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2 août 2013 – Première journée d’Osheaga 2013 sous le soleil. Le Parc Jean-Drapeau ne semblait pas si rempli en début d’après-midi pour un évènement qui s’affichait pourtant complet! En revanche, la présence de commanditaires était, elle, importante. Du Beef Jerky au lancer de Iögo grand format, les festivaliers pouvaient aussi se procurer des coussins gonflables Air France qui ont finalement servi de projectiles dans la foule plutôt que de chaises portatives. L’ajout des foodtrucks donnait aussi une alternative aux hot-dogs/poutines traditionnels des festivals… même si l’attente pour commander pouvait parfois être plus longue que certaines prestations données par les artistes.

Capital Cities

Oh yeah! Osheaga débute en grand avec Capital Cities, un groupe qui s’est récemment fait connaître de par son désormais classique de la culture pop, Safe And Sound. Peut-être était-ce par un élan d’enthousiasme envers le début du festival tant attendu, ou encore par nostalgie des bons vieux boys bands, mais la foule qui s’étendait devant les musiciens était toute émoustillée à la vue de leur blouson old school et de leurs mouvements de danse accrocheurs. Morceaux à écouter si vous ne connaissez pas encore le groupe : Chartreuse et Kangaroo Court. Un très bon début pour Osheaga!

K-OS

« J’aime trop la musique pour faire ça » (traduction libre)… Quand Kevin Brereton a lancé son bracelet dans la foule et est sorti de scène aussitôt, j’ai cru à une blague. Bien non. Chanter 30 secondes est suffisant pour juger de la qualité du son et pour abandonner ses fans, pour certains du moins.

ALT-J

Décidemment une très grande découverte de cette année, Alt-J () sait surfer sur la vague indie tout en restant tout à fait original. Ok, le son n’était pas parfait (clin d’œil à K-OS), mais l’essence du groupe et des chansons y était, et les 45 minutes qui leur étaient allouées restent mémorables. Avec des morceaux provenant de leur seul album studio (An Awesome Wave, 2012), Flitzpleasure, Breezeblocks et Matilda, les quatre musiciens de talent ont réjoui nos oreilles brûlées par le soleil. Si le second album est à la hauteur de Dissolve Me, leur single de 2013, on risque de les revoir l’année prochaine (croisez les doigts)!

Vampire Weekend

C’est devant une scène assez fleurie que le jeune quatuor new-yorkais s’empare de la scène de la RIVIÈRE à 18h45. Le groupe Vampire Weekend a su faire danser la foule aux rythmes de leurs mélodies sophistiquées teintées de pop/rockDiana Young en guise de pièce d’ouverture, tirée de leur dernier album Modern Vampires of the City sorti en 2013, suivi de White Sky et d’une douzaine d’autres titres. Avec trois albums à leur actif, le groupe a su exécuterune performance diversifiée et agréable.

Two Door Cinema Club

C’est sous un ciel plutôt orageux que le groupe d’électropop irlandais Two Door Cinema Club a entamé son set de 45 minutes sur la scène de la RIVIÈRE devant une foule peu compacte mais certainement réceptive. Ça dansait depuis les premières rangées jusqu’aux tables à pique-nique derrière les consoles de son! On a bien aimé entendre I Can Talk et le début a cappella de What You Know, chanté à l’unisson par foule. Un bel avant-goût pour Ellie Goulding et Phoenix qui jouaient juste après.

Jake Bugg

Que vous soyez, comme moi, un peu tannés d’entendre Lightning Bolt  à la radio ne diminue aucunement le fait que Jake Bugg est un jeune britannique pas mal talentueux, à un point tel que du haut de ses 19 ans il fait sentir les « jeunes » d’entre nous un peu cheaps de n’avoir encore rien accompli. Bref, ne vous arrêtez pas à cela, ni à cette chanson (bien qu’elle soit un petit chef-d’œuvre), puisque des titres tels que Two Fingers, Trouble Town et Taste It méritent d’être connus. Un petit show aux allures country-folk-blues plutôt intime à la scène Verte, parfait pour redonner à tous un peu d’énergie à l’heure du souper.

Phoenix

L’un des groupes indie pop rock les plus attendus en cette huitième édition d’Osheaga à Montréal. Malheureusement, les nombreux et intenses hipsters présents au parterre de la scène de la Montagne ne semblaient connaître que 1901, moment fort, donc, du spectacle. Est à noter l’enthousiasme contagieux du groupe qui a crû au rythme de Lasso, Lisztomania puis Armistice. Avec leurs cinq albums studio, ces étonnants Français (qui l’eût cru, aucun petit accent particulier lorsqu’ils chantent!) auraient pu nous tenir en haleine pour beaucoup plus longtemps qu’une petite heure. Un show parfait pour danser un peu, histoire de brûler les calories de la délicieuse poutine du souper!

Ellie Goulding

La chanteuse britannique s’est présentée sur la scène de la MONTAGNE devant un parterre rempli pour sa deuxième présence à Osheaga. Après l’avoir vue au Festival d’Été de Québec en juillet, Ellie Goulding, qui a passé l’été en tournée avec Bruno Mars, a donné une belle performance, toutefois un peu ternie par des problèmes de son au milieu de son set. On regrettera également l’atténuation de sa voie légère et unique qui se fond parfois dans les instruments,  un petit bémol que la foule a préféré ignorer en dansant. Ça a été le cas pour la majorité des morceaux tels que Starry EyedAnything Could HappenI Need your Love et Lights en final. Sans oublier sa reprise d’Elton John, Your song, qui nous a donné des frissons.

The Cure

C’est avec un maquillage et une coiffure aux allures gothiques que Robert Smith entrait sur scène ce soir. Prenant place sur la scène principale du festival, le set de The Cure aux tonalités mélancoliques aura su faire plaisirs à une foule résolument plus mature qu’au début de la journée. Le légendaire groupe britannique  terminait la première journée d’Osheaga avec un set solide de près d’une trentaine de chansons, incluant leurs plus grands succès comme Boys Don’t Cry, The LovesongClose To Me et Lullaby. Avec une discographie aussi imposante, ils auraient pu allonger leur prestation à l’infini. Ce qu’ils ont justement tenté de faire avant que la régie ne leur coupe le son peu après 23h. Sur cette petite note de déception, nous avions hâte aux deux journées suivantes du festival!

Le reste de nos articles à suivre très bientôt !

Auteure: Jeanne Mercier, Marie Claude Collin, Paul Blondé

Photographe: Julien Kauffmann

Pour en savoir plus: Osheaga