Category: Festival Les Déferlantes 2016

Les Insus + Selah Sue + Synapson + Vintage Trouble + … @ Festival Les Déferlantes 2016 (Jour 4)

Les Insus

Dimanche 10 juillet 2016 – Drapeaux, maquillage… le dress code est bleu, blanc, rouge ce soir pour le public des Déferlantes. Et pour cause, l’équipe de France de foot joue sa finale. Mais les supporters n’en ont pas pour autant oublié la musique, le public est bel et bien au complet et un écran retransmet le match au “village” pour les plus footeux d’entre eux.

Plus tôt dans l’après-midi, les déferleurs déjà présents ont pu apprécier, sur la Scène Pression Live, le spectre mélodique du jeune duo The Double J, aux guitares acoustiques, relayé par le rock électro du groupe multi-facettes toulousain : Ruby Cube. Avant de terminer par un autre groupe, également originaire de la ville rose, Dancers In Red. Duo masculin-féminin aux cordes électriques, accompagné d’un batteur, et complétés sur scène par une paire de cuivres.

18h30 – Une dizaine de jours après Garorock, nous retrouvons donc les tendres et loufoques Naive New Beaters. Dans leurs combinaisons-costards blanches éclaboussées de peinture, David Boring, Eurobelix et Martin Luther BB King -trio franco-west coast- ne se prennent pas au sérieux et ont un véritable sens du show. Dirigé par l’espiègle David, l’échauffement du public s’amorce plutôt bien. Accompagnés de leurs deux musiciennes, à la basse et au clavier, ils déploient une pop fantasque et ultra dansante, largement extraite de leur nouvel album à venir le 22 juillet. Un concert qui se termine le sourire aux lèvres sur le titre Heal Tomorrow. 

19h30 – Une voix résonne depuis la Scène de la Mer et me rappelle celle de Catherine Ringer, qui a retenti ici même, à Valmy, en 2012. Rien d’étonnant, puisqu’il s’agit de sa fille, Simone Ringer, qui office au sein du groupe Minuit en compagnie de son frère Raoul Chichin. Musique magnétique et hybride, mêlant accents groove, rock, pop et électro, pas de doute il y a des influences Rita Mitsouko dans la recette. De sa voix impétueuse et sensuelle, usufruit d’une parenté assumée, Simone séduit les déferleurs jusqu’à l’organique et synthétique Flash, trésor de leur EP.

20h30 – Quatre ans plus tard, Selah Sue, est de retour sur la scène de Valmy. Valeur sûre, la jeune belge sait tutoyer les sommets du groove, entre soul et reggae, de sa voix chaude et puissante.

21h30 – Il est temps maintenant de découvrir Vintage Trouble sur la Scène Château. La musique des quatre californiens fusionne des morceaux soul, blues, rock, rhythm’n’blues, folk, qui claquent et groovent, orchestrés par l’incandescente énergie scénique du dandy Ty Taylor. La découverte pour ce groupe que l’on m’avait déconseillé de rater a provoqué un coup de cœur live comme celui de l’an dernier avec le groupe Triggerfinger sur cette même scène.

C’est aux Insus de prendre le relais maintenant, mais voilà que Bertignac a annoncé sur sa page facebook qu’ils ne monteraient pas sur scène avant la fin du match… il est 22h30, la tension est palpable chez les footeux qui ne voient aucun but français venir et chez les fans de Bertignac & co, qui s’impatientent. C’est finalement Raph Dumas, DJ bien connu des catalans, qui investi la Scène Mer. Evidemment la “programmation bouche-trou” n’enchante pas les spectateurs, surtout que le match n’est même pas retransmis sur les écrans bordant la scène. Et voilà qu’en plus cette finale s’éternise… fort heureusement Les Insus renoncent aux prolongations et investissent enfin la scène. D’entrée la mésaventure est oubliée, quand Aubert, Bertignac et Kolinka (Téléphone sans la bassiste Corinne donc) crachent le venin d’une décharge rock à la française. Le trio fait vibrer un public toutes générations confondues, tellement de hits sont à savourer dans la discographie de Téléphone : New York avec toi, Cendrillon, La bombe humaine, Le jour s’est levé… Sur le titre Je rêvais d’un autre monde, ils envoient un imposant ballon rond au public -pas un de foot qui a tant fait parler de lui ce soir- un ballon qui représente notre passé et notre avenir : “notre terre”, qui slalomera de mains en mains sur le public des Déferlantes. Ovationnés à la fin de leur heure et demie de concert, ils reviennent en rappel avec ça c’est vraiment toi. Les deux comparses, Bertignac et Aubert, dos à dos, s’échangent leur guitare, s’entortillant dans leurs sangles. Gourmands de gros cachets les ex-Téléphone ont le don d’attirer les foules et de surchauffer le public.

La programmation a pris du retard, le public -venu en majorité pour Les Insus– s’éclipse en masse, encouragé par sa crainte du lundi. Mais la fête n’est pas finie, dans un tout autre genre on retrouve le tandem Synapson sur la Scène Château. Au service d’une électro mélodique, ils brassent leur son et nous euphorise rapidement au rythme de All In You samplé avec l’incroyable voix d’Anna Kova. Une synapse électro réjouissante, clôturant ainsi la 10ème édition du festival.

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : Emilie Sablik

The Chemical Brothers + Nada Surf + Birdy Nam Nam + … @ Festival Les Déferlantes 2016 (Jour 3)

Birdy Nam Nam

Birdy Nam Nam

Samedi 9 juillet 2016 – Aujourd’hui je prend la relève au festival, auprès de ma consoeur Emilie. Arrivée à Valmy à 15h30 où débute le concert du groupe local HelloLisa, choisi par les internautes lors du tremplin digital organisé par Les Déferlantes. Je connais le groupe et ses influences indie anglo-saxonnes, pour avoir été de la partie lors du concert qui illustre le clip de Lilo & John Wayne. Durant 40 minutes le groupe catalan livre sa pop brute à l’ombre des pins sur la Scène Pression Live, soutenu par un public de connaisseurs qui guinche avec plaisir.

16h30 – Weldis&Ros prend la relève et quelle belle découverte ! Le duo nous transporte dans leur univers avec un live set électro allié à des instruments plus traditionnels. Leur mise en scène authentique et singulière se symbolise par le Rhinocéros, et pour citer Eugène Ionesco : “Un homme qui devient rhinocéros c’est indiscutablement anormal”. L’anormalité, voilà ce que l’on recherche et ce que l’on aime pour une expérience live unique et réussie. Une musique animale, tribale, inspirée et inspirante !

17h30 – C’est au tour de Papillon Paravel de déployer ses ailes sur la Scène Pression Live. Sur scène, Renaud chante ou scande ses textes de sombre poésie. Que l’on aime ou pas son univers il faut bien reconnaître que l’artiste local, protagoniste de 5 albums, a son public d’amateurs.

19h00 – Sur la Scène du Château, la groovante Soom T révèle aux déferleurs son patchwork musical.

20h00 – Nada Surf a bercé bon nombre de nos adolescences. Sur la Scène de la Mer, nous attendons le trio new-yorkais, qui n’en est plus un puisque le guitariste Doug Gillard a rejoint la formation pour l’enregistrement du dernier opus You Know Who You Are sorti en mars dernier. Sous les derniers rayons de soleil, le regard porté sur la mer, nous souhaitons nous laisser porter par la vague pop rock en compagnie du groupe qui fête cette année ses 20 ans de scène. Le groupe est sympathique, Matthew Caws nous fait la conversation en français, mais au fil des ballades je trouve que le ton donné au concert est plutôt monotone…

21h00 – Du mythique Joy Division, l’on ne retient souvent que son chanteur Ian Curtis. Pourtant, à ses côtés se tenait un bassiste de talent : Peter Hook, qui allait œuvrer discrètement mais durablement au cours de la deuxième moitié du vingtième siècle. A la mort de Curtis, Hook et ses acolytes, forment New Order, un autre combo surfant sur la new wave, devenu mythique en quelques albums. Ce soir, Peter Hook and The Light passe en revue Unknown Pleasures, le premier album de Joy Division sorti il y a trente ans, ou encore Blue Monday, célèbre morceau de New Order. Le jeu de basse puissant et mélodique de Peter Hook régale un public nostalgique des eighties. Une belle performance rock !

23h15 – C’est avec 1/4 d’heure d’avance que Birdy Nam Nam prend place sur la Scène du Château. Si DJ Pone s’en est allé vivre de nouvelles aventures en solo et aux côté de Casseurs Flowters, Dj Need, Lil’Mike et Crazy B restent quant à eux fidèles au poste ! Derrière les platines, le trio scratche un set un peu moins groovy qu’à ses débuts, plus électro, qu’ils clôturent en beauté avec Abbesses.

00h30 – On reste dans la sphère électro et l’on s’empresse de rejoindre la Scène de la Mer pour accueillir les tant attendus The Chemical Brothers. Acclamé, le duo salue le public et se place derrière une imposante batterie de machines pour amorcer très fort avec Hey Boy Hey Girl suivi de Do It Again. Lasers, néons et vjing de folie, la rafle sonore et visuelle nous transporte illico dans l’expérience The Chemical Brothers. Au sein de ces rythmiques binaires, Tom Rowlands et Ed Simons n’omettent pas eux non plus d’explorer New Order. Le duo mancunien clôture ce show époustouflant par l’arrivée de deux gigantesques robots. On termine cette soirée les tympans brutalisés certes (le son était excessivement fort mais d’une qualité implacable) mais complètement hallucinés.

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : Emilie Sablik

Elton John + Deluxe + Louise Attaque + Jain + Casseurs Flowters + … @ Festival Les Déferlantes 2016 (Jour 2)

Lousie Attaque

Vendredi 8 juillet 2016 – Aujourd’hui, le 2ème jour du festival affiche complet et accueille entre autres la star britannique Elton John mais également le retour de Louise Attaque, après plus de 8 ans d’absence.

15h30 – La Scène Pression Live ouvre les festivités avec 3 groupes qui s’enchaînent dans des styles divers et variés. Raptus secouent les déferleurs, assis à l’ombre des pins, avec un rock punk énergique en français. Ensuite, dans un style rock moderne, les Fabulous Sheep nous présentent -du haut de leur vingtaine- leur nouvel album Kids are back, reçu plutôt positivement par le public. Charisme et talent sont de mise. Et pour terminer, à la croisée de la pop et de l’électro, Nuit vient apaiser les ardeurs des déferleurs avec de belles mélodies obscures et planantes.

18h30 – D’une scène à l’autre les émotions ressenties ne se ressemblent pas. Quand Jain entre sur la Scène du Château, le Parc Valmy se met rapidement à pétiller. La jeune française déborde d’énergie pour interpréter les titres de son album Zanaka, aux influences et couleurs multiples. Elle nous offre également deux nouvelles chansons dont Paris, une chanson d’amour et de paix qu’elle a composé en hommage aux attentats qui ont touché la capitale en novembre dernier. On regrettera cependant de ne pas l’avoir vu voyager dans sa bulle géante sur le public des déferleurs comme elle a pu le faire dans d’autres festivals…

19h30 – C’est un public assez jeune et très en forme que l’on retrouve amassé devant la Scène de la Mer pour accueillir Les Casseurs Flowters. Le duo Orelsan/Gringe, accompagné d’un MC et de Dj Pone aux platines, interprète ses titres visiblement bien connus du public. Habitués aux mises en scène de part leurs rôles d’acteurs au sein des mini-séries Bloqués ou encore de leur film Comment c’est loin, ils n’hésitent pas à faire le show en pétant les plombs sur scène et en cassant du polyterpène sur leur titre La mort du disque. Un hip-hop rageur, vulgaire et assez violent qui ne séduit décidément pas les rédacteurs de Thorium.

20h30 – C’est en courant, sautant, dansant et jouant de leurs instruments que les membres du groupe Deluxe déboulent sur la Scène du Château. Une véritable joie de vivre se dégage, tant des rythmes des percus ou du saxo que du groove de la charmante Lillyboy. Le public ne s’y trompe pas et recueille toute la belle énergie qui se libère de la pop à moustache. Vêtus d’une cape rouge ils s’envoleront sur Superman, réveillant les superman et superladies du public.

21h30 – Près de 46 années de carrière, pas moins de 33 albums, c’est deux heures de show que nous offre la star de la pop anglaise Elton John. Assis derrière son piano, grimpant même dessus pour chauffer le public, il nous présente des titres de son dernier album Wonderful Crazy Night, sorti en février dernier, mais aussi ses morceaux les plus connus comme Your song, Don’t go breaking my heart, ou encore Can you feel the love tonight, qui ravissent le public. Ses musiciens enrichissent la prestation même si l’on se régale des improvisations du virtuose au piano. Une performance saluée tout comme celle de Pause Guitare quelques jours après.

23h30 – Lorsque l’on entend résonner les premières notes de Ton invitation, il est temps de la saisir et de retourner vers la Scène du Château afin de replonger dans la multitude de tubes des années 90 de Louise Attaque. Le public entonne alors avec le groupe les plus populaires comme Léa, Les nuits parisiennes sans oublier J’t’emmène au vent. Le groupe reprend bien évidemment les titres de son dernier opus Anomalie, marqué par le courant électro qui traverse et influence bon nombre de groupes anciennement rock & folk. 

00h30 – Après avoir accompagné les Casseurs Flowters tout à l’heure, Dj Pone repasse derrière les platines afin de clôturer cette seconde soirée. Tandis que le Parc Valmy commence à se vider, les déferleurs encore présents se laissent séduire par l’éclectisme proposé dans le set du DJ et dans ses choix audacieux laissant entrer des sonorités soul, funk mais aussi rock.

Auteure et Photographe : Emilie Sablik

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