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01 Avril 2011 – Les hipsters montréalais s’étaient donné rendez-vous vendredi soir à la Tulipe pour accueillir chaleureusement The Raveonettes, le duo pop rock danois aux sonorités vintage, à seulement quelques jours de la sortie de leur cinquième opus, au titre aussi sombre que ses lyrics Raven in the grave (Vice Records – sortie prévue le 5 avril 2011). L’occasion donc pour un public averti et conquis de découvrir quelques-unes des nouvelles chansons du band. Pas de grande découverte à faire exploser un cerveau, mais des chansons efficaces, clairement estampillées The Raveonettes: un mélange de pop 60’s et rock 50’s, des guitares aux sons entraînants, parfois distordus ou grinçants, et des mélodies quasi enchanteresques, portées par la voix sensuelle de Sharin Foo.

The Raveonettes se veut un band vintage, en plein dans la mouvance “faisons du neuf avec du vieux”. Et ils y parviennent avec brio. Leurs chansons nous plongent dans un univers de vieux polars des années 60, avec des touches de rock made in US des 90’s, un style et une attitude 100% indie rock, un brin mélancolique et torturé. A la grande joie de ces demoiselles, qui complètement séduites par le ténébreux Sune Rose Wagner, profitaient du moindre instant de simili silence pour scander son nom et réclamer son attention à coup de provocations coquines et sexuelles.

Une chose est sûre, hormis des jeux de lumière plutôt fabuleux, le spectacle était clairement davantage dans la salle que sur scène. Les deux acolytes semblaient parfois presque ailleurs, chacun d’un côté de la scène, sans un regard l’un pour l’autre, ni vraiment pour leur public d’ailleurs. Quelques remerciements timides. De rares sourires discrets de la belle Sharin Foo. Un show tout en retenue. Une énergie présente mais contrôlée. Tandis que dans la salle, les filles avaient revêtu leurs plus belles vestes à sequins, leurs marinières et leurs lunettes vintage, les gars leurs chemises à carreaux trendy, et se déchaînaient, non-avares en énergie. Un régal je vous dis.

Le concert s’est déroulé dans un enchevêtrement de chansons des albums précédents, avec notamment quelques pépites dont il est impossible de se lasser comme Heart of Stone, Dead Sound ou Love in a Trashcan, et quelques nouvelles, tirées du nouvel album. Un beau moment de musique. Dommage donc que le duo n’ait pas été plus généreux envers son public. Une heure de concert. Un rappel de deux chansons, une ancienne, une nouvelle. Un bref signe de la main. Puis une scène vide, laissant les deux micros encore chauds, abandonnés sous les projecteurs et un public encore sur sa faim.

Auteur: Sarah Meublat

Pour en savoir plus: The Raveonettes