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Woods @ La Dynamo (Toulouse)

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15 septembre 2014 – Le public est plutôt nombreux ce soir à La Dynamo et il s’échauffe (très) vite face au quatuor toulousain qui ouvre la soirée : The Deserteurs. Guillaume en milieu de scène derrière un micro vintage, arborant des lunettes rondes non sans rappeler les fameuses de John Lennon, claque entre ses mains un tambourin. Il est entouré de Thomas, au chant également, grattant une guitare électrique, Louisa au clavier (habituée des scènes toulousaines en duo avec son frère au sein du groupe Alone With Everybody) et Maxime à la batterie. Avec une sacrée dose de charisme, The deserteurs balance un rock psyché, mêlant influences blues et garage. Les titres The Man Smoking Two Cigarettes, Snow ou encore Daisy Says ondulent sur le courant très sixties de surf musique. Vers 21h30 Thomas change de guitare et gratte des accords plus saturés, 10 minutes plus tard il sera déjà l’heure d’annoncer celle qui clôturera le concert. The Deserteurs nous a clairement donnés des élans de road trip, mais n’oublions pas que les Woods sont à venir.

Le groupe vient s’installer rapidement, mais il repart en loges et il nous faudra attendre avant que le show commence. Ils prennent enfin place. Avec un nom pareil et la tendance hipster qui sévit on s’attendait à ce que les gars jouent la carte du look bûcheron, mais non. La voix falsetto de Jeremy Earl, accompagné de sa guitare sèche, retentit. Jarvis tient sa place à la guitare électrique, il cumulera également avec un harmonica sur le deuxième titre. Bassiste et batteur complètent le groupe. La salle n’est pas plongée dans le noir, et cette lumière trop vive a le don de déstabiliser mon plaisir. Vers 22h25 les éclairages s’assombrissent (changement qui se maintiendra uniquement durant les sessions instrumentales) et Jeremy échange sa guitare acoustique contre une électrique. Le concert oscillera entre ballades folk à l’instar de Moving To The Left et Shepherd et de longues instrumentales rock, progressives et expérimentales, comme celle de With Light and With Love, morceau de près de 10 minutes extrait du dernier album. Vers 23H15 après quelques riffs très rock il est temps de saluer le public qui en redemande et il ne faudra que quelques minutes à Woods pour revenir sur scène le temps d’une ballade folk.

Auteur : Vanessa Eudeline

Crédit photo : Woods

Incoming : Woods @ La Dynamo (Toulouse)

Les 3 américains de Woods débarquent le 15 septembre prochain à La Dynamo, la soirée va envoyer du bois, c’est le cas de le dire. Fort de 8 albums, dont le dernier With Light and With Love sorti en juillet dernier a séduit la critique, Woods oscille entre pop psychédélique et folk mélodique. Un beau moment en perspective donc, et ce sont les toulousains The Deserteurs qui ouvriront la soirée à grands coups de guitares psyché.

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Billetterie: https://lachattealavoisine.festik.net/woods

Crédit photo : Woods

Auteur: Vanessa Eudeline

Rock en Seine 2014 – Jour 3 @ Paris

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24 aout 2014 – 3ème et dernier jour, la frénésie à l’approche des ondes musicales prend le dessus sur la fatigue. On garde l’esprit rock ! On prend le temps avant que les concerts ne débutent de se rendre à l’exposition Rock’Art où de nombreux artistes ont interprété la musique et les artistes programmés au travers d’affiches. Il est toujours temps également de se laisser aller à la gourmandise provoquée par la multitudes d’odeurs que dégageants les stands et autres food truck, les kilos en trop ça aussi c’est rock si, si.

Blood Red Shoes – 14h35

L’offensive rock attaque fort cette nouvelle journée de concerts avec le duo Blood Red Shoes sur la Grande Scène. Laura-Mary Carter gratte sur sa guitare les premières notes et Steven Ansell donne le premier coup de baguette. Is nous invitent alors dans leur univers avec le titre Welcome Home uniquement instrumental, extrait de leur dernier album. Les duos rock masculin-féminin ne sont jamais sans rappeler celui des Whites Stripes, en comparaison ici les attributions instruments ont été inversées. En ce début d’après-midi sous le soleil on a retrouvé le caractère bien trempé du rock grâce à Blood Red Shoes composé de deux musiciens-interprètes sur un pied d’égalité technique.

Blood Red Shoes-©Nicolas Joubard-5448

Petit Fant̫me Р16h10

Dans la galaxie de Rock en Seine, un ovni est venu se poser. Les festivaliers sont au rendez-vous pour accueillir Petit Fantôme sur la Scène de l’Industrie. Pierre Loustaunau, également membre du groupe François and The Atlas Mountains est entouré de ses musiciens en toute proximité pour délivrer la pop aérienne et onirique de sa mixtape Stave qui a exalté la critique. Synthé, basse, batterie et même un peu de cuivre avec l’irruption d’une trompette, accompagne la voix sensible de Pierre. Les musiques s’enchainent sans trop d’échanges car “Il n’y a pas trop le temps”, nous dit-il. Sans secousse de la part du groupe, le public quant à lui reste un peu flegmatique, le psychédélisme a la vie dure en plein jour. Mais quoiqu’il en soit, à un groupe affublé d’un tel nom on ne pourra décemment pas leur reconnaitre la transparence, la musique de Petit Fantôme était belle et bien présente.

Lana Del Rey – 19h45

Sur la pelouse de la Grande Scène Lana Del Rey est très attendue, en grande partie par des jeunes filles en fleurs –oui oui portant la couronne de fleurs typiquement Lana Del Rey- et bientôt en pleurs. Les musiciens prennent place, puis c’est Lana qui apparait, vêtue d’une robe rose, les yeux ornés de faux cils mais restant peu maquillée, elle dégage l’image glamour et vulnérable qui lui est propre. Elle entame le concert avec le titre Cola, qu’elle chante sur la plateforme avancée de la scène, avant de (déjà) se rendre auprès de son public pour échanger quelques baisers, poser pour quelques selfies et revenir les bras chargés de cadeaux. Vers 20h s’enchainent les tubes Blues Jeans et West Coast. Suivis de près par Born To Die, interprétation durant laquelle, le célèbre clip projeté en fond de scène, elle fumera une cigarette. 20h25 les notes de la non moins célèbre Summertime Sadness retentissent. Quelques (nombreux) échanges avec la technique jumelés à quelques détours par sa setlist apposée au sol, et c’est Vidéo Games qui reprend, accompagné lui aussi de son clip en projection et conduit par la présence d’une contrebasse sur scène. On pourra constater au fur et à mesure que le public s’appauvrit puisque l’on se rapprochera de plus en plus de la scène. Le concert s’achèvera avec National Anthem suivi d’une tournée de câlins supplémentaire dans la fosse. On en ressortira divisé : oui sur scène Lana est de nature réservée, mais pour contredire toutes les rumeurs que l’on avait pu entendre au sujet de ses précédents lives : sa prestation vocale était parfaite. Tellement parfaite, victime d’aucune mauvaises résonance là où même la voix haut perchée de Beth Gibbons de Portishead en a subit, que nous sommes en droit de nous poser la question d’un playback.

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La Roux –  21h

La roue tourne, dit-on. Et La Roux est bel et bien remonter sur scène. Sur celle de La Cascade plus précisément, un sprint après le live de Lana Del Rey et le public est prêt à accueillir la jeune Elly Jackson dans son trench beige ouvert sur un slim noir, venue interpréter son deuxième opus Trouble In Paradise. Le set débute avec Let Me Down Gently. De l’énergie et des riffs toujours aussi impétueux, le come back de La Roux est des plus spectaculaires.

Mais –et j’apaise encore mon chagrin 5 jours après dans le chocolat– ce dernier show fut de courte durée pour Thorium Magazine qui a du s’enfuir pour rejoindre la ville rose avant même le live de Queen of the Stone Age, qui terminait cette 12ème édition. Le rendez-vous est déjà annoncé pour l’an prochain, ce sera les 28, 29 et 30 août 2015 ! A vos agendas, car Rock en Seine reste fidèle pour vous donner votre dose de rock avant la rentrée !

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Auteur : Vanessa Eudeline

Photos : © Victor Picon, Nicolas Joubard et Sylvere Hieulle – Rock en Seine

Rock en Seine 2014 – Jour 2 @ Paris

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23 août 2014 – Samedi, le week-end est bel et bien là. On retourne dans l’univers parallèle que représente Rock en Seine, prêts à explorer cette vaste galaxie du rock et la soucoupe volante qui trône à l’entrée du festival n’est pas là pour nous contredire ! La programmation, quant à elle, présage de belles émotions encore.

Junip – 16h15 

Le soleil parisien est de sortie et sur la pelouse de le Scène de la Cascade les festivaliers planent… C’est José Gonzales et les membres du groupe suédois Junip qui sont responsables de ce doux moment. Chanceux, nous le sommes, car Rock en Seine est la seule date française de Junip en 2014. Batterie, basse, clavier, machines, percussions, gratte acoustique et la douce voix de José, le combo parfait pour dérouler une pop folk soyeuse et psychédélique jusqu’au final sur le morceau Line Of Fire. Il est déjà temps pour le groupe d’abandonner un public conquis.

Alb – 17h10

Direction la Scène de l’Industrie, et la prestation de Alb. Clément Daquin arbore un t-shirt Ne Me Quitte Pas et une guitare rouge. Il est accompagné de son batteur motivé, au look rappelant celui d’un certain Brodinski. Le jeune français, artisan d’un trip electro-pop futuriste, nous fait part de son bonheur d’être présent ici avec nous. Il chante en anglais des chansons telle que Never Miss You, se rapprochant du clavier pour l’intro avant de reprendre sa guitare. C’est également au synthé qu’il interprètera les titres Ashes ou Whispers Under the Moonlight. Puis il nous fera part de cette réalité : il n’a jamais vu autant de lunettes de soleil ! Avant de nous présenter Raphaël, c’est ainsi que se prénomme le batteur qui l’accompagne, le laissant nous jouer un solo de batterie pendant qu’il réalisera un cliché de nous, public. Suivra une interprétation de la célèbre mélodie de Mario Bros, savant mélange geek-romantique ce Clément ! Enfin vient l’interprétation de Oh! Louise, morceau inspiré par sa fille, avant de nous laisser prendre l’apéro, dit-il.

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Cheveu – 18h50

Pour ceux qui, comme moi il y a encore 4 jours, ne connaitrait pas Cheveu, il s’agit là d’un groupe bordelais puissant de folie, dégainant un joyeux bordel électro rock. Le public de la Scène de l’Industrie en tout cas a l’air d’apprécier se bousiller les tympans, et slamer dans des bateaux gonflables. Vers 19h30 est interprété le titre aux beats inquiétants : Polonia. Cheveu avec sa voix carrément destroy, monte sur son synthé, Cheveu est applaudi tel un messi et Cheveu  balance sa canette sur son public avant de s’en aller.

Portishead – 20h45

La foule s’amasse devant la Grande Scène, et pour cause : Portishead, légende du trip-hop, groupe aussi mystique que mythique s’apprête à exprimer 20 ans de carrière. Le collectif prend place, sur les écrans images abstraites et colorées et retransmission visuelle de la scène en noir et blanc se relaient. Le concert débute avec le morceau Silence, intro de leur dernier album, avant d’enchainer sur le célèbre Mysterons. Quelques poignées de minutes plus tard autre titre de l’opus Dummy qui fête cette année ses 20 ans : Sour Times. Sur les coups de 21h30 alors que les premières notes de Glory Box se font entendre, le public réagit par des cris, immédiatement portables et appareils photos sont dégainés. Ce moment où Beth Gibbons nous demande une raison pour nous aimer est à la hauteur de nos attentes, forcément. Étrangement après ce morceau, le public s’étiole.. “Et sinon t’es venu pourquoi toi ? Bah pour entendre la chanson la plus connue”. Le concert suit son cour, gracieux mais Beth reste très (trop) immobile sous sa parka derrière son micro, sans doute une habitude. Et quand sa voix monte haut (très haut) la résonance micro n’est pas vraiment belle à entendre. Le live se termine avec une grosse ovation du public à laquelle suivra un rappel.

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Flume – 22h

On s’empresse de rejoindre la Scène de la Cascade pour y découvrir le set du puissant espoir de la scène electro, le (très) jeune australien Flume. Le live débute sur un remix teinté hip hop, en fond de scène l’écran projette les images en noir et blanc d’une jeune femme. Deuxième morceau : Get Free par Major Lazer. Elle est là la touche réputée de Flume : transcender des featurings élégants. Vers 22h30, c’est l’excellent remix du titre de sa voisine néo-zélandaise Lorde : Tennis Court, qui retentit. 23h, le moment que l’on attendait tous, l’écran se teinte de noir, doucement les premières notes parfaitement calibrées du brillant remix You and Me de Disclosure se distinguent et c’est l’explosion de CE clip laissant entrevoir un couple s’embrassant sur fond rose. Moment du live que la moitié du public présent possède désormais sur son smartphone. C’est ainsi que s’achève le live de Flume, même si l’on souhaite intensément que ce morceau dure aussi longtemps que ce baiser langoureux.

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The Prodigy – 23h

Rave Party au Parc St Cloud ? Face à la Grande Scène, 40 000 festivaliers prêts à prendre un sacré shoot de Big Beat. The Prodigy mené par Keith Flint envahit la scène, mais aussi le corps et l’esprit de ses spectateurs. “I want to see all the fucking French party people !”  la masse de festivaliers est tout acquise à sa cause. Il ne faudra pas attendre très longtemps pour que Vodoo People déchire l’ambiance de toute ses forces. Durant le concert on verra des gens sortir de la meute de festivaliers transpirants, secoués, étourdis par le déluge de folie qu’ils viennent d’encaisser, car oui, The Prodigy samedi soir c’était un tabassage électro-rock qui a remué beaucoup de pogos. Vers minuit le brulant World’s on Fire enflamme de plus belle un public qui ne réclame aucun répit. Ainsi la deuxième soirée de Rock en Seine s’achève sur un concert sauvage qui était très attendu par le public.

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Auteur : Vanessa Eudeline

Photos : © Victor Picon, Nicolas Joubard et Sylvere Hieulle – Rock en Seine

Rock en Seine 2014 – Jour 1 @ Paris

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22 août 2014 – L’évènement incontournable de la fin d’été à Paris c’est bien sûr Rock en Seine, et pour la première fois Thorium Magazine était de la partie ! Malgré le pari risqué d’avancer le festival d’une semaine par rapport aux éditions précédentes, dû aux dates européennes de certains des artistes, les aoutiens ont répondu présent puisque les soirées ont affiché complet à quelques heures de l’ouverture. Les pass 3 jours et les emplacements camping étaient, quant à eux, déjà épuisés depuis de nombreuses semaines. En véritable acteur économique de la région Ile de France, cette douzième édition de Rock en Seine a donc rassemblé 120 000 festivaliers.

Pegase – 17h05

Sous quelques éclaircies de soleil les festivaliers se rassemblent sur la pelouse de la Scène de l’Industrie où se produit le projet français synth-pop Pegase. Raphaël d’Hervez au chant et aux machines est entouré d’un bassiste, d’un batteur et d’un guitariste, ce dernier assure les choeurs. En anglais ils nous interprètent les mélodies esthétiques extraites de leur premier album telles que Out of Range et Blamed. Pegase prend plaisir à jouer ici et nous en fait part. Le ciel commence à s’assombrir et c’est aussi déjà le moment pour les artistes de quitter la scène. Raphaël assurera également la première partie de l’after show à l’espace VIP le soir même.

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Camp Claude – 18h

Cette année une 5ème scène a pris forme au festival, il s’agit de la Scène Ile de France, petite scène intérieure teintée “showcase”. Jour très spécial pour Camp Claude, puisqu’en ce 22 août sort leur premier EP. C’est donc une Diane Sagnier très en joie que nous retrouvons, de sa voix spectrale elle envoute la salle qui déborde au fil des titres tels que Trap ou Hurricanes. Accompagnée de deux des membres de Tristesse Contemporaine : Mike Giffts (qui a troqué son traditionnel masque d’âne pour des lunettes de soleil) et Leo Hellden (à la guitare), habitués à une atmosphère neurasthénique paraissent concentrés certes mais surtout complètement stoïques face à la belle Diane qui déborde d’énergie. Le concert prendra fin avec le titre Lost and Found.

Jake Bugg – 18H45

C’est sous un ciel chargé que Jake Bugg, 20 ans, accompagné de sa guitare acoustique prend possession de la Grande Scène. Bassiste, guitariste et batteur accompagnent le jeune songwritter, qui assurait à ses débuts il y’a 2 ans les premières parties de Noel Gallagher’s High Flying Birds, groupe de l’ancien guitariste d’Oasis. La caméra qui survole le public excite ce dernier, qui démontre de plus en plus son enthousiasme, a contrario de Jake, qui lui ne décroche aucun sourire. Sur les coups de 19h Jake échange sa guitare acoustique contre une électrique. Sans arrogance aucune il délivre les titres country folk de ses derniers albums à l’instar de There’s A Beast And We All Feed It.

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Blondie -19h45

C’est sur la Scène de la Cascade que résonne le célèbre titre One Way Or Another. Sur scène, Deborah Harry chanteuse du groupe Blondie, du haut de ses 69 ans, arbore toujours un blond peroxydé et un look new wave. Les festivaliers s’amassent pour voir cette légende musicale forte de 40 ans de carrière. Mais l’ambiance n’y est pas, ou peut être au-devant de la scène. La voix de Déborah Harry n’est plus celle qui résonne encore aujourd’hui dans nos voitures et nos casques, mais le groupe, lui, semble prendre toujours autant de plaisir qu’avant. Elle enchainera ses célèbres tubes comme Hanging On The Telephone, Heart Of Glass, Atomic ou encore Call Me. 

The Hives – 20h45

Il est maintenant l’heure de rejoindre la Grande Scène, habillée des lettres des Hives tirées par les ficelles entre les mains d’un espiègle horrifiant aux yeux rouges lumineux. 5 minutes avant le début du concert un intermittent prend la parole au sujet de la récente réforme du gouvernement avant de diffuser sur les écrans un film de moins de 3 minutes signé #DataGueule.

Le groupe suédois entre ensuite en scène : un bassiste, un batteur, deux guitaristes pour accompagner Pelle Almqvist au micro. En complet noir et blanc jusqu’aux micros, l’allure est soignée. Malgré quelques soucis techniques nuisibles à la prestation, The Hives, débordant d’énergie, retourne la scène et le public de Rock en Seine. Il ne faudra pas attendre 4 titres pour que Pelle Almqvist, véritable showman, entreprenant quelques efforts en français non sans humour, fasse jumper les festivaliers. Nicholaus Arson, son frère n’est pas le dernier non plus pour balancer rock euphorique et gestuelle saccadée. Pendant que les mains du public se lèvent et frappent, sur scène les Corona se vident, les chemises se mouillent, baguettes de batterie et médiators virevoltent, on apercevra même un drapeau français orné des mots “Liberté, Egalité, The Hives”. Sur les coups de 21h30 retentit leur tube Tick Tick Boom. Avant d’enchainer sur un gimmick scénique répandu : cesser de jouer tous ensemble le temps de longues secondes, comme un arrêt sur image. S’en suit la présentation du groupe, et Pelle réussira à faire asseoir quelques milliers de festivaliers avant de reprendre une dernière fois le refrain.

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Die Antwoord – 22h

Retour à la Scène de la Cascade pour une toute autre ambiance. Die Antwoord duo déjanté et porte-parole du mouvement Zef sud africain est très attendu. Des projections abstraites débutent sur les écrans, DJ Hi-Tek affublé d’un masque inquiétant prend place. Puis le duo fait son apparition vêtu de joggings orange réflecteurs aux lumières fluos de la scène. Ninja et Yo-Landi Vi$$er balancent leur rap mixant l’anglais, l’afrikaans et le xhosa (langages d’Afrique). Ninja, grand à la musculature sèche bardée de tatouages et Yo-Landi Vi$$er, petite et menue ne tarderont pas à se retrouver en sous-vêtements sur scène. Rejoints par deux danseuses qui passeront de sweats-cagoules à combinaisons en aluminium. Dans ce duo le contraste est physique mais aussi vocal : entre la voix grondante de Ninja, et celle enfantine et aiguë de Yo-Landi Vi$$er. La nuit parisienne déverse quelques gouttes, mais qu’importe Die Antwoord nous transporte, dans le public ça twerke, ça jumpe. L’ambiance sur scène est très sexy. Les écrans projettent les images déroutantes de leurs clips. Aux alentours de 22h30 s’enchaineront les très attendus Pittbull Terrier et I Fink U Freeky.

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Arctic Monkeys – 23h

L’affrontement est rude alors que Trentemøller va investir la Scène de l’Industrie dans 5 minutes, Arctic Monkeys s’installe sur la Grande Scène. Mais le choix de Thorium Magazine se porte sur les héros de notre génération rock, leur dernier album plus abouti que jamais et la gueule d’ange de son leader. En fond de scène, l’onde caractéristique à leur dernier opus AM reproduite en néon. Dans le parc de St Cloud résonne alors la voix doucement narquoise d’Alex Turner, et comme sur l’album le concert débute avec Do I Wanna Know ?, après laquelle il saluera le public parisien. S’en suit Brianstorm et Dancing Shoes issus de leurs deux premiers albums avant d’en venir au titre plus crooner Arabella. Les morceaux des différents albums s’enchainent. Charismatique, élégant, incisif, Alex drive le concert avec une grande maîtrise, un peu trop même. Le rock des Arctikc Monkeys est pro et propre mais il manque la frénésie de la rock attitude ! Sur les coups de minuit retentit le flegmatique I Wanna Be Yours dans une ambiance étoilée par les lumières de scène. Dans le public on peut apercevoir des affiches telles que “Turner = God”. C’est maintenant l’heure du départ et du rappel, lors de ce dernier le groupe revient avec l’éclatant R U Mine ? Dernier morceau qu’il fera durer, avant de nous envoyer des baisers et nous dire Au revoir (en français). Les jambes commencent à saturer en cette fin de première journée.

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Auteur : Vanessa Eudeline

Photos : © Victor Picon, Nicolas Joubard et Sylvere Hieulle – Rock en Seine

En Entrevue: Pendentif

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Le 5 juin dernier Pendentif était à Toulouse pour la tournée de leur album Mafia Douce. C’est à l’étage du Connexion Live que Benoît, Cindy et Ariel nous ont accueilli pour répondre à nos questions avant leur concert.

Pour Thorium Magazine ils reviennent sur les premières partie accomplies, la composition de leurs morceaux, la réalisation de clips assurée par Steven Mon­teau, les concerts en appartement… Ils nous parlent également de leur joie de vivre, de l’ambiance toulousaine qu’ils apprécient tant et de leur coup de gueule quant à la fermeture des salles de concerts à Bordeaux.

Retrouvez également le live report du concert qui a suivi au connexion Live.

 

Entrevue par : Vanessa Eudeline

Vidéo et Photos par : Antony Chardon

Montage Vidéo : Jérôme Jacques

Saschienne @ Saint des Seins (Toulouse)

Saschienne

26 juin 2014 – Au Saint des Seins, la première soirée off des Siestes Electroniques, organisée par Canal Auditif invitait le duo Saschienne. Enfin le Jour J car l’impatience me rongeait depuis quelques semaines !

Saschienne pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le duo composé de Sascha Funke, pionnier de la scène electro minimale berlinoise, et de sa femme Julienne Dessagne originaire de notre hexagone, multi-instrumentiste qui s’accomplit sous le projet The Twins. Ce duo d’amoureux s’est lancé dans ce nouveau projet musical commun en 2012 sous la forme d’un album Unknown signé par le label Kompakt (qui produit également Gui Boratto et GusGus). L’album qui se compose de 8 morceaux, est une délicieuse nappe feutrée de techno romantique aux beats minimals axés sur la langueur qui flirtent avec la voix envoûtante de Julienne. Organique et orgasmique ! Mais cet album intimiste s’éloigne de l’ambiance dancefloor et ce soir Sachienne succédant à la Djette Vibronique aux alentours de 23h45 nous déroule un set déterminé à exciter le club ! Pas de live vocal pour Julienne donc, mais quelques samples apposés sur les beats froids from Berlin. L’esthétique sonore est soignée avec passion. Ils composent avec l’environnement live, et ça c’est bon de le ressentir, Julienne parait un peu plus autocentrée et concentrée le sous le regard bienveillant de son complice Sasha. Leur son est minimal mais leur amour maximal et c’est beau à entendre. Le plaisir fut de courte durée : 1 heure. Un single de Saschienne avec des morceaux issus des lives devrait voir le jour dans les prochains mois.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon

Incoming: Rock en Seine @ Paris

L’édition 2014 du festival Rock en Seine se déroulera du 22 au 24 août au domaine national de Saint-Cloud à Paris. Dans ce cadre champêtre, durant 3 jours, se succéderont cette année encore de belles têtes d’affiche comme : les Arctic Monkeys qui reviennent après avoir déjà retourné les lieux en 2011, Lana Del Rey qui vient tout juste de sortir son troisème album Ultraviolence, le très jeune et non moins talentueux Jake Bugg, La Roux qui fait son retour musical, la petite blonde et la grand tatoué que compose le duo déjanté Die Antwoord porte parole du mouvement Zef sud africain, les DJ Trentemøller et Étienne de Crécy, Blondie protagoniste de la scène pop punk des années 1970 ou encore Portishead révélation tip-hop anglaise des années 90 …

Pour sa 11ème édition le festival à l’éclectisme grandissant signe ici une de ses plus belles programmations, alors ne ratez pas le rendez-vous pop/rock/electro incontournable de votre fin d’été.

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Réservations : http://www.rockenseine.com/billetterie/

Auteur : Vanessa Eudeline

Pendentif @ Connexion Live (Toulouse)

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5 juin 2014 au Connexion Live de Toulouse, le duo local Noir Coeur ouvre la soirée, Philippe à la guitare et Adrien au synthé sont accompagnés d’Hugo à la batterie. Noir Coeur cultive cette electro pop planante et méticuleuse au rythme du clavier et des percu, une musique puissante souvent qualifiée de tribale. Philippe, vêtu d’une chemise hawaïenne, frappe fort sur le tambour pour faire résonner les titres de leur EP Jahnimal et tenter de motiver le public très calme et peu nombreux.

Sur les coups de 22h le quintet bordelais entre en scène, Mathieu à la basse, Ariel au clavier, Jonathan à la batterie, Benoit à la guitare et Cindy, seule caution féminine de ce groupe, au chant. De sa voix mutine, doublée par celle de Benoît, ce soir Cindy interprétera les titres de leur album Mafia Douce. C’est le morceau Pendentif qui ouvre le live. Après cette première interprétation Cindy nous fait savoir que Toulouse est une de leur ville préférée et nous évoque le souvenir de leur concert réussi au Saint des Seins.

Au fil des morceaux Panache, God Save la France ou encore Voltige, Pendentif redonne des couleurs au printemps et à la pop française. Le charme de Cindy et la complicité qui lie les membres du groupe commence à embraser la salle (le démarrage côté public a été un peu long, il faut l’avouer). Avant de terminer avec le morceau Jerricane, ils interprètent une reprise très réussie de Tchiki Boum de Niagara, car Pendentif c’est exactement ça : ces airs entêtants au goût de flirts qui rappellent ceux de Niagara ou encore de Lio.  

Et comme il faut toujours garder le meilleur pour la fin, c’est le titre Embrasse moi qui est interprété pour le rappel. Rectifiant un petit souci technique avec son ampli, Benoit qui ne croit pas en dieu mais seulement aux Sex Pistols, invite le public à venir danser sur scène pour terminer le concert.

Ce soir c’est les fesses dandinantes et le coeur léger que l’on ressort du Connexion Live.

Auteur: Vanessa Eudeline

Photographe: Antony Chardon

Le Weekend des Curiosités (Jour 3) @ Le Port (Toulouse)

I Am Legion

24 Mai 2014 – Présent sur beaucoup de festivals cette année, c’est Fakear qui ouvre la Scène du Port pour cette 3ème soirée. Derrière ses MPC il travaille une électro exotique et impériale. Sa chanteuse le rejoint pour l’accompagner le temps de deux morceaux. Face au Fakear nous sommes charmés, ce soir, à quelques mètres du Canal du Midi, une belle énergie se diffuse, et la soirée ne fait que commencer.

Murkage

Après le set de Fakear, direction maintenant la Scène Ricard S.A Live Music qui accueille l’énorme énergie de Murkage. Entre rap et dubstep, le collectif fait figure de style de l’underground Mancunien. 3 mc’s, 1 batterie et un Dj c’est le bon combo pour dynamiter les frontières musicales et exploser le mur du son.

Kavinsky

Kavinsky prend maintenant place sur la Scène du Port. Fidèle à son style il porte un teddy griffé de son nom imaginé par Surface to Air et des lunettes noires à laser rouge. On peut regretter qu’il ne fasse pas encore nuit, car la scénographie n’est pas à son top. Mais ce n’est l’affaire que de quelques dizaines de minutes. L’ambiance monte en même temps que la nuit tombe, et l’on peut alors apprécier l’éclairage de scène et les écrans qui accompagnent le set. Clope au bec, Kavinsky nous balance l’électro obsédante de son album Outrun à l’instar du désormais célèbre Roadgame. Mais au fil des morceaux on s’essouffle de son style musical un peu lancinant auquel il se rattache trop. On attendait un peu plus d’adrénaline lors de son show. Arrivent enfin les première notes de ce morceau que l’on connait si bien : Nightcall. Et là : frissons garantis sous le ciel printanier toulousain. A la fin de son set il se montrera bienveillant avec son public en le saluant puis en descendant de scène pour aller serrer les mains qui se tendent.

Biga*Ranx

Du côté de la Scène Ricard S.A Live Music le groupe Biga*Ranx transmet la dose de good vives à son public, entre sound system et influences jamaïcaines, au son des titres de son dernier album Good Morning Midnight.

I am Legion

C’est maintenant l’heure pour I am Legion d’assurer le show. Noisia, le trio originaire des Pays-Bas, se place aux machines, rejoint par les MC Metropolis et Orifice Vulgatron du duo anglais Foreign Beggars. Quand la  dubstep des uns fusionne avec le rap  des autres c’est pour nous servir une vision brillante et futuriste de l‘electronic rap music. Pour quelques remixes et featurings efficaces les deux groupes avaient déjà bossé ensemble auparavant, mais cette fois l’alliance est vraiment soignée. Le contenu vidéo diffusé sur l’écran en arrière plan complète le projet. I am Legion retourne Toulouse, le beat est explosif et fait tout sauter, surtout les festivaliers.

The Glitch Mob

Pour terminer la soirée au Port avant de rejoindre la salle du Bikini pour la nuit electro, les californiens de The Glitch Mob débarquent sur la Scène Ricard S.A Live Music pour nous offrir le live de leur dernier album Love Death Immortality. Derrière leurs PC portables et contrôleurs MIDI, les trois garçons charismatiques produisent une musique efficace réjouissant les amateurs de hip-hop, dubstep et techno hardcore … Une atmosphère musicale proche de l’electro française des groupes Justice ou Daft Punk.

Auteur: Vanessa Eudeline

Photographe: Antony Chardon

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