Articles Tagged with: Hypnotic Dirge Records

Omgeving – Wijde Wijdte Critique d'album

Ce premier album de l’artiste Néerlandais Franck Johanson, alias Omgeving, explore les zones hors des sentiers battus et ose comme Phil Elverum avec son projet Mount Eerie sur son album Wind’s Poem qui transcendait le Indie Rock et le Black Metal à la fois. Ce dernier est un album qui repose beaucoup sur l’intimisme et l’isolation qui caractérise Mount Eerie et le Black metal de Ulver (époque Nattens Madrigal) et Xashthur. Omgeving avec Wijde Wijdte croise les chemins du Black Metal, le space Rock et le Post-Rock. Le tout de manière instrumentale malgré quelques murmures parsemés ici et là avec l’omniprésence d’un mur de son qui sature les textures musicales de l’album.

C’est aussi avec une certaine saveur du moment, le Shoegaze que l’on peut sentir la direction mélancolique et monotone de cet album. Il faut lire ici monotone dans le bon sens du terme en fait d’impression sensorielle que l’album, avec sa claustrophobie et sa musicalité, laisse comme empreinte. L’un des éléments les plus critiques est la longueur de l’offrande qu’est Wijde Wijdte. D’ailleurs, l’étiquette Hypnotic Dirge Records fait son possible pour réaliser des albums de qualité tout en respectant la vision des créateurs mais devrait produire avec un peu plus de concision ses galettes.

Ceci étant dit, il y a trop peu d’albums instrumentaux dans le créneau du Black Metal et peu d’explorations de ses sonorités pourtant fortes en gueule. Wijde Wijdte se veut rafraîchissant et à la fois familier. Ainsi, on s’accroche pour toute sa durée et on se permet de digresser des structures convenues.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 6 Décembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Norilsk – Weepers Of The Land Critique d'album

Dernièrement, lors d’une chronique récente j’ai déclaré être blasé de la déferlante de Doom Metal qui nous assaille depuis quelques années. Comme tout mouvement en vogue, il se fait du bon et du moins bon. J’ai eu une saturation auditive de qualité moyenne à médiocre de Doom metal reçu en promo. Norilsk, de Gatineau proposent ici un album intitulé Weepers Of The Land accompagnant leur précédent opus Le Passage des Glaciers. Voyons voir si cette proposition saura se démarquer de la panoplie de sorties reliées au Doom metal?

De prime abord, Norilsk joue dans les territoires moins traditionnels du Doom metal en incorporant des sonorités Death metal et même des riffs s’apparentant au Funeral Doom. Cet album comprend une reprise de Mylene Farmer, Tomber 7 fois qui est joué avec des riffs rappelant Black Sabbath et des vocaux plus près des grincements du Black Metal que de la version originale de Farmer. La mélodie et les refrains font de cet ajout une drôle de présence qui brise le rythme de l’album. En vérité, Weepers Of The Land est une collection de pièces qui semblent ne pas avoir eu leur place sur Le Passage des Glaciers et qu’on décida de publier. Ainsi, on détecte une certaine incohérence et un manque de lien entre les morceaux.

Ceci étant dit, les compositions sont intéressantes et les guitares possèdent des textures et des sonorités captivantes. Du côté de la batterie on est dans les battements efficaces et bien sentis. Auparavant, j’ai mentionné le Funeral Doom car il y a des moments d’accalmie qui donnent une profondeur et une sensibilité à la musique que le duo nous offre. Le tour de force est évidement la pièce titre de la galette avec l’inclusion d’un solo surprenant pour clore l’album.

Pour conclure, bien que Weepers Of The Land semble un amalgame de B-sides, on a droit à une belle collection de pièces efficaces et qui peuvent avoir chacune une identité propre mais pas en tant qu’album cohérent.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 12 octobre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook



NONE – Life Has Gone On Long Enough Critique d'album

Un an jour pour jour après la sortie de leur album éponyme sur l’étiquette Hypnotic Dirge Records, NONE de Portland en Oregon, nous reviennent avec un titre tout aussi nihiliste qu’atmosphérique; Life Has Gone On Long Enough (LHGOLE). Épousant le genre du Cascadian Black Metal, NONE se veut un groupe qui s’éloigne toutefois du Black Metal quasi primitif de Wolves In The Throne Room et qui se tourne quasiment sur le Post-Rock avec des guitares aux tremolos et des batteries pratiquement dénuées de toute agressivité. On verse dans un côté très Atmosphère du genre.
Peu d’information est disponible à propos de NONE et mis à part une page Bandcamp ils sont pratiquement invisibles sur le net. Cela se veut être dans la veine des actes Black Metal se targuant encore de faire dans le mystérieux et le dangereux. Juste à voir la popularité de Mgła et Batushka qui maintiennent un certain voile de mystère sur leur identité et veulent que la musique soit le seul élément que l’on retienne d’eux. Est-ce que la musique de NONE est assez intéressante pour qu’on s’y attarde?

D’un certain point de vue, la musique de Burzum, prise à part de son contexte de crimes allant de la pyromanie profanatrice à l’assassinat, en est une magnifique juste à écouter l’album Hvis Lysett Tar Oss par exemple, on entre dans un antre de beauté dans la création d’une musique extraordinaire qui est tout autant agressive que peu accessible pour la plupart des mortels. LHGOLE est dans le même ordre d’idées bien que certains éléments diviseront les fans de Black Metal de par l’inclusion de claviers et d’éléments se rapprochant du Shoegaze, c’est ici un album assez éblouissant par sa clarté que ses thèmes nihilistes.

Il y a beaucoup de subtilités et d’éléments qui se contredisent dans cet opus. Ces dernières rendent LHGOLE d’autant plus intéressant car selon les puristes (ou pvrists) le Black Metal devrait être une expression de l’inconfort de l’humain et répugner tous les non-initiés. Toutefois, étant depuis plus de vingt ans un assidu fan du genre, je suis cependant positivement impressionné par l’effet que NONE produit sur cette galette. Passant par des éléments de contemplation et de mélancolie, les états d’âme que LHGOLE réussit à faire transcender par sa musique et sont peu communs. J’affectionne tout particulièrement la pièce Bed The Cold Earth avec la distorsion de la guitare et la lenteur qui laisse le temps au temps de passer avec les synthétiseurs en arrière-plan et les chants presque chuchotés rappelant le dernier album de Mount Eerie; A Crow Looked At Me (de son vrai nom Phil Elverum) entièrement composé en l’honneur du récent décès de son épouse et âme sœur.

Par moments, LHGOLE fait mal à l’âme et malgré tout l’effort déployé pour embellir la musique on est transporté dans cet univers de songes et de brumes. L’esthétique musicale de NONE s’éloigne du Black Metal orthodoxe mais dans ses thèmes et son traitement de ceux-ci on ne pourrait être ailleurs.

Finalement, lorsque l’on se frappe à une œuvre de cette ampleur il est facile d’en discourir des éléments divergents des tendances habituelles et de vouloir faire des liens et des similitudes avec les canons du genre. Dans le cas de Life Has Gone On Long Enough, il n’y a pas d’équivalents de mesure et il est quasi indécent de noter une œuvre pareille.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 11 Avril 2018

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Auteur : Michaël Parent

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