Dernièrement, lors d’une chronique récente j’ai déclaré être blasé de la déferlante de Doom Metal qui nous assaille depuis quelques années. Comme tout mouvement en vogue, il se fait du bon et du moins bon. J’ai eu une saturation auditive de qualité moyenne à médiocre de Doom metal reçu en promo. Norilsk, de Gatineau proposent ici un album intitulé Weepers Of The Land accompagnant leur précédent opus Le Passage des Glaciers. Voyons voir si cette proposition saura se démarquer de la panoplie de sorties reliées au Doom metal?

De prime abord, Norilsk joue dans les territoires moins traditionnels du Doom metal en incorporant des sonorités Death metal et même des riffs s’apparentant au Funeral Doom. Cet album comprend une reprise de Mylene Farmer, Tomber 7 fois qui est joué avec des riffs rappelant Black Sabbath et des vocaux plus près des grincements du Black Metal que de la version originale de Farmer. La mélodie et les refrains font de cet ajout une drôle de présence qui brise le rythme de l’album. En vérité, Weepers Of The Land est une collection de pièces qui semblent ne pas avoir eu leur place sur Le Passage des Glaciers et qu’on décida de publier. Ainsi, on détecte une certaine incohérence et un manque de lien entre les morceaux.

Ceci étant dit, les compositions sont intéressantes et les guitares possèdent des textures et des sonorités captivantes. Du côté de la batterie on est dans les battements efficaces et bien sentis. Auparavant, j’ai mentionné le Funeral Doom car il y a des moments d’accalmie qui donnent une profondeur et une sensibilité à la musique que le duo nous offre. Le tour de force est évidement la pièce titre de la galette avec l’inclusion d’un solo surprenant pour clore l’album.

Pour conclure, bien que Weepers Of The Land semble un amalgame de B-sides, on a droit à une belle collection de pièces efficaces et qui peuvent avoir chacune une identité propre mais pas en tant qu’album cohérent.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 12 octobre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook