For Today @ La Tulipe (Montreal)
Jeudi soir dernier, au cabaret La Tulipe, se tenait le tout dernier show à Montréal du hardcore band For Today. En effet, le band a pris la décision de se séparer après 11 années en tant que groupe. (Voir plus bas le message laissé par le band sur leur page facebook) Plusieurs centaines de personnes se sont déplacées pour souligner ce moment assez touchant pour plusieurs fans présents.
Les bands Alongside et Rival Choir ont fait la première partie de la tournée The Farewell Tour, suivi de Gideon, Wage War et finalement For Today. Je ne m’éterniserai pas sur les premiers groupes, par contre j’aurais quelques mots à dire sur les performances de Gideon et de Wage War. First, j’ai presque fait une crise de cœur lorsque Gideon est entré en scène, car c’était censé être Wage War et dans ma tête de fille très peu observatrice (il y avait clairement la merch de Wage War à côté de moi), je pensais que WW n’allait pas jouer. MAIS FIOUU, ils avaient juste échangé d’heure pour leur set. Bon, Gideon, Gideon, que dire de ce band? Je les ai vues à plusieurs reprises dans les dernières années et à chaque fois je me dis : « modit que c’est bon. J’ai jamais vu une band hardcore aussi groovy que ça ». Et c’est vrai, tout le monde bounce et bouge la tête pendant leurs shows, ça vient avec. Sauf que là, jeudi passé, j’ai été pas mal déçue pour être franche. Le son n’était vraiment pas tant bon et j’avais vraiment de la difficulté à reconnaître quelles chansons étaient en train de jouer (faut dire qu’elles se ressemblent un peu toutes, mais bon). Sinon, Wage War c’était excellent. Pour vrai, je ne les avais jamais vues en show, je connaissais quelques chansons et je n’avais aucune attente, mais wow, ils ont su me faire tomber en amour un peu. Belle présence sur scène, belle complicité, juste assez de blabla et pleins de musique qui sonne pareille comme le record. Je vais clairement aller les voir la prochaine fois qu’ils iront être à Montréal!
Finalement, le band tant attendu par plusieurs personnes présentes est arrivé sur scène. Le band Christian Metalcore For Today faisait leur dernière apparition sur une scène de Montréal. C’est avec un beau mélange de nouvelles et de vieilles chansons que le groupe d’Iowa a performé. Je me rappelle la première fois que j’ai vue ce band, j’avais environ 15 ans, soit il y a 10 ans (déjà ark), au Underworld et je n’avais pas tant triper juste à cause du fait que le chanteur parlait trop de Jésus et ça m’avait énervée. J’ai donc décidé de leur donner une deuxième chance et je crois qu’ils ont réussi à se rattraper. Le son était bon, le band sonnait pareille que sur leurs albums et ils avaient une belle présence. Le frontman Mattie Montgomery n’arrêtait pas de dire à la foule à quel point il était reconnaissant et que les fans étaient la partie la plus importante de son band. Ils ont même eu droit à une acclamation et un fameux « OLÉ OLÉ OLÉ OLÉÉÉ » de la part de leurs fans. Tout se passait bien, j’appréciais le spectacle jusqu’à ce que Mattie commence à reparler de Jésus. Ok, je peux comprendre que tu crois en lui et tout, mais Jésus n’est certainement pas la seule chose que l’on va se rappeler de For Today (c’est ce que le chanteur a nommé durant le show). Mais, je peux très bien comprendre que tu puisses t’accrocher à lui lors de tes moments de vie plus difficiles (il parlait de dépendance, de dépression et de suicide). C’est juste que moi, dans mes croyances, c’est pas Jésus qui te sauve, mais bien toi-même. Je respecte cela et j’ai quand même apprécié le show.
“After over 11 years as a band, 6 full length albums and 1 EP, we have decided to make 2016 the last year of For Today. When we started this band in 2005, we never imagined that our music would make it out of Sioux City, Iowa, let alone take us all around the world multiple times. Our lives have been hugely impacted by the time we’ve spent making music and touring. We met our wives, had kids and moved to different states because of For Today. It’s been an incredible experience, but we feel like now is the time to close this chapter of our lives and move on. There’s no behind the scenes drama happening or disagreements between band members. We’re all still best friends and will continue to be long after the band is over.
We want to thank everybody who has made this possible, especially the fans who have kept us going for so many years. That’s why we’re excited to announce that we’re doing an extensive farewell tour, hitting all our favorite cities in the country, as well as some international dates. Come hang out with us one last time and let’s make these last shows some that we’ll never forget!”
Auteure: Élizabeth Gauthier
Credit photo: Mihaela Petrescu (Archives Thorium)
Devin Townsend + BTBAM + Fallujah @ Theatre Corona (Montreal)
Les amateurs montréalais doivent se rendre inhabituellement tôt au Théâtre Corona en ce dimanche pour voir la prestation de Devin Townsend Project, Between The Buried And Me et Fallujah. Malgré cela, on retrouve de nombreuses personnes qui attendent avec impatience la venue de la formation au style death métal technique.
C’est donc vers 19h que ces derniers arrivent sur scène avec le titre Sapphire. Rarement aura-t-on vu les amateurs démontrer autant d’enthousiasme pour une première partie. L’alternance des passages death et ambiants captive l’attention des mélomanes et génère beaucoup de texture dans leur musique. Même si leur musique est très technique, cela n’empêche pas les musiciens d’être dynamiques sur scène et de dégager beaucoup d’énergie. Pour cette tournée, le groupe choisit de centrer leur courte prestation sur l’album Dreamless en jouant cinq titres provenant de ce dernier. Les autres titres provenant de leur second album intitulé The Flesh Prevails. Même si plusieurs amateurs auraient aimé que la formation joue des pièces provenant de leur premier album, ils ont tout de même été très démonstratifs pendant leur prestation.
Between The buried And Me est de retour à Montréal même si leur dernier passage remonte à l’été dernier et ces derniers ont une énorme production pour cette tournée, incluant plusieurs gros phares. Le groupe réserve une belle surprise aux amateurs, car ces derniers ont droit à l’intégrité de leur dernier album intitulé Coma Ecliptic. Même si les titres sont joués dans le même ordre que sur l’album, la musique est tellement diversifiée que l’on pourrait croire que les pièces proviennent de différents albums. Bien que leur musique contienne plusieurs longs passages instrumentaux, leurs mélodies génèrent beaucoup d’énergie. Contrairement au groupe précédent, Tommy Giles interagit peu avec la foule et se concentre davantage à chanter et à jouer du clavier. Cela n’empêche pas les amateurs de chanter avec lui et de dévorer chaque note de leur prestation. Jouer un album récent au complet comporte un certain risque, mais à voir la réaction de la foule, nous pouvons dire que ce fut un choix judicieux.
Il faudra attendre un certain temps afin de préparer la scène pour la venue de Devin Townsend Project, mais l’attente en vaudra le coup, car Devin est en excellente forme. Avec un nouvel album disponible depuis peu, il est tout à fait normal d’entendre les titres Failure, Higher et Stormbending, mais ce sont les classiques Night, By Your Command et Ziltoid Goes Home qui génèreront le plus d’enthousiasme chez les amateurs. Comme par le passé, Devin s’amuse avec la foule tout au long de sa prestation et utilise même un minuscule chapeau de pompier qu’un amateur lui lance sur scène. Que ce soit avec ces paroles ou avec ses expressions faciales, il interagit constamment avec la foule comme lui seul en est capable. L’entrainante March Of The Poozers prend toujours une ampleur démesurée en spectacle et ce n’est pas surprenant de voir la foule en délire pendant ce titre. La délicate musique de la composition Ih-Ah! sera très rassembleuse et la foule va créer une ambiance très chaleureuse avec leurs briquets et leurs cellulaires. Ne faisant jamais les choses comme les autres, les musiciens ne se retireront pas de la scène pour se faire désirer pour un rappel. Ils vont tout simplement jouer plus longtemps et terminer leur prestation après avoir joué douze titres. Par la suite, Devin ira dans l’espace réserver au personnel de sécurité afin de discuter avec les amateurs et signer quelques autographes.
Ayant triomphé dans pratiquement toutes les salles de Montréal dans le passé, Devin continue sur cette lancée avec une excellente première prestation au Théâtre Corona.
Auteur: Albert Lamoureux
Photographe: Thomas Mazerolles
Blind Guardian @ Impériel Bell (Québec)
De nombreux amateurs ont pris d’assaut l’Impériel Bell en début d’après-midi samedi dernier afin d’avoir une place de choix pour le passage de Grave Digger et de Blind Guardian dans la vielle capitale. Malgré la pluie, il y avait une longue file d’attente sur la rue Saint-Joseph et ces derniers attendaient avec impatience le retour du groupe en tête d’affiche.
Il n’est donc pas surprenant de voir la formation Grave Digger arriver sur scène devant une salle comble. Ne perdant pas de temps, la formation entame leur prestation avec les succès Headbanging Man et The Dark Of The Sun, au grand plaisir des amateurs. N’ayant aucun complexe, Chris Boltendah interagit régulièrement avec la foule et ne se gêne pas pour en demander plus des amateurs pendant l’introduction de la pièce Ballad Of A Hangman. C’est aussi durant cette dernière que les premiers signes de thrash se manifesteront, au grand plaisir des musiciens sur scène. Menée par Jens Becker à la basse et Axel Ritt à la guitare, la foule s’enflamme rapidement lors de la pièce Season Of The Witch. Le groupe rend hommage à Lemmy en lui consacrant la composition Tatooed Rider, tirée de leur dernier album. Alex enchaine les solos et les poses de rockstar de manière totalement naturelle sans manquer de notes et en affichant un grand sourire. L’enchainement des titres Excalibur, Rebellion (The Clans Are Marching) et Heavy Metal Breakdown sera très bien reçue et soutirera le maximum de la foule. À voir le l’enthousiasme des musiciens sur scène, il est fort probable que la réaction de la foule était au-delà de leurs attentes. Malgré une prestation d’une heure qui représentait bien la carrière du groupe, les amateurs auraient bien apprécié quelques compositions supplémentaires.
Maintenant que l’apéritif est chose du passé, la foule se compacte davantage et scande à plusieurs reprises le nom de la formation Blind Guardian pendant que les techniciens font les préparatifs sur scène. C’est donc vers 21h15 que la formation allemande arrive sur scène sous l’introduction de la pièce The Ninth Wave. Il n’en fallait pas plus pour que la foule devienne hystérique. Visiblement heureux de revenir dans la ville de Québec, Hansi interagit avec la foule régulièrement entre les pièces Welcome To Dying, Nightfall et Time What Is Time. Quelle excellente manière de commencer le spectacle et de survolter la foule pour ce qui va suivre! C’est à ce moment que Hansi mentionne que le groupe va maintenant jouer l’intégralité de l’album Imaginations From The Other Side. Même si les pièces sont jouées dans le même ordre que sur l’album, la musique est très fluide et l’intensité des mélodies génère une réaction surréelle chez les amateurs. Ces derniers chantent toutes les paroles à pleins poumons sans que Hansi en fasse la demande. Cette dernière ne laissera pas le temps au groupe de se retirer en coulisse avant d’entamer le fameux olé olé et taper du pied pour les faire revenir sur scène. Alors que Hansi essaie de s’adresser à la foule lors du rappel, les amateurs scandent le titre de la pièce Majesty. Le groupe poursuivra avec l’excellente Bard’s Song – In The Forest et le classique Mirror Mirror qui est toujours joué en fin de spectacle. Comme cette soirée avait une sensation très particulière, il était totalement normal que la formation ajoute le titre Valhalla au rappel, ce qui survoltera la foule une fois de plus. Même si cette dernière s’est donnée à fond tout au long du spectacle, les amateurs puisent dans leurs réserves et chantent le refrain haut et fort pendant quatre longues minutes en compagnie de Frederik à la batterie, au grand plaisir des musiciens sur scène.
Comme toute bonne chose à une fin, c’est ainsi que se termine l’excellente prestation qui aura duré deux heures et quinze minutes. Bien entendu, Hansi ne pouvait passer sous silence l’enthousiasme de la foule et ne s’est pas gêné pour mentionner qu’encore une fois, les amateurs ont démontré pourquoi la ville de Québec est considérée comme la capitale de métal en Amérique du Nord.
Cette soirée magique restera gravée dans la mémoire des amateurs et dans celle des musiciens à tout jamais et aurait mérité d’être enregistrée tellement tout était parfait.
Auteur: Albert Lamoureux
Crédit photo: Paul Blondé (Archives Thorium)
Hazytones Entrevue
En préparant le lancement de leur tout premier album, j’ai rencontré les 3 musiciens du groupe les Hazytones, pour une courte entrevue à propos du groupe et de leur tournée canadienne. Le groupe de stoner-rock tout jeune a fait beaucoup de progrès, de spectacles et de projets depuis le début de leur existence en 2015, avant même d’avoir sorti un album complet!
Si vous ne connaissez pas encore ce trio, vous reconnaîtrez peut-être les anciens projets des musiciens comme le groupe de trash-punk God Bless America ou encore Madcooks avec Mick Martel qu’on a connu en 2014, ainsi que Reckless Ride avec Fred Couture au début 2010. Maintenant, le groupe présente leur premier album de 9 pistes qui sortira officiellement le jeudi 22 septembre prochain au bar la Rockette.
Avant même d’avoir sorti ce fameux disque, les Hazytones reviennent d’une tournée canadienne de 23 dates d’un bout à l’autre du continent (2500 km!), ainsi qu’une présence au festival Anachronik en mai passé.
Parlant du festival Anachronik, c’est aussi leur association avec le fondateur du festival Frédéric Roy-Hall (avec sa compagnie Le Hall) qui a donné un bon coup de pouce à la “carrière” du groupe, avec l’organisation du lancement d’album de cette semaine, la promotion et le lancement de leur dernier vidéoclip; Light of the Day. L’album est aussi sous le label d’Anachronik Record, au titre du premier album signé à cette nouvelle maison de disques.
Au lancement, on parle donc d’une soirée organisée dans le cadre de Pop-Montréal, avec un concert où, pour la première fois, mettra en vedette le trio rock. N’ayant jamais eu un concert où ils ne servaient pas d’ouverture, les gars semblent assez excité de devenir les vedettes officielles de la soirée!
Le groupe prévoie de faire beaucoup de bruit avec leur album fait maison. Déjà, on peut sentir la vibe de leur musique avec leur vidéoclip Livin on the Edge qui met le ton avec un son rock, lourd tout en restant étrangement catchy. Le groupe se dit heureux de lancer leur disque à la Rockette, pour sortir des places habituelles comme l’Esco ou le Quai des brumes, qui sont souvent choisies comme les salles de préférence des groupes locaux. D’autant plus que la plus-part des salles de spectacle sont réservées à la sélection de Pop-Montréal.
Et pour la suite? Le groupe a l’intention de tourner au Québec en faisant le tours des festivals à l’été prochain, et peut-être repartir en tournée soit aux États-Unis ou encore retourner à l’ouest du Canada. Un passage en Europe en mars est aussi envisagé, beau projet à suivre! L’idée du prochain album est déjà dans les airs. Sinon, plus près de nous, on pourra rencontrer le trio qui suivra le groupe hommage à Led Zepplin au Québec (dates et salles à confirmer).
Auteur: Francis Desmarais
Crédit photo: Hazytones/Daphné Aida
Stick To Your Guns @ La Tulipe (Montréal)
Dimanche soir dernier, c’est au cabaret La Tulipe qu’était de passage la tournée Better Ash Than Dust. Une soirée remplis d’émotions et surtout, de mélange de sueur, miaaamm. On va se le dire entre toi et moi, il faisait chaud en c****, je suais des derrières de genoux et je bougeais même pas, ça te donne une idée. J’avoue avoir été semi-déçue par l’organisateur, de ne pas avoir ouvert le top floor, cela aurait permis aux personnes présentes de respirer un peu mieux, MAIS cela n’a rien changé au fait que la soirée était malade et que les bands se sont donné plus les uns que les autres (même s’ils suaient leur vie sur la scène).
La soirée a commencé à l’heure avec le band hardcore de Québec Get The Shot. La foule était déjà vraiment très en forme, violente et bien allumée. Le moshpit s’est formé dès la première note de musique du band et ne s’est jamais arrêté. Il s’agissait de leur dernier show ou bien de leur presque dernier show (je ne me rappelle plus très bien), mais les membres du groupe ont tous donné leur 100 %, surtout le frontman du band. Suivis de Knocked Loose et Expire, deux bands hardcore des États-Unis d’Amérique. J’avais déjà vue Knocked Loose dans le passé et ils ont su donner un show comme je m’en attendais : violent. Je dois avouer que je ne suis pas restée tout au long des deux bands, par manque d’oxygène et parce que j’avais vraiment trop chaud. Aussi, (opinion personnelle ici) je ne trip vraiment pas beaucoup sur ce genre d’hardcore par contre, j’ai vraiment apprécié l’ambiance que les deux bands ont apportés au La Tulipe, c’était bin chouette.
FINALEMENT, mon band préféré de tous les temps (opinion personnelle ici aussi) est arrivé. Stray From The Path a commencé avec la première note de la chanson Badge & a Bullet. Aussitôt dit, aussitôt fait. La foule a répondu avec une immense enthousiasme et s’est mise à bouger au rythme de la musique violente, mais bouncy et vraiment accrochante. SFTP est le genre de band qu’à chaque show je me dis : “wow, c’est le meilleur show que j’ai vu d’eux” et CE depuis environ 6 ans, depuis la première fois que je les ai vues au Underworld. Le frontman Drew Dijorio était tout en énergie et parlait fréquemment à la foule, nommant qu’il était vraiment content d’être de retour à Montréal et qu’on était dans son top 2 d’endroits favoris. Il a aussi remercié les fans de toujours être au rendez-vous depuis tout ce temps et en si grand nombre. Un mix de vieilles et de nouvelles chansons s’est fait entendre durant leur set et cela a fait le bonheur de plusieurs personnes présentes. Le band de Long Island est bien connu pour dénoncer des situations sociales/politiques injustes, que ce soit par rapport à l’abus de pouvoir de la police ou bien de l’abus de vente de médicaments. Le chanteur a pris deux petites minutes pour exprimer sa haine qu’il a envers la situation d’abus sexuel du chanteur du band Lost Prophet. Ils ont ensuite joué la chanson D.I.E P.I.G qui parle justement de Ian Watkins. Andrew Dijorio à son side project After Party pour les amoureux de pop alternatif. Tu peux downloader leur album pour la modique somme de 1$ ici.
Est ensuite arrivé le band tant attendu par plusieurs personnes présentes, Stick To Your Guns. Toujours aussi dynamique et enjoué, le band a performé plusieurs de leurs nouvelles chansons et quelques anciennes. Par contre, Jesse, le frontman, a bien fait comprendre à la foule qu’ils n’allaient pas jouer de vieilles chansons de l’album For What It’s Worth, nommant qu’il avait écrit ces chansons lorsqu’il avait 16 ans et qu’il était VRAIMENT, mais VRAIMENT tanné de les jouer. Une belle présence sur scène et une belle chimie se sont fait voir tout au long du set. Il faut dire que STYG est reconnu pour cela, donc ils ne nous ont pas déçus! Environ au milieu du set, le frontman a nommé que son meilleur ami du monde entier était dans une passe plus difficile de sa vie ces temps-ci et qu’il avait besoin de support. Il lui a dédié la chanson Nothing You Can Do to Me. On t’aime T*****, lâche pas et bon voyage au Japon avec ton BFF. Plusieurs sing alone, body surfing, stage diving et j’en passe se sont fait voir durant leur performance et toute la soirée en faite. Jesse a aussi pris quelques secondes pour dire a quel point il adore Montréal (maintenant sa ville de résidence) et qu’il est vraiment grateful de l’amour des fans en retour.
Bref, une soirée qui m’a beaucoup rappelé le Rockfest avec plusieurs bands qui y étaient, beaucoup de violence, d’amour et de sueur a fait de ma soirée de dimanche passé une super soirée! Merci encore Extensive Enterprise.
Pour les fans de Stick To Your Guns, le frontman Jesse a aussi son side projet ColdxSnap. Tu peux downloader leur album pour ici.
Auteure: Elizabeth Gauthier
Credit photo: Fanny Dudognon
Epica – The Holographic Principle Critique d'album
Comme par le passé, il s’écoule deux ans entre le dernier album de la formation Epica et leur tout nouvel opus qui a pour titre The Holographic Principle. Selon les dires de Simone Simons, ce projet est le plus ambitieux qu’ils ont réalisé jusqu’à présent.
Dès l’introduction orchestrale, on remarque que la musique est puissante et très dynamique. Cette dernière ne s’éternise pas trop et laisse place à la lourde mélodie de guitare entrainante de la pièce Edge Of The Blade. Ce style s’oppose parfaitement à puissante voix de Simone, mais c’est l’ajout de la chorale durant le refrain qui donne beaucoup de profondeur à ce titre. Continuant dans le même style, la chorale est encore un élément important du titre A Phantasmic Parade, mais c’est encore une fois la lourde mélodie des guitares qui au centre de cette composition. Bien entendu, la voix angélique de Simone s’oppose parfaitement à la voix gutturale de Mark. Pour une fois, le premier extrait d’un album représente bien l’ensemble de l’œuvre. C’est donc sans équivoque que la pièce Universal Death Squad a été choisie. En plus d’être mélodique et d’avoir un rythme complexe, on y retrouve plusieurs nuances au niveau de la voix, ce qui lui donne beaucoup de texture. C’est cependant son intensité qui fera le bonheur des amateurs lors des spectacles. La chorale prend plus de place sur Beyond The Matrix avant que cette dernière laisse place à l’entrainante mélodie de basse de Rob van der Loo qui va main dans la main avec la voix de Simone. Au niveau des ballades, c’est accompagné d’une mélodie de violon et de piano qu’elle offre une autre prestation vocale angélique sur le titre Once Upon A Nightmare. Un autre titre qui sera joué lors des concerts est The Cosmic Algorithm. Alignant rapidité et énergie, gracieuseté d’Ariën van Weesenbeek, les amateurs de thrash se laisseront aller pendant ces cinq minutes de bonheur. La voix de Mark Jensen est au centre de l’excellent titre Ascension — Dream State Armageddon et la puissante mélodie de guitare vont main dans la main avec la prestation brutale d’Ariën à la batterie. À un moment, la combinaison de la voix, de la batterie et des claviers est si intense que l’on croirait écouter une composition black metal. Le crescendo de la pièce Dancing In A Hurricane est quant à lui exécuté à perfection. Centrée sur une mélodie orientale, cette dernière incorpore progressivement la voix de Simone et les autres instruments afin de partager avec les auditeurs tous les styles préconiser par le groupe pendant les cinq minutes de cette composition. La pièce de résistance de l’album est bien entendu l’épique musique de la pièce titre. Ses onze minutes sont amplement suffisantes pour permettre au groupe d’incorporer de manière magistrale une chorale, un orchestre, des changements de rythme et de style. Que ce soit la délicate voix de Simone qui s’oppose à la voix gutturale de Mark ou à la musique symphonique qui alterne avec les passages agressifs, ce titre à tout pour plaire aux amateurs.
Tout en restant fidèle à leur style musical, Epica a incorporé plusieurs éléments dans ce nouvel album et a du même coup approfondi certains aspects qui étaient très peu présents dans le passé. En plus d’avoir réussi à enregistrer leur vision, The Holographic Principle est maintenant un nouvel album de référence pour le futur.
Note : 8.8/10 – Une musique complexe qui élève le groupe à un nouveau niveau
Auteur: Albert Lamoureux
Selah Sue @ Théâtre Corona (Montréal)
Selah Sue est une jeune chanteuse guitariste belge de RnB, Nu Soul, Reggae,Trip Hop .Elle est double disque de platine en France ainsi que disque de platine en Pologne . Elle a deux albums à son actif : « Selah Sue « ( sorti en 2011 ) et « Reason « (2015) . Elle a collaboré avec Cee Lo Green et a fait la première partie du très regretté Prince !
Après une première partie sympa ( Polly B ) , le public qui est assez nombreux ( fausse remplie , Balcon presque plein ) a la patience d’attendre longtemps , trop à mon goût , l’arrivée sur scène de la tête d’affiche . Le changement De plateau et la balance sont interminables ( je ne vais pas ouvrir un débat sur les soundchecks versus les linechecks ) . Les techniciens musiciens sont prêts mais l’ingé-son lui , ne l’est pas ( quand ce n’est pas dans ce sens , c’est dans l’autre … ) ! Ça y est , le régisseur plateau demande de faire baisser la musique mais tout le monde voit le faisceau de sa lampe sauf l’intéressé … Ça dure cinq longues minutes … qui s’ajoutent au temps d’attente !
Enfin Selah Sue arrive sur scène , seule avec sa guitare . Sa première chanson est une version trop épurée de « Allways Home « ) du coup , je préfère la version de l’album . Quand elle est seule avec son instrument , il est évident qu’elle est bien plus à l’aise avec sa voix qu’avec sa guitare . Elle continue dans la sobriété avec une autre intro assez intimiste (voix/piano) . Le claviériste est très mélodique et nuancé . Puis suit le reste du groupe avec un bassiste très efficace , surtout dans les lignes reggae , un guitariste discret mais présent sur les parties plus fusions , un batteur très technique qui a le style de ces jeunes drummers prodiges qui sortent des écoles gospel hip-hop , chargés de breaks syncopés ultras puissants mais qui sait aussi jouer « vieille école « avec des grooves solides ! Mention spéciale pour les effets sonores sur la caisse claire ( écho , réverb ,ou délai sur les parties reggae ) . Pour finir la présentation du groupe , il y a une choriste dont je ne comprends l’utilité qu’a partir de la moitié du concert (quand elle sort de la même tessiture que celle de Selah Sue pour assumer un rôle et une voix plus personnels et complémentaires ).
Les chansons de ses deux albums s’enchaînent, la tête d’affiche mélange très bien les ambiances . Quand elle chante seule avec sa guitare acoustique , ça m’évoque Ayo ainsi que Neneh Cherry ou encore Massive Attack quand elle est accompagnée par tout le band . Beaucoup de chansons sont trip hop et électro mais le lien de tout le concert reste le groove ! Tout est parfaitement maîtrisé , le groupe entier est peut être victime de son point fort : la précision « chirurgicale » , du coup je regrette un peu les rares moments plus rock fusion un peu « sales « où les musiciens ( bien que super huilés et rodés) sont poussés au maximum et que le guitariste est alors beaucoup plus présent !
Seconde mention spéciale pour la seule reprise du concert : » I Loves You Porgy « des frères Gershwin . Il faut être sacrément audacieux pour interpréter un standard de jazz de cette envergure , quand les sublimes Billie Holiday et Nina Simone l’ont déjà fait auparavant ! Son audace est assumée et elle ( accompagnée alors de son pianiste ) convainc son public avec cette première chanson de rappel !
Selah sue est très peu bavarde entre les morceaux , elle présente tous les membres du groupes avant leurs solos respectifs lors de « this World « Et parle de son père juste avant « daddy « , en français et en anglais .
Malgré le fait que le groupe reste trop souvent dans sa zone de confort et fasse preuve d’un manque flagrant de présence et d’énergie scénique (surtout sur les parties plus fournies en rock ) , elle arrive à tirer le meilleur de son public lorsqu’elle l’invite à taper des mains et à chanter avec elle .
Le son est d’une qualité remarquable , fort mais confortable . L’ éclairage est totalement raccord avec l’ audio . En ce qui concerne le côté visuel , rien de vertigineux , il y a juste une grande bannière placée sur le fond de la scène avec dessus les titres de ses chansons mêlés au au nom de l’artiste ( en noir et blanc ).
Le concert se termine par une version titanesque de Got You Where I Want You qui rappelle les ambiances les plus fusions de l’album Mezzanine de Massive Attack.
Auteur: Ousman N’Dong
Crédit Photo: Emilie Sablik (Archives Thorium)