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Top 5 des concerts de Septembre @ Toulouse

ELECTRO ALTERNATIV – PERTURBATOR + VERSET ZERO + ZEIR

Le Métronum– Le 08 Septembre – 20h

 

Noiser se joint à l’Electro Alternativ pour une soirée sous le signe de la darkwave. Les connaisseurs le savent et pour ceux qui qui ne connaissent pas encore Perturbator c’est une occasion unique de découvrir son univers.

James Kent alias Perturbator, véritable tornade synthwave à la française qui a auparavant été guitariste dans plusieurs groupes de métal produit une musique inspirée par les bandes originales des films des années 80. Il repousse néanmoins les limites du genre avec son album “New Model” sorti en 2017, industriel, sombre et violent.

Il sera accompagné de Zeir et de Verset Zero qui, usant à bon escient des plus noirs desseins de la techno, de l’EBM, du metal, de la noise ou de la musique industrielle,  parvient à concentrer dans son œuvre la brutalité et le chaos que mérite ce monde.

(texte tiré de la présentation Electro Alternativ)

 

Lien vers l’événementhttps://www.facebook.com/events/1951580485101740/
Billetterie : https://bit.ly/2MXUtum
• Pour en savoir plus sur l’Electro Alternativ http://14.electro-alternativ.com/


ALCEST + VAMPILLIA

Le Rex– Le 21 Septembre – 20h

Fondé en 2000 par Neige, Alcest distille un post-metal / blackgaze tout à fait singulier. Le groupe sortait son cinquième et magnifique album, Kodama, en 2016 aux compositions plus séraphiques et planantes. Cette évolution de style rend leur musique plus accessible. Les français étaient de passage dans la ville rose en première partie d’Anathema l’an dernier et avaient charmé les connaisseurs du genre ainsi que les néophytes.
Cette fois, Noiser vous sert Alcest en tête d’affiche dans la belle salle du Rex.

Venez donc découvrir ou redécouvrir l’univers à la fois sombre et envoûtant d’Alcest, accompagné pour l’occasion du groupe japonais Vampillia.

 

Lien vers l’événementhttps://www.facebook.com/events/188560405196713/
Billetterie : https://bit.ly/2MzvNZP
• Pour en savoir plus sur Alcest http://www.alcest-music.com/
• Pour en savoir plus sur Vampillia https://www.facebook.com/vampilliaofficial/


BIRTH OF JOY

Le Connexion Live – Le 22 Septembre – 20h30

Les néerlandais de Birth Of Joy reviennent enfin à Toulouse au Connexion Live après plus de 4 ans d’absence. À l’époque, ce trio aux accents rock psychédélique des années Woodstock était notre révélation de l’année 2013 lors de leur passage au Weekend des Curiosités. À l’occasion de cette nouvelle tournée européenne et leurs 13 dates françaises, ils nous présenteront leur nouvel album Hyper Focus au travers d’un live qui s’annonce toujours aussi hypnotique.
Si tu aimes le blues, le rock ou le son 60/70s alors cette date est à ne rater sous aucun prétexte !

 

Lien vers l’événementhttps://www.facebook.com/events/2037485809850574/
Billetterie : https://bit.ly/2tPQ1mz
• Pour en savoir plus sur Birth of Joy http://www.birthofjoy.com/


TOOTS AND THE MAYTALS

Le Bikini – Le 27 Septembre – 20h

Les Toots and The Maytals est un groupe que l’on ne présente plus. Après plus de 55 ans d’existence et 40 ans d’activité, les Toots sont devenus la référence musicale dans le monde de la musique Reggae, ska, rocksteady. Mais pas que dans ces genres musicaux ! Après plusieurs nominations aux Grammy Awards et enfin une victoire en 2004, ils ont atteint une notoriété dépassant les frontières.
Une voix splendide et reconnaissable entre mille, du groove et des musiciens hors paire. Ce mélange dynamique se vit en Live, et le 27 Septembre prochain, c’est à Toulouse, dans notre non moins célèbre Bikini que ce groupe fabuleux se produira.

https://www.youtube.com/watch?v=6rb13ksYO0s

Lien vers l’événementhttps://www.facebook.com/events/2527457967479201/
Billetterie : https://bit.ly/2MBy3zU
• Pour en savoir plus sur Toots and the Maytals http://tootsandthemaytals.org/


NICOLAS GARDEL & THE HEADBANGERS

Le Taquin – Le 28 ET 29 Septembre – 21h

Le dernier des groupes cœur de ce top 5 nous vient … de Toulouse. The Handbangers est un sextet Jazz mené par le charismatique trompettiste Nicolas Gardel. Croisant le jazz avec des références extrêmement variées qui traversent les frontières musicales, le groupe a su ainsi créer un véritable univers dans lequel s’entremêlent groove naturel, hochements de tête (d’où ils tirent leur nom) et énergie créatrice. Tout cela leur donnera d’ailleurs l’occasion de sortir leur premier album le 30 Mars dernier “The Dark side of a Love Affair” qu’ils ne manqueront certainement pas d’interpréter sur les planches du Taquin.

 

Lien vers l’événementhttps://www.facebook.com/events/615495962169917/
Billetterie : http://www.festik.net/agenda/le-taquin/
• Pour en savoir plus sur The Headbangershttp://www.headbangers.fr/

La 15ème édition du festival “Origines Contrôlées” s’annonce @ Toulouse

Voilà un festival bien plus que musical qui revient sur Toulouse au mois de Octobre. L’association TactiKollectif organise pour une 15ème fois l’événement “Origines Contrôlées”, qui prend toujours ses racines dans les quartiers Nord de Toulouse et dans le quotidien social de cette zone. Retour sur une manifestation des plus engagées.

• Un festival musical gravé Hip-Hop

 

Cette 15ème édition est incontestablement dédié à l’engagement du Rap. Genre des plus engagés, cela semble logique ; d’autant que les artistes qui seront présents sur les planches de la Salle Ernest Renan auront probablement des choses à dire. Découvez sur Thorium Mag les artistes qui mettront le feu le 05 et 06 Octobre prochain :

 

DOOZ KAWA
CHILLA
RITAY SORO
L’ORIENT EXPRESS
DAVODKA
HAROUN
DENFIMA
WARY NICHEN

 

Nous n’avons pour l’instant croisé sur notre route que Dooz Kawa, Davodka et Denfima ; mais rien que cela nous suffit pour dire qu’Origines Contrôlées #15 va être de grande qualité du point de vue musicale !

Davodka & Dooz Kawa - Le Bikini - Toulouse - 2017

Davodka était de passage au Bikini l’année dernière. en compagnie de Dooz Kawa.

• Un événement bien plus large

 

On vous le disait : Origines Contrôlées dépasse de loin les frontières de la musique. chaque année, la programmation met en avant de nombreuses méthodes d’expression. Cette année ne fera pas exception avec une affiche complète et variée, et vous pourrez donc retrouver en plus des concerts une radio live (“Raconter les quartiers“, le Jeudi 04 Octobre à 18h), des rencontres (dont “Ces chansons qui font l’histoire des quartiers populaires“, le Samedi 06 Octobre à 18h), des expositions (“Artistes et diversité en France“, du 17 Septembre au 13 Octobre à la Médiathèque des Izards) ou encore des projections (“Trésors de scopitones arabes, kabyles et berbères” le Vendredi 28 Septembre à 18h). L’occasion donc de croiser les arts et les regards sur des sujets d’actualités.

 

• En savoir plus

 

Du 03 au 06 Octobre 2018
Les Izards – Salle Ernest Renan
[learn_more caption=”Le plan”]

[/learn_more]
Billetterie disponible ici
Suivez toute l’actualité du festival sur leur site, leur Facebook et leur Twitter

 

Rédacteur : David Vacher

L’Electro Alternativ revient pour une 14ème édition @ Toulouse

Dès la fin du mois, tout Toulouse va s’enflammer durant un mois aux rythmes des musiques électroniques et digitales grâce à la nouvelle édition du festival Electro Alternativ. Bouillonnante, la programmation a été dévoilée et on vous la présente sur Thorium Mag.

https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2248965835121254/?t=0


Une affiche variée et pour tous

 

[learn_more caption=”Au Bikini”]

Vendredi 24 Août // 23h00-05h30

 

En coproduction avec le Bikini

Depuis trois ans, le pre-opening du festival incarne l’occasion parfaite d’inviter des artistes Techno incontournables. Après Jeff Mills en 2015, Octave One et Electric Rescue l’année dernière, nous avons cette année l’honneur d’inviter Rodhad et Monoloc pour une Dystopian night qui restera gravée dans les mémoires !

 

Billetterie  // Événement Facebook // Lien du site

 

 

https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2248995975118240/

Samedi 25 Août // 23h00-05h30

 

Cette année nous n’avons pas un mais deux pre-opening ! Pour ce deuxième pre-opening avec les Productions du Possible place à la drum&bass ! Avec les incontournables Dirtyphonics et les russes de Teddy Killerz la scène du Bikini va s’enflammer !

 

Billetterie // Événement Facebook // Lien du site

 

https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2249004821784022/

Vendredi 07 Septembre // 19h00-23h00

 

Let’s go pour 3 semaines d’Electro Alternativ ! On commence les hostilités au Bikini avec un opening gratuit ou se succéderont Lecomte de Brégeot et Temper sur la terrasse avec un interlude performance mené par Alex Augier avec son show “nybble” dans la salle. Puis pénétrez intégralement dans l’ambiance du festival avec un after toujours au Bikini en mode electronica / techno : Electro Alternativ #14 w/ Bjarki, Chloé, Irène Drésel

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2280457865305384/

Vendredi 07 Septembre // 23h55-05h30

 

Pour cette soirée d’ouverture l’Electro Alternativ laisse place à l’electronica, douce et brutale elle sera représentée avec ferveur par trois virtuoses du genre : Bjarki, Chloé et Irène Drésel.

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2268651429819361/

Jeudi 13 Septembre // 23h00-05h30

La tournée du label de Boris Brejcha “FCKNG SERIOUS”, intègre le festival !

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2328240913860412/

Vendredi 14 Septembre // 23h00-05h30

 

Electro Alternativ donne carte blanche au collectif Bon Entendeur !

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2278071422210695/

Samedi 15 Septembre // 23h00-05h30

 

Un plateau exceptionnel qui ne s’est jamais produit à Toulouse, composé de Regis, Tijana T et SHXCXCHCXSH. Tout ça pour une soirée techno industrielle qui va faire trembler le Bikini !

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2250570028294168/

Dimanche 16 Septembre // 15h00-20h00

 

Pool Party avec carte blanche pour Kartell

 

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https://www.facebook.com/le.bikini.toulouse/videos/10156403256065295/

Vendredi 21 Septembre // 23h00-05h30

 

L’incontournable soirée dubstep au Bikini de l’Electro Alternativ a le grand honneur cette année de recevoir Rusko et AFK en b2b avec Svdden Death pour une nuit pleine de drops sans concession !

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2283070218377482/

Samedi 22 Septembre // 23h00-05h30

 

From Detroit to Toulouse ! Berceau de la techno, cette ville ne compte plus les légendes de la techno qui en sont originaires. Pour lui déclarer son amour, le légendaire Carl Craig a lancé le projet Detroit Love présenté dans les clubs du monde entier. C’est donc cette fois-ci au tour du Bikini de recevoir Carl Craig lui-même, Kevin Saunderson et Kyle Hall !

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2265299713487866/

 

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[learn_more caption=”Dans Toulouse”]  

Samedi 08 Septembre // 20h00-00h00 // Le Metronum

 

En coproduction avec Noiser

Une soirée sous le signe de la darkwave, le Metronum va se remplir de noirceur pour laisser place à l’expression de la musique la plus pure et brutale. Les connaisseurs le savent et pour ceux qui ne connaissent pas encore Perturbator c’est une occasion unique de découvrir son univers.

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2266901623327675/

• Mardi 11 Septembre // 20h30-22h00

Raving Iran” à l’ABC

 

Mercredi 12 Septembre // 14h00-16h00 ET Jeudi 13 Septembre // 19h00-20h30

Aurora, Omicron Persei 8” au CCB

 

Vendredi 14 Septembre // 20h30-22h30

Chambre 5 – Anatomie du néant” à la Grainerie

 

Mardi 18 Septembre // 20h30-22h00

L’Écoute virtuose” à l’ABC

 

Mercredi 19 Septembre // 10h00-18h00 ET Jeudi 20 Septembre // 10h00-18h00

Workshop au CCB

Jeudi 13 Septembre // 20h00-23h00 // Le Rex

La musique électronique fait ses gammes avec la musique classique, à la manière de pontes tels que Nils Frahm, Jon Hopkins ou Olafur Arnalds, Laake se saisit du piano et provoque un trance musicale à coup de beats. De leur côté le duo de Saåad propulsera de la drone envoûtante et entêtante !

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2268652509819253/

Vendredi 14 Septembre // 22h00-05h30 // Le Phare

 

Cette année, le festival réinvestit le Phare pour une soirée dédiée à la trance, scénographie et système son seront mis en place pour l’occasion ! C’est avec une immense joie que nous accueillerons Hilight Tribe pour un live inoubliable ! Mais aussi Mandragora, La P’tite Fumée, Styker, Kalki, tous les amateurs seront ravis, de la natural trance à la psytrance en passant par la trance progressive !

 

Billetterie // Événement Facebook // Lien du site

 

https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2250558911628613/

Samedi 15 Septembre // 18h30-23h00 // Les Abattoirs

 

Comme chaque année LE rendez-vous immanquable de l’Electro Alternativ aura lieu sur le parvis des Abattoirs, lieu emblématique de Toulouse qui se transforme pour l’occasion en dancefloor géant. Se succéderont aux platines Sam Paganini, Paul Ritch et La Fleur !

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2250565294961308/

Jeudi 20 Septembre // 20h00-00h00 // Le Metronum

 

La darkwave et la Synthwave font partie des genres les plus expérimentaux de la musique électronique, prenant leurs racines dans le punk, cette musique industrielle noire remue toutes vos émotions. Avec Primary, l’electro alternativ invite un des maître du genre en ce moment The Soft Moon et les Toulousains de Blind Delon !

 

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https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2268654486485722/

Dimanche 23 Septembre // 16h00-00h43 // Les Jardins de L’Olympe

 

Depuis 14 ans, nous nous efforçons de faire vibrer Toulouse au rythme des musiques électroniques, et pour clôturer ces 3 semaines de festival nous investissons un nouveau lieu : Les Jardins de l’Olympe. Pour l’occasion la crème de la crème des DJ toulousains se succèderont avec une déco réalisée par Candyhouse !

https://www.facebook.com/electroalternativ/videos/2336055109745659/

 

Événement Facebook // Lien du site

 

 

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Zoom sur …

Deuxième pré-opening, avec les Productions du Possible
Le Samedi 25 Août au Bikini, de 23h à 5h
Billetterie ici

Soirée placée sous le thème de la Drum’n’Bass, elle mettra d’entrée la barre très haute avec 4 noms prometteurs. La partie locale sera assurée en premier lieu par Etienne Bacqué, alias Midn8Runner. Le jeune toulousain aura l’honneur de faire entendre ses Obnoxious ou Earthbound dans un Bikini qui sera certainement survolté. Puis viendra l’heure de The Clamps, autre toulousain proposant une drum’n’bass évoluée et moderne. Entre plusieurs projets musicaux et vestimentaires, il pourra promouvoir “Odyssey”, son album sorti en 2018.

Sera aussi présent le trio russe le plus connu de la scène dubstep et hardtek, Teddy Killerz. On passera donc au niveau au dessus avec un groupe ayant notamment tourné avec Skrillex ou encore Modestep. Connus pour ne pas faire dans la dentelle, ils apporteront la touche de folie russe si souvent vérifiée sur la scène techno.

Enfin, il est l’un des groupes français de référence à l’heure actuelle : les parisiens de Dirtyphonics. Leur show incontournable promet de mettre une claque à tout le public, à grand renfort de bass music !

 

https://www.youtube.com/watch?v=ggaxXT-IOGU

 

 


Plus d’infos

 

Du 24 août au 23 Septembre
Plus d’informations sur le site web, le Facebook, le Twitter ou le compte Instagram.
Billetterie disponible ici

 

 

David Vacher

Fakear dévoile un nouveau chef d’oeuvre musical … et visuel

Fakear a toujours eu le don de faire parler de lui quand on ne s’y attend pas. Et c’est souvent pour en dire du bien. Voici qu’il débarque aujourd’hui avec une nouvelle superbe réalisation visuelle pour accompagner le cinquième titre de son nouvel album All Glows intitulé Chakra. On vous laisse le savourer :

Un clip inspiré et inspirant

Le clip, dirigé par Les Gentils Garçons et Icecream, mêle tout ce qu’on l’on aime : originalité, créativité et délicatesse visuelle. On y reconnaît très facilement la patte des Gentils Garçons (dont le mérite n’est plus à prouver en témoignent leurs très nombreuses collaborations avec des grandes marques), notamment dans l’utilisation d’une gamme de couleurs pastels qui sont un peu leur marque de fabrique mais aussi dans le travail graphique extrêmement inspiré – que l’on retrouvait déjà dans le clip d’Odyssey de Dream Koala ou encore – de manière un peu différente et plus structurée – dans le clip de Together de Douchka ft. Clarent. Dans ce nouveau clip, ils nous proposent un voyage aquatique et spatial rappelant parfaitement l’exotisme inclus systématiquement dans les projets de Fakear. Pourtant bien différent des autres clips du DJ français, il suit une série particulière de visuels très colorés, graphiques et surtout tournés vers l’animation ; comme celui de Lost in Time sorti le 16 mars dernier ou même des créations graphiques statiques accompagnant ses derniers projets comme son E.P Karmaprana (sorti en 2017) ou All Glows. Sans doute un tournant dans l’univers de Fakear qu’il nous tarde de voir continuer !

Un univers sonore déjà entendu ?

On le sait déjà, Fakear affectionne particulièrement l’exotisme et la diversité de notre planète. Au travers d’une discographie de plus en plus cohérente au travers de ses “voyages” musicaux, il a déjà donné l’occasion à son public d’explorer l’Inde, le Moyen-Orient ou encore l’Est asiatique. Or, avec ses derniers projets, nous n’avons non plus l’impression de visiter le monde, mais plutôt une spiritualité particulière que l’on trouvait déjà dans des sons comme Mamaha (Energy Song) et que l’on retrouve en fil rouge dans son dernier album. Rien que les titres sont évocateurs : Chakra, Next Life, Karmaprana, Mantra ou encore La Belle âme. Dans All Glows, chacun y trouvera donc l’exotisme qu’il souhaite y trouvait (on pencherait, de notre côté, pour la spiritualité made in India) mais les rouages musicaux sont toujours présents entre samples de voix féminines et electronica très ambiant. Et si vous l’avez raté, on vous le laisse juste en-dessous, de même que si vous avez raté son nouveau live vous en trouverez un aperçu ici :

 

Rédaction : David Vacher

Festi’tous, ou le foyer de la lutte festive @ Carbonne

Festi’tous ne vous dit peut-être rien, malgré le grand élan de communication et pourtant : cela s’annonce comme une date unique ! Ainsi, Carbonne (tout près de Toulouse) va s’enflammer le 08 Juin prochain avec un festival qui promet énergie, ambiance et solidarité. On vous présente le projet sur Thorium Mag.

Un projet engagé

 

Festi’tous, avant d’être un festival, c’est un “Groupement de Coopération Sociale et Médico-sociale développé par cinq Associations de la Région Occitanie qui vise à promouvoir le développement des compétences, l’accès à la culture, la reconnaissance et l’intégration des personnes qu’elles accompagnent”. Ainsi, tout un tas d’actions variées sont mises en place dans un enjeu de lien social, d’échanges et d’accès à la culture (notamment) comme par exemple des chantiers citoyens, des rencontres, des séjours multiculturels ou encore des animations culturelles partagées, dont le Festi’Tous Festival fait partie. Ainsi, au delà d’un simple événement, c’est tout un projet bien plus ambitieux qui se présente là, et qui justifie bien la programmation prévue.

 

Une programmation de choix

 

Les Motivés

Même dans les moments les plus durs, les hommes et les femmes trouvent encore la rage de chanter. Quelque soit l’issue de leur combat : qu’il soit victorieux ou écrasé par les forces conservatrices. Chanter, c’est surtout résister, c’est aussi rêver à une société plus juste et plus solidaire. La démarche des Motivés, tout comme celle d’Origines contrôlées, permet de remettre aux rythmes du jour un patrimoine musical empreint d’histoire sociale et de redonner des couleurs révolutionnaires aux manifestations qui, elles, ne sont pas prêtes de disparaître.

 

Massilia Sound System

Massilia célèbre autant d’années marquées par une volonté de confronter les points de vue, faire se rencontrer les gens, et faire se mélanger les styles. Massilia Sound System chante Marseille, la fête, l’amour, mais aussi ses colères et ses luttes. Chantant en français et en occitan, le groupe utilise ces deux atouts comme autant de multiples possibilités. La langue d’oc, presque millénaire, est pratiquée non comme un enfermement régionaliste, mais comme un véritable espace de liberté, un outil de création aux possibilités infinies, tout comme l’est la musique reggae, ainsi la boucle est bouclée.

 

Naâman

La musique voyage partout. Elle n’a pas de frontières et se transmet d’âmes en âmes. C’est dans cet état d’esprit que Naâman, la révélation reggae de ces dernières années, sort en automne 2017 son troisième album, Beyond. Dans ce nouvel opus, Naâman va plus loin dans ses aspirations musicales, que ce qu’il a pu proposer auparavant. Au-delà des vibrations Reggae et Hip-hop, il s’imprègne de la Soul, emprunte à la musique latine, pose sur des rythmes caribéens. Cet éclectisme lui permet de partager davantage sa philosophie de vie.

 

Plus d’infos

Rendez-vous sur leur site Internet  ainsi que sur leur Facebook
Billeterie
disponible ici
Le 08 Juin, à partir de 19h, à Carbonne (31)

 

 Auteur : David Vacher
Descriptions : Festi’Tous
Photos : Archives Thorium

Dernière ligne droite pour Rio Loco @ La Prairie des filtres (Toulouse)

Chaque année, Rio Loco est l’occasion de découvrir des musiques, des cultures et des philosophies en plein centre de Toulouse. L’édition 2018, qui se déroulera du 14 au 17 Juin prochain à la Prairie des Filtres, ne dérogera pas à cette tradition et sera tournée vers la rumba et les airs endiablés de Cuba et des Caraïbes. Un nouveau voyage en prévision donc, qui regroupera encore on l’espère des milliers de toulousains et de passionnés.

https://www.youtube.com/watch?v=b2gnp58BUZ4

 

Découvrez dès maintenant le programme des deux scènes principales (Scène Village et Scène Pont-Neuf) !

 

[learn_more caption=”Jeudi 14 Juin”]


©Photo – Tom Vantorre

Le grand Wendo Kolosoy, père de la rumba congolaise (notamment avec « Marie-Louise », ce titre légendaire qui a fait danser toute l’Afrique de l’Ouest pendant des décennies) et leader originel de Bakolo Music International, disparu en 2008, l’avait prédit : ses musiciens feraient une dernière tournée internationale à l’âge de… 80 ans !

Voilà donc que Nzoku Mo Ko Buele, dit « Bikunda », – nouveau doyen du groupe depuis la disparition de « Papa Wendo » – et son orchestre aujourd’hui composé de six musiciens, ont repris du service pour offrir un dernier baroud d’honneur après plus de… 70 ans de présence (!) sur la sono mondiale. Soyons clairs, Bakolo Music International (bakolo music signifie « pionniers de la musique », tout un symbole), c’est le plus ancien groupe de rumba congolaise issu des quartiers pauvres de Kinshasa. Aujourd’hui, les huit membres de Bakolo Music International sont les derniers garants d’un héritage, cette rumba authentique chantée en langue bantoue, qui se dilue inexorablement. Un concert témoignage aussi rare que précieux.



©Photo – Danielle Moir

Sur scène, il manie les percussions avec une puissance et une énergie incroyables, tout en donnant de la voix. À lui seul, le Cubain Pedrito Martinez révolutionnerait presque le latin jazz. Imaginez donc, entouré de trois musiciens exceptionnels (basse, piano, percussions) ! Les sonorités de The Pedrito Martinez Group, influencées par le blues, la rumba, le flamenco ou encore la timba, cette musique populaire très rythmée (« nouveau » en argot cubain), sont encensées dans le monde entier. Quand leurs titres chantés en lucumi, un dialecte du sud du Niger introduit à Cuba lors de la traite des esclaves, ne donnent pas une furieuse envie de danser ! Pedrito aime mélanger les genres et expérimenter de nouveaux sons. Tout en restant fidèle à ses racines. Né à La Havane, le percussionniste a appris à jouer dans la rue. Arrivé à New York en 2000, il a longtemps été sideman (un musicien offrant ses services à différentes formations) avant de monter son propre groupe. Depuis, son talent a pris son envol. En 2014, il a été nominé aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleur album de latin jazz ». Une consécration. Mais sûrement pas la dernière !



©Photo – Elise Becker 

En presque un demi-siècle de carrière, c’est comme si Johnny Osbourne avait eu plusieurs vies : témoin privilégié de l’évolution de la musique jamaïcaine, il a connu la naissance du reggae, du dancehall, puis du digital. Sa carrière est ponctuée de nombreux hits – tels que « Ready or not » repris par The Fugees en 1996 – qui resteront à jamais des références incontournables dans l’histoire du reggae. Très discret depuis la fin des années 90, le Jamaïcain fait son grand retour, amorcé en 2012 au Garance Reggae Festival. Depuis, il fait retentir son dancehall aux quatre coins du monde et se fend de collaborations plus que pertinentes, à l’image du titre « Independant Music » enregistré avec le collectif de hip-hop électro Chinese Man. Détenteur d’un catalogue de tubes inépuisable, Johnny Osbourne traverse les époques et reste en 2018, l’artiste de scène de premier plan qu’il était déjà en… 1968 ! L’artiste invite ici d’autres légendes vivantes : l’incroyable « magicien » bassiste Llyod Parks (rocksteady) et son We The People Band, l’âme de Kingston.



©Photo – Hugues Anhes

« La musique est l’arme du futur », tel est le leitmotiv du guitariste et chanteur guinéen Moh! Kouyaté, Parisien de coeur (depuis plus de dix ans) mais citoyen du monde avant tout, son âme africaine tournée vers l’avenir. Originaire de Conakry et issu d’une famille de djelis (« griots »), Moh! a reçu tout autant la passion de la musique que l’amour de la différence en héritage. Ainsi, son blues-rock mandingue, riche de sons traditionnels (il apprend le balafon avant de se tourner vers la guitare), va se nourrir des riffs puissants de ses guitar heroes de jeunesse (Carlos Santana, Jimi Hendrix…). Mais aussi porter le sceau d’un brassage culturel et d’une ouverture d’esprit, deux principes de vie qu’il acquiert à force de voyages, sa guitare en bandoulière. Sa rencontre, au début des années 2000, avec Corey Harris, va s’avérer déterminante. Un dialogue musical s’instaure naturellement avec le bluesman américain, fort d’un langage commun. C’est avec lui que Moh! Kouyaté part en tournée aux États-Unis puis en Europe, où il s’installe en 2007. Il devient alors sideman de Fatoumata Diawara, accompagne Ba Cissoko et écume les scènes jam parisiennes. Son univers bigarré, entre énergie positive, jazz solaire, swing élégant et textes engagés, se révèle. Un diamant brut !



©Photo – Steffi Rettinger

Nous sommes début 2016 et une fanfare composée d’une dizaine de grands gaillards, répondant au doux nom de MEUTE, va littéralement retourner les rues d’Hambourg. Au menu, une reprise saisissante du morceau culte « Rej » du duo Âme, fondateur du label Innervisions et chantre de la scène deep house techno allemande. Tambours, cymbales, xylophones, cors, trombones, trompettes, saxophones… vont dès lors battre le rythme et le pavé des plus grands festivals européens (Trans Musicales, Paléo, Dour, Les Ardentes…) ou de la crème des festivals outre-Atlantique avec, plus récemment dans leur tableau de chasse, l’incontournable SXSW (Austin, Texas). C’est que personne ne peut rester indifférent à cette fanfare atypique qui dynamite les codes en reprenant des titres-phares de la scène électro techno mondiale (« Miss You » de Trentemøller, « The Man With The Red Face » de Laurent Garnier…) avec une fraîcheur et un talent hors normes. Meute crée ainsi un genre nouveau qui associe musique de fanfare et techno hypnotique dans un esprit de fête décomplexé. À voir ses performances en live, ce « techno marching band » insolite enverrait presque DJ et consoles aux oubliettes… Dans la rue ou sur disque, MEUTE s’écoute tout autant… bras et pieds levés !



©Photo – Kristin Lee Moolma

 

 Mi-sorcier, mi-poète, mi-Belge, mi-Congolais, Baloji cultive autant les dualités que les contrastes. Lui qui écoute aussi bien Joy Division que la musique afro-américaine, vénère autant Marvin Gaye que Léo Ferré, s’est construit à la lumière des expériences et des épreuves de sa (jeune) vie, entre exil et désillusions. Pour autant, sa musique, faite de croisements et de mariages fertiles, est pleine d’espoir. Originaire de Lubumbashi (République démocratique du Congo), le jeune homme souhaite, à travers une performance scénique joyeuse, généreuse et colorée, montrer au public, toutes les riches influences qui nourrissent la rumba de son pays natal, comme pour mieux en saisir la quintessence. Car Baloji sait marier à la rumba congolaise de multiples genres (hip-hop cathartique, groove festif, funk américaine, deep house entraînante…) pour inviter l’oreille à saisir toute la puissance instrumentale du genre. Et inviter par la même occasion les corps à danser, fort d’un répertoire porté par une vraie urgence de vivre. De celles qui ne se satisfont d’aucun chemin tout tracé. Son dernier opus, 137 avenue Kanamia (Bella Union/Pias, 2018), un disque-fleuve charriant pensées introspectives, satire politique et mix créatif de styles, est un bel exemple de voie indomptable, que l’on ne peut cloisonner dans quelque géographie mondiale. Le festival Rio Loco est très heureux de pouvoir accueillir, sur la Prairie des Filtres, l’univers singulier de Baloji en ouverture de son édition dédiée aux rumbas du monde, avec la Garonne pour horizon.

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[learn_more caption=”Vendredi 15 Juin”]


©Photo – Pierrick Guidou

Véritable machine à groove, l’éthio-jazz d’Arat Kilo, c’est la douce rencontre de musiciens parisiens avec l’âge d’or des musiques éthiopiennes de l’Addis-Abeba du début des années 70 quand Mulatu Astatke, Alémyahu Esthete, Girma Bèyènè ou Hailu Mergia ont bravé la censure de Haïlé Sélassié en métissant les traditions amhariques à la soul, au jazz ou à la pop. Depuis plus de dix ans, le sextet parisien cherche constamment à se réinventer, album après album, collaboration après collaboration (Rokia Traoré, Socalled) pour faire se croiser les regards comme les sonorités. Pour Visions of Selam (Accords Croisés / PIAS, 2018), le nouvel opus sorti ce printemps, le groove irrésistible d’Arat Kilo bâti sur une orchestration ciselée comme sur des riffs électriques, des cuivres bouillonnants et des beats surpuissants, s’entoure de deux invités prestigieux à retrouver ici sur scène : le chant hypnotique et insoumis de la diva malienne Mamani Keita et le spoken word imparable du rappeur de Boston Mike Ladd. L’union (sacrée) de tout ce petit monde va offrir une performance scénique explosive, une création à la croisée des cultures d’Afrique de l’Est et d’Afrique de l’Ouest, entre tradition et modernité.

 


©Photo – Clément Legrand

Fils de l’icône de la chanson arabe Marcel Khalifé, Bachar Mar-Khalifé naît un beau jour de 1983 à Beyrouth. À l’âge de six ans, sa famille fuit la guerre et arrive en France. Musicien hors-pair, le jeune Bachar se forme au Conservatoire de Paris (tout comme son frère Rami Khalifé, futur pianiste du duo Aufgang) où il décroche le Prix du Conservatoire en piano. Pendant près de dix ans, le chanteur, compositeur et multi-instrumentiste découvre, joue, expérimente… puis boucle son 1er album Oil Slick (InFiné, 2010). Avant que deux autres ne suivent : Who’s gonna get the ball from behind… (InFiné, 2013), et Ya balad (InFiné, 2015.). Bachar travaille avec de prestigieux chefs d’orchestre (Lorin Maazel, James Gaffigan), l’Orchestre national de France, l’Ensemble intercontemporain de Pierre Boulez ou de grands noms de la scène actuelle (Bojan Z, Francesco Tristano, Carl Craig, Kery James, Murcof…) quand il ne compose pas des bandes originales de films. Son terrain de jeu ? Aussi large qu’aventureux ! Sa musique navigue entre les styles (jazz, world, hip-hop, électro, pop…) jusqu’à devenir inclassable. Son dernier opus, The Water Wheel – A tribute to Hamza El Din (Caroline Records, 2018), est ici porté sur scène par de divins musiciens. Entre intensité émotionnelle et transe collective.

 


©Photo – Tom Herbots

La musique est un voyage sans fin, parfois fait de retours dans le passé. Ainsi, si l’on reconnaît Fela Kuti comme le père de l’afrobeat, il aura fallu attendre 2012 pour remonter l’arbre généalogique du genre et en découvrir l’une des racines, en la personne d’Ebo Taylor, guitariste et arrangeur, né en 1936 au Ghana. Quasiment inconnu jusqu’alors hors d’Afrique, c’est pourtant lui qui a ouvert la voie à son filleul nigérian en électrifiant le highlife, mouvement issu de la réappropriation du jazz américain par des musiciens traditionnels du golfe du Bénin. Démesure de cuivres, polyrythmies endiablées, choeurs hypnotiques… Tous les ingrédients du cocktail explosif popularisé par Fela sont déjà présents chez Ebo. Servis peut-être de manière moins fiévreuse mais plus espiègle. Le résultat produit par ce brassage de funk, de soul et de tradition est le même. Une transe irrésistible qui aurait pu tomber dans l’oubli si des producteurs de hip-hop ne l’avaient pas samplé au tournant des années 2010. Ebo Taylor avait alors mis de côté la musique depuis près de 20 ans. Il en a aujourd’hui 82 et le groove est toujours aussi sensuel !

 


©Photo – Rémy Solomon

C’est un trio d’un genre nouveau. Il y a bien sûr la batterie à la fois métronomique et féline, mais aussi le soubassophone, sorte de gros tuba dont s’échappent des lignes de basses bien grasses et qui nous plonge directement dans l’ambiance chaude des fanfares de rue de la Nouvelle-Orléans. Surtout, il y a cette guitare Dobro, cet instrument à résonateur et au son blues si universel que nous pourrions être autant dans le désert auprès des musiciens touaregs que dans le Mississippi des pionniers du rock comme John Lee Hooker. Delgrès est, en réalité, quelque part entre la Guadeloupe et les États-Unis, sur les traces du chemin parcouru par les esclaves. C’est en sondant ses propres racines que Pascal Danaë a initié ce projet, nommé ainsi en hommage à Louis Delgrès, héros oublié de la lutte contre l’esclavage en Guadeloupe, mort en ayant combattu son rétablissement par Napoléon en 1802. Pour la première fois, l’artiste chante en créole et la magie du blues opère. Transformant les souffrances intimes en hymnes à la liberté. Sans jamais céder à la nostalgie, la musique rebelle de Delgrès fait vibrer aussi bien le corps que l’âme. Frissons garantis.


©Photo – Kokoko!

 

 Aussi fascinants qu’envoûtants, les musiciens de KOKOKO! peuvent faire danser les foules et improviser des heures durant. Chez eux, pas de guitare dernier cri ni de batterie rutilante, les instruments sont bricolés avec les moyens du bord, à partir de déchets de consommation (bouteilles plastiques, boîtes de conserve, roues de vélo, volant de voiture…) quand ce n’est pas une vieille machine à écrire qui sert de boîte à rythmes ! L’idée ? Pouvoir continuer à jouer leur musique de club pendant les coupures de courant, fréquentes sur l’avenue Kato, leur fief au coeur du ghetto de la capitale congolaise. Là, à Kinshasa, Mecque de la débrouille et du système D, le groupe associe ses instruments acoustiques à des boucles répétitives crachées par des appareils électroniques hors d’âge. C’est ici, à la faveur d’un tournage de Florent de la Tullaye et Renaud Barret (La Belle Kinoise), ces défricheurs de la scène underground kinoise à qui l’on doit le film culte Benda Bilili ! (2010) que naît KOKOKO!. Leur ami et producteur Débruit rejoint le projet, lui qui aime à créer de nouveaux territoires sonores aux confins de la world et de l’électro. KOKOKO! mixe ainsi le génie créatif de Bebson De La Rue (BBS), la poésie de François Delarozière (La Machine) et la fièvre sensuelle des clubs kinois. Attention, uppercut assuré.

 



©Photo – Analoog Klein

Après un concert à Istanbul à jouer aux côtés du chantre de la pop psychédélique néerlandaise Jacco Gardner qu’il accompagne sur scène, le bassiste Jasper Verhulst tombe littéralement amoureux du son turc des années 70. Avec deux autres musiciens qui jouent aussi aux côtés de Jacco Gardner, Ben Rider (guitare) et Nic Mauskovic (batterie), il décide alors de monter Altın Gün, une formation qui va célébrer l’âge d’or (« altın gün » en turc) de la scène rock anatolienne tout en lui insufflant une touche de blues folk nostalgique et de funk sensuelle. Pour finaliser son projet, il s’entoure de deux musiciens turcs, l’envoûtante Merve Dasdemir au chant et Erdinc Yildiz Ecevit, véritable gardien du saz, cet instrument traditionnel turc à cordes pincées qui se rapproche du luth oriental. Voilà que la boucle est définitivement bouclée avec l’arrivée du talentueux Gino Groeneveld aux percussions. Révélation des Trans Musicales de Rennes 2017, Altın Gün offre un répertoire qui mixe les standards du rock anatolien (Barış Manço, Erkin Koray…) et des adaptations de chansons turques traditionnelles avec un regard d’orfèvre au niveau des arrangements et une générosité sur scène franchement rafraîchissante.

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[learn_more caption=”Samedi 16 Juin”]

 


©Photo – The Mauskovic Dance Band

 
 Ici, l’afrobeat des années 70 et la cumbia colombienne rencontrent la no-wave new-yorkaise et la disco. Voilà l’horizon esthético-musical de The Mauskovic Dance Band ! Derrière ce nom, cinq Hollandais et un électrochoc sonore : des percussions, une basse indécemment groovy, des injonctions à la danse et un certain goût pour le psychédélisme. Fondé par Nicola Mauskovic (Altın Gün, Jacco Gardner) après plusieurs mois d’expérimentations en studio avec ses frères, ils aboutissent à cette formation prometteuse. Toutes les envies et les goûts de ces doux frappadingues se réunissent joyeusement, sans interférence aucune dans un tourbillon sonore sans limite où les rythmiques de l’Amérique Latine percutent les lignes claires d’une cold funk tout droit surgie des années 80, où l’Afrique de l’Ouest entre dans une transe orientale teintée de guitares zébrées et de basses qui pulsent. Vivifiant et terriblement euphorique, à l’image de leur premier EP sorti ce printemps sur le fameux Soundway Rec (The Heliocentrics, Flamingods, Batida, Meridian Brothers…), ce groove piquant qui ne ressemble à rien de connu, a deux objectifs : offrir un vrai lâcher prise et faire danser à perdre haleine !

 



©Photo – Aurore Vinot

D’abord, il y a Mazalda, six musiciens qui aiment, de manière joyeuse et décomplexée, faire tomber les barrières et décloisonner les genres. Brassant les traditions musicales populaires du monde entier avec un esprit d’ouverture impressionnant, Mazalda agite la scène lyonnaise depuis plusieurs années déjà, avec une électro puissante, à géométrie variable, souvent évocatrice, toujours inclassable. Et puis, il y a la voix de l’Algérien Sofiane Saidi. Âpre, écorchée, abrasive, captivante, profondément libre. Quand cette voix du « raï 2.0 » monte à bord du voilier Mazalda, la magie opère, le ciel s’éclaire. Le raï brut et sincère de Sofiane Saidi prend du volume au contact de l’électro métissée de Mazalda, qui s’aventure délicieusement entre groove psychédélique, pop rock évocateur, mbalax sénégalais ou transe gnaouie. Cuivres et synthétiseurs, batteries électroniques et percussions magrébines, rythmes surpuissants et sonorités traditionnelles s’embrassent ainsi chaleureusement pour faire sonner cet électro raï teinté d’ailleurs, calibré pour incendier les dancefloors comme pour chanter l’urgence et la fraternité. Attention, chaud devant !

 



©Photo – Eric Politzer

Les aficionados de salsa ont intérêt à avoir bien révisé leurs pas de danse. Les autres n’auront qu’à se laisser porter par le swing. Car ce sont bien les détenteurs des secrets de la musicalité des rythmes cubains qui débarquent, guidés par Juan de Marcos Gonzalez. Guitariste de génie et directeur musical, ce dernier n’est ni plus ni moins que l’instigateur d’une des plus belles épopées sonores de ces dernières décennies. Après avoir formé le projet The Afro Cuban All Stars un an plus tôt, ce « Quincy Jones cubain » réunit, en 1996, 25 musiciens le temps d’une semaine pour enregistrer trois albums, dont un certain Buena Vista Social Club. Si ses ambassadeurs les plus emblématiques – Omara Portuondo, Compay Segundo, Ibrahim Ferrer – ne sont plus de l’aventure, le groupe, en partie renouvelé, continue de réunir plusieurs générations de musiciens. Et de répandre à travers le monde une musique évocatrice alliant l’intimité cool du latin jazz aux arrangements chauds du mambo. Loin de la carte postale, The Afro Cuban All Stars nous ramènent aux sources sonores bouillonnantes de cette île des Caraïbes, au confluent de toutes les influences.

 



©Photo – Romain Staros Staropoli

Mélissa Laveaux est née à Montréal, de parents haïtiens qui ont émigré au Canada pour fuir le régime de « Papa Doc ». En 2016, la songwriter canadienne retourne sur la terre de ses ancêtres. Ce pays, où elle se sent étrangère, fait pourtant partie d’elle et de son histoire. Son folkblues solaire teinté d’un rock puissant porté par sa guitare électrique et sa voix si singulière, vont alors se nourrir de ce retour aux sources. De Haïti, Mélissa ne connaît pas grand-chose. Ce sont surtout les disques de Martha Jean-Claude, grande dame de la chanson haïtienne, symbole de la résistance aux dictatures successives qui ont tourmenté la première république noire de la planète, qui ont bercé son enfance. Sur l’île, Mélissa renoue avec un patrimoine folklorique extraordinaire, morceaux éparpillés d’une poésie populaire colportée par des orchestres de troubadours sur les fêtes de village, qui, riche en textes à double sens, renferme en soi, l’identité de tout un peuple. Issu d’un long travail de recherche sur la période où Haïti était sous occupation américaine (1915-1934), le dernier album de Mélissa, Radyo Siwèl (No Format !, 2018), entièrement chanté en créole, nous plonge ainsi à coeur ouvert dans ces chants populaires devenus armes de résistance. Sur scène, entre rythmes caribéens modernisés, esprit rock vaudou et mélodies folk épurées, c’est la révélation.

 



©Photo – Koria

Keny Arkana est une fille du vent comme une enfant du bitume. L’artiste commence à rapper à l’âge de 12 ans, après une enfance tumultueuse marquée par des fugues et un placement en foyer. Keny se fait alors connaître dans le milieu underground de la cité phocéenne (La Belle de Mai). Son rap contestataire se nourrit de la société et de ses mouvements, le cœur ouvert à double tour mais le poing toujours levé. À elle seule, ce petit bout de femme, militante altermondialiste de la première heure, aux prises avec les fractures sociales et les enjeux environnementaux, est un hymne à l’audace et à la fraternité. Après de nombreuses apparitions sur des mixtapes, Keny Arkana écrit Entre ciment et belle étoile (Because Music, 2006), un 1er album-confidence qui retrace ses combats personnels. Des plus grands festivals (Paléo, Dour, Vieilles Charrues…) aux concerts sauvages dans des squats, Keny Arkana transforme la rabia del pueblo (« la rage du peuple ») en colère positive et fédératrice. Sur scène, avec ses musiciens et un MC qui lui rend la pareille, elle offre un show hip-hop surpuissant autour de son EP L’Esquisse 3 qui transpire autant la sincérité qu’il n’épouse le monde, riche de sonorités puisées lors de ses pérégrinations au Brésil, Mexique ou Mali.

 



©Photo – Fernando Eduardo

 

Metá Metá est l’épicentre d’une nouvelle scène musicale foisonnante à São Paulo, la plus grande ville du Brésil. Formé en 2008, Metá Metá a, dès ses débuts, attiré l’attention des médias avec une approche novatrice et inattendue de la musique brésilienne. Au-delà des clichés convenus, Juçara Marçal (chant), Thiago França (sax) et Kiko Dinucci (guitare), musiciens aussi révoltés qu’insoumis, engagés qu’activistes, combinent jazz et post rock à des éléments afro-brésiliens (comme la religion du candomblé pratiquée chez les Yoruba), un facteur important de leur démarche artistique. En cinq ans, ce collectif a collaboré avec de grandes figures comme Tony Allen et Elza Soares. Si leur 1er album – Metá Metá (2011) – met en avant un son minimaliste, leur 2e opus (Metal Metal, 2012) opère un changement radical avec un son nettement plus massif, mêlant influences traditionnelles, africaines, latino, free jazz, punk et avant-garde. Repérée par la presse (inter) nationale, la formation part à l’assaut des plus grands festivals européens avant de tourner dans tout le Brésil. Leur 3e album, MM3 (2016), évolue encore dans une autre direction, nourri de fortes influences (Maroc, Éthiopie, Niger, Mali). Enregistré en 2 jours, on y retrouve l’atmosphère extatique, voire cathartique, des prestations scéniques du groupe, aujourd’hui au sommet de sa maturité.

 

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[learn_more caption=”Dimanche 17 Juin”]

 


©Photo – Les Mangelepa

Écouter l’Orchestre Les Mangelepa, c’est replonger tambour battant dans les années 70, une époque où la rumba congolaise dominait les ondes et les pistes de danse, presque partout en Afrique. Fondé il y a 41 ans par des musiciens congolais en exil au Kenya, l’Orchestre Les Mangelepa enchaîne les tubes comme les shows devant d’énormes foules (Ouganda, Zambie, Tanzanie…) jusqu’au sommet de sa popularité au milieu des années 80. Le groupe connaît ensuite plusieurs changements de formation. Aujourd’hui, avec 13 albums au compteur, la formation compte toujours parmi les groupes les plus populaires des clubs de Nairobi, entre guitares exubérantes, cuivres surpuissants, fins arrangements et harmonies vocales subtiles. En 2016, l’orchestre, reconnu comme l’un des plus grands groupes africains de tous les temps, part à l’assaut des scènes européennes, avec un nouvel opus Last Band Standing produit par Guy Morley (No-Nation) et distribué sur le label londonien Strut Records. Ce dernier rassemble une partie de leurs grands classiques, réenregistrés pour l’occasion, tout en retraçant la fantastique histoire du groupe.

 



©Photo – Simon Lambert

 

 

C’était comme couru d’avance. Avec un tel prénom, il semblait écrit que Fidel Fourneyron réaliserait un jour un projet autour de Cuba. D’autant que le jeune et brillant tromboniste de l’Orchestre National de Jazz a plusieurs fois visité La Havane, où il s’est épris de rumba, cette musique faite de chants et de percussions propices à l’improvisation. Avec la question « ¿Que Vola? » (« Quoi de neuf, les gars ? » dans la langue de Molière, c’est ainsi que les Cubains se disent bonjour), l’artiste apostrophe alors ses amis et compères musiciens : six fervents improvisateurs aventureux, fine-fleur de la scène jazz hexagonale actuelle et trois percussionnistes hors-norme, piliers du jeune orchestre cubain Osain del Monte, brillant rénovateur de la tradition havanaise. Sur scène, la rencontre est franchement explosive. Ensemble, ces musiciens de l’âme transportent les chants sacrés traditionnels yorubas et les rythmes charnels de la rumba cubaine vers de nouvelles contrées, diablement enivrantes, à travers un répertoire sculpté pour le live. Dans cette cérémonie insolite, la transe côtoie la mythologie divine, la Santería, l’Abakuá et le Palo, la recherche expérimentale.

 

 



©Photo – Silviapochfotografia

 

À première vue, il semble difficile de réunir des musiciens issus d’un orchestre symphonique avec des professionnels de rumba qui improvisent et suivent le rythme de leur coeur plus que celui des partitions. Oser cette fusion complexe dans le grand théâtre du Liceu à Barcelone, voilà la promesse qu’avait fait Joan Ximénez, alias Petitet, fils de Ramón « el Huesos » Ximénez, le légendaire palmero de Peret, à sa mère. Petitet a ainsi réalisé le premier concert de « rumba symphonique » à l’Opéra… Une première ! « Comme bon gitan qui je suis, je me suis embrouillé avec tout le monde », plaisante Petitet, qui, au début des années 90, a fondé le groupe Rumbeat avec la farouche intention de moderniser la rumba catalane. Ainsi, presque 30 ans plus tard, l’artiste continue toujours à innover. Ce projet participe aussi à plusieurs souhaits qui lui sont chers : faire connaître la rumba par-delà les frontières, briser les conventions, refuser les cloisonnements stylistiques, tout autant que rendre un vibrant hommage à ses aînés.

 



©Photo – Benoit Peverelli

 

Grande voix malienne, à la fois belle et ample, reine élégante de la musique africaine, chatoyante diva en son pays comme en Occident, Oumou Sangaré est surtout une artiste qui ne fait jamais aucune concession. Fille cadette d’une famille peul originaire du Wassoulou, une région boisée située au sud-est de Bamako, où la tradition s’inspire directement des chants de chasseurs, Oumou Sangaré se met à chanter dans la rue tout en vendant de l’eau pour gagner ici ou là quelques pièces. Un maigre butin qui lui permet d’aider sa mère, délaissée par son époux, dont les souffrances ont nourri plus tard son engagement pour la cause des femmes. Car avec plus de 25 ans de carrière et 8 albums au compteur, Oumou a toujours clairement affiché ses convictions, sa voix porte celle de ceux qui n’en ont pas. Très attachée à l’identité culturelle du pays, cette éternelle indignée croit aux valeurs traditionnelles tout en pointant celles qui brident les femmes, défendant l’autonomisation totale de la femme africaine. Pourfendeuse de la misère, Oumou souhaite faire du brassage culturel, le fier étendard d’une jeunesse africaine en mal de repères et de sa musique afro-électro ouverte sur le monde, dansante, vibrante, aussi éternelle que contemporaine.

 

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Un programme éclectique donc, qui occupera durant 4 jours le cadre fantastique de la Prairie des Filtres, le long de la Garonne. 4 jours durant lesquels vous pourrez aussi vous balader au village associatif ou découvrir des animations variées tout le long du festival. Enfin, sachez qu’un ensemble d’événements en lien avec Rio Loco viendront ponctuer le mois de Juin partout dans la ville : rendez-vous sur le site Internet du festival pour les découvrir !

 

Informations pratiques

 

Retrouvez toutes les infos sur leur Facebook, leur site, leur Twitter et même sur Instagram !
Vous trouverez aussi la billetterie ici !

Du 14 au 17 Juin
La Prairie des Filtres – Toulouse

 

 

Auteur : David Vacher
Description des groupes : Rio Loco

Thylacine touche dans le mille avec “War Dance”

Depuis quelques jours, nos regards étaient tournés vers la page Facebook de Thylacine et pour cause ; voici ce qu’il publia il y a une semaine :

 

Après plusieurs teasers, voici qu’hier il dévoile un nouveau track et son clip qu’on vous laisse découvrir dès maintenant :

 

Une compo très sombre

C’est donc avec le titre War Dance que l’artiste français marque son retour. Musicalement, on y découvre des sonorités totalement inhabituelles chez Thylacine, comme durant les premières secondes avec une instru très sombre, assez puissante aussi. Rapidement, on retrouve néanmoins une construction assez minimaliste et progressive, marquée ça et là par des empreintes typiques comme le sax débarquant en fond aux alentours d’ 1:07. La suite allie une rythmique assez variable à des samples violents (respiration précipitée, tambours militaires pour marquer le temps etc.) nous procurant, comme il sait si bien le faire, une immersion parfaite et un univers toujours très travaillé et poignant. Mais l’on connait William Rezé, et si son electronica est toujours bien pensée, elle est aussi très souvent accompagnée d’images – comme le reportage qui illustrait l’album pépite Transsiberian.

 

 

Un clip quasi-cinématographique

War Dance : cela suffirait presque à expliquer le clip si prenant. À l’image de la musique, celui-ci est contrasté entre une violence assez visuelle et une douceur poétique ; opposition que l’on retrouve dans le titre de la chanson. Un peu baudelairien sur les bords donc, il est dirigé par Cyprien Clément-Delmas et met en scène la beauté des corps et des machines militaires au travers de chorégraphies improvisées. Tantôt ce sont les figures géométriques formées par des tanks, tantôt ce sont les entrelacements de corps durant un combat ou encore la dance d’un blessé de guerre et de sa compagne : Thylacine arrive ici à rendre beau ce qui habituellement renvoie au trash et au sang. Il fait implicitement référence aux “war dances” qui, en anglais, désignent l’ensemble des danses faisant appel aux combats simulées et aux gestuelles guerrières. La Capoeira en fait par exemple partie, mais aussi l’Hopak en Ukraine, pays où se tient le clip : visiblement, cette partie du globe inspire le jeune prodige ! L’accord parfait entre vidéo et musique ainsi que la combinaison entre guerre et danse rendent finalement ce “clip” extrêmement esthétique, voire cinématographique et l’on pourrait parfaitement l’imaginer comme étant un court-métrage (d’autant que le track dure presque 6 minutes).

Comme à son habitude, Thylacine ne nous déçoit pas et nous laisse même impatients de découvrir ce qui suivra. En attendant, on pourra le retrouver en live au festival Weekend au bord de l’eau en Suisse le 29 Juin prochain.

Auteur : David Vacher

Download Festival 2018 – Le running order enfin disponible ! @ Paris

Plus que trois semaines avant la 3ème édition du Download Festival ! De plus en plus d’infos arrivent au fur et à mesure que la date se rapproche et aujourd’hui, c’est le running order journalier qui a été posté sur la page Facebook officielle du festival. C’est donc 4 jours très chargés et plutôt bien équilibrés qui nous attendent, avec tout de même un lundi un peu plus light pour clôturer le festival avec un show de pas moins de 3h30 des mythiques Guns’n’Roses ! C’est aussi l’occasion de confirmer un show énorme qui nous attend le dimanche soir avec 2h30 en compagnie de Dave Grohl et ses Foo Fighters !

Je sais pas vous mais de notre côté l’excitation est à son comble ! Nous vous laissons découvrir l’intégralité du running order ci-dessous. (cliquez sur les images pour les voir en plus grand)

Plus d’infos et billets disponibles sur le site officiel du festival

VendrediSamediDimancheLundi

Castelsarrasin fait son Festival – Voici le 2eme Grain de Sel


Le festival Grain de Sel, organisé par l’association Les Amis de Pierre et s’inscrivant dans le dispositif national des festivals labellisés « Réseau SPEDIDAM », en partenariat avec la SPEDIDAM et la ville de Castelsarrasin, a vu le jour en mai 2017 au cœur de Castelsarrasin.
Après le succès de sa première édition, réunissant plus de 6 000 festivaliers sur 3 jours, le Festival Grain de Sel réinvestira le site du Canal, du 18 au 20 mai 2018 !

Pour la 2eme édition, le Festival et la ville de Castelsarrasin accueillera plus de 20 concerts sur 3 jours et sur 3 scènes différentes.
Les artistes présents seront :

– Agathe Da Rama
– Bagarre
– Chapelier Fou
– Charlie Winston
– Denfima
– Feu! Chatterton
– General Elektriks
– Hilton
– Ibeyi
– Keziah Jones
– La Yegros
– Les Négresses Vertes
– Lord Esperanza X Nelick
– Lorenzo
– Malik Djoudi
– Naâman
– Oz Corporation
– Salut c’est cool
– Selah Sue
– Skill Crew
– Villejuif Underground
– Wance
– Yellam

Pour plus d’infos vous pouvez cliquer ICI
Et pour réserver vos places c’est par

 

 

Auteur : David Torres
Photographie : Grain de Sel

Bad Meets Evil se reforme pour un morceau épique !

L’air de Détroit nous avait manqué ! Il aura fallu attendre 2018 pour que les deux rappeurs mythiques de l’ex formation Bad Meets Evil se retrouvent pour un son exceptionnel et inattendu. On savait déjà Royce Da 5’9″ au sommet avec un enchaînement de freestyles monstrueux et la sortie de son dernier opus : Prhyme 2. Quant à Marshall, on attendait son véritable retour depuis l’album controversé Revival qui venait comme une dissonance dans sa carrière. Et là apparut Caterpillar.

 

Un clip efficace

Ce qu’on note avant tout, c’est la sobriété du clip. On le doit à James Larese de l’agence Triggr&Bloom, qui avait déjà réalisé de nombreux titres d’Eminem (du tout récent Framed au clip de Berzerk ou celui, comme un écho, de Détroit vs Everyone qui regroupait déjà les deux amis). Dans celui-ci, nous voyons les deux rappeurs posaient simplement leur morceau, côte-à-côté, tandis que les paroles défilent et qu’un filtre à l’ancienne vient donner du grain à l’ensemble. Mais ce côté “à l’ancienne” n’est pas gratuit : il fait écho à la thématique des lyrics, qui opposent notamment le hip-hop old school au rap US contemporain et au mumble rap – dont les plus emblématiques représentants actuels sont Future, Young Thug ou encore 21 Savage. Nous retiendrons donc cette punchline historique dans le couplet d’Eminem : The boom bap is coming back with an axe to mumble rap (comprenez “Le Boom Bap revient avec une hache face au Mumble Rap “).

Une mise au point dans les règles

Le message est clair : nous sommes les progéniteurs d’un grand nombre de rappeurs US d’aujourd’hui. Voilà ce que semblent dire en 4″50 Slim Shady et Royce, mais aussi King Green sur le refrain, le tout sur une instru assez vénère made in S1. Et quel meilleur moyen de porter un tel propos si ce n’est de le prouver par les mots et le flow ? Il faut avouer que cela fait chaud au cœur d’entendre Eminem kicker comme dans ses meilleurs années, tandis que Royce continue de se faire une place de choix dans cette année 2018 après son freestyle sur Funk Flex qui a fait couler de l’encre. Bref, sans crier gare vient de se jouer quelque chose dans le hip-hop outre atlantique avec le possible retour du Eminem comme on l’aime, avec le nouvel album de Royce, Book of Ryan, duquel est tiré ce morceau et l’infime espoir de voir un jour Bad Meets Evil se reformer sur un projet plus ambitieux. Deux plumes, deux flows, deux des meilleurs rappeurs US actuels pour un seul propos : voilà qui semble prometteur !

Auteur : David Vacher

 

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