Burning The Oppressor – Waking Nightmare (Critique d'album)
La formation montréalaise Burning The Oppressor nous présente son cinquième album intitulé Waking Nightmare. Ça fait plusieurs années que je connais le groupe et j’ai toujours apprécié leur mélange de riffs agressifs et de groove qui te fait shaker de la tête jusqu’à en avoir mal au cou. Sachant que cet album a été mixé par Chris Donaldson de Cryptopsy, ça risque de rentrer au poste en s’il-vous-plaît et disons que les attentes sont assez élevées.
L’intro Eternal Rest est littéralement ce qu’on pourrait appeler le calme avant la tempête car une fois que Slayer Princess commence, c’est une véritable tuerie. Dès le début, on a une avalanche de gros riffs gras, un drum qui te pilonne le cerveau et c’est exactement ce à quoi je m’attendais. Ce qui m’a le plus surpris c’est à quel point le vocal de Kevin Bordeleau a évolué depuis le dernier album. Son range vocal est tellement devenu large qu’en écoutant la pièce Animal je me suis sincèrement demandé s’il y avait un featuring avec un autre chanteur. Ce que je remarque le plus avec Waking Nightmare est un changement au niveau du son du groupe. Si leur album précédent, Damnation, y allait dans le death metal groovy, celui-ci est sur la mince ligne entre le death metal et le hardcore tout en ajoutant une grosse dose de mélodie et, personnellement, je trouve que ça leur va très bien. On entend surtout le côté hardcore dans la chanson Animal et dans les gang shouts de Explode et Slayer Princess et ça ajoute une belle twist à leurs compositions. Ce que j’ai également apprécié est l’habilité du groupe d’aller dans des sonorités plus mellow comme pour les chansons Exhausted et Silence qui sont probablement mes préférées sur l’album.
J’ai beau chercher fort, et j’ai de la difficulté à trouver quelque chose à redire sur Waking Nightmare. Une chose que je pourrais reprocher à cet album et que l’intro Eternal Rest et l’outro The Void sont peut-être un peut superflus et leur côté tranquille ne fitte pas tellement avec le reste. Je trouve également que l’extrait parlé dans Slayer Princess ne sert pas à grand chose, surtout qu’on ne comprend pas vraiment ce qui est dit.
Je pense sérieusement que Waking Nightmare est le meilleure album de Burning The Oppressor jusqu’à maintenant. On a ici un mélange de tout ce que j’apprécie dans le genre en plus d’avoir une production béton. Si vous êtes déjà fan du groupe, vous allez tripper solide!
8,5/10
Auteur : Maxime Pagé