Category: Album

Ulfhednar – Tales Ov Aeons Past (Critique d'album)

Ulfhednar est un nom qui circule énormément depuis quelques temps et ce n’est pas pour rien. La jeune formation montréalaise en a surpris plusieurs avec son premier EP Wolves Ov Vinland sorti en 2021 et son métal païen bien exécuté. Ils nous reviennent gonflés à bloc cette année avec un premier album intitulé Tales Ov Aeons Past où s’entremêlent mélodies et sagas épiques. Mais la vraie question à se poser : Comment ça sonne?

À leurs débuts, j’avais comparé le son d’Ulfhednar à celui de Heidevolk…et on est loin de ça avec le nouvel album. C’est sous le signe du death mélodique que débute l’album avec Fear The Draugr et Sang sur la neige qui me donne une vibe un peu à la Amon Amarth. La production est superbe et tous les instruments sont bien audibles. Avec Tales Ov Aeons Past, le groupe nous démontre ce qu’il est capable de faire en passant par les gros riffs agressifs, les mélodies acoustiques bien senties et des orchestrations qui sont vraiment bien ficelées. Leur single Allfather’s War est une belle taloche en pleine face avec de bons riffs accrocheurs et une belle variété au niveau du vocal. Mais je crois que celle qui gagne la palme est Odysseum Tryggvason où ils y vont à fond dans un folk metal vraiment convaincant et, honnêtement, je pense que c’est ce qu’ils font de mieux.

Je dois malheureusement pointer l’éléphant dans la pièce qu’est la chanson Fear The Draugr qui est, à mon avis, la moins réussie sur l’album. Cette chanson de plus de huit minutes s’étend en long et en large et ne lève jamais vraiment, ce qui est dommage. Il y a plein de bonnes idées côté arrangements et côté ambiances, mais quand tu étires trop la sauce, ça finit par tomber un peu à plat. Si Tales Ov Aeons Past a la prétention d’être une carte de visite du groupe pour montrer son talent et sa créativité, c’est réussi, mais comme album ça manque un peu de cohésion et d’une ligne directrice précise. 

Outre ces détails, j’ai passé un bon moment avec Tales Ov Aeons Past et je suis convaincu qu’Ulfhednar ira très loin vu son grand talent. Si vous aimez le métal païen qui donne envie de se battre et/ou de boire (dans l’ordre que vous voudrez), essayez ça!

7.5/10

Auteur : Maxime Pagé

Frostbite – Relentless Grief (Critique d'album)

Plus de huit ans après la sortie de leur premier album Etching Obscurity et après plusieurs changements de personnel, la formation montréalaise Frostbite est de retour avec un tout nouvel album intitulé Relentless Grief. En remplacement de la chanteuse Krystal Terepocki, on retrouve Max Allard qui faisait déjà partie du groupe en tant que guitariste. Après avoir entendu les extraits sortis jusqu’à maintenant, j’étais tout de même intrigué d’entendre la suite de ce qui semblait être très prometteur.

Dès les premières notes de l’intro Unearthing Dread, on peut tout de suite constater que la production est excellente et Death Omen nous le confirme encore plus en nous en mettant plein la gueule. On a ici un melodic black bien senti et qui est clairement inspiré de groupes comme Dissection. Je m’avancerais même en disant que le groupe Bane, dont tous les membres de Frostbite ont fait partie, a sans doute beaucoup influencé leur son et ce n’est vraiment pas une mauvaise chose. Max Allard fait vraiment du bon travail côté vocal avec un scream raspy qui fitte très bien avec la musique. Il est également agréable de pouvoir entendre des lignes de basse bien ficelées dans un style où c’est souvent laissé de côté. La grande force de Frostbite est le mélange de mélodies accrocheuses et d’atmosphères lugubres mises de l’avant par quelques bouts plus symphoniques ou acoustiques qui, sans prendre trop de place, sont juste bien dosés. J’ai d’ailleurs un faible pour l’interlude Echoes Of Eldritch Past et l’outro Existence Forlorn qui sont très prenantes et bien composées. Dans les meilleures chansons sur l’album, Death Omen, Flagellants et Void And Emptiness sont définitivement les plus redoutables.

Dans l’ensemble, je n’ai pas vraiment de bémol à apporter sauf peut-être la longueur de cet album (28 minutes) qui est à mon avis un peu trop court. On passe au travers de Relentless Grief un peu trop rapidement et je pense qu’une chanson ou deux de plus auraient pu faire une différence. Je trouve également dommage que la chanson titre est peut-être celle qui est la moins intéressante et manque un peu de profondeur comparée à d’autres comme Void And Emptiness ou encore Omnia Perit. J’en aurais peut-être en choisi une autre comme single.

Les gars de Frostbite ont marqué un grand coup avec Relentless Grief et on peut dire que, comme retour, c’est très réussi! Si vous trippez sur le black metal mélodique, ça va clairement vous plaire!

8/10

Auteur : Maxime Pagé

Wind Rose – Trollslayer (Critique d'album)

Depuis la sortie de leur album Wintersaga et surtout celle de leur cover de la chanson de The Yogscast Diggy Diggy Hole, le groupe italien Wind Rose a le vent dans les voiles et jouit d’une belle popularité. Lors de leur première tournée en tant que tête d’affiche en Amérique du Nord l’an passé, une bonne partie des spectacles étaient à guichet fermé, ce qui n’est pas rien. Ils reviennent cette année avec un tout nouvel opus intitulé Trollslayer au grand plaisir des fans de musique festive et épique et qui donne franchement envie de se laisser pousser une barbe d’un mètre de long. J’avais bien aimé leur album précédent Warfront et j’avais bien hâte de voir dans quelle direction le groupe allait se diriger cette fois-ci.

Après une intro peut-être un peu trop longue on tombe sur la pièce Dance Of The Axes avec laquelle on retombe avec aisance et plaisir dans l’univers du groupe où s’entremêlent nains, batailles et beuveries. Comme j’avais escompté, on y retrouve de belles mélodies accrocheuses et je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer à quel point certaines chansons auront du succès en spectacle avec la foule scandant les paroles le poing dans les airs. J’avais quelques appréhensions avec leur premier single Rock And Stone que je trouvais quelque peu répétitive, mais après plusieurs écoutes c’est devenu un ver d’oreille redoutable. Même constat avec To Be A Dwarf et Home Of The Twilight qui sont, pour moi, parmi les meilleures chansons sur l’album. Dans l’ensemble, Trollslayer s’écoute très bien du début jusqu’à la fin sans anicroche…ou presque.

En fait, je crois que Wind Rose commence peut-être à avoir le problème de plusieurs autres groupes qui se campent dans une thématique précise : On a un peu l’impression que ça tourne en rond. Ne vous y méprenez pas, j’adore les groupes à thématiques comme Powerwolf, Alestorm et compagnie! Mais avec Trollslayer je ne pouvais m’empêcher de constater que plusieurs chansons sonnent trop comme d’autres sur les albums précédents. Le meilleur exemple est la pièce The Great Feast Underground qui sonne trop comme Drunken Dwarves sur Wintersaga. Même chose avec les chansons Home Of The Twilight, Trollslayer et Legacy Of The Forge qui se suivent sur l’album…et qui commencent exactement avec la même rythmique. Mais je pense que le gros point faible de cet album est la dernière chanson No More Sorrow que j’ai trouvé trop longue, trop plaignarde et qui en soit n’est pas tellement une bonne finale pour l’album.

Trollslayer n’est certainement pas un mauvais album et je suis sûr que ça plaira aux fans du groupe ou de power metal en général, mais, de mon côté, j’ai trouvé que c’était un peu trop du déjà vu, voire du réchauffé. Je vais fort probablement réécouter certaines des chansons dans le futur, mais pas l’album dans son intégralité.

7/10

Auteur : Maxime Pagé

Doe’s Theory – Otherside Album Review

⚠️Warning : Addictive Alternative Rock

Un rock alternatif puissant, agrémenté d’influences métal et couronné par des riffs accrocheurs.

Doe’s Theory, groupe de rock alternatif toulousain, continue d’affirmer son identité musicale avec la sortie de leur nouvel album, Otherside. Le groupe, qui a fait ses débuts en interprétant des reprises de groupes phares comme System of a Down, Foo Fighters et Nirvana, évolue aujourd’hui vers un son plus métallique et post-grunge.

Le 5 juillet 2024 marque une date clé pour Doe’s Theory avec la sortie de leur album Otherside, symbolisant une nouvelle phase pour ce groupe toulousain.

L’album s’ouvre sur Stranger, une piste qui séduit immédiatement grâce à une ligne de guitare audacieuse et la voix rauque de Kevin, le chanteur charismatique du groupe. La deuxième piste, Until the End, intrigue par son introduction douce avant de nous entraîner dans un rythme effréné, capturant l’essence même du rock et du grunge, avec un solo de guitare final saisissant.

Dans The Otherside of the World, l’influence de Linkin Park est palpable, bien que certains critiques pourraient noter un manque de variations rythmiques pour maintenir l’engagement de l’auditeur.

Le morceau Lost se démarque par ses harmonies soigneusement construites, fusionnant rock alternatif, new metal. Le groupe plonge au cœur d’un thème introspectif et émotionnel, et Lost se distingue par cette approche. Ce titre est particulièrement remarquable pour son habile fusion des genres.

Avec Crawl into the Lies, Doe’s Theory propose un riff saturé et irrésistible qui incite inévitablement à hocher la tête en rythme.

Stop Wondering Why évoque fortement l’influence de System of a Down, en combinant audacieusement rock alternatif, grunge et nu metal.

Enfin, Uppercut, un bonus track issu de la collaboration avec l’auteure Sandra Léo, clôt cet EP sur une note littéraire et musicale, enrichissant encore l’expérience auditive de l’auditeur.

De On the Edge à Otherside, les Influences de Doe’s Theory : Une Fusion Unique

Dans une entrevue, le groupe a partagé que le processus de création de cet album n’a pas radicalement changé par rapport à leur premier EP, On the Edge. Cependant, l’évolution de leur son s’explique par un mélange plus fort de leurs influences. « Aujourd’hui, on se connaît beaucoup mieux, et on sait aller piocher des sonorités plus typées dans les influences de chacun », a confié le groupe.

Leurs principales sources d’inspiration incluent le post-grunge et le nu métal des années 2000, mais aussi des influences personnelles variées comme le pop punk et le metalcore. Le groupe puise également dans les influences extérieures, notamment l’actualité, pour teinter leurs compositions d’un ton plus sombre.

Doe’s Theory ne cache pas que le plus grand défi rencontré lors de la production de Otherside a été le temps. L’autoproduction a exigé un investissement considérable, entre sessions de studio, home studio, et mixage. Malgré ces défis, le groupe est satisfait du résultat et espère que l’album résonnera auprès d’un large public. « Nous avons passé du temps à soigner nos compos, et nous avons eu à cœur de produire cet EP de la meilleure manière possible, à notre échelle et avec nos moyens. Ça a été un travail de plusieurs semaines voire de plusieurs mois! »

Pour l’avenir, Doe’s Theory compte se concentrer sur la promotion de Otherside à travers des performances live et des efforts de communication. Un clip est prévu pour cet été, et le groupe envisage déjà de nouvelles compositions.

Otherside est une réussite qui démontre l’habileté de Doe’s Theory à fusionner les genres tout en affirmant une identité sonore unique. À écouter absolument pour les amateurs de rock alternatif et de métamorphoses musicales.

Auteure : Sandra Esteves

Unleash The Archers – Phantoma (Critique d'album)

Au fil des années, la formation britanno-colombienne Unleash The Archers a su se hisser très haut dans la liste de mes groupes de métal canadiens préférés. Leur album Abyss a même terminé en première position de mon top des meilleurs albums métal de 2020 et je l’écoute encore régulièrement. Le groupe nous revient presque quatre ans plus tard avec un tout nouvel opus intitulé Phantoma dont la thématique tourne autour de l’intelligence artificielle. Après Abyss, il faut avouer que la barre est extrêmement haute, presque aussi haute que mes attentes. Est-ce que le groupe aura su encore une fois produire quelque chose d’extraordinaire?

Le tout commence avec Human Era qui débute assez doucement, pour finalement accélérer le tempo et elle nous en met plein la face. La production est excellente et le tout sonne à merveille. Encore une fois de Brittney Slayes rayonne par son range vocal impressionnant et aussi le range d’émotions qu’elle peut nous transmettre dans les différentes chansons de l’album. Un élément qui brille également sur Phantoma est l’utilisation de sons de claviers qui font très sci-fi et qui s’accordent très bien avec la thématique. Les pièces Ph4NT0-mA et The Collective en sont d’ailleurs de bons exemples. Le son d’Unleash the Archers est souvent inspiré des années 80 et c’est encore plus vrai avec les chansons Gods In Decay et la power ballad Give It Up Or Give It All. Cette dernière se démarque d’ailleurs par son côté cheesy et assumé et entraînant. En plus des pièces mentionnées précédemment, je dois avouer avoir un faible pour les singles Green & Glass, Ghosts In The Mist et Seeking Vengeance qui me sont restées en tête longtemps.

Je vais être honnête avec vous, à ma première écoute de Phantoma, j’ai eu de la difficulté à vraiment embarquer dans l’aventure. Je sais qu’il ne faut pas trop faire de comparatifs avec les albums précédents, mais qu’on le veuille ou pas, on espère secrètement être autant flabbergasté et touché par le nouvel album. Mais après quelques écoutes, j’ai pu vraiment apprécier les compositions à leur juste valeur. En fait, je crois que la seule chanson qui ne m’a pas vraiment accroché, c’est la dernière pièce de l’album Blood Empress qui est moins catchy que le reste et je trouve que c’est peut-être un peu faible comme fin d’album. La dernière chose qui m’a un peu déplu avec Phantoma est sans contredit sa pochette. Unleash The Archers nous a habitué à des artworks travaillés et inspirants (je pense surtout à Apex) et, sincèrement, je trouve que celle de Phantoma est ordinaire et ne se démarque pas assez.

En résumé, j’ai beaucoup apprécié mon expérience avec Phantoma et Unleash The Archers ont encore une fois marqué un grand coup. Cet album là est sans aucun doute un must pour les fans de power metal et, qui sait, peut-être qu’il finira en quelque part dans mon top 2o24.

9/10

Auteur : Maxime Pagé

Monkey3 – Welcome To The Machine (Critique d'album)

En tant que chroniqueur, je crois qu’il est important voire essentiel de sortir de sa zone de confort. Non seulement cela brise la routine mais ça permet également d’ouvrir ses horizons musicaux. C’est dans cet état d’esprit que je me suis lancé dans l’écoute du tout dernier album de la formation suisse Monkey3 intitulé Welcome To The Machine. Je n’avais jamais entendu parler de la formation auparavant même si leur premier album est sorti en 2004 et leur appellation de psych rock instrumental m’a un peu intrigué. Je sors donc de ma sphère métallique vers un inconnu psychédélique.

Si j’avais quelques présupposés quant au genre musical de Monkey3, je me suis un peu trompé. Quand j’entends parler de trucs psychédéliques, j’ai aussitôt tendance à l’associer aux sonorités de la scène stoner/doom…et ça n’a absolument rien à voir avec leur musique. Dès les premières notes d’Ignition, je me suis retrouvé face à un mur de son complexe mais aussi mélodique et, surtout, à une ambiance englobante qui est vraiment venue me chercher. En plus de la production qui est carrément hallucinante, tous les instruments sont parfaitement audibles et c’est surtout les ambiances très sci-fi qui font toute la différence.

La plupart des chansons présentes sur cet album dépassent les dix minutes au compteur et je crois que c’est la longueur parfaite pour se laisser planer au gré des mélodies. En plus du groove de la basse que j’ai beaucoup apprécié, je dois dire que ce qui m’a le plus fait tripper ce sont les solos de guitare vraiment bien sentis (j’ai un énorme penchant pour la finale de Ignition qui m’a donné des frissons). En fait je pourrais écrire d’énormes paragraphes sur chaque chanson tellement c’est dense. Que ce soit pour l’intensité de Collision, le groove de Rackman ou la superbe finale qu’est Collapse, tout est exécuté d’une main de maître. Je dois tout de même admettre qu’il faut peut-être être dans un certain mood pour apprécier la musique de Monkey3 à 100% mais, outre ce petit détail, il m’est très difficile de trouver des défauts à cet album.

J’ai adoré mon expérience avec Welcome The The Machine et ça m’a donné le goût de me plonger dans la discographie de Monkey3. Si vous avez le goût d’expérimenter avec quelque chose d’exceptionnel, cet album-là est en plein ce qu’il vous faut.

9/10

Auteur : Maxime Pagé

Dissimulator – Lower Form Resistance (Critique d'album)

Après avoir sorti une démo super convaincante en 2021, la formation Dissimulator nous arrive enfin avec un tout premier album intitulé Lower Form Resistance avec une superbe pochette signée Jesse Draxler. Si derrière le groupe se trouvent plusieurs ténors du tech death québécois comme Philippe Boucher, Antoine Daigneault et Claude Leduc, on a ici quelque chose de nettement plus thrashy. Plongeons donc tête première dans un univers glauque, robotique et dystopique!

Le tout commence avec Neural Hack qui donne le ton avec ses gros riffs, sa bass groovy et son drum qui claque. La voix de Claude Leduc fitte parfaitement avec le style qui est juste à la fine limite entre le tech death et le thrash. En fait ça va un peu rejoindre d’autres groupes que je pourrais qualifier de tech thrash comme Vektor ou encore Xoth que j’ai découvert l’an passé. En plus des riffs à couper au couteau, on a aussi une bonne dose de groove, des ambiances sci-fi bien réussies et l’utilisation du vocoder à quelques occasions ajoute une belle couleur également. Je crois aussi que Dissimulator excelle dans les chansons plus longues comme Cybermorphism/Mainframe et Outer Phase qui sont très bien construites et qui sont d’ailleurs mes préférées sur l’album. 

Il n’y a pas grand chose de négatif que je pourrais dire sur cet album en fait. Il y a peut-être l’utilisation du clean vocal qui me laisse un peu dubitatif car, bizarrement, je trouve que ça fait un peu trop Voivod. Pas que ce soit une faute en soi, mais ça enlève peut-être un peu de personnalité aux compositions. J’ai aussi trouvé que l’intro de Cybermorphism/Mainframe est peut-être un peu trop longue et tourne un peu autour du pot avant de commencer pour vrai autour de 1m30, mais ce n’est qu’un détail. Pour le reste, tout est bien exécuté et tous les musiciens ont l’occasion de briller sur l’album.

Lower Form Resistance de Dissimulator est un superbe album de tech death/thrash qui n’a rien à envier aux autres gros noms du genre. Vous aimez le métal technique mais catchy qui donne le goût d’aller se battre avec des robots géants? Allez écouter ça!

8,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Hinayana – Shatter And Fall (Critique d'album)

Je dois vous l’avouer, j’ai toujours eu un faible pour la musique mélancolique et, surtout, pour le melodic doom/death metal. En quête de nouveaux groupes à écouter, j’étais tombé sur le EP Death Of The Cosmic de la formation américaine Hinayana sorti en 2020 et j’avais bien hâte d’entendre du nouveau matériel. Mon souhait a été exaucé avec la sortie de Shatter And Fall qui sortira le 10 novembre. Est-ce ce nouvel opus viendra toucher une corde sensible chez moi? Est-ce que ça va surpasser ce que j’ai entendu sur le EP? Et, surtout, comment ça sonne?

Dès les premières notes de Slowly Light Collides on peut déjà constater à quel point la production de cet album est tout simplement excellente. Mais au delà de la qualité du son, on a affaire à une musique aux ambiances tellement bien ficelées que j’en ai eu le frisson. Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un groupe mélanger tout ce que j’aime dans ce style et le faire avec brio. J’y ai retrouvé les lignes mélodiques de Rapture et Woccon, la pesanteur de Ghost Brigade, des riffs qui m’ont fait penser à du Katatonia de l’époque de Viva Emptiness ou encore The Great Cold Distance et le tout avec une petite touche d’Insomnium.

Malgré le fait que toutes les chansons sont très bien composées, je pense que Mind Is A Shadow, Spirit And Matter et Triptych Visions se démarquent un peu des autres par leur côté catchy et mélancolique mais, encore là, si vous me posiez la question la semaine prochaine, ma réponse pourrait différer tellement toutes les chansons ont un petit quelque chose. Aussi, c’est assez rare que les gens s’attardent aux interludes, mais je dois dire que From Our Darkest Moments, malgré un maigre 1m30 au compteur, est vraiment venu me chercher et, honnêtement, j’aurais aimé que ça dure plus longtemps! On a aussi droit à deux collaborations avec Vincent Jones (Æther Realm) sur Mind Is A Shadow et Tuomas Saukkonen (Wolfheart, Before The Dawn, Dawn Of Solace) sur A Tide Unturning et le tout sonne à merveille. J’ai beau essayer de trouver des défauts à cet album, mais je dois bien admettre que la tâche est assez ardue. Vous connaissez sûrement des albums dans votre discographie que vous êtes incapables de skipper aucune chanson? Pour moi, cet album entre dans cette catégorie et ça fait des jours que je l’écoute en boucle.

Hinayana m’a vraiment pris par surprise avec Shatter And Fall qui brille par l’excellence de ses compositions et ses ambiances remplies d’émotions. Cet album va clairement finir assez haut dans mon top des meilleurs albums de 2023 et peut-être même dans celui de mes albums de doom préférés de tous les temps!

9,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Serenity – Nemesis AD (Critique d'album)

La formation de power metal autrichienne de Serenity nous présente son huitième album intitulé Nemesis AD à la pochette inspirée des oeuvres d’Albrecht Dürer. J’avais fait la critique de leur précédent album The Last Knight et j’avais été franchement déçu par le manque d’originalité et par leur côté beaucoup trop cheesy, voire quétaine, surtout au niveau des paroles. Est-ce que Nemesis AD va changer la donne? Est-ce ça va être plus convaincant et moins fromagé? Et, surtout, comment ça sonne?

Il faut leur donner ce qui leur revient, la production sur cet album est vraiment béton et tout sonne merveilleusement bien, et ce, autant pour les instruments et le vocal que pour les orchestrations. La première partie commence très fort avec les pièces The Fall Of Man et Ritter, Tod und Teufel (Knightfall) qui sont très catchy, puissantes et mémorables. La présence de Roy Khan (Conception, ex-Kamelot) sur The Fall Of Man fait vraiment la différence, même si je trouve qu’il prend toute la place et en laisse bien peu pour leur chanteur Georg Neuhauser. Soldiers Under The Cross est aussi très convaincante et pleine d’émotion avec son côté plus mid-tempo. J’ai également bien aimé Sun Of Justice aux mélodies accrocheuses et Nemesis qui est clairement la plus agressive avec ses riffs crunchy typique du power metal germanique.

Mais c’est un peu là que mon appréciation se termine car, comme je l’avais noté dans ma critique de leur précédent album, ça manque encore une fois de personnalité et, plus souvent qu’autrement, le spectre de Kamelot plane sur Nemesis AD. C’est encore pire quand tu vas chercher l’ancien chanteur pour une collaboration et que c’est lui qu’on entend sur presque toute la chanson. On entend un peu trop les mêmes patterns vocaux sur Sun Of Justice ou encore Soldiers Under The Cross et c’en est un peu gênant. Mais où je décroche complètement c’est quand ça devient carrément quétaine avec Reflections (of AD) qui aurait presque pu être une chanson d’un film de Disney des années 90 ou encore la très sirupeuse Crowned By An Angel aux paroles ultra clichées qu’on a déjà entendues trop souvent. Et je dois le dire, la dernière pièce The Sky Is Our Limit n’apporte vraiment pas à grand chose et, comme finale d’album, ce n’est pas très fort.

J’ai l’air un peu dur avec Serenity, mais quand t’es rendu à ton huitième album, je m’attendrais à ce que les compositions aient plus de personnalité et de maturité. Est-ce que Nemesis AD est à éviter? Je ne dirais pas ça, il y a quand même beaucoup de bons éléments qui vont très certainement plaire aux fans du genre et je suis prêt à dire que c’est quand même meilleure que The Last Knight. S’il n’y avait pas autant d’éléments beaucoup trop cheesy et si c’était plus original, ma note serait probablement plus haute, même si elle n’est pas mauvaise pour autant.

7/10

Auteur : Maxime Pagé

Skálmöld – Ýdalir (Critique d'album)

Préparez votre drakkar et votre boisson, le groupe de folk metal islandais Skálmöld débarque enfin avec un nouvel album intitulé Ýdalir, et ce, presque cinq ans après la sortie de leur album précédent Sorgir. On replonge encore une fois dans la mythologie nordique avec ses récits remplis d’aventures et d’epicness. Est-ce que cet album saura réveiller le guerrier en vous? Est-ce que vous êtes prêts à vous embarquer dans cette quête vers l’inconnu? Mais la question la plus importante à se poser : Comment ça sonne?

Après une intro très sobre qui clash un peu avec le reste de l’album, on commence le tout avec les chansons Ýdalir et Urður qui sont probablement les plus agressives de l’album et qui offrent une bonne entrée en matière. Malgré l’appelation “folk metal”, Skálmöld n’est pas le genre de groupe à faire giguer mais y va avec des mélodies bien senties et des sonorités ambiantes qui permettent de bien s’imprégner de l’atmosphère des compositions, que ce soit avec les claviers ou encore le son du hautbois (ce dernier n’est malheureusement pas aussi présent que je le voudrais sur cet album). Mais ce qui démarque vraiment le groupe, c’est que tous les musiciens chantent sur leurs albums, ce qui donne une très belle variété au niveau du vocal et, d’ailleurs, les harmonies vocales sur les chansons Verðandi, Níðhöggur et Ullur sont tout simplement magnifiques. C’est entre autres la pièce Verðandi que j’ai le plus appréciée avec ses mélodies super accrocheuses (ça fait deux ou trois jours que je la fredonne non stop) et qui sonne le plus comme le Skálmöld classique que j’ai connu en 2010 avec leur premier album Baldur.

Selon la tradition, chaque album de Skálmöld se termine avec une longue chanson épique et c’est avec Ullur, leur plus longue chanson en carrière, que le tout se termine…et j’ai été plutôt déçu. Ce n’est pas que Ullur est une mauvaise chanson, mais j’ai trouvé qu’elle s’éternisait un peu trop et la progression de la mélodie est beaucoup trop lente. Sur presque onze minutes, j’en aurais probablement couper deux ou trois, ça en dit beaucoup. Il y a aussi quelques chansons que j’ai trouvé un peu ordinaires comme Urður et Skuld qui avaient quelques bons moments mais qui, dans l’ensemble, n’étaient pas très mémorables. Pour conclure, je vais revenir sur l’intro Ýr qui, au final, ne sert vraiment pas à grand chose et je pense que j’aurais plutôt commencé l’album directement avec la chanson titre.

Somme toute, j’ai passé un bon moment avec Skálmöld et leur album Ýdalir et je pense fortement que les fans de folk metal vont y trouver leur compte. Et si vous connaissiez et aimiez déjà le groupe, ça va clairement vous plaire.

7,5/10

Auteur : Maxime Pagé

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