Mercyful Fate @ Place Bell (Laval)
On a eu droit à de la grande visite, que dis-je, à de la royauté vendredi soir alors que King Diamond ramenait sa bande de Mercyful Fate à la Place Bell pour une soirée toute en théâtralité et en occulte. Pour alimenter ce spectacle déjà riche en blasphèmes, les formations Kreator et Midnight assuraient la première partie.
Midnight : Un speed/black metal qui rentre dans l’dash
C’est Ă 19h pile que le groupe amĂ©ricain Midnight est montĂ© sur scène devant une salle qui ne commençait qu’Ă se remplir tranquillement. Ils ont eu quelques problèmes techniques avec le micro du chanteur lors de la première chanson Fucking Speed And Darkness mais le tout s’est quelque peu rĂ©sorbĂ© par la suite. Pour avoir dĂ©jĂ vu Midnight Ă plusieurs reprises, je savais pertinemment qu’on allait l’avoir en pleine face. Mais la chose Ă laquelle je n’Ă©tais pas prĂŞt Ă©tait le volume qui Ă©tait franchement fort (mĂŞme avec des bouchons c’Ă©tait un peu inconfortable d’oĂą j’Ă©tais). Ça m’a rappelĂ© les spectacles de Motörhead qui Ă©taient clairement fait pour te pĂ©ter les tympans. Comme Ă leur habitude, le trio cagoulĂ© Ă©tait très Ă©nergique et, on va se le dire, ça dĂ©gageait le rock ‘n roll pas Ă peu près. On a eu droit Ă un speed/black metal de qualitĂ© qui m’a fait hocher de la tĂŞte tout le long de leur prestation. On peut dire que ça a Ă©tĂ© mission accomplie pour Midnight qui ont su rĂ©chauffer la foule avec brio et qui, malgrĂ© la diffĂ©rence de style avec les autres groupes, fittaient parfaitement!
Setlist : Fucking Speed and Darkness, Rebirth by Blasphemy, Telepathic Nightmare, Szex Witchery, Here Comes Sweet Death, Evil Like a Knife, Lust Filth and Sleaze, You Can’t Stop Steel
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Kreator : De la haine pour tous!
Je ne vous le cacherai pas, mĂŞme si j’Ă©tais curieux de voir Mercyful Fate en live, c’est surtout pour Kreator que je m’Ă©tais dĂ©placĂ©. Ça a toujours Ă©tĂ© mon groupe prĂ©fĂ©rĂ© de ce qu’on appelle le Teutonic Big Four et j’avais hâte de voir comment le parterre allait rĂ©agir face Ă un thrash allemand agressif Ă souhait…et un parterre assis. Est-ce que les chaises allaient toutes voler en l’air pour donner une scène digne du combat de lutte le plus dĂ©bile? Tout a commencĂ© avec Violent Revolution et ça rentrait en s’il-vous-plaĂ®t! En guise de dĂ©cor, on avait bien sĂ»r le backdrop Ă l’effigie de leur plus rĂ©cent album Hate Ăśber Alles mais aussi des mannequins pendus et empalĂ©s drapĂ©s de rouge (comme sur la pochette). Les riffs Ă©taient solides, le drum buchait comme s’il n’y avait pas de lendemain…mais il y avait un hic. Leur chanteur Mille Petrozza n’a pas la rĂ©putation d’ĂŞtre le meilleur chanteur mais il avait visiblement l’air fatiguĂ© et semblait manquer de souffle et de puissance. Le moment fort de leur set pour moi a Ă©tĂ© l’interprĂ©tation de deux solides chansons une Ă la suite de l’autre, Enemy Of God et Phantom Antichrist, qui ont carrĂ©ment tout dĂ©truit. Leur bassiste FrĂ©dĂ©ric Leclercq est venu s’adresser Ă la foule en français le temps d’un instant et nous avons aussi eu un scoop comme quoi le groupe allait revenir au QuĂ©bec en tĂŞte d’affiche Ă l’Ă©tĂ© 2023. En guise de finale, on s’est fait lancer Flag Of Hate et Pleasure To Kill en pleine face. Ce n’Ă©tait peut-ĂŞtre pas la meilleure prestation de Kreator que j’ai pu voir mais, dans l’ensemble, c’Ă©tait très efficace!
Setlist : Violent Revolution, Hate Ăśber Alles, Satan Is Real, Awakening of the Gods (intro), Enemy of God, Phantom Antichrist, Strongest of the Strong, Flag of Hate, Pleasure to Kill
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Mercyful Fate : Époustouflant
Dès la fin de la prestation de Kreator, nous nous sommes retrouvĂ©s devant un immense drap noir arborant le logo de Mercyful Fate. Quand il est tombĂ©, un dĂ©cor digne d’une grande messe noire se dressait devant nous, avec de grands escaliers et arches de pierre avec au centre un immense symbole de Baphomet au centre (ou comme on dit en bon quĂ©bĂ©cois, le signe du yâb!) et une immense croix inversĂ©e illuminĂ©e au dessus. Le tout a commencĂ© avec The Oath et, dès les premières notes, tout sonnait comme une tonne de briques. King Diamond Ă©tait en voix comme Ă son habitude et Ă©tait coiffĂ© d’une tĂŞte de bouc et vĂŞtu d’une longue robe rouge et noire. Les fans prĂ©sents avaient visiblement l’air de tripper et ce n’est pas pour rien, le dernier passage du groupe dans le coin remonte Ă 1999! Après quelques chansons, on a enfin pu voir le visage de sa majestĂ© qui portait maintenant une couronne qui faisait Ă la fois royal et papal (je ne sais pas trop comment l’expliquer!). Certains ont remarquĂ© l’absence de leur bassiste Joey Vera qui Ă©tait remplacĂ© pour cette tournĂ©e par la jeune Becky Baldwin qui a fait un excellent travail et Ă©tait très Ă©nergique sur scène. En plus d’enchaĂ®ner plusieurs classiques comme Curse Of The Pharaohs, Melissa et Black Funeral, on a aussi pu entendre une toute nouvelle chanson intitulĂ©e The Jackal Of Salzburg qui sera leur prochain single. Tout au long de la soirĂ©e on a eu droit Ă de solides riffs et, personnellement, je crois que je prĂ©fère la musique de Mercyful Fate Ă celle de King Diamond. Ils nous ont finalement laissĂ© avec la très Ă©pique Satan’s Fall et c’Ă©tait tout simplement excellent. Mercyful Fate ont vraiment offert tout un spectacle Ă ses fans quĂ©bĂ©cois et, si nous n’Ă©tiez pas lĂ , vous avez manquĂ© quelque chose!
Setlist : The Oath, A Corpse Without Soul, The Jackal of Salzburg, Curse of the Pharaohs, A Dangerous Meeting, Doomed by the Living Dead, Melissa, Black Funeral, Evil, Come to the Sabbath, Satan’s Fall
Auteur : Maxime Pagé
Photographe : Thomas Courtois