Frequency Unkown savent déjà que cette dernière a suscité beaucoup de réactions dans les médias et les paroles de plusieurs titres ne feront rien pour diminuer la hargne qui existe entre les deux formations. La première pièce (Cold) contient une mélodie intéressante et lourde, mais elle devient répétitive et fait rapidement penser au style musical que l’on retrouve sur l’horrible Q2K. Son seul point positif est le solo de guitare de Kelly Gray. Le titre Dare est quant à lui plus moderne, mais ne contient aucune personnalité et ses paroles simplistes ne sont pas dignes d’êtres sur un album de Queensrÿche. Malheureusement, cette torture musicale continue à l’écoute du troisième titre (Give It To You) sur lequel nous pouvons entendre Geoff dire à son ancien groupe ‘How Do You Like Me So Far?’ le plus souvent possible. L’intensité de la mélodie de la pièce Slave est légèrement plus intéressante, mais la musique est tellement axée sur le rythme que l’on croirait écouter un groupe grunge! Le morceau le plus lourd de l’album est sans contredit Running Backward, mais encore une fois, son moment le plus captivant est l’excellent solo de guitare qui nous est offert par K.K Downing (ex Judas Priest). Geoff nous fait quelque peu revivre une excellente époque du groupe avec le titre Life Without You. Son style musical progressif et obscur ainsi que l’excellent solo Brad Gillis de nous rappelle rapidement The Killing Words de l’album Rage For Order. La seconde moitié de cet album est sans contredit meilleur que la première et cela est grandement dû au titre Everything qui contient une mélodie de guitare aussi entrainante que complexe. L’excellente ballade The Weight Of The World crée la même atmosphère que les pièces I Will Remember, Anybody’s Listening? et Someone Else? avaient générée à la fin de leur album respectif. La voix de Geoff est puissante et contient beaucoup plus d’émotions que sur les autres pièces de l’album. La mélodie de guitare alterne entre les passages acoustiques et électriques et nous avons droit à un autre excellent solo provenant cette fois de Chris Poland (ex Megadeth). Pour une raison que je ne peux expliquer, nous retrouvons à la fin de l’album de nouvelles versions studio des classiques I Don’t Believe In Love, Empire, Jet City Woman et Silent Lucidity. Comme il est tout simplement impossible d’améliorer ces titres, Geoff aurait mieux fait d’enregistrer ces derniers en concert au lieu d’essayer de les améliorer (sans succès) en studio.

En plus de Geoff et des musiciens mentionnés précédemment, Frequency Unknown renferme les excellentes prestations de Rudy Sarzo (ex Dio, Ozzy Osbourne, Quiet Riot) à la basse, Simon Wright (ex Dio, AC/DC) et Paul Bostaph (ex Forbidden, Slayer, Exodus et Testament) à la batterie et de Craig Locicero (Forbidden) à la guitare. Certains diront que c’est un album très lourd et le meilleur des albums solos de Geoff, ce qui est bien entendu très facile à faire compte tenu de la piètre qualité de ses albums solos précédents. En réalité, cet album est exécuté à la perfection, mais la musique manque grandement d’inspiration. Frequency Unknown n’est tout simplement pas à la hauteur des attentes générées par le chanteur.

httpv://youtu.be/WzDJHuxBTUw

Note : 5.5/10

Auteur : Albert Lamoureux

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