Ty Segall

22 octobre 2014 – Le trio américain Left Lane Cruiser entre en scène pour démarrer la soirée. Pete Dio à la batterie, Joe Bent à la basse et Freddie J IV au chant et à la guitare. Partisans d’un rock garage aux influences blues, ces gars là jouent assis comme de nombreux bluesmen. Le concert se déroule grassement et le public s’enthousiasme de plus belle lorsque Jo Bent se met alors à gratter des cordes apposées sur un skateboard, le skateboard slide guitar c’était une première pour moi ! “Merci beaucoup” et “Santé” seront les injonctions françaises récurrentes auxquelles nous auront droit pendant le show, sympa les gars de faire l’effort du Cheers à la française. Le rock américain a déjà réchauffé le public toulousain prêt à accueillir la suite prometteuse de la soirée.

21h30 – Jimmy, chapeau de cowboy vissé sur la tête et verre à la main, débarque sur scène en bon Texan. Avec un accent marqué, si caractéristique de cette région et tellement inaudible pour moi, que je ne retiens que l’annonce de la “Best country of the World” à suivre. Il est rejoint par Ty Segall et ses musiciens, tous alignés les uns à côté des autres au premier plan de la scène. Ty à l’extrême droite (une habitude) avec sa guitare aux côtés d’Emily Epstein à la batterie, suivis du bassiste et du guitariste du groupe. Jimmy sera quant à lui préposé au synthé pour les notes nécessaires au premier morceau : Manipulator. Ce démarrage est suivi de près par le titre It’s Over et se déroule alors une maigre setlist – pour un compositeur qui pourtant compte déjà 15 albums à son actif à seulement 27 ans – puisqu’à 22h30 le concert est déjà plié. Un live garage teinté Californie, qui n’a pas déçu entre pop brute, ballades noisy et saillies minimalistes, mais j’en espérais un peu plus côté scène. Ty Segall n’est pas aussi showman que l’artiste qui le passionne et l’inspire : David Bowie, et son Ziggy Stardust.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon