Articles Tagged with: Grindcore

Terrorizer – Caustic Attack Critique d'album

Formé en 1986 par Pete Sandoval (ex-Mobid Angel), Terrorizer est l’un des noms les plus légendaires du Grindcore. Étant dans le créneau de Brutal Truth, Carcass et Napalm Death, Terrorizer détient une réputation bien établie.

Les analogies culinaires rallient deux de mes trois quatre(ndlr) intérêts les plus vitaux dans la vie : l’alimentation, le métal, la planche à neige et le sexe(ndlr). Ainsi, c’est pourquoi je compare Caustic Attack à un plat généreux de steak accompagné de purée de pommes de terre; c’est un album qui me rassasie mais sans grand raffinement. Toutefois, il apporte sa dose de riffs solides, de blast beats, de D-beats et de breakdowns. Tous les éléments de base sont là mais ils sont loin d’être les plus nutritifs. On en vient à se perdre d’une pièce à l’autre et on entre vite dans la répétition et le remplissage. Avec un travail de montage plus concis la production aurait pu réduire le nombre de pièces pour ne conserver que les meilleures compositions et rendre cet album d’autant plus efficace. Les moments tels que Failed Assassin, Devastate et Infiltration, entre autres, sont des bijoux mais sont trop éparses pour vraiment élever l’opus.

Pour conclure, l’interprétation du Grindcore de Terrorizer sur Caustic Attack est loin d’en redéfinir les bases ou même de mettre la table pour une relance du genre musical, néanmoins c’est un album efficace et qui saura plaire aux fans conquis. Bref, un bon steak avec des patates mais qui aurait bénéficié d’une sauce et d’un légume pour être mémorable.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: The End Records
Sites Web: Facebook
Date de parution: 12 octobre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook



One Day In Fukushima – Ozymandias Critique d'album

Ces derniers temps, pour une raison que j’ignore, je reçois une quantité assez importante d’albums de Grindcore. Genre que j’ai affectionné particulièrement pendant quelques années au début du siècle/millénaire. C’est un genre qui est plutôt surpeuplé et qui nous a habitué à un niveau de qualité proche de la médiocrité musicale. Un peu comme le culte des films so bad they’re good. Toutefois, les sorties de 2018 sont pour la plupart très rafraîchissantes et je n’ai qu’à penser à Hell To Pay et Eaten. Les Italiens de One Day In Fukushima (ODIF) nous offrent Ozymandias avec toute sa fougue et son intensité. Il poursuit la lancée d’une année faste pour le Grindcore.

Alors vous n’êtes décidemment pas remis du départ trop hâtif de la formation Suédoise Nasum et vous êtes dus pour une écoute d’Inhale/Exhale et Human 2.0? Nous avons ici une formule aussi efficace qu’un médicament générique : One Day In Fukushima. Combinant la fougue du Grindcore et les D-beats du Punk Rock/Hardcore ils me réconfortent et me permettent de dire qu’il y a une vie pour ce genre après Nasum.

Avec dix-huit titres en moins de vingt-cinq minutes, Ozymandias est comme du bonbon pour les oreilles. On retrouve tout ce qui fait de ce genre ce qu’il est, soit des collaborations, des riffs rapides, des blasts beats, des D-beats et des samplings. On navigue cependant dans des eaux connues et l’exercice n’en est pas un d’exploration ou de progression. On est dans un rendu efficace de formules gagnantes et bien qu’on en est ravis, il faudra voir si cette interprétation est suffisante pour rester et s’insérer auprès des canons du genre.

En gros, Ozymandias est tout ce qu’il prétend être : un bon album de Grindcore pur et dur. Bien que l’originalité ne soit pas l’élément prédominant, l’exécution et la maîtrise des éléments et des meilleurs ingrédients de la recette du genre est au rendez-vous.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Eclectic Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 26 Avril 2018

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Auteur : Michaël Parent

Eaten – Eaten Critique d'album

Parfois, la qualité d’une œuvre n’est pas ce qui nous accroche à y revenir et à s’y attarder. Il y a de ces films comme Predator ou Commando qui ne nous demandent peu intellectuellement mais qui possèdent une efficacité autre que de nous faire réfléchir. Leurs qualités sont celles du défoulement, de l’évasion et du pur divertissement. Même si nous arrivons à savourer une grande œuvre comme 2001 : A Space Odyssey autrement dit, l’aboutissement du chef d’œuvre total du septième art, on peut tout de même vouloir regarder Arnold dans ces classiques qui ont bercé notre préadolescence.

Trêve de plaisanteries, le Grindcore est à mon avis un genre qui s’apparente aux films cultes que l’on regarde en fin de soirée avec des grignotines. Pas besoin de se fendre le cerveau ni d’intellectualiser le passage d’un fémur à un satellite. Tous droits sortis de Worcester au Massachusetts, Eaten donnent dans le Grindcore teinté de Death et de Doom Metal. À première écoute j’ai l’impression de revisiter LockUp, Rotten Sound et Brutal Truth, soit trois actes assez importants de ce mouvement.

Les quelques vingt minutes de l’album éponyme de Eaten sont du défoulement, de l’évasion et du pur divertissement. Évidemment, on n’y réinvente pas la roue et on ne fera pas de palmarès de fin d’année avec cet album mais tout porte à croire qu’Eaten s’insère bien dans le Grindcore moderne. Les passages d’une grande intensité peuvent nous rappeler Nasum et on se rassasie des moments plus lents dignes du plus pesant du Doom Metal qui peut faire honneur à Agoraphobic Nosebleed et leur controversé EP Arc.

Bref, cette brève écoute pourra satisfaire les amateurs du genre ainsi que les enthousiastes du Grindcore. Cependant, si l’on recherche plus de profondeur et d’ingéniosité il faudra regarder ailleurs pour un autre registre. C’est un album sans prétention qui livre ce qu’il prétend être.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Give Praise Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 6 Avril 2018

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Auteur : Michaël Parent

Hell to Pay – Bliss Album

Ce quatuor de Philadelphie nous offre ici un album de mélange de genres qui saura plaire aux fans d’Agoraphobic Nosebleed autant qu’aux fans de Neurosis. Ancré dans les sonorités Grindcore, Hell to Pay s’amuse avec les sous-genres plus politisés du Métal avec de fortes connotations révolutionnaires en y insérant plusieurs extraits dont Noam Chomsky et Mumia Abu-Jamal.

Si on tient à faire un peu de name dropping je ferais des parallèles entre la musique de Hell to Pay avec Nails, Brutal Truth, et Merzbow. Avec autant de pièces courtes et très dynamiques on compense avec des titres comme Runaway qui sonnent proto-Doom lent et lourd à souhait; la batterie me rappelle When The Levee Breaks de Led Zep et la guitare la pièce Sabbath du groupe du même nom.
En fait, lorsque citant plus haut Neurosis, c’est la connexion naturelle du Grindcore avec le Noise qu’Hell to Pay accomplit de main de maître et la pièce finale, Bliss est une parfaite démonstration de ce fait. Alliant à tout cela un fort penchant pour le Hardcore de breakdowns à la Hatebreed mais sonnant comme sortant de chez Kurt Ballou (producteur et membre de Converge). 

Bien qu’étant deux genres assez hermétiques à l’oreille du non-initié, le Noise et le Grindcore sont corrosifs et peuvent aller de pair. Tel que certains l’ont déjà mentionné, dont mon collègue Andy O’Connor de chez Pitchfork, il aurait été intéressant de sentir plus de liens entre les références des grands penseurs et la musique de Hell to Pay. Cela n’altère que de manière minime mon appréciation de Bliss que je trouve plus qu’agréable. Les tubes s’enchaînent bien et le tout décape jusqu’à l’os.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: GTR
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 16 Mars 2018

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Auteur : Michaël Parent

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