Beaucoup de nouveautés cette année sont à noter. Tout d’abord, un magnifique bâtiment, The Sanctuary, abritant le merch officiel. Bon par contre, côté file d’attente, c’est encore pire qu’avant. Je passe mon tour, on est là pour voir des concerts, mince! Le site a été agrandi avec la nouvelle Valley en plein air, située en face . L’endroit n’est pas mal du tout mais sera sans doute arrangée à l’avenir dans sa disposition. Sinon, pas grand chose à redire, l’orga et les bénévoles sont au top, comme d’habitude. Et le temps est chaud mais sans excès, contrairement à l’an dernier.
 

Code Orange (16:30-17:10 // MainStage 2 )

La journée du Jeudi est raccourcie comme l’an dernier et les concerts commencent à 16h. C’est donc Code Orange qui a la lourde charge d’ouvrir les hostilités sur les Mainstages. Voici la valeur montante de cette nouvelle génération de punk hardcore et ces petits jeunes (qui comptent quand même 10 ans de carrière déjà) nous viennent de Pittsburg aux USA. Et on est surpris d’entrée de jeu par la variété des morceaux proposées, leur hardcore lorgant également vers l’indus ou le Post Grunge par moment. Le chanteur Jami Morgan électrise déjà le public qui commence déjà pogos et walls of death. Sa comparse Reba Meyers n’est pas en reste à la guitare et au chant très varié. Gros bémol toutefois: le son n’est pas au top (heureusement, ce sera sans doute une des seules fois pour ma part durant ce week-end). Reste que des brûlots comme “It Fear” ou “Out for Blood” ont l’effet escompté. Le public est déjà en feu, ce qui est plutôt une excellente nouvelle quand on sait que de plus en plus de reproches sont lancés sur l’absence d’ambiance devant les deux grosses scènes principales. Une bonne entrée en matière. 


Aephanemer (17:15-17:55 // Altar)

Direction Altar pour soutenir notre cher représentant toulousain pour cette édition avec Aephanemer. Cet excellent groupe de Death Mélodique fait de plus en plus parler de lui, surtout à l’étranger. Il faut dire que ce style qui rappelle les plus grandes heures d’Arch Enemy et Children of Bodom a tout pour plaire. Juste une petite frayeur à quelques semaines du show: leur bassiste Lucie a dû quitter le groupe (provisoirement?) pour des raisons personnelles. Pas de quoi décourager la formation du Sud de la France puisque une nouvelle venue, Laure, va faire ses grands débuts ce jour. Un petit peu de pression sans doute sur ses épaules. D’autant plus que l’Altar est bien remplie pour cette prestation à la grande joie des musiciens qui arrivent tout sourire sur scène. La partie est déjà gagnée et rien ne viendra troubler l’excellente ambiance dans le public. Le son est excellent et d’ailleurs, on notera la très bonne acoustique des tentes Temple/Altar tout au long du weekend. Bien entendu, le duo Marion au chant et Martin à la guitare fait des merveilles.  Les titres sont accrocheurs et font mouche à chaque fois (“The Sovereign”,” Back Again” et bien sûr le titre très attendu à présent en langue française “Le radeau de la Méduse”). Le contrat est donc plus que rempli pour les Toulousains qui quittent la scène sous les vivas de la salle. 


Imperial Triumphant(18:00-18:45 // Temple )


Nightfall (18:45-19:35 // Altar )

Très belle rareté ensuite, toujours sous l’Altar, avec les Grecs de Nightfall. Ils font partie de cette scène extrême hellénique très présente avec des formations prestigieuses comme Rotting Christ ou Septic Flesh. Ils font dans le death mélodique mais avec la lourdeur du doom et la mélancolie gothique très présente durant cette période. C’est à coup sûr à ne pas manquer. Et tout de suite on est plongé dans un univers sombre porté par l’imposant vétéran du groupe Efthimis Karadimas au chant, encapuchonné et masqué. Le groupe puise beaucoup dans le très bon dernier opus, le très agressif “Darkness Forever” mais sait aussi reprendre pour les connaisseurs des titres plus anciens des années 90 comme ‘Ishtar” ou “Lesbian Show”. Là aussi le son est puissant et massif et on se laisse facilement transporter dans l’ univers sombre et violent du groupe grec. Bravo aux programmateurs du Hellfest de toujours rechercher des perles rares comme celle-ci. 


Generation Sex (18:45-19:35 // MainStage 1 )


Poésie Zéro (18:45-19:35 // WarZone)


In Flames (19:40-20:30 // MainStage 2 )


Harakiri for the Sky (19:40-20:40 // Temple )


Hollywood Vampires (20:35-21:45 // MainStage 1 )

 


Candlemass (20:45-21:45 // Altar

C’est toujours un grand moment à chaque fois qu’ils passent. Candlemass , fait “tente” comble. De plus, pour rappel, le groupe pionnier du doom a réintégré son tout premier chanteur Johan Lanqvist depuis 5 ans. Certains regretteront le charisme de Matts Leven mais l’ancien n’a rien perdu de sa voix et de son charisme. Le son est encore une fois très bon et là aussi, on part facilement dans les contrées sombres et mélancoliques de l’univers du groupe. Pas vraiment de surprise côté setlist: seul un seul titre récent , “Sweet Evil Sun” est interprété ce soir. Le reste nous ramène dans les années 80 avec les trois albums phare du groupe “Epicus Dominicus Metallicus”, “Nightfall” et “Ancient Dreams”. Mais comment résister au charme de titres comme le très Heavy “The Wells of Souls”, cette montée en puissance sur “A Sorcerer’s Pledge” (quel titre révolutionnaire à l’époque!) en attendant bien sûr le grand tube du groupe “Solitude”. Encore une fois , Candlemass signe un des moments forts de cette journée, voire de cette édition. Une valeur sûre. 


Architects (21:50-22:50 // MainStage 2

 


Dark Funeral (21:50-22:50 // Temple)


Kiss (22:55-00:55 // MainStage 1

Et c’est déjà l’heure de la première tête d’affiche de la soirée. D’entrée, on a droit à un gigantesque show avec KissJe ne vais pas trop m’attarder dessus. Je ne suis resté que la première demi-heure. Mais attention, ce n’est pas du tout parce que j’ai trouvé ça nul, loin de là. J’avais simplement d’autres priorités ailleurs. Rien que l’entrée du groupe sur scène sur “Detroit Rock City” est absolument remarquable . Pour le reste c’est un gigantesque “Circus Show” avec tout ce qu’on peut trouver en termes de lights et de pyrotechnie. Là dessus , rien à dire. Pour le côté musical, je reste toujours un peu partagé. Gene Simmons reste une bête de scène et un chanteur d’exception (n’oublions pas qu’il a plus de 70 ans!). Mais Paul Stanley m’énerve toujours autant. Quoique ce soir, il est plutôt très en voix. Ce sont ses interminables échanges avec le public qui me gavent le plus. Mais bon, pour en avoir discuté avec des fans de la première heure, c’est son jeu de scène depuis toujours et ça représente une époque alors passons. Malgré tout, je passe un bon moment sur d’excellents titres comme “War Machine”  (tiré de l’album “Creatures of the Night”, mon préféré du groupe) et “I Love it Loud”, imparable encore aujourd’hui. En théorie, c’est la dernière fois que l’on verra les Américains sur scène avant leur concert final en fin d’année. Malgré les critiques, le groupe va sortir par la grande porte et une page du rock mondial va se tourner irrémédiablement. 

 


Hypocrisy (22:55-23:55 // Altar 


Behemoth (00:00-01:00 // Temple

Une autre tête d’affiche m’attend en effet sous la Temple. Et, premier constat, la tente paraît bien trop petite pour accueillir la foule qui se presse pour assister au show diabolique de Behemoth , toujours très attendu. Contrairement à beaucoup d’autres groupes, les Polonais soignent particulièrement le visuel scénique et n’hésitent pas à se renouveler. Rien que l’intro, en ombres chinoises, est une réussite. Le premier titre, le violent “Ora Pro Nobis Lucifer” met d’entrée tout le monde d’accord avec ce son surpuissant qui met la Temple à genoux d’entrée. la bande à Nergal va mettre beaucoup en avant des titres de son dernier opus “Opus Contra Naturam” et passent très bien l’épreuve du live (comme l’excellent “Once Upon A Pale Horse”). Mais c’est très bien d’avoir aussi des titres anciens comme les trop rares “Conquer All” ou “Daimonos” qui vont ravir les fans de la première heure. Et pour le reste, quelques bons classiques ne font pas de mal comme “Blow Your Trumpets Gabriel””. Et c’est avec le calme et étonnant “Bartzabel” que le groupe se retire de scène. Encore une fois, le contrat est plus que rempli pour Nergal et son équipe qui n’hésitent pas à renouveler leur setlist et à prendre des risques en passant à la trappe quelques incontournables. Mais vu le nombre d’excellents titres qu’ils ont en poche, ils auraient tord de s’en priver et leur carrière ferait du surplace. C’est lon d’être le cas et Behemoth aura sans doute encore beaucoup de belles choses à montrer à l’avenir. 

Parkway Drive (01:00-02:10 // MainStage 2

 

Pour finir en beauté la soirée et histoire de changer radicalement de style, allons voir ce que donne Parkway Drive . Beaucoup disent que la relève des dinosaures du hard rock /metal des années 70-80 se trouve dans cette scène metalcore mélodique qui marche beaucoup outre Atlantique en particulier. Malgré l’heure tardive, la foule est encore dense devant la Mainstage 2. Et le public est en furie devant le premier titre “Glitch”. C’est une ambiance qui fait plaisir à voir. D’ailleurs, le sympathique frontman Winston McCall a l’air très ému de voir cette foule nombreuse et déchainée. Il faut dire qu’en matière de show, on est encore bien servi par les jeux de lumière et les flammes. Et l’ambiance monte encore d’un cran quand Winston n’hésite pas à aller chanter dans la fosse et à revenir en slammant . Un des moments forts du show. Il y aura même un petit côté symphonique avec la présence de trois charmantes violonistes/Violoncellistes. Juste un bémol, la ballade “Darker Still” fait un peu mal à mes oreilles habituées à la scène plus extrême. Mais l’ambiance remonte vite avec les deux titres finaux “Crushed” et “Wild Eyes” repris en chœur par la foule, toujours en transe. Certains ronchons regrettent le côté un peu trop commercial et radiophonique du Parkway Drive mais il est indéniable que les Australiens sortent vainqueurs de la journée sur les grandes scènes avec leur show parfait.  
 

 


FishBone (01:05-02:05 // Warzone)

 


Katatonia (01:05-02:05 // Altar )

 

Photographes : Fanny Dudognon et David Vacher

Auteur : Etienne Conan