Category: Festival Osheaga

M83 + Grimes + Gramatik + Radiohead @ Osheaga Montréal 2016 (Jour 3)

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Ah Osheaga, le temps passe trop vite avec toi! On est sur un nuage de hype le vendredi, on se calme un peu le samedi, et le dimanche passe à la vitesse grand V. On cligne des yeux un peu trop vite et on se ramasse pour une dernière fois dans le lineup infernale du métro Jean-Drapeau. C’est déjà le bon moment pour poster un selfie, throwback thursday, toute le kit on est déjà nostalgique. Recap de la dernière journée d’Osheaga 2016 (et mon éternelle déception envers Disclosure).

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MØ, Le Matos, The Cat Empire, The Strumbrellas, RÜFÜS DU SOL

En arrivant sur le site, c’est la voix envoûtante de qui parvient à nos oreilles. On connaît la chanteuse pop danoise pour sa chanson Kamikaze, mais surtout pour sa collaboration avec Major Lazer et DJ Snake pour Lean On, chansons qui closait son set sur la Scène de la Rivière. sera de retour le 30 novembre pour une prestation au Théâtre Corona! Direction Scène Piknic Electronik pour voir Le Matos, band montréalais qui excelle en synthwave électro. Tout se faisait en live sur la scène et on peut dire que le duo n’a pas passé inaperçu. Certes, il y a une plus petite foule à 14H sur le site d’Osheaga, mais Le Matos a fait mon top 3 de la journée.

De retour à la Scène de la Rivière, on s’installe pour The Cat Empire. Shame on me, je ne connaissais pas le groupe, mais facilement une dizaine d’amis m’ont fortement conseillé d’aller à leur performance. Le groupe était d’ailleurs en performance la veille au Théâtre Corona. Une chose est certaine, c’est que le style ska-jazz du groupe australien est un perfect fit avec l’ambiance festivalière d’Osheaga. Huit membres qui se donnent sur scène, dont Ollie McGill, Ryan Monro et Felix Riebl qui ont steal the show avec leurs prestations musicales et vocales, ça donne un assez bon show merci.

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La (très, très) dure réalité d’un journaliste à Osheaga, c’est de passer maximum 30 minutes à un stage et devoir passer d’un bout à l’autre du site pour couvrir un maximum de shows. La Scène Verte et la Scène de la Vallée, les deux plus éloignées du festival, sont celles que j’essaie d’aller le moins souvent (lire ici: essayer de sauver du temps et de l’énergie). Je m’y suis tout de même rendue pour The Strumbrellas. Quelques tests de sons sur la Scène de la Vallée, avant l’heure prévue, empiétaient sur St. Lucia à la scène voisine; un move que j’ai trouvé de mauvais goût… Le groupe canadien interprétait ses compositions indie pop, dont la plus populaire et actuelle Spirits. Une grande foule était rassemblée, mais le son n’était simplement pas à la hauteur. Année après Année, c’est toujours la même chose et The Strumbrellas n’a malheureusement pas fait exception à la règle. Le groupe était en double performance cette journée là, puisqu’ils se rendaient au Théâtre Corona le soir même pour une autre prestation, chapeau!

On est passé rapidement à la scène Piknic Electronik pour voir RÜFÜS DU SOL, trio australien dance alternatif. C’était ok, mais sans plus. Peut-être que mon passage écourté a biaisé mon opinion du groupe, mais en une vingtaine de minutes, c’était seulement des reprises de la scène électro, rien d’authentique.

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Crédit photo: Claude Dufresne / Collaboration Spéciale

Grimes

J’avais beaucoup d’attentes pour Grimes et le spectacle auquel j’ai assisté n’était nullement ce que j’avais en tête. Tout semblait trop calculé, trop intense, mais pas assez intense en même temps. Claire Boucher dansait frénétiquement, jouait quelques instruments et chantait comme elle le pouvait. Après avoir mentionné à répétition qu’elle s’excusait puisqu’elle était malade, on voulait la prendre en pitié, mais le spectacle n’était simplement pas à la hauteur. Oui, un spectacle de Grimes c’est sensé être weird, mais la Grimes qui était sur scène ne présentait aucun talent musical, encore moins vocal. #sorrynotsorry

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M83

Ce groupe est facilement mon favori de la journée (faut de l’absence de Disclosure)! Le groupe français s’est emparé de la Scène de la Rivière tout juste après la performance de Grimes, et quel soulagement. M83 a sur faire danser la foule du début à la fin grâce à des compositions rythmées à la synthpop électro. Nul besoin de connaître toutes les chansons du groupe pour embarquer dans le mood. Midnight City (LA toune du groupe) est sorti il y a déjà cinq ans et pourtant les quelques milliers de fans chantaient à l’unisson, étant plus que ravis d’entendre cette chanson en live. Le prochain passage de M83 dans la métropole n’est pas encore prévu, mais j’y serai à 100%.

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Crédit photo: Claude Dufresne / Collaboration Spéciale

Gramatik Live

Sauf si vous étiez sous une roche dimanche dernier, vous sauriez que Disclosure a dû annuler sa performance à Osheaga, faute de vols annulés. J’ai versé une larme (ou 4 ou 5) et je stalkais la page Facebook du groupe pour des nouvelles de dernière minute mais en vain. Je dois avouer que mon highlight du dimanche n’était pas Radiohead (no hate), mais plutôt Disclosure, que je n’avais pas eu la chance d’aller voir à leur dernier passage au Métropolis. Bon ok, c’est dit, j’étais vraiment déçue. Virement de situation pour l’équipe d’Osheaga, c’est Gramatik Live qui occupera la Scène de la Montagne avant Radiohead. Certains étaient déçus que le set original d’une heure ait été remplacé par un maigre 40 minutes, mais on peut dire que c’était un coup de chance pour Gramatik. Passer d’une foule potentielle de 2000 personnes à près de 35 000 personnes rassemblées à la scène principale, c’est un pas pire upgrade d’après les mots de mon boss.

Gramatik c’est toujours bon, mais Gramatik Live c’est encore mieux! Denis Jašarević avait l’air heureux et son set était out of this world. Bien que ce n’était pas le même style original que Disclosure, Gramatik a su conquérir de nouveaux fans (je suis certaine que sa page Facebook a doublé de likes en une soirée). Le DJ slovénien a même été invité last minute au afterparty du New City Gas, où Disclosure y a présenté un DJ Set le soir même.

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Radiohead

Comme mentionné un peu plus haut, Radiohead n’était pas en tête de liste pour mon dimanche à Osheaga. Pour avoir vu le band en prestation au Centre Bell, je me demandais vraiment de quoi ils auraient l’air sur un stage de festival. Les commentaires étaient mitigés quant à leur passage à Lollapalooza deux jours avant Osheaga; soit c’était boring, soit c’était le spectacle d’une vie. La prestation du groupe a été devancée à 20H35, compte tenu de l’annulation de Disclosure. Ils ont tout de même offert une prestation de deux heures, où 45 000 festivaliers étaient rassemblés devant la Scène de la Rivière.

Pour les vrais fans de Radiohead, on peut croire que le show était une réussite totale. Quelques points ont fait en sorte que ce n’était pas un total succès pour ma part… La qualité du son laissait à désirer, mais seulement dans la section qui se trouvait derrière la console de son et ce jusque sur la colline. Le style célèbre du groupe, optant pour des sons alternatifs, pur et dark, laissait parfois place à des silences ou des tonalités très subtiles. C’est dans ces moments qu’on remarquait facilement le peu d’attention que portait la foule. Les conversations fusaient de partout, brisant des silences qui auraient été mélodieux si toute la foule avait été en synergie. Des centaines de festivaliers quittaient et les quelques autres, fans à moitié, attendaient que le groupe joue Paranoid Android, Karma Police ou Creep, titres qui ont longtemps été boudés par le groupe mais finalement interprété en rappel. Bref, je peux comprendre l’émoi et le hype qui découle de la présence de Radiohead à Osheaga, c’est un géant dans le monde de la musique, mais j’ai peine à comprendre comment le groupe aurait été perçu quelques minutes après avoir danser intensément sur Disclosure (si tel avait été le cas) lorsque celui-ci propose à la foule de se tenir sur ses pieds pendant deux heures, à se balancer ici et là de droite à gauche. Je préfère terminer un festival sans voix, fatiguée d’avoir danser autant et en ayant mal au pied que de ne plus avoir de feu dans mon lighter pour avoir attendu 3 tounes sorties dans les 90s.

Auteure: Laurie Goudreau.

Photographe: Paul Blondé.

Cypress Hill + Half Moon Run + Red Hot Chili Peppers @ Osheaga Montréal 2016 (Jour 1)

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Oshea-what? «O she ha ga»  est la phrase qu’auraient dit les Indiens aux colons européens alors que ceux-ci tentaient d’obtenir (par les moyens du bord) des informations à propos des rapides du canal Lachine. Tout content de savoir qu’ils étaient à Osheaga, Jacques-Cartier pis sa crew étaient loin de se douter qu’en fait Osheaga voulait dire: hommes aux mains qui tremble (je ne sais pas si j’aurais été meilleur pour mimer des rapides). On raconte ainsi que ce fut la première partie de charade jouée de l’histoire. Évidemment, la traduction de ce mot n’est pas claire (à peu près autant que l’eau du canal Lachine), il y a donc plusieurs versions de cette histoire. Comme je suis chimiste et pas historienne, je vous raconte seulement ma préférée(#alwayscheckyourfact).

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Spoiler alert : Osheaga est maintenant un festival de grande envergure qui peut se vanter d’avoir des artistes de renoms mondiaux qui attirent plus de 130 000 festivaliers chaque année. À Osheaga en plus d’avoir un très bon lineup, ils mettent beaucoup d’effort sur le site: la décoration est magnifique, il y a beaucoup de sécurité et c’est toujours super propre (tous les joueurs de Roller Coaster Tycoon connaissent l’importance de mettre plein de p’tits concierges). En contrepartie, une chose que j’aurais tendance à leur reprocher, c’est le côté très commercial qui fait tendre l’expérience Osheaga bien souvent vers le paraître plutôt que l’être. Personnellement, ce qui me fait acheter des billet pour des gros festivals tel qu’Osheaga, c’est bien évidemment les headliners (#guilty). Même si je sais très bien que c’est les moments que j’apprécie le moins dans un festival (#mavieestunecontradiction). Je m’explique, durant les headliners : il fait frette, tu ne vois rien, t’es pogné à côté d’une hyperactive qui n’arrête pas de sauter pour danser/voir/se réchauffer et qui de surcroît chante mal en tabarnak (lol, that’s me right here, en train de ruiner le show de tout le monde). Tandis que les shows d’artistes moins connus sur les petites scènes durant l’après-midi, c’est juste du win! Il fait soleil, il y a de la place et tu es à la découverte d’un nouvel univers musical. Laissez-moi donc vous raconter mon périple osheagien…

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Crédit: Tim Snow / Collaboration spéciale

Jack Garratt

Jack Garratt a finement amorcé ma seconde édition d’Osheaga. Probablement que cet honneur ne le ferait pas sourciller, mais je ne lui en tiendrais pas rigueur puisque jusqu’à la mise en ligne de cet article, j’étais convaincue que j’avais été voir Frances (j’trouvais que c’était un drôle de nom pour un gros barbus, but y’know… artists…). En arrivant sur le site, sans même regarder l’horaire je me suis dirigée vers la scène de la vallée, car c’est à cet endroit qu’un an auparavant j’avais découvert Glass Animals. Je me félicite de ce bon réflexe, parce qu’il faut dire que le p’tit jack m’a surprise sur un pas pire temps. Pendant au moins deux chansons, j’étais sûre que j’écoutais un band, mais en réalité il était seul sur scène! Il chantait tout en faisant d’une main, un beat sur son drum et de l’autre un mix son ordi. Évidemment en tant que non-musicienne et level 1 en multi-tasking, c’est le genre de chose qui m’impressionne beaucoup. Toutefois, je trouve qu’il manquait de présence sur scène. Je ne sais pas si c’est dû au manque d’expérience ou bien dû au fait qu’il faisait trois trucs en même temps ou encore qu’il occupait à lui seul une scène pouvant accueillir un orchestre. De plus, il joue aussi de la guitare et du keyboard (pas tout en même temps quand même, il y a des limites au multitasking). Dit vite comme ça, on croirait peut-être à une salade de fruits cacophonique, mais c’est de la musique super chill style R&B. D’ailleurs, vous le connaissez peut-être, j’ai eu ouïe dire que sa chanson Worry passait à la radio.

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Crédit: Eva Blue / Collaboration spéciale

HI-LO

J’ai été voir HI-LO par erreur. Maintenant que j’y pense je ne sais pas même pas avec quel artiste, chanson ou chose j’ai pu le confondre, mais j’étais vraiment sûre que je le connaissais et que je tripais dessus (#vied’unefillemélangée). La première chanson Renagade Mastah a bien mis le ton à la fête pour le reste du show. C’était toute qu’une expérience de danser dans une rave d’électro avec une canne (parce que je me suis foulé la cheville la veille dans un party #yougetwhatyoudeserve). Outre le style de matriarche qu’elle me donnait, elle me permettait de faire des moves assez originaux (traduction: j’avais sûrement l’air d’une grand-mère prise de convulsions). De plus, HI-LO a fait un bon remix de la tune Sexy Back de notre Justin Timberlake national. Je dirais que c’était un move assez risqué parce que Sexy Back c’est presque religieux, mais ça s’est avéré être payant. Bref, HI-LO fut ma plus belle surprise du festival, et ce à mon plus grand étonnement parce que je ne suis pas la number one fan d’électro.

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Silversun Pickups

Silversun Pickups est une formation de quatre musiciens originaires de la Californie évoluant ensemble depuis 2000. Cet hiver, le groupe d’Indie rock surtout connu pour leur chanson Lazy Eye, jouait en première partie de Cage The Elephant (que j’adooooore). Il ne m’en fallait pas plus pour que j’attende avec impatience les protégés de mon groupe idyllique. Ils ont commencé le spectacle avec leur très quelconque chanson Nightlight. Parce que c’est trop facile de juger un artiste avec une seule chanson, je reste pour savoir ce qu’ils nous réservent pour la suite. Ils jouent Well Thought Out Twinkles, Friendly Fires, Circadian Rhythm (Last Dance), etc… Pendant que je suis bored to death devant ce groupe aussi plate à regarder qu’à écouter, je ne peux m’empêcher de penser à ce cher Jon Lajoie. Je suis sûre que les adeptes de ce chanteur/humoriste satirique comprennent tout de suite ma référence à la chanson Radio Friendly Song, qui commence avec les paroles: «It starts soft like a thousand other songs that you’ve heard before, Except in this one they do a little du-du-du-du-DU-dum-du-du». Bref, je les trouve boring et peu originaux, jusqu’à ce qu’ils jouent Panic Switch. Leur tentative de faire une chanson dirty avec un refrain pseudo-épique est pathétique. Peut-être que je suis dure avec eux, mais j’avais des attentes et ils n’ont pas été à la hauteur. Je regrette d’avoir perdu de mon précieux temps à Osheaga à les écouter.

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Crédit: Pat Beaudry / Collaboration spéciale

Cypress Hill

Je ne suis vraiment pas une fan de la musique de Cypress Hill. Même que la seule chanson que je connais d’eux est Jump. Mais tout cela n’a aucune importance puisque ces deux pionniers du Hip-Hop (autoproclamés) donnent un show super cool.  Ils portent des t-shirts à leur propre effigie (je suis pas mal sûre que c’est l’équivalent de liker sont propre statut dans le monde musical), fument sur scène et chantent JUMP! JUMP! JUMP! dans touuuutes leurs tunes (c’est pour ça que c’est la seule chanson importante à connaître).

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Half Moon Run

C’est sur une scène principale et dans une case horaire de choix que le band montréalais s’est donné en spectacle pour le peuple osheagien le vendredi soir. C’est la seconde fois en une semaine (et à vie, lol) que je vois Half Moon Run en show. Je me suis, encore une fois, laissée envoûter par les douces notes de la voix d’Orlando Bloom de Devon Portielje (est-ce que je suis la seule à trouver la ressemblance frappante?). D’ailleurs, si vous avez déjà vu HMR, vous avez assurément remarqué les mimiques sensuelles presque théâtrales d’Orlando (surtout si vous êtes une fille). C’est tellement exagéré, je ne peux pas croire que les autres membres du groupe ne rient pas de lui! Je n’en démens pas moins qu’elles sont très efficaces sur moi (marry me Devonnnnn). Le groupe d’indie rock qui n’a décidément plus besoin de présentation a ouvert le spectacle avec la chanson Turn Your Love. Évidemment ils ont joué leur succès Call me in the Afternoon et She Wants To Know. Pour finalement terminer en beauté avec la chanson entre autres en vedette dans la bande, annonce d’Assasin’s Creed IV: Full Circle.

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Red Hot Chili Peppers

YESSSSS! J’ai enfin vu Red Hot Chili Peppers! C’était LE band au top de ma bucket list de band à voir, et ce depuis l’existence de ladite liste (donc au moins 50 ans). C’était une expérience inespérée que de voir ces monuments du rock performé! Ils étaient de passage au festival dans le cadre de leur tournée The Getaway World Tour mettant en vedette leur nouvel album du même nom :The Getaway (si un album s’appelle The Getaway world tour, est-ce que la tournée s’appelle The Getaway World Tour World Tour?). D’ailleurs ce n’est pas sans peine que je me suis retenue d’écouter cet album pendant des mois question de pouvoir le découvrir en live. Et quelle surprise! Personnellement, j’avais moins aimé leur dernier album I’m With You, donc je trouve que c’est un beau retour en force du groupe. J’ai particulièrement aimé la chanson Goodbye Angels qu’ils ont jouée en rappel. Par ailleurs, ils ont joué plusieurs incontournables tels que : Can’t Stop, Under The Bridge, Snow (Hey oh) et Give it Away. Je qualifierais la setlist comme «de feu» avec une seule ombre au tableau: ils n’ont pas joué Suck My Kiss (ma chanson préférée). Je pense que je vais m’en remettre though.

De plus, j’ai été surprise de voir sept musiciens sur scène. Je ne savais pas que le band au nom pimenté avait des membres invités pour leur tournée. C’est un bel ajout; ça apporte de la diversité musicale. En plus aucune chance de se faire voler la vedette par le pianiste aux pantalons rouges. J’appelle ça un win-win.

Fut un temps, je ne connaissais pas RHCP et si je me souviens bien, c’est leur style de bass qui m’a accrochée. OK j’ai menti, en vrai c’est le clip Californication qui m’a accrochée parce que les gars sont dans un jeu vidéo (à 12ans il ne t’en faut pas plus). Toutefois, cela n’invalide pas le fait que Flea est un bassiste incroyable. D’ailleurs, il nous l’a bien prouvé dans un duo enflammé avec le guitariste Josh Klinghoffer dans la chanson The Getaway. À ce jour je ne suis pas encore certaine si Flea est un bassiste, un mime fou ou bien une licorne. Peu importe l’étiquette qu’on lui donne, ses mimiques et galipettes font de lui la meilleure bête de scène qu’il m’ait été donné de voir!

Bref, c’est en force que le band emblématique de la Californie lance son album The Getaway! J’avais des attentes très élevées envers eux (on parle quand même du number one de ma bucket list) et Red Hot Chili Peppers a sans contre dit donné un show à la hauteur de sa réputation.

Auteure: Laura Paradis

Photographe: Laura Boisvert

Lana Del Rey + Bastille + HAIM + Death Cab For Cutie @ Osheaga Montréal 2016 (Jour 2)

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Credit: Tim Snow / Collaboration speciale

Les festivaliers étaient prêts pour cette deuxième journée de spectacle et de (très) beau temps. Osheaga jour 2 s’annonçait comme une excellente journée et je crois qu’elle a su l’être pour plusieurs personnes présentes au parc Jean Drapeau samedi dernier. Les festivaliers se sont vêtis de leurs plus beaux (parfois moins beaux) habits et ont pris d’assaut le site dès son ouverture. Avec une organisation hors du commun, l’édition 2016 d’Osheaga nous promettait beaucoup de bons souvenirs (et de coups de soleil).

Plus d’une trentaine de bands performaient en cette journée ensoleillée, passant du Rock au R&B au Hip Hop à l’électro, etc. Des groupes tels que The Damn Truth, Coleman Hell, July Talk, Daughter, The Barr Brothers, Coeur de Pirate, Post Malone, Bastille, Death Cab For Cutie, Future, etc., ont performé sous le soleil plombant de l’île de Montréal parmi les six scènes montées sur le site et plusieurs vingtaines de structures d’arts aussi impressionnantes les unes que les autres.

Daughter

Daughter

Après avoir assistée à la performance endiablée des membres du groupe Coleman Hell, c’est en direction de la scène de la montagne que je me dirige pour aller voir le spectacle du groupe british Daughter. Je m’y rendais sans aucune attente, ne connaissant pas nécessairement le groupe et je dois avouer que je n’ai pas été très impressionnée. C’est une question de goût, j’en suis très consciente. J’ai tout de suite été surprise de voir la beauté de la chanteuse, Elena Tonra, étant donné qu’elle dégage un charme fou, malgré le peu d’énergie qu’elle avait sur scène. La foule semblait apprécier le spectacle, mais je crois personnellement que c’est le genre de band qui offre de meilleures performances en salle. Reste que leur musique était bonne, mais c’est plutôt le genre de musique que j’apprécie lorsque je suis down ou que j’ai envie d’écouter de la musique triste, pas dans un festival de cette envergure où j’ai envie de danser et de faire le party.

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Credit: Patrick Beaudry / Collaboration spéciale

Bastille

C’est vraiment lors de la performance du band Londonien Bastille que j’ai senti que l’ambiance du festival était bel et bien présente. Les membres du groupe arrivent sur scène avec une énergie incroyable et réussissent immédiatement à faire danser tous les spectateurs présents. Le frontman du band  Dan Smith m’a réellement impressionné, je crois que je n’avais jamais entendu une performance aussi similaire live que sur record.  J’avais juste envie de taper du pied, des pieds et de bouger mes hanches tout le long du show. On pouvait sentir une réel complicité entre les membres du groupe, ce qui faisait en sorte que le spectacle était encore meilleur selon moi. Ils ont joué de leur plus grands succès, passant par Good Grief, Things We Lost In The Fire, Bad Blood, Laura Palmer, etc., pour terminer avec leur plus grand succès Pompeii.

HAIM

HAIM

Est venu ensuite (mon spectacle favori pour être franche avec vous) le groupe HAIM, sur la scène de la rivière. Encore une fois, je ne m’attendais à pas grand-chose, ne connaissant que quelques chansons du band originaire de Los Angeles, mais laissez-moi vous dire qu’elles ont réussi à plus qu’avoir mon attention, je crois même que je suis tombée en amour avec les trois soeurs du band (j’exagère, mais pas tant que ça). Parlant d’amour, il y avait un gars dans la foule qui avait un t-shirt sur lequel il y avait inscrit : “je tromperais ma fiancée avec le groupe HAIM” et les soeurs ne sont se pas gênées de la revirer de bord assez vite! C’était quand même cocasse. Ce que j’ai le plus apprécié de leur performance, autre que leurs chansons sonnaient aussi bien en live que sur record, c’est la simplicité de leur performance. Elles ne se prenaient aucunement pour d’autres et elles étaient capables de rire d’elles-mêmes et ça, c’est quelque chose que j’adore chez les artistes de cette envergure! Elles ont performé plusieurs de leurs succès tels que If I Could Change My Mind, Nothing’s Wrong, The Wire et plusieurs autres.

Death Cab for Cutie

Death Cab For Cutie

Le soleil était finalement couché et c’était avec impatience que j’attendais le band Rock Alternatif de Washington Death Cab For Cutie suite à la performance d’HAIM. Le chanteur Ben Gibbard a su ensorceler la foule de sa voix pour un total de 15 chansons. La dernière fois que je les avais vues, j’étais partie de la salle un peu déçue étant donné qu’ils n’avaient pas performé I Will Follow You Into The Dark MAIS le band ne m’a pas laissé repartir déçue une deuxième fois, car ils l’ont joué et c’était merveilleux. Une foule détendue, amoureuse, heureuse s’est laissé emporter par la mélodie de cette chanson. Tu sais, le genre d’ambiance où tu te sens plus heureuse que jamais, plus légère que tu l’as jamais été? Et bien je crois que l’ambiance durant le set de Death Cab For Cutie ressemblait pas mal à cela. Nous avons pu entendre plusieurs succès du band pendant leur set tel que The New Year, I Will Possess Your Heart, Crooked Teeth, Transatlanticism, etc.

Lana Del Rey

C’est dans un décor de forêt enchantée que la charmante Lana Del Rey est apparue pour clore la deuxième journée d’Osheaga 2016. Je ne suis pas une grande fan de cette chanteuse, mais je dois avouer avoir écouté plusieurs fois ses derniers albums. C’est mon genre de musique quand j’ai envie de me mettre belle et de me sentir comme une femme normale. Comme pas mal tout le band que j’ai été voir lors de ma journée, je ne m’attendais pas à grand-chose. En fait non, ce n’est pas vrai. J’y allais un peu de reculons, car j’avais souvent entendu dire que Lana Del Rey n’offrait pas de bonnes performances, mais ce que j’ai vu et entendu est tout le contraire laissez moi vous dire. Oui, la chanteuse semble un peu gênée et c’est bien correct comme cela, par contre elle était tout en voix. Le spectacle dans son entièreté était simple et délicat, tout comme la star.  Entourée de ses musiciens et de deux choristes/danseuses, Lana a donné une performance qui fitait avec la température avec les projections des vidéos de High By The Beach, HoneyMoon et Summertime Sadness. Après à peine quelques chansons, Del Rey nous offre une performance a capella de la chanson Chelsea Hotel #2 de  Leonard Cohen. Plusieurs titres se sont fait entendre durant la performance inoubliable de la chanteuse tels que Summertime Sadness (of course), Video Games, Blue Jeans, Born To Die et plusieurs autres. La deuxième journée de l’édition d’Osheaga 2016 s’est donc terminée en beauté, tout en étant en symbiose avec les feux d’artifice.

Auteure: Elizabeth Gauthier.

Photographe: Louis Desautels.

The Black Keys + Broods + Edward Sharpe @ Osheaga (Montréal)

2 aout 2015 – Et voici notre retour sur les meilleurs concerts de la dernière journée du festival Osheaga 2015 !

Future Islands

Vendredi c’était indie, samedi plutôt rock, dimanche s’annoncait électro-pop ! On débute la journée avec Future Islands. Tout juste après les dernières notes de Father John Misty, le trio américain a pris d’assaut la Scène de la Montagne. Le membre principal du groupe, Samuel Herring, performait avec énergie et y donnait tout son cœur. À la limite de l’émotivité, Future Islands étalait littéralement ses tripes sur scène.

Charli XCX

Accompagnée par son girl-band (on s’aurait cru dans Josie & the Pussycats), la Scène Verte accueillait Charli XCX pour un spectacle du moins…particulier. Certains trouvaient la chanteuse un peu trop provocante, mouvements de bassin, micro shorts et vulgarités à l’appui. Mais en somme, la prestation de Charli était un show en soi qui a su plaire à la foule nombreuse. La belle brune avait délaissé ses belles boucles pour une coiffure plus sobre, interprétant Fancy, Boom Clap et Break The Rules.

Hot Chip

Ayant entendu que de bons commentaires sur leurs prestations live, il me devait d’assister à la performance de Hot Chip ! Le tempo a prit quelque temps avant de s’y donner à vitesse grand V. « musique électronique », « tu vas voir tout le monde va danser ». C’est seulement après une bonne vingtaine de minutes que j’ai compris ce que se cachait derrière le band anglais. Se cachant derrière des giga-shorts métalliques, des lunettes à-la-Fear & Loathing in Las Vegas et des sneaks orange fluo, ça c’était plutôt Alexis Taylor, le chanteur principal du groupe.

Gary Clark Jr

Edward Sharpe & The Magnetic Zeros

Aux premières notes de la performance, je trouvais Edward Sharpe un peu mou, voire stoned. Dès ce moment, je n’avais pas de grandes attentes envers le spectacle qui allait en découler, mais le tout pris une tournure bien différente. D’un ton amusé, Edward Sharpe interprétait I Don’t Wanna Pray, 40 Day Dream et Home, parmi ses compositions les plus connues, choisissait des festivaliers pour freestyler sur sa musique et invitait même un jeune homme handicapé qui à crowd(wheelchair)surfer jusqu’à la scène. Respect.

Broods

La playlist Osheaga, disponible quelques semaines avant l’événement, ne permet pas seulement de nous réchauffer pour trois jours de festivités, mais aussi de découvrir de nouveaux groupes. C’était exactement le cas pour Broods, que je ne connaissais pas du tout, mais qui est rapidement devenu impératif pour moi de voir le groupe sur scène. La Scène de la Vallée, plus intime, a accueilli le duo néozélandais aux sonorités de leurs ballades électro moderne. Sans trop de variations entre leurs compositions, la performance semblait un peu statique, sans rien enlever à la voix mélodieuse de Georgia Nott.

Tove Lo

La belle brune suédoise a conquis le cœur de plusieurs en fredonnant ses premières paroles sur la Scène Verte. Une foule, déjà assez nombreuse, dansait et chantait paroles après paroles en symbiose aux succès de Tove Lo. Pour sa première visite à Montréal, la chanteuse, performant pendant 45 minutes nu-pied, dit adorer le Canada et être choyée d’être ici. Et c’était plus que réciproque ! Ses plus grands succès, Habits et Talking Body, ne manquaient pas d’énergie, mais Tove Lo quant à elle pourrait travailler un peu sa gesticule et tenter d’occuper un peu plus la scène…

The Black Keys

Un autre band qu’on attendait avec impatience ! Le groupe, d’ailleurs de passage à l’édition 2012 d’Osheaga, clôturait l’édition 2015 en beauté. Bien que certains trouvaient que la prestation live de The Black Keys était répétitive, aux mêmes sonorités, la foule nombreuse témoignait pourtant du contraire. Les succès s’enchaînaient et ne laissaient pas de temps aux festivaliers d’en apprécier chaque accord. Lonely Boy, Howlin’ For You, Next Girl, sans oublier Fever, chacune interprétée à la perfection. Le duo rock a su nous en mettre plein la vue. La prestation, de plus de 90 minutes, s’est terminée sous un ciel d’artifices, marquant toujours le 10e anniversaire d’Osheaga.

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Certains terminaient trois jours de festivités à la Scène de la Rivière en compagnie de The Black Keys, mais d’autres ont choisi une voie plutôt électro house. Le jeune DJ, qui désirait garder un anonymat depuis un certain moment, est celui qui se cache derrière Faded. Producteur et chanteur, ZHU se voyait performer à la Scène Piknic. Celle-ci était d’ailleurs habillée d’une grande toile tendue, sur laquelle projections et vidéos étaient diffusées, question de garder cet effet d’anonymat. La foule bien compacte dégageait une énergie hors du commun ; une ambiance semblable à un club, mais le tout à la belle étoile.

Auteur: Laurie Goudreau

Photographe: Sophia Khmil

Milky Chance + Ben Harper + Weezer + Kendrick Lamar @ Osheaga (Montréal)

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1er août 2015 – Nous voici de retour pour la 2nd journée de l’édition 2015 du festival Osheaga !

St. Vincent

Bon matin Osheaga ! Avoir manquer de peu la prestation de Young The Giant (merci la SMT), mais on se console rapidement avec St. Vincent ! La journée de vendredi était plutôt indie rock et folk, tandis qu’aujourd’hui tout sonne un peu plus rock et hip hop ! La belle brune Annie Clark dégageait une énergie contagieuse malgré le peu de gens présent sur le parterre de la scène principale. On y apercevait aussi Cara Delevingne, mannequin et personnalité éclatée, présente dans la foule afin d’encourager son amoureuse qui performait sur scène. Le 10e anniversaire d’Osheaga, c’est pas rien !

Milky Chance

On les connaît pour leur grand succès Stolen Dance, mais les gars de Milky Chance ont littéralement volé la vedette en fin d’après-midi. Clemens Rehbein, chanteur principal du groupe, ainsi que Philipp Dausch nous livre une performance assez réussie. Même que j’ai de loin préféré leur interprétation live, qui a beaucoup plus de rythme que leurs versions enregistrées ! Les propos de Rehbein, lorsqu’il s’adresse à la foule et même lorsqu’il chante, sont un peu nébuleux…parce qu’il marmonne un peu sous sa barbe. Faute à leurs origines allemandes ?

Slow Magic

Narcy + Yasiin Bey (Mos Def)

Ben Harper & The Innocent Criminals

Après une longue absence de huit ans, 2015 marquait le retour de Ben Harper & The Innocent Criminals. Guitariste et vocaliste hors-pair, Harper embarquait sur scène seulement avec sa guitare en main, interprétant une introduction solo digne de son talent. Les airs folk et blues du groupe en ont attirés plus d’un, autant curieux que déjà fan. Malgré une interaction très limitée avec la foule, le talent des musiciens est indéniable. Mention spéciale au percussionniste qui arborait un sourire à mille piasses pendant toute la durée du spectacle.

Olivier Heldens

Patrick Watson

Nas

Les fans de hip hop et de rap étaient comblés en cette journée de festival. Malgré l’absence de dernière minute d’Action Bronson en raison de problèmes de transport, l’apparition de Narcy et Mos Def pour combler la plage horaire maintenant vide, le tour était à Nas de conquérir la Scène Verte. La légende du hip hop, du haut de ses 41 ans, était accompagnée sur scène par un DJ, interprétant hit après hit. Life’s a Bitch, N.Y. State of Mind, The World Is Yours, It Ain’t Hard to Tell, tout y passait. Rappelons que son premier album Illmatic est considéré parmi les 500 plus grands disques de tous les temps par le Rolling Stone. C’est sous une pluie torentielle à mi-chemin du spectacle et un overlap avec la Scène de Vallée plutôt cacophonique que le rappeur a conquis la foule.

Weezer

Étant accompagné d’un fervent de Weezer (c’était LE seul groupe qu’il voulait absolument voir), notre présence à la prestation du groupe iconique était plus que nécessaire. Il n’y avait pas que les quatre membres sur scène, puisque le groupe a été rejoint par une jeune fille au piano pour Perfect Situation et un plus jeune, guitare gonflable à la main pour Back To The Shack. Adorable. Le savoir-faire et le charisme du groupe ne pouvaient que nous inciter à chanter chaque parole de Say It Ain’t So, Hash Pipe, Buddy Holly, sans oublier Beverly Hills !

Kendrick Lamar

Deux ans plus tôt, il performait exactement sur la même scène et pourtant, la performance de Kendrick Lamar pour l’édition 2015 n’avait rien à envier à sa précédente. Sa présence en 2013 m’avait quelque peu déçue, mais avec sa sortie d’album To Pimp A Butterfly et sa popularité grandissante, le rappeur américain a fait complètement exploser la Scène de la Rivière. Money Trees, m.A.A.d City, Swimming Pools, Bitch Don’t Kill My Vibe et accompagné par Mos Def pour interpréter Alright, tous les succès de Kendrick y sont passés. La journée de samedi s’est terminée en beauté, le tout en symbiose avec les feux d’artifices.

Auteur: Laurie Goudreau

Photographe: Julien Kauffmann

Georges Ezra + Decemberists + Florence & The Machine @ Osheaga (Montréal)

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31 Juillet 2015 – Montréal + mois d’août = festivals musicals par dessus festivals. C’est du 31 juillet au 2 août que l’incontournable Osheaga Festival Musique & Arts soulignait son 10e anniversaire. Osheaga est avant tout un rassemblement musical incontournable, mais c’est aussi une occasion pour des artistes de tous genres de présenter leur travail. Exposition photos, installations éphémères, jeux, live art, murales, tout y était. Les espaces de relaxation, la terrasse, le lounge VIP, l’Artist World et tous autres espaces publics, les installations étaient funky, au goût du jour et plus qu’invitants. Encore une fois cette année, le festival s’est avéré complètement sold out ! 135 000 festivaliers se sont rendus sur le site du Parc Jean-Drapeau pour prendre part aux festivités mais néanmoins pour voir performer les artistes tant convoités de l’édition 2015 d’Osheaga. Certains s’attendaient à un lineup un peu plus éclaté, voire des artistes surprises pour souligner le 10e anniversaire du festival. Toutefois, bien des choix se sont avérés déchirants déchirants et des restrictions physiques nous ont guidés cette fin de semaine où plus d’une centaine de bands montaient sur scène. Une fin de semaine ponctuée de bijoux pour le corps, animaux gonflables, tattoos temporaires, soleil (pour 95% du temps), beau monde, fanny packs et (heureusement) peu de couronnes de fleurs. Thorium vous a donc mis sur pied un recap de ces 3 jours pour rappeler de bons souvenirs aux uns…et faire mordre un peu les doigts de ceux qui n’ont malheureusement pu être de la partie.

Georges Ezra

Jour 1, gros soleil. À peu près tout le monde sur place semblait pas mal excité d’être là…mais où sont les 135 000 personnes attendues ? Probablement au travail. Bref, on commence notre journée avec Georges Ezra, l’anglais avec un accent à faire fondre les cœurs. Malgré son jeune âge (22 ans), le chanteur, accompagné d’un band, interprétait compositions et balades, guitare en main. L’ambiance était plutôt soft, teintée d’un style folk qui ne faisait pas vraiment danser la foule, mais cette dernière semblait tout de même apprécier la prestation. Son plus grand succès, Budapest, était bien évidemment la chanson la plus attendue. Ponctué d’humour, Georges Ezra est un show man naturel. Il a ça dans le sang.

Angus & Julia Stone

Tout juste après Georges Ezra, le duo Angus & Julia Stone se présentait sur la scène voisine. Il y avait un moment que nous n’avions pas vu les frère et sœur australiens dans la métropole. Bien qu’une grande partie des gens se dirigaient ailleurs (Bahamas ? Guster ? Tommy Kruise ?), une bonne crowd était toujours présente. Étonnament, la prestation live du groupe avait beaucoup plus de groove et de prestance que la version commerciale. Les gens qui connaissent le groupe peuvent aisément comprendre qu’écouter Angus & Julia Stone pourrait s’avérer un peu…plate ? La présence d’Angus s’est fait un peu plus discrète que sa sœur Julia, qui prenait plus régulièrement le micro pour s’adresser aux fans et qui dansait lascivement. On a heureusement pu entendre la voix mélodieuse de ce dernier lors de l’interprétation de Big Jet Plane, l’incontournable de leurs compositions.

The Decemberists

Recommandé par un ami, nous avons assisté à la performance de The Decemberists. Le band, que je ne connaissais pas vraiment (blasphème, pardonnez mon ignorance) ne m’a pas impressionné plus que ça… Style vestimentaire à-la Mumford & Sons, les membres du band occupaient la scène de façon très simple et posée. Leur prestation, loin d’être over the top, était tout de même agréable.

Of Monster And Men

Chet Faker

Se prendre 20 minutes d’avance pour se rendre à la Scène Verte, a.k.a le stage le plus loin du site et un système de son qui mériterait un peu plus de soin, en a exaspéré plus d’un. The struggle was (more than) real. Sur place, c’est Chet Faker qui occupait la scène. Le live set du musicien/chanteur/beau gosse australien

Brodinski

Déception… Je m’attendais à beaucoup plus de la part de notre bro français. Même la foule, presque qu’absente, ne rendait pas justice à Brodinski. La Scène Piknic, dédié en grande partie à la musique électronique, accueillait pourtant un grand de la veille. Les beats étaient bons mais manquaient un je-ne-sais-quoi. Un petit quelque chose digne du succès du DJ qui aurait fait lever la foule. Heureusement pour nous, un afterparty officiel se déroulait à la Société des Arts Technologiques le soir même. Mettant en vedette Brodinski et Cashmere Cat, la soirée nous a rapidement fait oublier sa performance un peu plus tôt.

RL Grime

Quand l’ambiance plutôt indie rock qui planait sur le festival en cette première journée commencait à être oppressant, rien de mieux que la Scène Piknic pour se revigorer les sens. Un des mes highlight incontournable de la fin de semaine est sans aucun doute RL Grime. Le DJ américain enchaînait beats après beats, autant trap, hip hop, qu’électro. La foule nombreuse était plus qu’énergique, malgré la presque-canicule de la journée. Bien que RL Grime ne semblait pas toujours assumer ses choix musicaux, passant des hits appréciés de tous pour un mince 30 secondes et que le système sonore n’était pas au point (hello il manque beaucoup de bass pour que ton drop soit efficace), son set était incroyable. Hands down.

The Kills

Florence & The Machine

Qu’on se le dise, moi Florence & The Machine c’était mon #1 headliner du festival que je voulais voir à tout prix. Depuis son passage en 2012 à Osheaga, ce band m’a complètement hypnotisé. Il faut aussi mentionner que la performance du groupe était sans failles. Une fois de plus, la puissance vocale et la prestation explosive de Florence & The Machine envoûtaient le Parc Jean-Drapeau. Une scène habillé d’une toile métallique mouvante, une performance théâtrale, presque transcendante, un costume volage, une aisance sur scène magique à en oublier ses souliers et une énergie démente se faisait sentir à la Scène de la Rivière en ce vendredi soir. La talentueuse Florence Welsh nous a livré une performance de 75 minutes en interprétant ses plus grands succès ; Rabbit Heart, What Kind of Man, Spectrum, Sweet Nothing, You’ve Got The Love et bien sûr Dog Days Are Over, qui a clôturé la première journée de festival en force.

Auteur: Laurie Goudreau

Photographe: Hao Yin

Osheaga 2014 @ Parc Jean-Drapeau (Montréal)

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03 aout 2014 – Qui dit saison des festivals à Montréal dit inévitablement Osheaga! L’édition 2014 du festival de musique annonçait encore une fois sold out. Une fin de semaine assez chargée qui a su nous en mettre plein la vue. Étant physiquement et mentalement impossible d’assister à tous les concerts, Thorium vous présente un mash-up éclaté du festival.

VENDREDI 1er AOÛT

La fin de semaine commence du bon pied avec nul autre que Ryan Hemsworth suivi de Shlomo à la scène Piknic Electronik, quoique le son de ce dernier était plus soft et moins entraînant que Hemsworth. Au même moment à la scène principale performait Awolnation. Le groupe américain a nul autre interpreté Sail, leur plus grand success à ce jour. Petite pause et mention spéciale à Pusha T, auquel nous n’avons pu nous rendre à temps. Halte à la scène principale pour voir performer Childish Gambino, qui était moins dans mes cordes, mais il faut savoir faire des compromis. On enchaîne le tout avec London Grammar à la scène Verte, soit la plus éloignée du festival. Hannah Reid, chanteuse du groupe britannique, nous a livré une performance sans failles, une voix littéralement à couper le souffle. Arriva le moment des décisions déchirantes… Flume, Skrillex, Chromeo, Jacques Greene. Tant de choix mais peu de temps. Le choix s’est arrêté sur les prestations de Flume et Skrillex, qui n’a pas su décevoir qui que ce soit. Pour sa part, Skrillex s’est démarqué des autres artistes avec l’utilisation de la scène. Puisque beaucoup d’artistes s’enchaînent l’un à la suite de l’autre, l’utilisation de décors est peu fréquente pendant le festival. Toutefois, Skrillex performait sur son Mothership, qui s’est avéré être littéralement un vaisseau procurant jeux de lumières, projections et effets. Le premier jour du festival se termina sur la prestation du Outkast, qui ne m’a pas étonné plus qu’il faut, mais qui ne manquait assurément pas d’énergie ! L’afterparty (un parmi tant d’autres) du New City Gas était the place to be, qui figurait la présence de Skrillex pour ceux qui n’aurait pas eu la chance d’être au festival le jour même.

SAMEDI 2 AOÛT

Jour 2, ou bien jour le plus chargé sur la scène Piknic Electronik ! Kaytranada, Breach, Four Tet, Jon Hopkins, Gesaffelstein… 5 heures b2b bien investie où le seul moment permis d’arrêter de danser était pour les besoins primaires seulement ; bouffe, bière, port-a-potty. Coup de cœur pour Jon Hopkins et pour Gesaffelstein qui nous présentait un son différent que celui qu’on lui connaît. On s’est tout de même permis un arrêt à la prestation de Reignwolf. Un son qui s’approche de The Black Keys, en étant toutefois plus rock. Hop à la scène principale pour assister à la fin de la prestation de Modest Mouse, juste à temps pour entendre Float On ! Quelques minutes plus tard, J.Cole prenait place sur scène. S’en suivit la prestation de Danny Brown, qui était visiblement plutôt trash, comparativement à la performance de Nick Cave & The Bad Seeds. Probablement le spectacle/le chanteur le plus weird auquel j’ai assisté de toute la fin de semaine… Bien qu’il y avait un bon hype du côté de Nick Cave & The Bad Seeds, la foule commencait à prêcher la performance de Jack White. Orchestre, néons bleus, la foule s’en donnait à cœur joie pour l’ex membre de The White Stripes. Bien que White nous offrait une vive prestation, nous ne pouvions manquer celle de SBTRKT. Un son authentique, sans trop de fla-fla… à l’exception des feux d’artifices en simultané, ainsi qu’un géant félin gonflable à l’image de Wonder Where We Land. En soirée, c’est à la Société des Arts Technologiques qu’on se donnait rendez-vous, Four Tet et Jon Hopkins au menu !

DIMANCHE 3 AOÛT

Dernière journée du festival qui s’annonce plus soft que les deux dernières. On se la coule douce et on assiste à la prestation de AFI qui, malgré le temps, en a toujours dedans. Il ne fallait pas non plus manquer la performance de Portugal. The Man à la scène principale, suivi de CHVRCHES. Ces deux derniers groupes ont su envoûter et charmer la foule nombreuse qui s’était réunie. Coup de cœur à la scène Piknic Electronik avec Duke Dumont qui a su nous faire danser comme jamais, suivi de près par la performance de Tiga. Les headliners de la journée ne tardent à monter sur scène. Ce sera Lorde qui débute sur scène avec une prestance vocale comme on la connaît. Elle impose son propre style et semble être en transe pendant la durée de son spectacle. Malgré tout, Royals et Team ont su plaire à la foule, charmée avant même l’arrivée de la jeune chanteuse. Le groupe Arctic Monkeys, quoi qu’un peu plus énergique, enchaîna leurs succès musicaux. Sur une note plutôt électroniqe, on termine la soirée à la scène Piknic Électronik avec The Glitch Mob et des festivaliers rassasiés.

Trois jours consécutifs qui se sont avérés à la hauteur de nos attentes ! Malgré quelques anicroches avec certains artistes, une température à faire fondre ta couronne de fleur et une programmation déchirante, Osheaga a épaté la galerie. La prochaine édition fêtera le 10e anniversaire du festival, ça s’annonce big…

Auteur: Laurie Goudreau

Photographe: Julien Kauffmann & Paul Blondé

Pour en savoir plus: Osheaga

Osheaga 2013 – Jour 3 @ Parc Jean Drapeau (Montréal)

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4 août 2013 – Troisième journée au soleil à se nourrir de popsicles aux fraises et à s’hydrater à la bière. Aujourd’hui la foule est un peu plus calme et on tente tant bien que mal de se trouver un espace de gazon synthétique le plus propre possible en attendant Mumford & Sons.

Les Sœurs Boulay

L’apparition des Soeurs Boulay constituait une des seules performances francophones d’Oshega pour cette édition 2013. Rendez-vous à 14h15 à la scène des ARBRES. En mode ambiance légère, le duo de Gaspésiennes adorable n’aura eu aucun mal à charmer la foule, lâchant même un « Est-ce qu’on peut vous amener partout avec nous? On vous aime! » Un sentiment partagé. Mais même si nous aussi on les aime, c’était sans compter sur le système de son de la scène VERTE qui faisait aujourd’hui encore des siennes en enterrant parfois les voix angéliques des deux sœurs. Dommage. On pourra toutefois les retrouver en tournée cet automne à travers le Québec.

Frightened Rabbit

Malheureusement la foule trop dense et la lenteur due à la grosse soirée du samedi ne m’ont pas permis d’atteindre la scène avant la fin du spectacle… Néanmoins, The Loneliness and the Scream, le dernier morceau joué, était à la hauteur de mes attentes, et la réponse de la foule semblait adéquate pour le groupe vivant et joyeux qu’ils forment! Je vous conseille vivement de découvrir Frightened Rabbit surtout si, comme moi, vous l’avez manqué à Osheaga cette année …

Icona Pop

Le duo des pétillantes suédoises formées en 2009 prenait d’assaut la scène VERTE dimanche vers 16h20 avec leurs robes métalliques colorées. Leurs singles We Got The WorldGirlfriend et I Love It ont su faire danser la foule jusqu’à l’arrivée de l’orage, de même que pendant le déluge. Malgré cette débauche d’énergie, on regrettera cependant le rendu live avec des prestations vocales loin des versions enregistrées.

Charles Bradley

Que dire de ce phénomène, si ce n’est que ce vieil homme est tout sauf barbant? On a eu droit à tout un show ce dimanche, palpitations y compris (dues aux déhanchements légèrement obscènes du vieux bonze…). À 65 ans, Charles Bradley a eu la vie dure et n’a acquis une véritable popularité que récemment avec deux albums studio en 2011 et 2013. Mais quels albums! On se sent transporté avec sa soul transcendante à l’image de James Brown, et des morceaux tels que Love Bug Blues, How Long et You Put The Flame On It nous font oublier notre époque. On a aussi été témoin de sa véritable joie de jouer sur scène pour nous tous quand il a pris un bon cinq minutes pour parcourir la foule et transmettre au plus grand nombre de spectateurs un peu de sa sueur. Il a certainement le rythme soul dans le sang!

Hollerado

Possiblement une des meilleures performances de cette édition 2013 du côté des groupes émergents. Hollerado c’est avant tout de l’indie rock avec quelques lignes de basse groovy. Si seulement une petite foule était présente à la scène des ARBRES pour assister au début du set des gars d’Ottawa, il ne faudra pas bien longtemps pour que le monde s’amasse à toute vitesse une fois les premières notes lancées. Dansant et même trashant sur les rythmes de ces Montréalais d’adoption. Définitivement un groupe à découvrir avec leur chanson Americanarama.

Holy ghost!

Un des autres moments mémorables de dimanche était définitivement le set du duo de Brooklyn. Rendez-vous de nouveau sur la scène VERTE au grand plaisir des festivaliers qui avaient su braver l’orage. Surprise côté scène, on a droit à un full band muni de lunettes de soleil et vestons de cuir qui nous font danser sur des mélodies synthétiquement entraînantes nous transportant directement dans les années 80. Après avoir interprété Jam for JerryNick Millhiser lançait «  The sun came out for us, and for you guys » en enchaînant avec It’s not OverHold my Breath et Do it Again. Nous avons aussi eu droit un nouveau morceau, It’s OK, de leur prochain LP Dynamics qui devrait sortir le 10 septembre prochain. Une belle mise en bouche pour le set New Order qui jouait peu de temps après. Si vous les avez manqués, ils reviennent le 5 novembre en Live au Belmont.

Silversun Pickups

M-A-L-A-D-E. Tout simplement. Silversun Pickups est un groupe dynamique et enjoué, malgré le fait que plusieurs de leurs morceaux le soient moins. Et les fans n’ont pas été déçus : Bloody Mary (Nerve Endings), de leur plus récent album, est un bon exemple de l’ambiance qui régnait sur la plaine durant le court spectacle. Même la météo était de la partie pour ce show mémorable. À mesure que le groupe entonnait Lazy Eye, on a vu défiler bruine, orage grisâtre et marée de ponchos cheaps associée, puis retour du beau temps avec arc-en-ciel en arrière-plan, juste au-dessus du fameux signe d’Osheaga! Tout ça au cours d’une seule chanson, c’est assez pour faire rire Brian Aubert, chanteur et guitariste du groupe. D’autant plus que ça ajoute au côté mystique des pièces langoureuses de Silversun Pickups! Peut-être les connaissez-vous à cause de Rock Band, peut-être êtes-vous un fan invétéré depuis des années, ou peut-être ne les avez-vous jamais entendus avant cette journée? Cela ne change rien au fait que Silversun Pickups est un groupe qui, à défaut d’être un vieux band expérimenté, nous surprend toujours au niveau de ses morceaux particuliers empreints d’une sagesse certaine (je pense notamment à Growing Old Is Getting Old et à The Pit). Ce n’est pas exagéré de dire que plusieurs sont tombés en amour avec Silversun Pickups en ce mémorable dimanche après-midi.

New Order

Qui se serait attendu à tripper autant pour un show de New Order? Pas moi mais, diantre!, j’adore maintenant ce groupe. Bien-sûr tout le monde connait Blue Monday, mais avec l’ambiance qui régnait au parc Jean-Drapeau et avec les vidéos années 80 en arrière-plan, la performance de New Order était particulièrement réussie. Et Blue Monday ce n’est pas tout, des chansons telles que Crystal et Bizarre Love Triangle et les nombreux covers de Joy Division (l’ancien nom du groupe avant la perte tragique de leur leader) en fin de spectacle ont fait vibrer les jeunes et moins jeunes. New Order avait définitivement sa place dans un festival indie, même que je lui prédirais une plus grande visibilité pour les années à venir!

Hot Chip

Pour ceux qui n’avaient pas envie de prendre un bain de foule désagréable, Hot Chip était l’option à privilégier, sur une scène un peu en retrait. Non pas qu’il s’agisse d’un groupe de moindre calibre, loin de là. Hot Chip nous a offert une performance éblouissante, colorée et particulièrement lumineuse en cette fin de festival. Les nombreux membres du groupe étaient à leur aise sur scène et les jeux d’éclairage étaient spécialement réussis. Les britanniques nous ont joué plusieurs de leurs morceaux les plus connus, tels que One Life Stand, Over and Over et Ready for the Floor. Une soirée électro-pop très réussie, avec des spectateurs prêts à montrer leur enthousiasme en dansant, le temps d’un dernier show.

Mumford & Sons

Vers 21h15 une foule impressionnante s’était rassemblée sous les lumières de Noël qui s’étendaient depuis la scène principale du festival jusqu’aux consoles de sons, par-dessus les festivaliers, donnant une impression étonnamment intime. Mumford & Sons et leur folk anglais ont su nous donner une prestation live fidèle de leur version studio dont la quasi-totalité des titres a été repris en chœur par l’assemblée devant eux. Les seuls bémols resteront l’abus d’utilisation d’un filtre sépia sur les écrans géants ainsi que le nombre de festivaliers brandissant leur téléphone intelligent, produisant plus de lumière impromptue que les éclairages scéniques. Avec un total de 18 morceaux incluant leurs succès BabelThe Cave et I Will WaitMumford & Sons nous ont livré une performance homogène et quasi nostalgique pour conclure en beauté cette huitième édition du festival Osheaga.

Les organisateurs d’Osheaga 2013 ont su une fois de plus nous offrir un festival diversifié et très bien organisé. Il nous reste maintenant 8 mois à attendre impatiemment la programmation de l’édition 2014!

Auteure: Jeanne Mercier, Marie Claude Collin, Paul Blondé

Photographe: Julien Kauffmann

Pour en savoir plus: Osheaga

Osheaga 2013 – Jour 2 @ Parc Jean Drapeau (Montréal)

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3 août 013 – De retour pour une deuxième journée au pays des couronnes de fleurs et des t-shirts Urban Outfitters. Une foule un peu plus dense que la veille nous attendait sur le site en début d’après-midi. Au programme en cette belle journée d’été : beaucoup de groupes intéressants qui jouaient, pour la plupart, tous en même temps. Porter RobinsonC2C et Beck terminaient la journée de samedi environ à la même heure et, avec la distance qui sépare les cinq scènes, il fallait savoir bien gérer son horaire ou avoir encore un peu de batterie pour consulter l’application sur son téléphone intelligent (merci aux stations de recharge présentes sur le site!) La présence des feux d’artifice Loto-Québec pendant le set de C2C était parfaite pour clore cette deuxième journée et se préparer mentalement à aller faire la file au métro Jean-Drapeau.

Raine Maida

Pour ceux qui, comme moi, adorent Our Lady Peace, vous ne serez pas déçu par la carrière solo du chanteur, Raine Maida. Son récent hit, Montreal, rend magnifiquement hommage aux hivers froids de notre chère ville. Pour un deuxième album solo (We All Get Lighter, 2013) ça promet, même si ça ne rivalise pas avec les huit albums du groupe original (qui ont d’ailleurs valu au band deux compilations de leurs meilleurs succès et un album live). Les textes et les mélodies étant toujours aussi poétiques et distinctives, on ne peut absolument pas nier le talent de Raine Maida. Son incroyable voix, si particulière et juste, est ainsi mise en valeur avec des compositions davantage folk acoustiques que rock alternatif. Bref, le premier show du samedi est très agréable et met la foule dans l’ambiance pour ce qui suit.

Grouplove

Les membres de Grouplove sont entrés sur scène avec une allure grunge disjonctée digne des années 90, ce qui est assez surprenant lorsqu’on les entend performer une chanson aussi joyeuse et entraînante que Lovely Cup. Leurs compositions ont pourtant un petit côté edgy qui leur est propre (quoiqu’ils restent 100% indie), et l’album Never Trust a Happy Song devrait être apprécié au-delà de la fameuse chanson Tongue Tied. Une note toute particulière pour Hannah Hooper, débordante d’énergie dans son costume de squelette, qui met de l’ambiance dans la foule pour nous amener à se laisser aller un peu. Grouplove nous a livré un show complet, dynamique et très divertissant : leur répertoire est idéal pour une représentation en plein air, sous le soleil, et cela nous laisse présumer encore beaucoup de beau temps pour Osheaga 2013.

Jimmy Eat World

Une petite foule était présente pour le début de la performance de Jimmy Eat World à 14 h 50 sur la scène de la MONTAGNE. Contrainte de temps oblige, le groupe pop/punk nous a sorti un set court d’à peine 45 minutes. Et l’énergie ne manquait pas pour un lineup qui atteignait la marque des 20 ans de carrière cette année. Dommage cependant si on considère qu’une petite minorité seulement des festivaliers semblait connaitre les morceaux et entrait dans la danse. The Middle, leurs succès en 2002, sera toutefois parvenu à augmenter le niveau d’enthousiasme de la foule en fin de performance.

Stars

En plein milieu de l’après-midi, le band qualifiait Osheaga du «  best festival in the world in our hometown Montreal! ». Le chanteur Torquil Campbell s’est aussi exclamé dans un langage un peu vulgaire «  F*** Stephen Harper », ce qui lui a valu une tonne d’acclamations de la part du public. Take Me To The Riot et Your Ex-Lover Is Dead seront ensuite repris en chœur par la foule. Une belle performance pour ensoleiller et surtout réveiller le Parc Jean-Drapeau.

K-OS

Après avoir abruptement quitté la scène vendredi suite à un problème technique, K-OS s’est vu attribuer une meilleure visibilité en jouant sur une des scènes principales à 18h05 pour remplacer Miguel, qui devait lui-même remplacer Frank Ocean. Après avoir transformé la scène de la MONTAGNE en plancher de danse avec des refrains accrocheurs et une prestation énergique, K-OS ne se gênera pas pour s’arrêter au début de Sunday Morning pour blâmer la foule de son manque d’enthousiasme en lançant « this is not a computer fuc**** show, this live, make some noise Osheaga », avant de recommencer le morceau. Sa performance restera plutôt amère et, ironiquement, Bonobo qui jouait un DJ Set à la même heure à la scène du PIKNIC aurait probablement été un meilleur choix.

The Heavy

On ne s’attend pas nécessairement à voir un jeune haltérophile débarquer sur scène lorsqu’on entend How You Like Me Now? ou Short Change Hero, où la voix est digne de celle d’un bluesman expérimenté. Le groupe indie rock à saveur soul et blues, qui est jeune, dynamique et très original, est l’auteur de nombreuses chansons accrocheuses qui ont toutes été présentées à Osheaga. Toutefois, on remarque l’absence de choristes qui gâche un peu Sixteen, mais les multiples voix dans la foule essaient de compenser ce manque, et le résultat est somme toute très satisfaisant. C’est d’ailleurs avec la participation de cette belle meute de loups que les titres Big Bad Wolf et What Makes A Good Man? prennent tout leur sens. Une performance très généreuse de la part du chanteur principal qui ne fait aucun doute sur la prospérité future du groupe.

Explosions in the Sky

Pour ceux qui ne voulaient pas avoir à faire à la foule imposante qui assistait à Macklemore, direction la scène VERTE où un groupe post-rock provenant du Texas les attendait avec leurs compositions enlevantes et une prestation sublime. Explosions in the Sky a offert un set immersif où les morceaux, d’une dizaine de minutes chacun, s’enchaînaient l’un après l’autre avec une habilité musicale hors du commun. Nul besoin de communiquer avec des paroles pour connecter avec le public, ils ont su faire passer une gamme d’émotions avec des pièces comme Your Hand In Mine, ou d’autres plus récentes  tirées de leur dernier album Take Care, Take Care, Take Care, telles que Postcard From 1952 .

C2C

Le quatuor français C2C était également de passage à Osheaga samedi. Les quatre DJs qui étaient à l’honneur au Métropolis de Montréal en avril dernier ont fait vibrer la foule présente comme jamais en mixant plusieurs de leurs succès comme Down the roadHappyDelta et, bien entendu, The Beat. La foule a même eu droit à un véritable DJ Battle lorsque le groupe lui a demandé de se séparer en deux pour encourager chacun des deux duos formés sur scène. Ambiance électrique et festive assurée.

Flogging Molly

Hourra! Un de mes rêves s’est enfin réalisé, car Flogging Molly était de la partie pour Osheaga cette année. Heureusement, leur réserve personnelle de Guinness ne les aura pas arrêtés trop longtemps aux douanes et ces américains d’origine irlandaise ont été en mesure de nous narguer avec nos Coors Light (lire verres d’eau à 8$). Le groupe est donc visiblement tout ce dont on peut imaginer d’un vieux band punk celtique, vieux parce que cela fait quand même 16 ans qu’ils performent ensemble (et aussi parce que le chanteur a plus d’un demi-siècle!)! Mais avec des morceaux tels que Drunken Lullabies, Selfish Man et Devil’s Dance Floor, on ne se sent pas vieux du tout et on gigue sans arrêt pendant les 45 minutes allouées.

Macklemore & Ryan Lewis

Macklemore et son acolyte Ryan Lewis étaient tous deux de passage au Parc Jean Drapeau samedi dernier dans le cadre du Festival Osheaga. Le rappeur britannique a soulevé les foules en enchaînant ses différents succès tels que ThriftshopCan’t Hold Us et Same Love, la dernière pièce étant accompagnée pour la première fois sur scène par Tegan & Sara. La foule hystérique d’Osheaga a même eu droit à une prestation de l’alter-ego de MacklemoreSir Raven Bowie, pour l’interprétation de We Dance. En somme, une première Montréalaise réussie pour le duo.

Imagine Dragons

Pour un groupe n’ayant qu’un seul album en carrière, Imagine Dragons est déjà connu de tous pour le single It’s Time, chanson qu’ils n’ont d’ailleurs pas manqué de jouer pour nous en ce samedi ensoleillé. Ces américains n’ont déçu personne, c’est certain : leur performance était sans faute et ils ont littéralement fait rocker la place. L’énergie de la foule, proportionnelle à celle de Dan Reynolds, le chanteur, n’a pas cessé d’augmenter jusqu’à l’apogée du spectacle avec deux gros morceaux de l’album de 2012, On Top of the World et Radioactive. Délectable.

Beck

Beck, avec le plus gros bloc de la deuxième journée d’Osheaga, avait beaucoup de poids sur les épaules. Il doit toutefois être habitué à la pression avec ses 25 années d’expérience, car le show de ce soir-là était très bien rodé et on n’a pas vu le temps passer. En débutant avec Devil’s Haircut, l’américain a mis le ton pour le reste de son spectacle et a d’ores et déjà conquis tout le monde. C’est toutefois avec Loser que la foule crie de plus belle, puis avec la finale composée de E-Pro et de Where It’s At. C’était vraiment LE show dont on peut se vanter d’avoir vu, car Beck Hansen est sans aucun doute un pilier dans l’histoire de la musique. Il a modifié le monde musical en y ajoutant des mélanges inattendus tels que la pop, le rock psychédélique, le country, le jazz, le funk, bref, pas mal tous les styles inimaginables. Et, étonnamment, sa musique reste à ce jour inégalée et toujours d’actualité. La preuve est que Beck rempli encore un endroit aussi énorme que le parc Jean-Drapeau. Un gros bravo!

Auteurs: Jeanne Mercier, Marie Claude Collin, Jonathan Brodeur, Paul Blondé

Photographe: Julien Kauffmann

Pour en savoir plus: Osheaga

Osheaga 2013 – Jour 1 @ Parc Jean Drapeau (Montréal)

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2 août 2013 – Première journée d’Osheaga 2013 sous le soleil. Le Parc Jean-Drapeau ne semblait pas si rempli en début d’après-midi pour un évènement qui s’affichait pourtant complet! En revanche, la présence de commanditaires était, elle, importante. Du Beef Jerky au lancer de Iögo grand format, les festivaliers pouvaient aussi se procurer des coussins gonflables Air France qui ont finalement servi de projectiles dans la foule plutôt que de chaises portatives. L’ajout des foodtrucks donnait aussi une alternative aux hot-dogs/poutines traditionnels des festivals… même si l’attente pour commander pouvait parfois être plus longue que certaines prestations données par les artistes.

Capital Cities

Oh yeah! Osheaga débute en grand avec Capital Cities, un groupe qui s’est récemment fait connaître de par son désormais classique de la culture pop, Safe And Sound. Peut-être était-ce par un élan d’enthousiasme envers le début du festival tant attendu, ou encore par nostalgie des bons vieux boys bands, mais la foule qui s’étendait devant les musiciens était toute émoustillée à la vue de leur blouson old school et de leurs mouvements de danse accrocheurs. Morceaux à écouter si vous ne connaissez pas encore le groupe : Chartreuse et Kangaroo Court. Un très bon début pour Osheaga!

K-OS

« J’aime trop la musique pour faire ça » (traduction libre)… Quand Kevin Brereton a lancé son bracelet dans la foule et est sorti de scène aussitôt, j’ai cru à une blague. Bien non. Chanter 30 secondes est suffisant pour juger de la qualité du son et pour abandonner ses fans, pour certains du moins.

ALT-J

Décidemment une très grande découverte de cette année, Alt-J () sait surfer sur la vague indie tout en restant tout à fait original. Ok, le son n’était pas parfait (clin d’œil à K-OS), mais l’essence du groupe et des chansons y était, et les 45 minutes qui leur étaient allouées restent mémorables. Avec des morceaux provenant de leur seul album studio (An Awesome Wave, 2012), Flitzpleasure, Breezeblocks et Matilda, les quatre musiciens de talent ont réjoui nos oreilles brûlées par le soleil. Si le second album est à la hauteur de Dissolve Me, leur single de 2013, on risque de les revoir l’année prochaine (croisez les doigts)!

Vampire Weekend

C’est devant une scène assez fleurie que le jeune quatuor new-yorkais s’empare de la scène de la RIVIÈRE à 18h45. Le groupe Vampire Weekend a su faire danser la foule aux rythmes de leurs mélodies sophistiquées teintées de pop/rockDiana Young en guise de pièce d’ouverture, tirée de leur dernier album Modern Vampires of the City sorti en 2013, suivi de White Sky et d’une douzaine d’autres titres. Avec trois albums à leur actif, le groupe a su exécuterune performance diversifiée et agréable.

Two Door Cinema Club

C’est sous un ciel plutôt orageux que le groupe d’électropop irlandais Two Door Cinema Club a entamé son set de 45 minutes sur la scène de la RIVIÈRE devant une foule peu compacte mais certainement réceptive. Ça dansait depuis les premières rangées jusqu’aux tables à pique-nique derrière les consoles de son! On a bien aimé entendre I Can Talk et le début a cappella de What You Know, chanté à l’unisson par foule. Un bel avant-goût pour Ellie Goulding et Phoenix qui jouaient juste après.

Jake Bugg

Que vous soyez, comme moi, un peu tannés d’entendre Lightning Bolt  à la radio ne diminue aucunement le fait que Jake Bugg est un jeune britannique pas mal talentueux, à un point tel que du haut de ses 19 ans il fait sentir les « jeunes » d’entre nous un peu cheaps de n’avoir encore rien accompli. Bref, ne vous arrêtez pas à cela, ni à cette chanson (bien qu’elle soit un petit chef-d’œuvre), puisque des titres tels que Two Fingers, Trouble Town et Taste It méritent d’être connus. Un petit show aux allures country-folk-blues plutôt intime à la scène Verte, parfait pour redonner à tous un peu d’énergie à l’heure du souper.

Phoenix

L’un des groupes indie pop rock les plus attendus en cette huitième édition d’Osheaga à Montréal. Malheureusement, les nombreux et intenses hipsters présents au parterre de la scène de la Montagne ne semblaient connaître que 1901, moment fort, donc, du spectacle. Est à noter l’enthousiasme contagieux du groupe qui a crû au rythme de Lasso, Lisztomania puis Armistice. Avec leurs cinq albums studio, ces étonnants Français (qui l’eût cru, aucun petit accent particulier lorsqu’ils chantent!) auraient pu nous tenir en haleine pour beaucoup plus longtemps qu’une petite heure. Un show parfait pour danser un peu, histoire de brûler les calories de la délicieuse poutine du souper!

Ellie Goulding

La chanteuse britannique s’est présentée sur la scène de la MONTAGNE devant un parterre rempli pour sa deuxième présence à Osheaga. Après l’avoir vue au Festival d’Été de Québec en juillet, Ellie Goulding, qui a passé l’été en tournée avec Bruno Mars, a donné une belle performance, toutefois un peu ternie par des problèmes de son au milieu de son set. On regrettera également l’atténuation de sa voie légère et unique qui se fond parfois dans les instruments,  un petit bémol que la foule a préféré ignorer en dansant. Ça a été le cas pour la majorité des morceaux tels que Starry EyedAnything Could HappenI Need your Love et Lights en final. Sans oublier sa reprise d’Elton John, Your song, qui nous a donné des frissons.

The Cure

C’est avec un maquillage et une coiffure aux allures gothiques que Robert Smith entrait sur scène ce soir. Prenant place sur la scène principale du festival, le set de The Cure aux tonalités mélancoliques aura su faire plaisirs à une foule résolument plus mature qu’au début de la journée. Le légendaire groupe britannique  terminait la première journée d’Osheaga avec un set solide de près d’une trentaine de chansons, incluant leurs plus grands succès comme Boys Don’t Cry, The LovesongClose To Me et Lullaby. Avec une discographie aussi imposante, ils auraient pu allonger leur prestation à l’infini. Ce qu’ils ont justement tenté de faire avant que la régie ne leur coupe le son peu après 23h. Sur cette petite note de déception, nous avions hâte aux deux journées suivantes du festival!

Le reste de nos articles à suivre très bientôt !

Auteure: Jeanne Mercier, Marie Claude Collin, Paul Blondé

Photographe: Julien Kauffmann

Pour en savoir plus: Osheaga

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