Category: Album

Critique d’album: Rob Zombie – The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser

MI0004045001Voulant toujours se démarquer des autres, les titres des albums de Rob Zombie s’allongent sans cesse. C’est donc sans surprise qu’il faut prendre une bonne respiration pour dire The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser. Même si ses activités cinématographiques sont de plus en plus nombreuses, Rob prend le temps nécessaire pour écrire son meilleur album, selon ses dires bien entendu.

L’intensité de la musique est palpable dès l’introduction industrielle qui met la table pour le rythme militaire de la pièce Satanic Cyanide! The Killer Rocks On! Malgré sa lenteur, la lourde mélodie est un excellent véhicule pour diffuser la prestation vocale psychédélique de Rob. Les amateurs de longue date remarqueront que ce dernier reprend la mélodie vocale du succès Living Dead Girl sur la pièce The Life And Time Of A Teenage Rock God. Malgré cela, il réussit tout de même à faire de cette nouvelle composition un classique qui fera le plaisir des amateurs lors des concerts. Le rythme s’accentue sur l’entrainante Well, Everybody’s Fucking In A UFO. Comme la musique est centrée sur la basse de Piggy D, Rob a beaucoup de place pour exprimer sa créativité. Les compositions The Hideous Exhibitions Of A Dedicated Gore Whore et Medication For The Melancholy sont quant à elles axées sur des mélodies entrainantes générées par Johnny 5 à la guitare et Zeuss aux claviers. Get Your Boots On ! That’s The End Of Rock And Roll est une autre composition qui aura beaucoup de succès lors des concerts avec son refrain rassembleur. Même si le style atmosphérique de Rob est présent tout au long de l’album, il est mis davantage en évidence sur cette musique diversifiée centrée sur les claviers.

On remarque dès la première écoute que les dires de Rob ne sont pas de la poudre aux yeux. La musique que l’on retrouve sur The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser est en effet la meilleure qu’il a écrite depuis longtemps. Le style industriel est lourd, entrainant et s’agence parfaitement avec ses paroles simplistes et satiriques. Contrairement à la longueur du nom des pièces et de l’album, ce concentré musical (à peine 30 minutes).est exactement ce que les amateurs espéraient.

Note : 8.7/10 – Une musique théâtrale intense

Auteur: Albert Lamoureux

Critique d’album: Metal Church – XI

metalchurchxicoverSuivant l’annonce du retour de Mark Howe comme successeur de Ronnie Monroe, plusieurs amateurs attendaient impatiemment le nouvel album de la formation Metal Church. Même s’il s’est écoulé plus de vingt-trois ans entre les deux derniers albums qu’il a faits avec le groupe, Mark n’a rien perdu de sa voix, comme le démontre la nouvelle version du succès Badlands qui a été réenregistrée afin de voir la réponse du public. Ayant l’appui de ce dernier, Metal Church enregistre rapidement leur onzième album qu’ils baptisent tout simplement XI.

No Tomorrow est le premier extrait de ce nouvel album, et que dire de l’intensité de la musique et de la puissance de la voix de Mark! Les mélodies de guitares sont très efficaces et les amateurs se feront un plaisir de chanter le refrain lors de concerts. On serait porté à croire que cette pièce provient de l’album Blessing In Disguise tellement elle fait penser à la musique que contient ce dernier. Continuant dans le même style musical, l’alternance entre les passages acoustique et électrique de la pièce Signal Path fait étrangement penser à la pièce Badlands. Kurdt Vanderhoof et Rick van Zandt se combinent à perfection sur la superbe mélodie de guitare sur la plus longue composition de l’album et Mark démontre qu’il n’a rien perdu de son talent malgré toutes ses années. Les pièces Reset et Killing Your Time mettent quant à elles l’excellent travail de Jeff Plate à la batterie en évidence ainsi qu’une prestation vocale plus agressive de Mark. Plus tranquille, le titre Sky Falls In contient une mélodie dramatique très intense. Nous pouvons aussi apprécier le travail de Steve Unger à la basse en opposition aux mélodies de guitares, ce qui donne beaucoup de profondeur à la musique. Le groupe explore aussi de nouveaux horizons avec une mélodie fluide soutenue par une basse active sur la pièce Shadow. Ce style convient parfaitement à la prestation vocale décontractée et angoissante de Mark. En fin d’album, nous retrouvons une autre pièce simple et très efficace du nom de Suffer Fools. Cette dernière est très dynamique et représente très bien l’approche musicale actuelle préconisée par Metal Church.

Comme vous l’avez certainement remarqué, le retour de Mark Howe est un succès. Non seulement il a toujours son excellente voix, sa présence à aussi grandement influencer l’écriture de Kurdt Vanderhoof pour l’album. S’inspirant bien évidemment de la musique des albums précédents avec Mark, Kurdt n’hésite pas à incorporer de nouveaux éléments afin de diversifier son écriture. En plus de contenir des compositions de qualité qui plairont aux amateurs de longue date, XI saura aussi satisfaire ceux qui découvrent la musique de Metal Church.

Note : 8.6/10 – Un excellent retour qui vaut l’écoute !

Auteur: Albert Lamoureux

Critique d’album : Ben Harper and The Innocent Criminals – Call It What It Is

call-it-what-it-isPrès de neuf ans après Lifeline Ben Harper & The Innocent Criminals, sont de retour sur le devant de la scène et en studio. Call It What It Is, le quatorzième opus de la bande, est dans les bacs depuis le 8 avril dernier.

Ils nous livrent un album varié musicalement comme Fight For Your Mind en 1995 ou Both Sides Of The Gun en 2006. Très diversifié, passant d’un style radicalement rock garage sur certains morceaux tel que When Sex Was Dirty, naviguant sur une vague folk surf avec Dance Like Fire, ou plus reggae avec le titre Finding Our Way. Toujours aussi créatif dans la composition des ballades, la magnifique Deeper And Deeper en est la preuve, sublimement interprétée. Sur le titre Call It Was It Is, Ben crache sa rage (avec retenue) contre l’injustice et la brutalité policière qui ont mené à la mort de Michael Brown, Trayvon Martin ou encore Ezell Ford. Un engagement politique comme à l’époque sur le titre Like A King, provenant de l’album Welcome To The Cruel World, évoquant le passage à tabac de Rodney King en 1991.

Du haut de ses 46 ans, il livre un album respirant la maturité, tant dans les textes, les mélodies que les rythmiques. L’implication de chaque membre du groupe a son importance dans la conception de cet album, donnant ainsi une couleur musicale riche. Même si l’album peut paraître plus calme que ces prédécesseurs, il me paraît un cran plus abouti. Certains morceaux comme How Dark Is Gone et Shine, mettent en valeur la voix de Ben Harper sur un rythme marqué avec beaucoup de groove et de percus.

Call It What It Is à peine sorti dans les bacs, BHIC s’est remis au travail avec une longue tournée américaine jusqu’à la fin de l’été, suivie d’une tournée européenne comprenant sept dates françaises avec un passage très attendu le 11 octobre prochain au Zénith de Toulouse. Ils finiront l’année en Australie et Nouvelle Zélande pour faire voyager leurs nouveaux titres. Un très bon album dans l’esprit de l’artiste, qui après quelques écoutes, est devenu mon album de route pour mes longs trajets en voiture. Du pur bonheur ! Merci BHIC

Tracklist de Call It What It Is :

1 – When Sex Was Dirty
2 – Deeper And Deeper
3 – Call It What It Is
4 – How Dark Is Gone
5 – Shine
6 – All That Has Grown
7 – Pink Balloon
8 – Finding Our Way
9 – Bones
10 – Dance Like Fire
11 – Goodbye To You

 

Note : 8,5/10 – Le très beau projet d’une année de travail et de retrouvailles avec les Innocent Criminals, retranscrit sur 11 pistes qui donnent envie d’être écoutées en boucle. A mon sens il ne se hisse pas en tête des meilleurs albums du groupe mais s’en rapproche de très près.

Auteur : David Torres

 

 

 

Critique d’album: Forteresse – Thèmes pour la Rébellion‏

SP044_1024x1024Cinq années après leur dernier album, l’emblématique groupe de métal noir Forteresse nous dévoile son nouvel opus « Thèmes pour la rébellion ». La date de sortie est prévue le 24 juin 2016, jour de la fête nationale du Québec, ce qui n’est sûrement pas un hasard. Soyez prêts à dégainer votre mousquet et arborer la ceinture fléchée car cet album vous plongera en pleine Rébellion des Patriotes !

Fondé en 2006 par Athros (chant, claviers) et Moribond (guitare, basse), le line-up est complété par le batteur Fiel en 2009 puis par Matrak (Chasse-Galerie, Cantique Lépreux) à la basse sur ce nouvel album. Pour leur 10 ans d’existence, le groupe a choisi la finesse en faisant mixer l’album par les studios Necromorbus. Ces derniers sont à l’origine de la production d’albums de Watain, Destroyer 666 ou encore Ondskapt. La qualité du son est  ainsi au rendez-vous, on ne notera aucun bruit de fond ni d’instrument qui surplombe le reste du groupe.

On retrouve ici toute l’agressivité et l’essence même du premier album Metal Noir Québécois. On notera quand même l’absence de rigodon qui s’oublie vite étant donné la consistance de chaque morceau. Forteresse nous délivre un mélange de métal noir épique et atmosphérique vraiment appréciable. Athros vocifère les textes patriotiques avec une énergie remarquable. Moribond apporte toute la mélodie aux morceaux tandis que Matrak et Fiel martèlent le fond et donnent le relief.  L’ouverture se fait sur Aube de 1837, une simple introduction où l’on peut entendre le bruit de canon et fusils. C’est alors que l’on atterrit dans une guerre sanglante avec le titre Spectre de la Rébellion. La musique est plus rapide que les précédentes œuvres du groupe ce qui fait d’autant plus ressortir son côté épique. L’apogée de la bataille est atteinte avec les morceaux Par la Bouche de Mes Canons et Le Sang des Héro. Le premier se termine sur un chœur « épico- atmosphérique » donnant ainsi l’impression d’un dernier assaut sur les troupes britanniques. Le second s’ouvre sur un extrait de documentaire évoquant l’incendie de Saint-Eustache et Saint-Benoît. La charge est lancée directement après la phrase « la terreur qui va se répandre », ce qui a le mérite d’être efficace. Le refrain « Le Sang des Héros » est tellement imprégné d’une puissance guerrière qu’il rentre en tête pour la toute la journée. En revanche, mon coup de cœur ira au titre Vespérales. Ce véritable chef d’œuvre de 7 minutes alterne phases agressives par leurs rapidité et un passage plus lent et mené par des chœurs. Il semble même que la guitare ressort plus que le chant sur ce morceau. La track list se termine sur l’étonnante pièce Le Dernier Voyage, un moment purement atmosphérique et instrumental, sans violence, qui exprime la fin des combats et le repos des nombreux patriotes tombés à la guerre.

Thèmes pour la Rébellion peut prétendre au titre de pièce maîtresse du groupe Forteresse. L’hommage aux Patriotes de 1837 est bien rendu à travers un album aux rythmes épiques, au son propre et travaillé, s’inscrivant comme digne successeur dans la discographie du groupe.Une note positive également pour la pochette représentant l’huile sur toile « Incendie du faubourg Saint-Jean » (1848) par l’artiste Joseph Legaré. En conclusion, il sera difficile de rester insensible face à la perfection atteinte par cette nouvelle perle du métal noir québécois.

Auteur: Kevin Rollet

Critique d’album: De Staat – “O”

destaatoDélocalisés aux Pays-Bas, les allemands de De Staat nous ont pondu leur quatrième album, sobrement intitulé « O ». Je vous laisse spéculer sur sa signification, mais il faut dire que cet opus était attendu au pied levé. En effet, le précédent album, I_CON, a été salué aussi bien par les critiques que par le public. Arrivé second aux Top 100 des Charts allemands en 2014, le groupe a également été crédité sur l’OST de Fifa 14’.

Rock déstructuré aux ambiances creepy, un tantinet crade (Time Will Get US Too) mais surtout humoristique, il s’additionne à cela sur album un maximum de sonorités synthé qui donne un côté rétro accentué. Un peu comme si votre vieille Nintendo première génération avait été branchée sur la table de mixage durant les arrangements (Murder Death, Blues is Dead). Et ça le fait. Le chant est à l’image des compositions instrumentales, très saccadé et doté d’un grain particulier. C’est dérangeant aux premiers abords mais on se laisse vite séduire car l’ensemble donne un résultat étrangement harmonieux et mélodique (Get On Screen, par exemple). Ce n’est pas sans rappeler le groupe Cake dans l’idée. Par ailleurs, les clips vidéo aident beaucoup à l’immersion. Une fois encore, c’est plutôt curieux car la musique… Ben la musique quoi ; ça s’apprécie avant tout avec les esgourdes, pas avec les mirettes ! Et pourtant les deux clips promotionnels, Peptalk et Make the Call, sont juste délirants à souhait.

On retrouve dans cette toquade un petit côté Red Hot Chili Peppers des origines bien avant qu’ils ne subissent un « Incubus » (jargon musical désignant un groupe qui a sombré dans le côté obscur de la facilité et de la médiocrité. La déchéance du groupe Incubus en a défini le terme. Nldr).

Au final chaque album de De Staat est imprégné d’une ambiance littéralement différente. Le groupe se renouvelle de galette en galette avec cependant qu’un seul et unique fil conducteur : l’exubérance. Une non-prise au sérieux qui libère les membres du groupe des limites de la créativité. Alternative Rock ? Ben oui les gars ! A défaut d’être un genre poubelle où l’on y range les groupes dont le cul est entre deux cuvettes, De Staat est bien à sa place. Des propos imagés certes mais qui ont le mérite d’être suffisamment explicites.

Note : 8/10 – Bonne ambiance, bonne humeur, bon délire, bonne musique. Du bon quoi.

Auteur: Pierre Falba.

Critique d’album: Judas Priest – Battle Cry

1000x1000Même si l’enregistrement de la tournée Epitaph date d’à peine trois ans, Judas Priest profite de son passage au Wacken 2015 pour enregistrer leur prestation devant plus de 85 000 amateurs.

Cet enregistrement contient par contre seulement trois excellentes provenant de leur dernier album (Reedemer Of Souls), soit Dragonaut, Halls Of Valhalla ainsi que la pièce titre. Nous retrouvons bien entendu les classiques incontournables tels Metal God, Break The Law, Hell Bent For Leather et Electric Eye qui feront chanter l’énorme foule du début à la fin de chaque composition. Le groupe prouve encore une fois qu’ils sont toujours capables de donner un excellent spectacle et nous remarquons que Rob a encore une excellente voix malgré ses 64 ans, comme le démontre sa superbe prestation vocale sur Victim Of Changes. On retrouve aussi de belles surprises comme Devil’s Child et Jawbreaker, qui sont jouées en concert depuis le début de cette longue tournée. You’ve Got Anotherthing Comin’ est bien évidemment le point central de leur prestation et comme à son habitude, Rob fait chanter l’énorme foule durant les refrains. C’est aussi sur cette pièce que Richie Faulkner fait un solo de guitare très dynamique. Scott Travis demande à la foule ce qu’ils désirent entendre en fin de spectacle et la réponse de la foule est unanime : Painkiller, Painkiller, Painkiller! Dégageant énormément d’énergie, cette dernière saura satisfaire tous les amateurs présents. Sans être capable de la chanter comme sur la version studio, la prestation vocale de Rob est tout de même très bonne, et ce dernier se permet même d’y intégrer quelques grunts. La version DVD/Blu-Ray contient aussi les titres Turbo Lover et Living After Midnight en plus des pièces Screaming For Vengeance, The Rage et Desert Plains qui ont été enregistrées en Pologne à Gdansk.

Même s’il n’y avait pas une forte demande pour un nouvel album live, Battle Cry capture parfaitement l’énergie de ce spectacle et sera une belle addition pour les amateurs de Judas Priest.

Note : 8/10 – Une excellente manière de terminer une tournée !

Auteur: Albert Lamoureux

Critique d’album: Anvil – Anvil Is Anvil

ANVIL-Anvil-is-Anvil-DLP-CD-CLEARL’histoire se répète pour la formation Anvil, car pour une deuxième fois de suite, leur nouvel album est aussi synonyme de changement de bassiste. Cette fois, nous retrouvons le Torontois Chris Robertson à la basse. Ce dernier n’est pas totalement nouveau au sein du groupe, car il était leur bassiste lors des répétitions ainsi que l’un des techniciens de tournée.

Comme ils le font si bien depuis de nombreuses années, Anvil offre une musique saccadée et centrée sur la section rythmique sur plusieurs compositions.  Lentes, lourdes et entrainantes, Daggers And Rum et Gun Control feront lever les poings et hocher la tête des amateurs lors des concerts. Nous retrouvons aussi Zombie Apocalypse et Forgive, Don’t Forget qui sont dans le même style, mais malgré leurs excellents solos de guitare, elles ne font pas le poids lorsque nous les comparons aux deux premières compositions mentionnées précédemment. Anvil Is Anvil contient aussi plusieurs titres ayant une mélodie rapide et dominante comme Up, Down, Sideways et Die For A Lie. En plus d’être très dynamique, la première met aussi en évidence l’excellent travail de Chris à la basse. Les amateurs de longue date reconnaîtront immédiatement le second titre, car cette dernière est ni plus ni moins qu’une reprise de la pièce Safe Sex provenant de l’album Pound For Pound, mais avec une nouvelle mélodie vocale et de nouvelles paroles. La réputation de Robb Reiner n’est plus à faire depuis longtemps et ce dernier démontre encore une fois à quel point il est talentueux sur l’ensemble de l’album, mais il est particulièrement électrisant sur les titres Runaway Train, Ambushed et Fire On The Highway. Il est cependant dommage que le groupe n’ait pas continué la tradition d’avoir une composition instrumentale centrée sur lui. La voix de Lips est elle aussi à la hauteur tout au long de l’album et l’attitude véhiculée dans sa prestation vocale contribue grandement au succès de la pièce You Don’t Know What It’s Like.

Anvil Is Anvil est un titre approprié pour cet album, car sa musique est celle que l’on attend du groupe. Si vous n’aimez pas le groupe, cet album ne vous fera pas changer d’opinion. Mais la musique entrainante et très dynamique de cet album sera grandement appréciée par les amateurs du groupe.

Note : 8.4/10 – Anvil Is Anvil, un titre qui dit tout !

Auteur: Albert Lamoureux

Critique d’album: Anthrax – For All Kings‏

anthrax-for-all-kings-album-newMême si la formation de New York était en constante tournée depuis la sortie de leur dernier album, il se sera tout de même écoulé près de cinq ans avant qu’ils offrent un nouvel album studio à leurs amateurs.

Ayant vécu leur phase Walking Dead avec l’album précédant, on remarque immédiatement en  regardant la couverture de l’album For All Kings que ces derniers sont maintenant inspirés de la série Game Of Thrones. Cela se dénote aussi par l’introduction instrumentale grandiose qui mène à la première composition de l’album. You Gotta Believe à tout ce qu’un amateur d’Anthrax aime, un rythme endiablé, une mélodie de guitare brutale et saccadée et une puissante prestation vocale de Joey Belladonna. Même si l’interlude à connotation atmosphérique semble un peu superflu, ce bref moment est le calme avant la tempête, soit un court solo de guitare enragé. Utilisant la même structure musicale pour la pièce Suzerain, on croirait que le groupe écrit volontairement leur pièce avec l’idée de laisser les amateurs reprendre leur souffle pendant quelques instants durant les moshpits que ces dernières vont générer durant les concerts. On remarque que le nouveau venu à la guitare (Jon Donais) se débrouille très bien lors des solos en ajoutant une touche tantôt mélodique comme sur cette dernière et sur All Of Them Thieves, ou ayant un style plus moderne comme sur le titre Defend/Avenge. Le groupe continue dans le même style en offrant une musique centrée sur les mélodies lourdes et agressives des guitares Scott Ian et de Jon Donais ainsi que sur le travail percutant de  Charlie Benante à la batterie. Le résultat est fort intéressant comme on peut le remarquer sur les pièces For All Kings et Evil Twin. Le style mélodique de l’album précédent (penser à la pièce I’m Alive) refait surface sur les excellents titres Monster At The End et Breathing Lightning. Ces dernières sont simples, directes, mais tellement entrainantes qu’elles auront certainement un énorme succès lors des concerts. Ayant toujours le don de surprendre, Scott et compagnie offre une musique puissante et ultra rapide au style légèrement punk sur la pièce Zero Tolerance. Traitant du phénomène extrémiste qui est d’actualité, Joey n’hésite pas à dénoncer le ridicule que cela peut impliquer avec ses paroles satiriques. Ce dernier est encore plus impressionnant au micro car rarement mentionné comme un excellent chanteur, sa voix est toujours aussi impressionnante malgré les nombreuses années de service. Le travail de Frank Bello est encore une fois très solide, mais il se démarque principalement sur la longue et lugubre Blood Eagle Wings ainsi que sur This Battle Chose Us.

Après l’écoute de For All Kings, on remarque qu’Anthrax est un autre de ces vieux groupes thrash qui continue d’offrir une excellente musique depuis quelques années. Avec sa durée d’une heure, l’album est long et il prendra plusieurs écoutes avant d’assimiler totalement leur musique plus développée. Certes, le groupe aurait pu enlever quelques compositions afin de rendre l’album plus fluide et plus concis, mais, malgré cela, For All Kings trônera au sommet des palmarès de fin d’année!

Note : 8.4/10 – Plus moderne, plus complexe, toujours aussi agressif !

Auteur: Albert Lamoureux

Critique d’album : Iggy Pop – Post Pop Depression

Post-Pop-DepressionLe 18 mars dernier est sorti Post Pop Depression, le dernier opus d’Iggy Pop, produit par Joshua Homme, leader de Queen Of The Stone Age et cofondateur des Eagles Of Death Metal. Du très beau monde accompagne le retour brillant du meneur des Stooges, à commencer par Josh Homme lui même aux cordes et au chant, Matt Helders (batteur d’Artic Monkeys) à la batterie et Dean Fertita (qui officie également au sein des Queen Of The Stone Age) aux cordes et aux claviers. L’album débute fort avec Break into your heart, l’un des meilleurs morceaux. S’en suit la seconde, où Iggy s’adresse à la fantasmée mais misérable Gardenia. Les premiers cuivres de l’album apparaissent sur American Valhalla, la troisième piste ; les morceaux s’enchaînent avec souplesse jusqu’à la piste 5 où Sunday (d’une durée dépassant les 6mn, la plus longue de l’album, avec Paraguay) démarre avec la rythmique obsédante de la batterie de Matt Helders. Chœurs et cuivres viendront ensuite se mêler à ce morceau qui s’achève majestueusement aux violons. Les 9 morceaux de l’album composent avec la même énergie brute qu’un jeune groupe garage, en profitant de l’excellence que maîtrisent Pop et Homme. L’opus se conclut sur Paraguay qui débute sur les chœurs de Josh, Matt et Dean. Le morceau engagé comme une ballade ondulante prend soudainement une dimension rock lorsque Iggy termine le morceau en “slamant” sur les choeurs et riffs de basse et batterie. Irrésistible.

Note : 9/10 – Il se pourrait bien que cet album soit le dernier de la discographie d’Iggy Pop, le talent de l’artiste n’était plus à prouver mais ce bijou rock atteint un sommet insoupçonné. 

Auteure : Vanessa Eudeline

Critique d’album: Them – Fear Them‏

them-fearthemPour plusieurs, la formation américaine Them n’évoque rien, sauf pour son nom qui fait penser à un album de King Diamond. En fait, en plus de retrouver deux musiciens d’importance comme Mike LePond (Symphony X) à la basse et Kevin Talley (Suffocation et Sylencer) à la batterie, le groupe inclut aussi le chanteur Troy ‘KK Fossor’ Norr (Coldsteel), les guitaristes Markus Ulrich (Lanfear), Markus Johansson (Sylencer) et le claviériste Richie Seibel (Lanfear).

L’introduction du titre Forever Burns est tout simplement impressionnante tellement elle est puissante et complexe. Étant toujours sous le choc de cette musique endiablée qui incorpore une excellente mélodie de guitare à un rythme de batterie endiablée que l’on entend Troy faire son premier cri à la King Diamond! Sa voix est puissante et s’agence parfaitement la musique. Ayant aussi un groupe hommage à King Diamond, il n’est pas surprenant de voir Troy incorporer plusieurs caractéristiques théâtrales de ce dernier dans leur musique au style européen. Le tempo ralenti quelque peu avec la pièce Dead Of Night, mais l’intense mélodie lugubre de guitare est toujours au rendez-vous. Ce titre est davantage dans le style de celle de Kim Bendix, autant au niveau de la prestation vocale qu’au niveau musical. Avec son refrain entrainant, il sera facile de se laisser emporter lors des concerts et de le chanter avec Troy tout en hochant la tête vigoureusement. C’est aussi sur cette dernière que l’on peut remarquer l’immense talent de Mike LePond à la basse. La dernière composition (Blood From Blood) est tout aussi endiablée que la première, mais sa simplicité et l’alternance des voix aiguës et graves fait en sorte qu’elle restera dans la tête des amateurs très longtemps.

Même si le logo du groupe contient des similitudes avec celui du groupe Ghost et que leur musique peut être considérée comme un hommage aux groupes King Diamond et Mercyful Fate par moments, nous sommes loin d’être en présence de musiciens voulant remplacer leurs idoles. Au contraire, Fear Them contient trois impressionnantes compositions qui offrent un nouveau souffle à un style musical qui a fait le régal de nombreux amateurs

Note : 9.3/10 – Une découverte à faire jouer boucle jusqu’à la sortie de l’album !

Auteur: Albert Lamoureux

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