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15 octobre 2013 – Le DJ d’origine anglaise Bonobo, de son vrai nom Simon Green, a rendu visite aux adeptes de downtempode Montréal ce mardi dernier au Métropolis : retour mitigé sur un bain de foule singulier.

Il faut croire que cela ne prend que quelques beats simples de clavier ou de guitare jumelés à une abondance de basse pour faire sautiller d’extase le Métropolis. Car en effet, le théâtre faisait bel et bien salle comble, à un point tel que je ne l’aurais cru possible. Le parterre s’est transformé en plancher de danse bondé pour la visite tardive de Bonobo (sur scène un peu avant 22h), et ce détail a d’ailleurs constitué le gros point fort de la soirée : tous semblaient y prendre son pied.D’accord, je ne suis pas très fervente du style électronique d’ambiance, ce qui peut expliquer que, même lorsque j’entendais crier par plusieurs des phrases comme « C’est ma toune ! », cette dite tounene me semblait que vaguement distincte des précédentes et n’était pour moi qu’un agencement de beats accrocheurs, sans plus. Le spectacle était toutefois très bien rodé et le mélange des chansons bien équilibré avec des interventions ponctuelles mais notables de Andreya Triana qui en a ému plus d’un avec sa voix suave et délicate, ce qui contrastait agréablement avec les rythmes linéaires plus francs du DJ. Un bravo particulier pour les techniciens : le volume et la clarté du son étaient parfaits.

Bonobo a surtout revisité ce soir-là son dernier et cinquième album sur le label Ninja Tune, The NorthBorders, dont un des morceaux favoris du public : Cirrus.Il a tout de même conservé quelques compositions plus connues d’autres albums tels que Stay The Same,Flutter et Kiara(ma préférée). J’aurais malgré tout espéré un peu plus d’effets spéciaux hi-tech ou d’extraits vidéos dans les décors pour compléter une telle musique d’ambiance et pour justifier le fait d’aller assister à un concert de la sorte plutôt que de l’écouter dans son salon…En résumé, Bonobo a certainement ravi les férus de downtempoce mardi soir, mais ce n’était pas assez pour me convertir au genre.

Auteure : Jeanne Mercier

Photographe : Benoit Daoust

Pour en savoir plus : Bonobo, AndreyaTriana