Articles Tagged with: David T

Hugues Aufray @ Salle Alizé (Muret)

14 Hugues Aufray

4 février 2016 – On entame la nouvelle saison 2016 pour Muret en scène avec cette première date hivernal et c’est Hugues Aufray, un grand nom de la chanson française, qui ouvre le bal. Les portes de la salle Alizé s’ouvrent à 19h45 et le public est déjà présent. A 20h30, devant une salle déjà bien remplie, Hugues Aufray grimpe les quelques marches donnant accès a la scène, et retrouve enfin son public, tout aussi impatient. Un décor atypique, l’artiste a composé une sorte de “petit chez lui”, comme il aime l’expliquer à son auditoire. Ce n’est pas lui qui est venu à Muret, c’est Muret qui est venu chez lui. Un bureau, des tableaux, une sculpture, quelques objets de-ci de-là, et une grande image d’une rue de Soreze, le village où il a grandi.. “Si vous étiez dans mon salon, cela ne se passerait pas différemment”, nous dit-il. On est parti pour un concert très intimiste, accompagné par Max Pol Delvaux et Georges Augier de Moussac, deux musiciens reconnus et amis de l’artiste.

Je reste encore sans voix car, du haut des ses 86 printemps, sur les planches il ne fait pas les choses à moitié. Son public le sait, et c’est pour cela qu’il est apprécié depuis tant d’années. En début de concert il interprète quelques morceaux moins connus que ses grands classiques connus de tous, comme Voilà mes conditions ou Photos. Le tout entremêlé d’anecdotes parfois touchantes et poignantes comme la disparition de son frère Francisco, ou son arrivée avec sa famille dans le Tarn pour fuir la guerre et parfois très drôles comme ce moment où il demande au public s’il n’y a que des vieux dans la salle, et poursuivant “ah non pas des vieux, juste des fidèles“. Les dits fidèles n’en perdent pas une miette, buvant ses paroles et se laissant bercer par ses chansons. Il interprète aussi tous ses grands tubes tels que Céline, Les crayons de couleur, Des jonquilles aux derniers lilas et bien plus encore. Ainsi que quelques reprises telles que Eaux vives de Guy Beart qu’il dédie à sa sœur Pascale Audret, la comédienne dont il est fier de rappeler la carrière. Sans oublier Bob Dylan dont il avait fait l’adaptation en français du morceau Blowin’ in the wind à renommée Dans le souffle du vent. Il jouera aussi L’épervier qu’il dédicace à son ami Jean Reno suite a un moment passé ensemble il y a plus de 50ans au Maroc durant un concert sur ce même morceau. Il régale son public pendant plus de deux heures, avant de finir avec son plus grand tube, Santiano, demandant à tout le monde de le suivre au chant; la salle entière l’accompagne alors en rythme. Il salue son public qui ovationne pendant un long moment le chanteur et ses deux partenaires de scène. Il revient après un chaleureux rappel pour interpréter Je vous salue Marie de Georges Brassens écrit par Francis Jammes. Un dernier et magnifique morceau qui me fera dresser les poils et clôturera cette belle soirée .

Un concert de presque 2H30 tenu par un grand artiste de 86 ans et un grand homme qui a su rester humble malgré la longévité de sa carrière. Un bel exemple à montrer à la nouvelle génération qui pense que tout est acquis juste parce que l’on devient célèbre et qui souvent perd la valeur des choses et le respect envers le public. Alors merci Monsieur Aufrey !

Merci à la ville de Muret et à Muret en scène pour cette soirée qui fut pour moi un retour en enfance.

Auteur et photographe : David Torres

Frero Delavega @ Le Zenith (Toulouse)

01 Frero Delavega
05 février 2016 – Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après une soirée passée en la compagnie d’Hugues Aufrey hier, la soirée d’aujourd’hui sera sous le signe de la jeunesse. C’est avec surprise que je découvre d’infinies files d’attente devant les portes du Zénith à 19h40 alors que le concert des Fréro Delavega est prévu pour 20h. J’arrive a me faufiler jusqu’au crash barrière rapidement, pour me rendre compte que la salle est pourtant déjà bien remplie. En 1ère partie ce sera Yseult, une jeune artiste, issue de télé-crochet comme eux.

Âgée de 20 ans à peine elle a déjà la chance et la joie de se produire dans une grande salle, qui plus est comble. Venue interpréter les titres de son 1er album, elle est prévue sur 6 dates des Fréro Delavega.  La salle continuant de se remplir, elle arrive, salue le public avec un peu d’appréhension et de trac. Une mise à nu, seule au micro et avec sa guitare pour commencer son set devant cette immense rideau noir en devant de scène. Son musicien Raphaël Charpentier la rejoint pour les autres titres, jonglant entre son clavier et sa basse. Une atmosphère musicale plutôt électro/pop, avec une petite touche folk et une merveilleuse voix soul. Le public du Zénith apprécie ce moment, mais difficile en seulement 30 minutes de faire entrer 9500 personnes dans son univers. Le public apprécie malgré l’impatience de l’arrivée des Fréro Delavaga sur scène. Mais le courant est bien passé et le public et réellement ravi. Tous deux quittent la scène souriants. Son prochain détour dans la ville rose est prévu au Métronum le 20 avril prochain.

Après 20 min de changement de plateau, les 2 compères de la côte landaise arrivent avec leur guitare devant le rideau noir toujours baissé, laissant encore quelques minutes la surprise au public pour découvrir leur nouvelle scene pour cette nouvelle tournée. Le Zénith tout entier crie et hurle dès qu’ils apparaissent, un public jeune et en grande majorité féminin. Jeremy et Florian s’installent avec leur guitare et débutent le concert avec Sweet darling et Même si c’est très loin. Juste guitare/voix, voila l’idée que je m’étais faite d’un concert des Frero Delavega. Mais leur carrière avance tellement rapidement, que c’est un tout autre spectacle qu’ils vont offrir à la ville rose. Effectivement, le rideau se lève après ces 2 premiers titres, et nous découvrons une scène avec un décor bucolique et une nuit étoilée sur le rideau de fond. La scène ressemble à un petit parc, avec quelques rochers, des arbres, 2 balançoires géantes et un pont de pierre en devant de scène. Accompagnés par 5 musiciens, le concert des 2 Gujanais n’est pas aussi intimiste que je l’imaginais, leur esprit folk est un peu moins soutenu, mais l’ambiance reggae règnent toujours. Avec quelques chorégraphies et un déroulement réglé comme du papier à musique le concert des 2 artistes est très théâtralisé et laisse peu de place à l’improvisation. Les deux beaux gosses se donnent a 200% en chant et en danse, ravissant un public déjà conquis. Ils nous proposent une petite rétrospective de leur courte carrière déjà bien accomplie avec des morceaux de leur dernier album Des ombres et des lumières tels que Autour de moi, Sous les étoiles ou Entre ciel et terre, sans oublier quelques singles de leur 1er opus. Certains morceaux sont énergiques et d’autres beaucoup plus calme, un savant mélange qui dynamise la soirée. Ils décident de faire une pause syndicale pour leurs musiciens et leurs techniciens, comme ils s’amusent à l’expliquer. Juste une fausse excuse pour se servir un petit apéro entre amis profitant de l’anniversaire de Benoit, l’un des musiciens. Les techniciens ramènent un nouveau décor avec un canapé vintage et des projecteurs pour changer d’ambiance, les deux artistes jouent alors quelques morceaux dans une ambiance plus feutrée. Contrebasse, guitares et percus pour accompagner le chant, voilà la recette de ce moment plus chaleureux. Le Zénith tout entier est euphorique et en demande encore. Perchés sur d’immenses balançoires, les Fréro interprètent ensuite Entre ciel et terre. S’ensuit un titre un peu plus salsa où Flo et Jeremy s’amusent à reprendre en rythme le tempo sur un tome basse en devant de scène, faisant le show par la même occasion avec Romain le batteur qui finira par un joli solo. Ils finissent leur set avec le morceau Ton visage, premier single de leur dernier album. L’ambiance est à son comble et les 9 500 personnes se lèvent, dansent et chantent pour une fin de concert en apothéose. Les 7 quittent la scene pour un rappel. Ils reviennent pour 3 titres, La valse, Le chant des sirènes et Le cœur éléphant. Sur ces 3 derniers titres le public accompagne les 2 artistes au chant, comme un seul homme.

Une grosse soirée au Zénith de Toulouse pour les Fréro Delavega, une tournée 2016 qui s’annonce sous les meilleurs hospices pour eux. Et merci à Bleu Citron et Periscope pour cette soirée.

Setlist :
– Sweet Darling
– Même si c’est trop loin
– Intro
– Un petit peu de toi
– Autour de moi
– A l’équilibre
– Lorena
– Le chant des sirènes 2
– Sous les étoiles
– Quand je serais grand
– Tour de chance + Juke Box
– Entre ciel et terre
– Mes autres
– Mon petit pays
– Ton visage

– La valse
– Le chant des sirènes
– Le cœur éléphant

Auteur et photographe : David Torres

Sidilarsen @ Le Metronum (Toulouse)

12 Sidilarsen08 Novembre 2014 – Ce samedi soir, la salle du Metronum, dans le quartier de Borderouge, ouvre ses portes à 20h pour accueillir pas 1 mais 3 groupes Toulousains grâce à la présence du Collectif Antistatic et Mathpromo. A Plane To The Void, Dwail et Sidilarsen se sont réunis ce soir pour une scène 300% métal Toulousain.

C’est A Plane To The Void qui ouvre les hostilités vers 20h40. Le set a duré prés de 30 minutes avec un metal hardcore qui déménage mais qui ne transcende pas encore le Metronum à moitié vide. Le groupe est bel et bien présent musicalement mais le public encore un peu timide, renvoie mal l’énergie déversée sur scène. La salle se réveille enfin quand les 5 Toulousains appellent en guest Julien Cassarino (chanteur de Rufus Bellefleur, Psykup et ex-Manimal). Une belle première prestation.

Peu après 21h30 et un changement de matos et de décor, c’est le groupe Dwail qui va tenter de secouer un Metronum légèrement ensuqué mais enfin bien rempli. En effet, dés les 1ere notes, l’enthousiasme du public commence à grandir et les pogos commencent à prendre forme gentiment. Les 4 musiciens nous offrent en prime quelques morceaux de leur dernier opus The Human Concern qui est fraîchement sorti  le 21 novembre et présenté au Nouveau Casino à Paris ce même jour. Bref, une vraie démonstration scénique offerte par Yannock au chant, qui nous proposera même quelques slams. Julian et Matéo, respectivement à la guitare et à la basse, nous offrent du bon gros son core’n’roll, comme ils aiment définir leur style musical. Et que dire de Léa à la batterie, si ce n’est qu’elle n’a rien à envier à tous les batteurs hommes de la scène métal. Une vraie bonne dose d’adrénaline et de métal pendant près d’une heure.

Sur les coups de 23h00, c’est enfin les Sidilarsen et leur dancefloor metal qui vont finir d’embraser un Metronum déjà brûlant. Le Chatterboxtour est littéralement une énorme claque en live. Un son radicalement puissant, chaque membre du groupe possède une prestance de dingue, un effet visuel avec les 2 écrans de chaque coté de la batterie et des lumières bien travaillées. Un show aux petits oignons pour un public prêt à faire danser le Metronum comme jamais. Du pur bonheur avec une setlist aussi riche qualitativement que quantitativement pour le plus grand plaisir de tous. Comment ne pas bouger, danser, sauter, tout simplement s’éclater sur des morceaux tels que Comme on vibre, La morale de la fable ou Hermanos qui créént un bon mouvement de foule et un wall of death bien mérité. Un cadeau de plus lors de cette soirée, offert par les Sidi, avec le titre On en veut encore et avec en guest encore un membre du groupe Rufus Bellefleur, soirée toulousaine oblige. La belle Bera nous régale de sa présence et de sa voix d’ange sur ce titre. Après le rappel des 600 personnes réunies ce soir dans cette super salle, Didou et ses acolytes nous offrent 3 derniers titres, dont un excellent cover de Prodigy avec le titre Breathe. Comme à leur habitude, ils clôturent la soirée avec le titre Des milliards, et sont repris par toute la salle à l’unisson. On peut appeler ça, une soirée parfaite et mémorable. Le Metronum en vibre encore.

Un grand merci aux 3 groupes pour le spectacle offert, ainsi qu’au Metronum et au Collectif Antistatic et Mathpromo.

Setlist :

Comme On Vibre
Retourner La France
Surhomme
Le Meilleur Est A Venir
La Morale De La Fable
Un Echo
Matiere Premiere
A Ton Ego
Back To Basics
Paradis Perdu
Solo batterie
A Qui Je Nuis Me Pardonne
Où Il Veut
Hermanos
Technotrone
On En Veut Encore (feat Bera)
Fluidité

La Fibre
Breathe (cover Prodigy)
Des Milliards

Auteur & Photographe : David Torres

Yodelice @ Le Bikini (Toulouse)

28 Yodelice

29 Octobre 2014- Ce soir les toulousains ont rendez-vous avec Yodelice. Et comme à chacun de ces passages dans la ville rose, le public a répondu présent. C’est donc dans un Bikini quasi comble qu’il se produira pour la 3ème fois de l’année.

La 1ère partie est assurée par FM Laeti, chanteuse mélangeant jazz, soul, folk et musiques africaines. Malgré une belle énergie déployée sur scène, le public n’est pas réceptif. Peut-être dû au style trop éloigné de celui qu’ils attendent de Yodelice.

Il est 21h30, alors que le public commence à s’impatienter, Maxim Nucci alias Yodelice arrive enfin sur scène. Dans une ambiance très sombre, on le devine à peine jusqu’à ce que les 1ères notes retentissent et que sa voix rock raisonne pour entonner Like a million dreams. Il est là, accompagné de sa guitare, son chapeau melon, sa voix sombre et rock nous enivre dès le début du show. Il va enchainer The answer et Haystack avant d’entreprendre les salutations. Il nous fait part qu’il se sent ici comme à la maison, pour son 3ème passage de l’année, on veut bien le croire. D’après lui, au Bikini, on mange bien et on boit bien, et vu son air planant là aussi on veut le croire. Il enchaine avec My blood is burning en nous régalant d’un de ces solos de guitare dont on ne se lasse pas. Morceau terminé il pause sa guitare pour attraper l’autre. La vraie. Celle en forme de tête de mort et se lance dans un Sunday with the flu son 1er gros succès. C’est l’heure du moment émotion de la soirée avec Talk to me. Le morceau qui nous fait frissonner. Il sera interprété dans un silence de plomb du début à la fin. Un magnifique moment comme à chaque fois. Pour se remettre de nos émotions, Yodelice nous raconte une anecdote d’avant-concert : un pari entre lui et Hervé, patron des lieux. Ce dernier est censé le rejoindre sur scène pour un strip-tease, mais malgré l’insistance générale il ne viendra pas. Tant pis, the show must go on ! Les morceaux s’enchainent : Time, Breathe in, Fade away. Et c’est sur les 1ers accords de Worship you qu’Hervé fait son entré sur scène. La musique s’arrête net. Standing ovation pour le boss ! Yodelice ne peut s’empêcher de nous jouer le fameux Unchain my heart de Joe Cocker très vite accompagné par ses musiciens. Hervé commence à enlever le haut dans l’hystérie générale. Il n’ira pas plus loin, clamant : “mon établissement est un lieu respectable”. Contrat à moitié rempli, mais bon moment de rigolade. Le show continue avec Than meets the eye et Wake me up. Il est déjà l’heure de se quitter, les musiciens rejoignent Yodelice sur le devant de scène afin de saluer le public. C’est alors que tous les bras se lèvent et tendent en leur direction une feuille marquée d’un Thanks. Surprise préparée au préalable par une fan pour fêter  la dernière du Square Eyes Tour à Toulouse. Ils quittent la scène émus.

Ils reviendront 5mn plus tard pour un rappel avec Another second et le magnifique Familiar fire. Une belle soirée comme à chaque fois. Personnellement je ne me lasse jamais de voir cet artiste sur scène et me languis déjà de la prochaine tournée.

Photographe : David Torres

Auteur : Elodie Gallenstein

Cannibal Corpse @ Le Bikini (Toulouse)

01 Cannibal

27 Octobre 2014 – La soirée promet d’être mouvementée en ce lundi soir. En effet, après la déferlante heavy Accept, SPM Prod nous sert un plateau 100% death metal dans la lignée des concerts organisés par Noiser. On se croirait dans un mini festival avec 5 groupes à l’affiche : Heresic Synopsis, Blood Ages, Aeon, Revocation, Cannibal Corpse et non moins de 1100 personnes présentes au Bikini ce soir. Nous pouvons remercier la Mairie qui, dans le cadre de Toulouse in Bikini, a permis à l’association de proposer l’entrée pour la modique somme de 12 euros seulement en pleine période de vacances. Aucune excuse pour manquer ça !

Les portes du Bikini s’ouvrent vers 18h30 et la soirée débute vers 19h avec les toulousains d’Heresic Synopsis. Jouer en première partie d’un concert de Cannibal Corpse c’est une certaine responsabilité, et c’est un peu stressés qu’ils entrent en scène. Malgré la pression, le groupe est heureux et se donnera à fond pendant les 20 petites minutes qui leur sont octroyées. Ils nous présentent des morceaux tels que DeliveranceAr-men ou Martyr tirés de leur album Je suis d’Ailleurs qui sort dans les jours à venir. Leur death metal est brutal avec des riffs puissants, une voix plutôt bien maîtrisée et du tapage intensif à la batterie. Pour moi c’est un peu le branle-bas de combat, un peu trop “tout à la fois” et manquant de mélodie, ce qui m’a empêché de rentrer dans l’ambiance. Le public est majoritairement réceptif mais encore un peu timide, alors bravo pour cet investissement et le partage de votre passion.

Leurs confrères de Blood Ages qui font, avec Heresic Synopsis, partie du collectif de groupes de metal extrême toulousain Brutal Frog prennent la suite. Le groupe propose un death plus mélodique inspiré, entre autre, par le death old-school ainsi que le deathcore qui apporte une touche de modernité. D’entrée de jeu, le groupe donne le ton avec une musique plus solide et plus énergique. Le public va d’ailleurs commencer à bouger un peu, se préservant toutefois pour la suite. Les musiciens sont bel et bien présents et contents d’être sur cette scène, jouant avec enthousiasme des titres comme The Beast Within, Dusk, Seth… Les riffs sont techniques et accrocheurs, une belle rythmique amorcée par le batteur et un mélange d’influences venues d’ici et d’ailleurs. Un univers violent, sombre et extravagant qui permet de s’évader un instant dans le monde de Blood Ages. J’ai vraiment passé un bon moment et chapeau bas au chanteur Aniki qui, bien que malade et fiévreux a assuré du début à la fin !

Après une petite heure dédiée au death metal toulousain, place maintenant à la Suède avec Aeon. Formé en 1999 par le chanteur Tommy Dahlstrom et Sebastian Zed Nilsson à la guitare, le groupe a sorti 4 albums entre 2005 et 2012 mais reste tout de même peu connu. Ils connaissent bien Cannibal Corpse puisqu’ils partagent le même label Metal Blade Records (Revocation aussi) et qu’ils ont déjà partagé une tournée en 2006. Le line-up maintes fois modifié est aujourd’hui composé de Tommy, Zeb, Tony Östman à la basse et du batteur Emil Wiksten. Le quatuor investi la scène à 20h05 devant une salle bien remplie de métalleux désirant s’agiter. C’est parti pour un set musclé et technique qui démarre sur Satanic Victory. Le batteur est un vrai bûcheron, ça tabasse sec ! Côté guitare, ça envoie également avec des parties agressives et d’autres très mélodiques. Le chanteur au growl impeccable nous fera un nombre incalculable de headbangs en duo avec le bassiste Tony.  Kill Them All, Aeons Black, Biblewhore, des titres bien bourrins qui font effet sur le public, quelques slammeurs s’élancent et l’agitation dans le pit commence à se faire sentir.  J’ai à côté de moi un gros fan qui connaît tout par cœur et qui aura droit à quelques secondes de gloire quand Tommy lui passera le micro. Le chanteur de Revocation monte sur scène un court instant durant Still The Pray et la prestation se termine sur Forever Nail après 35 minutes de show. Un set court mais suffisant quand on sait ce qui nous attend.

Il faudra environ une quinzaine de minutes pour effectuer le changement de plateau avant l’arrivée de Revocation.  Né au début du 21ème siècle, le groupe adopte le nom Revocation en 2006, natifs de Boston ils n’ont pas chômé puisque leur dernier album Deathless sorti cette année est déjà leur sixième réalisation. Leur musique est un death metal technique très majoritairement tinté de thrash, le dernier opus est d’ailleurs carrément thrash. Nous avons Dave Davidson qui performe au chant et à la guitare, Phil Dubois derrière les fûts, Dan Garguilo à la gratte et Brett Bamberger à la basse. Fan de thrash, j’adhère totalement sur CD, je suis donc pressée de voir ce que ça donne en live. La salle est de nouveau plongée dans le noir quand résonnent les premières notes de The Hive. Un flot d’énergie en plein dans la face ! Dave est incroyable, faisant osciller sa voix entre chant death, thrash et chant clair sans jamais défaillir et capable d’assurer à la guitare en même temps. Le deuxième morceau est Teratogenesis, tap tap tap tap tap tap, Phil frappe le rythme pendant que déferlent les riffs mélodiques. Brett se donne à fond avec sa jolie basse à cinq cordes, avec son physique et son jeu il pourrait aussi être dans un groupe comme Havok. Dans le public ça se réveille clairement, le premier circle pit est effectué à la demande du chanteur, on slamme, on pogote, on sautille, on gueule ça y est ça pulse ! Revocation va jouer Deathless, un morceau qui fait penser à l’époque Schizo Deluxe d’Annihilator. S’en suivront Dismantle the Dictator, Fracked  et Madness Opus. Cette dernière est plus death mélo, hyper calée niveau technique, c’est propre, c’est beau ! Alala vraiment le groupe assure ! No Funeral, un dernier titre très thrashy, ça donne envie de sauter dans tous les sens et de headbanguer sans retenue, putain que c’est bon ! – Ripping right into you, Racing through to infinity, Disassemble the absolute, Integrate with vacuity- un refrain qui restera. Une quarantaine de minutes qui sont passées bien trop vite selon moi. Cependant, c’était un show d’une qualité admirable, avec des mecs qui donnent tout. Une ambiance de folie dans le public, un son de dingue super technique agrémenté par des refrains entraînants, des branlettes de manches au top et du groove, merci Revocation !

L’attente va être plus longue, il faudra patienter une bonne trentaine de minutes avant la reprise, le temps d’un petit break et d’échanger les premières impressions avec les copains. C’est donc aux alentours de 22h30 que Cannibal Corpse, la tête d’affiche de la soirée monte sur les planches du Bikini. Groupe américain fondé en 1988 par Chris Barnes, Bob Rusay, Jack Owen ainsi qu’Alex Webster et Paul Mazurkiewicz les deux membres restants, ils font partie des pionniers du brutal death. Aujourd’hui, le groupe vient présenter son dernier et treizième opus A Skeletal Domain, 10 ans après le dernier passage dans la ville rose. Je ne suis vraiment pas fan du groupe mais je tiens quand même à ne pas mourir idiote et voir ce que ça donne en live. Les “cannibales” investissent donc la scène avec le monstrueux George Fisher alias Corpsegrinder au chant. Le set débute avec Staring Through the Eyes of the Dead , Fucked With a Knife  et Stripped, Raped and Strangled, trois tubes de The Bleeding. Fisher nous offre du chant guttural bien gras, assaisonné de headbangs à tire-larigot, s’il n’avait pas un cou si gros on craindrait que sa tête se détache et vole dans le public. Dans le pit c’est l’effervescence et c’est la lutte pour rester à sa place contrairement au groupe qui lui est quasi statique. Les morceaux suivants seront Kill or Become, Sadistic Embodiment, Icepick Lobotomy… Ça devient l’hystérie derrière moi et ma tête commence à chauffer, pour moi tous les morceaux se ressemblent tous  et je trouve cela soporifique, je m’en vais donc de ce pas au fond de la salle voir ce que ça donne au loin. C’est assez impressionnant ! Plus de 1000 personnes présentes et une bonne partie en mode destruction du Bikini ! Au moins les spectateurs s’éclatent (dans tous les sens du terme).

En définitive la soirée aura été tout en progression avec une fin chaotique dans le public. Une belle affiche dans l’ensemble avec un énorme coup de cœur pour Revocation qui a tout déchiré et un gros bravo à Blood Ages pour leur performance ce soir. Je n’aime toujours pas Cannibal Corpse mais j’aurais essayé. Merci à Heresic Synopsis et Aeon également et un grand merci à SPM Prod de toujours se bouger pour organiser de si belles dates.

Photos : David Torres

Auteur Fanny Dudognon

Skip The Use @ Le Phare (Toulouse)

02 STU16 Octobre 2014 – Il y a des jours où l’on a besoin de décompresser et de relâcher la pression, alors quoi de mieux qu’un bon petit concert pour se défouler. Proposé par Première Pression, c’est au Phare à Tournefeuille, dans la banlieue toulousaine, que se sont donné rendez-vous près de 2 500 personnes pour le live des lillois survoltés de Skip The Use.

Initialement prévu à 20h, c’est finalement avec 15mn d’avance que la première partie entre en scène pour attaquer son set. Beaucoup se sont fait surprendre par ce léger décalage. C’est donc en cours de concert que je découvre ce groupe originaire de Strasbourg du nom de Colt Silvers, un savant mélange de rock, d’électro et d’un je ne sais quoi, qui donne une ambiance toute particulière. Les 3 compères s’en donnent à cœur joie pour remuer la salle, mais leur univers musical n’est pas perçu et compris de tous. C’est sur le 8ème et dernier morceau, Silver Horses extrait de leur deuxième album Red Panda, que la foule se met enfin à bouger un peu. Comme une bonne partie du public, je suis resté sur ma faim, peut-être une incompréhension de style.

SET LIST COLT SILVERS :
Season Of Silence
Zrgzwang
Tears In Rain
Peaches
Werewolves
Summer & Fall
As We Walk
Silver Horses

C’est sur les coups de 20h50, après un changement de matos rapide, que Mat Bastard et ses acolytes prennent place sur scène. Le concert débute sur une petite intro, suivi de 30 Years, morceau de leur dernier opus Little Armageddon sorti en ce début d’année. Le public est encore un peu “en dedans”, mais les morceaux s’enchaînent les uns après les autres. Mat au chant saute d’un bout à l’autre de la scène, ainsi que Jay Gimenez (basse), Yan Stefani (guitare), Lio Raepsaet (clavier) et Manamax Catteloin (batterie) se donnent à fond, comme à leur habitude. Mais pour réussir à donner autant, ils ont besoin de recevoir. C’est donc tout naturellement que Mat et Jay décident de chambrer le public pour le faire sortir de son mutisme. Recette efficace, car sur Give Me Your Life, il fait sauter le public, qui se transforme alors en une seule silhouette, en les faisant aller de droite à gauche. Le public toulousain s’embrase enfin. Le spectacle est excellent, la basse de Jay groove sur les frappes de Manamax et les rythmiques de Yan et Lio, jusqu’au morceau Ghost qui fini d’incendier Le Phare entier. Juste énorme. Après cet incendie musical, le groupe sort de scène pour laisser Mat seul à la guitare sèche qui interpréte alors un magnifique message de paix avec Etre Heureux, seul titre du groupe dans la langue de Molière. Tous le monde se tient par la main et danse ensemble, sublimissime. Retour du groupe au complet pour les derniers morceaux et pour un retour aux sources avec un medley de leur premier groupe Carving. La soirée se termine comme à leur habitude sur Bastard Songs, et comme d’habitude dans l’euphorie générale.

Ces ch’tis sont toujours aussi bouillants et c’est un vrai régal à voir et à écouter en live. Merci à Première Pression pour cette soirée qui restera inoubliable pour bon nombre d’entre nous.

SET LIST SKIP THE USE
Intro
30 Years
Nameless
Antislavery
Cup Of Coffee
Pil
Give Me Your Life
Off Me
Wrong Man
Drum Solo + Second To None
Intro + People In The Shadow
Gone Away
The Story Of God’s And Men
Ghost
Etre Heureux
Hell Parade
Medley
Bullet
Bird’s Are Born To Fly
Bastard Songs

Auteur et Photos : David Torres

Incoming : Sidilarsen @ Le Metronum (Toulouse)


Le 8 Novembre au Metronum, ce tiendra une soirée à 300% Toulousaine. Sidilarsen continue son Chatterbox tour 2014  en passant par la maison, accompagné de Dwail et Plane To The Void, 2 autres groupes de la ville rose. Les Sidi vont retourner le Metronum avec leur Métal/Electro toujours aussi intense et efficace. Il y aura des surprises annoncées par le groupe, pour leur retour au pays durant cette tournée, ainsi que du gros sons, de la sueur et des pogos. Une très grosse soirée Métal en perspective vous attend donc dans la salle de Borderouge. Alors rendez-vous pris pour montrer Comme on Vibre en bord de Garonne pour le Métal.

10696190_10152529249547912_3281946167160903913_n

Crédit photo : Sidilarsen

Auteur : David Torres

 

Conan @ La Dynamo (Toulouse)

3 Conan 0802 Octobre 2014 – Ce soir c’est une soirée Doom concoctée par Noiser à la Dynamo, salle connue et reconnue de tous, autant par les clients que les musiciens eux-mêmes, qui fermera prématurément ses portes en 2015. Alors avant que n’arrive cette triste date du mois de mars, Noiser a fait appel à Black Oak Mountain et Soyuz Bear, 2 groupes toulousains et un des maîtres du genre, natif de Liverpool, le groupe Conan, pour démontrer que cette salle mérite de vivre encore bien longtemps pour la musique, toute la musique.

C’est à 20h30, que les jeunes toulousains des Black Oak Mountain débutent leur set. Choix de dernière minute ou surprise de la prog, on ne sait pas trop, toujours est-il que ce groupe n’était pas prévu  au programme, et surtout d’un genre musical surprenant. Apres les premières notes, le public est un peu dubitatif, s’attendant un bon gros son bien lourd, ce  groupe propose plutôt du Rock que du Metal et encore moins du Sludge, Doom ou autres Stoner. Mais même avec leur peu d’expérience, ils nous ont proposé 30 minutes de bonne facture, malgré quelques imperfections techniques et de temps à autre de petits décalages de leur tout nouveau et très jeune batteur. Cependant ils offrent un Rock énergique et légèrement vintage qui résonnera forcement dans les salles toulousaines prochainement, après de petits réglages. A suivre !

C’est encore un groupe toulousain qui suit, pour la seconde partie de la soirée. Créé il y a peu aussi, Soyuz Bear, nous propose du Sludge/Doom. Un style de Metal, avec des basses très lourdes, un rythme lent et une atmosphère pesante et noire. Même si ce style musical m’est moins familier, des le premier morceau on sent une plus grande maturité dans le jeu des quatre musiciens formant le groupe et une cohésion plus forte. Avec une basse très saturée et lourde, des riffs simples mais efficaces à la guitare rythmée par une batterie tantôt lente et pesante pour les morceaux très Doom, tantôt plus percutante et virulente pour les morceaux plus Sludge. Le tout est soutenu par la voix , voir plutôt les hurlements du chanteur, qui passa la majeur partie du concert dos à la salle. Pas commun, mais qui a fait son effet. Même si ce soir la voix imposante de ce dernier est passée un peu inaperçue à cause d’un réglage trop bas et trop saturé, et donc recouvert par l’ensemble du groupe. Le public est tout de même très réceptif et commence à bien remuer la tête. Une prestation d’une petite quarantaine de minutes de la part de Soyuz Bear qui a bien préparé la salle pour la venue des Anglo-Saxon.

C’est vers un peu plus de 22h que le trio britannique débarque sur scène, leurs têtes recouvertes de casquettes et de sweats à capuche, et qu’ils garderont jusqu’à la fin du concert. Une intro longue et entêtante nous plonge encore plus dans cette ambiance très lourde et macabre. Relevée par les cris aigus et violents du chanteur/guitariste, doublés de la voix plus plombante du bassiste et les frappes lourdes et puissantes du batteur. On se rend compte que le réglage du son est très important pour ce style musical, voir primordial. Car en effet ce n’est pas sur la complexité des riffs ou la technique du jeu de guitare que repose l’ambiance musicale de Conan. Que l’on soit adepte ou pas de ce genre musical, tout le corps est emporté par ces basses prenantes, et ce rythme qui entraîne ce mouvement de tête appelé handbang. Il n’y a qu’à regarder le public de La Dynamo ce soir, secouer les cheveux en cadence sous les coups de butoir du batteur.

Merci a Noiser pour cette soirée, qui fut une première pour moi, mais qui a ravi toute une salle de handbangers, et merci a la Dynamo pour son éclectisme mais surtout d’exister tout simplement pour la musique.

Auteur et photographe : David Torres

The Jim Jones Revue @ Le Metronum (Toulouse)

Jim Jones Revue 07

19 Septembre 2014 – Après un été riche en festivals, la saison musicale reprend du service. Et c’est au Metronum que cela ce passe. Une rentrée on ne peut plus rock, avec le jeune groupe toulousain Mansize et les britanniques de John J Presley en première partie des talentueux et explosifs The Jim Jones Revue.

Les jeunes toulousains ont la lourde tâche de démarrer la soirée, devant un Metronum à moitié rempli et d’un calme rarement vu ! Certainement pas encore remis de la fin de leurs vacances. Les 4 zikos vont cependant se donner à fond et tenter d’enflammer la salle, ce qui ne sera pas chose aisée. Ils proposent un rock futuriste et électro, le bassiste se déchaîne et, après quelques morceaux, parvient à faire sortir la foule de son inertie. Ouf ! Tantôt expérimental, tantôt rock, Mansize dégage une atmosphère et une ambiance qui ne laisse pas indiffèrent. Ce jeune groupe aux compositions novatrices, créé en 2010, continuera sans nul doute à distiller leur son dans les salles locales.

C’est dans un tout autre style que débarque le groupe suivant. John J Presley arrive sur scène avec sa barbe, ses cheveux long et sa guitare, accompagné de sa claviériste et son batteur afiin de nous délecter d’un son légèrement vintage dans un style blues/rock/folk. Dès les premières notes de guitare, on ressent une ambiance à la Nick Cave ou Tom Waits. Une voix si particulière, qui prend aux tripes et qui va droit au cœur, rythmée par la frappe assurée du batteur et un clavier qui apporte une touche un peu plus planante, voire même perchée. Dotée d’une voix limpide, la claviériste contraste à merveille avec celle du chanteur. Leur musique efficaces et prenante active les plus réticents qui se mettent à bouger, applaudir, et même danser. Ils n’ont pas que le nom de grand, ils ont aussi le talent. Un vrai coup de cœur pour ce groupe de Birmingham, John J Presley mérite d’être plus connu. N’hésitez pas a aller les voir si ils se produisent près de chez vous.

Après un changement de batterie, les 5 membres du groupe Londonien arrivent, prêts à envoyer du bon vieux rock. Les Jim Jones Revue (nom emprunté au célèbre gourou de la secte “du temple du peuple”, qui a tué près de 1000 personnes dans les années 70) lance les premières notes devant un public languissant mais fin prêt à se lâcher. Scéniquement très présent, ils débordent d’énergie, ce n’est donc pas une légende, même si les connaisseurs diront que c’était plus pêchu à l’époque. C’est à coups de guitares saturées et clavier très rock’n’roll, qu’ils font vibrer les murs du Metronum. Les riffs démoniaques de Ruppert Orton et Jim Jones, les rythmiques de Gavin Jay à la basse et de Nick Jones à la batterie sans oublier la folie de Henri Herbert qui ne fait qu’un avec son clavier, donnent cette ambiance rock des années 60 ou 70. Un genre qui rappellera Jerry Lee Lewis ou Elvis à l’époque, avec un côté plus moderne et plus énervé: de la vraie dynamite. Les morceaux s’enchaînent et le public en redemande. Du bon vieux rock qui vient se mêler à quelques touches de punk et de blues. Allant de droite à gauche, Ruppert soutenu par Jim secoue les spectateurs par des phrasés dantesques, Henri fini d’embraser la salle avec son jeu diabolique et enivrant. Le public est conquis à 200%, mais dans les têtes de chacun, la même question doit résonner: pourquoi un groupe si énergique et ayant autant de plaisir à jouer sur scène, décide t-il de mettre fin à cette carrière ?
Une excellente soirée qui laisse toutefois un goût amer car cela risque d’être leur dernier passage en bord de Garonne. Mais comme le dit l’expression “The Rock’n’roll will never die”. Merci à Jerkov pour ce dernier petit plaisir.

SET LIST JIM JONES REVUE :

It’s Gotta Be About Me
Never Let You Go
Shoot First
Burning Your House Down
Where Da Money Go
Chain Gang
Righteous Wrong
7 Times Around The Sound
Cement Mixer
Rock n Roll Psychosis
Killin’ Spree
Collision Boogie
Who’s Got Mine ?

Rappel 1 :
Dishonest John
512
Elemental
Another Daze
Big Hunk O Love
High Horse

Rappel 2 :
Princess & The Frog

 

Auteur et photographe : David Torres

Xtreme Fest 2014 – Jour 3 @ Albi (France)

J-3 XtremeFest - 106 BIOHAZARD

03 Août 2014 – C’est avec joie et après une bonne nuit de sommeil que je rejoins les copains en ce dernier jour de festival. On démarre la journée à 14h15 sur L’X stage,  avec le seul groupe de black métal présent durant cette édition : Orob. Ces jeunes Toulousains, délivrent une musique sombre de qualité, ne se démontant pas malgré une assistance en petit comité.

C’est à 15h15 que la foule commence à se rassembler au pied de l’X stage. Alea Jacta Est groupe de hardcore originaire de Toulouse va permettre aux festivaliers de rentrer dans l’ambiance, pas de danse et pogos sont de la partie. Le groupe à récemment sorti son deuxième album Vae Victis.

Restons dans l’ambiance hardcore. Sur la Zguen stage était possible de voir Lasting Values pour un set de 30 minutes. La chaleur se faisant sentir je suis partie au frais dans le Scénith où se sont produits les membres de The Great Divide.  Venant de Paris, le groupe est plein de bonne volonté et déploie toute son énergie pour faire bouger le public qui semble cependant peu réceptif. Peut-être à revoir dans un autre contexte.

 

Il est maintenant 16h30, le soleil est toujours présent et c’est devant l’X stage que la populace s’amasse.  Les joyeux lurons de la scène punk rock locale Dirty Fonzy arrivent avec le sourire. Leur énergie est contagieuse et leur enthousiasme sera récompensé par un public animé sautant et chantant avec le groupe.

Après cette vague de gaieté on retrouve le groupe de hardcore Nantais Raw Justice en place sur la Zguen stage. Quant à moi, direction la Main stage où la foule est déjà en place, pressée de revoir Benighted. Nous sommes parés à grouiner avec Julien Truchan et toute sa bande sur un fond de brutal death. Ames sensibles s’abstenir, le public aliéné est emporté par la violence des morceaux tels que Collapse, Carnivore Sublime, Slut ou encore Asylum Cave. Wall of death et circle pit géants se forment. C’est dément !

Un peu de calme après la tempête avec The Real Mckenzies. Présents sur la X stage à 18h30, vêtus de leurs kilts ces Canadiens vont servir un punk rock celtique énergisant qui plait aux spectateurs.

 

Je me dirige vers la Zguen stage pour voir Through my Eyes que j’avais eu l’occasion de découvrir en première partie d’Architects à Toulouse. Comme la première fois je suis charmée par ce metal/hardcore mélodique avec des titres comme Your Game, alliant groove et brutalité. A suivre de près. Jetez une oreille sur leur album Fearless si vous aimez le genre.

Les américains de Lagwagon délivrent leur concert sur la scène principale à 19h30. Je n’ai écouté qu’une chanson, pas convaincue par leur punk rock plutôt mollasson et qui, semble-t-il, n’a pas réellement conquis l’assemblée.

C’est pendant la pause repas, tranquillement installée sur un banc face à l’X stage que je regarde le concert de Tagada Jones. Sur cette musique punk/métal aux paroles engagées, Niko, chanteur et guitariste, tout excité transmet sa bonne humeur au public totalement réceptif.  C’était fun de voir les gens se marrer et partager ce bon moment de convivialité.

 

Il est 21h15, et c’est au tour des Sons Of Buddah, groupe de pop/punk. Contents d’être là, ils vont exalter les personnes qui se sont rassemblées devant la Zguen stage et provoquer le plus petit wall of death du festival.

Devant la Main stage, les festivaliers sont en ébullition en attendant Sick of it All. La tornade New-yorkaise s’abat sur la salle émettant une succession de tubes : Death of Jail Uprising Nation, Busted, Scratch the Surface ou encore Machete. C’est l’euphorie, aussi bien dans l’audience que sur scène, on saute, on cri, on transpire. Le punk/hardcore plein de rage joué par le groupe avec le showman Lou Koller au chant aura retourné le Scénith. C’était excellent !

Pas le temps de se refroidir, sur l’X stage c’est au tour de Raised Fist, qui s’illustre dans le même genre musical, d’embraser la foule. Les suédois sauront maintenir la température en interprétant des morceaux agressifs et prenants comme Pretext, Friends and Traitors, Killing It faisant preuve d’une technique irréprochable.

 

Il ne reste que deux groupes avant la fin de ce festival, mais pas n’importe lesquels. 23h30 Obituary, un des groupes fondateurs du death metal investi la scène principale. Je suis comme une gamine devant l’imposant John Tardy et sa présence scénique.  Le quintet est en pleine forme (et leur cheveux en pleine santé) et nous sert de quoi se délecter : Stinkupuss, Infected, Violence, Chopped in Half ,Body Bag , Killing Time…  Circle pit, Wall of Death, Headbang, c’est reparti pour un tour. Un concert mémorable où je n’ai pas vu le temps passer, mêlant violence, précision et intensité.

Enfin, les membres composants Biohazard montent sur l’X stage pour clôturer ces trois jours de folie et vont nous offrir un final mémorable. Mélange de hardcore/metal  leur musique est brutale et puissante, leur présence scénique est impressionnante. Les festivaliers vont avoir le droit de monter sur scène avec le groupe, tout le monde court et bondi partout, c’est l’anarchie !

Après quasiment une heure de frénésie les spectateurs sont lessivés mais ô combien heureux. C’est maintenant l’heure de retourner à la réalité et de rentrer à la maison, le corps en miettes mais la tête pleine de bons souvenirs.

 

Merci à Pollux Asso, à tous les bénévoles et artistes ayant participé à cette deuxième édition de L’Xtreme Fest, qui nous ont permis de passer un festival presque parfait. L’organisation générale était impeccable, juste dommage que la programmation de la Zguen stage ce soit superposée avec celle de la Main car malheureusement on ne peut pas se cloner. Félicitations également à tous les festivaliers qui ont répandu leur bonne humeur et retourné le parc des expositions.

Vivement l’année prochaine ! 

Auteur : Fanny Dudognon

Photographe : David Torres

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from - Youtube
Vimeo
Consent to display content from - Vimeo
Google Maps
Consent to display content from - Google