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Les 10 Meilleurs Albums de 2018 Selon notre chroniqueur Michaël Parent

Cette année, plusieurs bilans sont à faire côté sorties d’albums, soit le retour de certains grands noms; Hate Eternal, Immortal, Judas Priest et Amorphis. On peut aussi observer la scène Tech Death et Dissonant Metal comme celles s’étant le plus illustrées côté qualité et quantité. Certains genres nous ont sursaturés de sorties, lire ici le Doom Metal et d’autres ont été un peu plus chiches quant à la qualité des sorties; le Black Metal.

Qu’en est-il des dix meilleurs opus de 2018? C’est une question très arbitraire et il est intéressant de voir le top des meilleurs albums de tous et chacun. Je regarde les listes de mon collègue, Maxime Pagé (ici et ici) et aucun titre se retrouve simultanément sur nos listes respectives. Honnêtement, ce n’est pas une surprise car il est fort peu probable que deux individus peuvent partager les mêmes goûts, et ce, même dans un genre musical donné. Bref, on a droit à de la qualité et surtout à de la variété; c’est ça la force du Métal.

Initialement, je pensais me diriger vers un Top 30 des meilleurs albums de 2018. Toutefois, les listes trop longues ou trop répétitives deviennent des espèces de listes voulant être complètes et relater les « meilleurs » albums de l’année. Ce qui est impossible vu le nombre d’albums produits annuellement. De plus, je n’y vois pas vraiment d’intérêt de tenter de démontrer combien d’albums méritent une place ou non sur une liste et de dire ceci est bien et ceci est mauvais.

Le décompte qui contient dix titres a été le fruit de milliers d’écoutes et de réflexion sur les genres qui y sont proposés. Je crois sincèrement faire un tour d’horizon sur les genres qui se sont illustrés cette année et d’apporter un aspect de quel album mérite sa place ici. Il m’aurait été assez aisé de faire une liste de 25 titres Tech Death uniquement avec les excellentes sorties de Gorod, d’Augury, d’Obscura et j’en passe. Donc, chaque titre choisit ici est passé au travers d’un filtre de qualité de la composition et aussi de sa pertinence dans un genre et dans l’univers Métal de 2018 et finalement comment ce titre reflète mon appréciation de celui-ci et son potentiel de réécoute.

Dans cette liste j’aime incorporer des trucs qui ne sont pas nécessairement « Métal » dans le sens que l’on aime l’entendre, il y a des années où j’ai inclus des albums de Swans et de David Bowie. Ainsi, il y a un titre qui a retenu mon attention et qui s’approche beaucoup plus du Rock que du Métal. Bien que je sois très cynique et peu convaincu du futur du Rock, très peu d’espace radiophonique est dédié à ce genre et peu d’originalité en ressort depuis au moins dix ans, le titre que j’ai choisi me redonne espoir d’un retour en force de ce genre.

Subséquemment, cette liste succincte et hétéroclite se veut être une des nombreuses interprétations des dix meilleurs albums de 2018.

 

10. Imperial TriumphantVile Luxury

Cet album est peut-être l’un des plus audacieux et à la fois l’un des moins accessibles présents sur cette liste. Ma règle initiale année après année lorsque j’élabore mes listes est d’éviter de tomber dans la musique prétentieuse et qui ne plait qu’aux critiques et aux chroniqueurs. Ma seconde règle, est de représenter les albums qui reviennent dans mes habitudes d’écoutes semaines après semaines même une fois que j’ai pondu une chronique. Bref, Imperial Triumphant s’impose avec son Métal dissonant et inhumain. À un certain point, on croise le free Jazz, l’industriel et j’en passe.

 

9. Infernal CoilWithin A World Forgotten (Critique)

« … cette offrande Death Metal se hisse parmi les opus qui rendent justice au genre tout en insérant des éléments hors des dogmes établis. Encore une fois, Profound Lore nous proposent une offrande digne de ce nom et gâtent nos oreilles. »

 

8. Noise Trail ImmersionSymbology Of Shelter (Critique)

« Lorsque l’on parle d’une apothéose ou d’un pinacle musical on peut sans exagérer conclure que Symbology Of Shelter représente ce moment dans la carrière d’un groupe où celui-ci se trouve dans ses années clés. Le plus étonnant dans tout cela, selon l’auteur de ces lignes, est que Noise Trail Immersion est probablement le secret le mieux gardé du Metal. »

 

7. Void RitualDeath Is Peace

Le Black Metal États-Unien (USBM) connait depuis plus d’une décennie une croissance phénoménale. Pendant que certains venaient dans leurs nouveaux bermudas sur le dernier Deafheaven et que d’autres assouvissaient leur plaisir coupable de mauvaise musique Folk avec le nouveau Panopticon, je vous propose l’album Death Is Peace de Void Ritual qui est moins « trendy » que d’autres titres mais de bien meilleure qualité en tant que proposition. C’est mélodique, violent et hyper bien ficelé. De plus, tous les profits générés par la vente de cet opus vont directement à la Coalition To Stop Violence Against Native Women.

 

6. Body VoidI Live Inside A Burning House (Critique)

« Le titre I Live Inside A Burning House (ILIABH) est composé de cinq pièces de longueurs presque exagérées. C’est-à-dire, mis à part l’intro de moins de deux minutes, les pièces varient entre neuf minutes et vingt-deux minutes. Ajoutant à cela la lenteur soutenue des pièces en fait une espèce de marche éléphantesque qui dévasterait tout sur son passage un peu comme si Cthulu émergeait de son sommeil profond pour venir achever son travail de grand destructeur. »

Note : l’album le plus pesant de 2018.

 

5. Thy CatafalqueGeometria

Tamás Kátai et moi entretenons une correspondance ensembles depuis la sortie de son album solo Slower Structures. Cette relation privilégiée avec un artiste peu arriver à biaiser l’appréciation de sa musique. Toutefois, les entrevues qu’il m’a accordées m’ont permis d’entrer dans le processus de la création de sa musique complexe et d’en découvrir sa vision. Bien que moins encensé que ces prédécesseurs, Geometria est sublime, et ce, sans les côtés plus agressifs de Thy Catafalque.

 

4. HorrendousIdol

Atheist, Death et Necrophagist ont ouvert la voie du Tech Death Metal et Horrendous est l’un des actes Métal les plus près de la maîtrise et de l’exploration de ces maîtres. Avec un titre un peu plus sobre que les précédents opus, la touche prog de The Idol fait de ce titre un des incontournables de cette année. Pour moi, c’est l’ultime album Tech Death de 2018.

 

3. Sorcier Des GlacesSorcier des Glaces (Critique)

« … Sorcier Des Glaces est un morceau qui a une sonorité intemporelle car on ne pourrait placer, juste à l’écoute, le moment où cet album est apparu. Il pourrait très bien être un proche parent de Nemesis Divina de Satyricon datant de 1996 ou un contemporain de Likferd par Windir. »

 

2. GygaxSecond Edition

Titre surprenant s’il en est un, Second Edition de Gygax, avait tous les éléments pour repousser l’auteur de ces lignes : des dragons sur sa pochette, des thématiques de Donjons et Dragons et du Rock bien sale. Pour le plaisir, j’ai écouté la promo avec peu d’attentes et ce fut l’un des titres avec le numéro un de cette liste que j’ai le plus écouté cette année. Les riffs de guitare sont solides, les refrains entraînants et dans une époque où le Rock semble s’être pratiquement essoufflé ils apportent un vent de fraîcheur.

 

1. AllfatherAnd All Will Be Desolation (Critique)

« And All Will Be Desolation est un excellent album de Metal, et ce, dans un genre qui, je croyais, s’était essoufflé depuis plus d’une décennie. On le voit avec le plus récent disque de Converge ainsi qu’avec cette offrande de Allfather que ce genre n’est plus aussi populaire qu’il l’a toutefois déjà été. Cependant, il reste des musiciens talentueux dans ce créneau; Allfather, croyez-moi, en fait partie. C’est donc avec plaisir que j’avoue m’être trompé sur un préjugé que je m’étais fait sur un genre musical. »

Venez commenter et discuter de ces choix et de vos albums préférés de 2018 sur Facebook!

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Sorcier Des Glaces – Sorcier Des Glaces Critique d'album

Bien que cela fasse quelques semaines déjà que cet album soit paru dans les bacs, il m’a fallu quelques temps pour venir à bout de me faire une idée de mon appréciation et de quelle manière je devrai en écrire une chronique sans laisser trop transparaître mon admiration pour SDG. Laquelle remonte aux environs de 2003, moment où j’ai découvert les inspirations et les recommandations Black Metal de Sébastien Robitaille, alias Roby ou le Sorcier Des Glaces lui-même. Il travaillait chez un disquaire où je dépensais des sommes importantes en disques compactes tels que Below The Light de Enslaved, des classiques de Gorgoroth, d’Immortal, de Mayhem, de Windir, de Taake jusqu’aux aspirations Prog de Vintersorg. Bref, de manière hebdomadaire Roby me recommandait et me partageait sa passion du Black Metal. À l’époque, SDG était un projet en dormance et on pouvait se procurer Snowland en envoyant un mandat postal chez Sébastien qui nous faisait parvenir un disque compacte gravé à partir de son ordinateur. Cela n’était pas sans rappeler les moments du tape trading qui étaient déjà d’un temps révolu. Inutile d’appuyer sur le fait que le Black Metal connait son lot de nostalgie. Bref, le retour de SDG s’est fait quelques années plus tard avec s’en suivant une résurgence du Metal québécois ainsi que de sa renommée qui elle n’a plus besoin de présentation. Au courant de 2017, Roby a accordé une entrevue à Thorium dont nous sommes très fiers Thomas Mazerolles et moi dont je me permets d’en insérer un lien ici.

Passons au sujet principal de cette chronique, l’album éponyme de Sorcier Des Glaces, composé d’une seule piste de cinquante minutes où la nature rebelle du Sorcier Des Glaces est interprétée. Cette audacieuse proposition semble tomber à point avec le cheminement de SDG en tant qu’entité artistique. La discographie de ce dernier est passée à la maturité avec l’évolution d’un hommage aux grands du genre (Snowland) par des passages qui honoraient, entre autres, Samael (Ritual Of The End), ont mené vers la formation du son propre et des compositions signées SDG. On ne parle plus de Black Metal mais bien d’un son et même d’un sous-genre du Black Metal, le son SDG qui se démarque par une production unique issue du Hell Studio et de tout le bagage de ses deux artisans Roby et Luc Gaulin (batterie). En toute honnêteté, les transitions qu’elles soient du français à l’anglais ou des moments plus introspectifs avec les guitares acoustiques et les chants clairs jusqu’aux moments de pure agressivité se font sans anicroches et nous mènent à travers un périple complet digne d’un grand récit épique. Il y a un vif désir de rejoindre l’auditeur et de l’amener à voir au travers des lunettes de ce sorcier.
Au niveau des compositions et des ajouts peu orthodoxes Sorcier Des Glaces est un morceau qui a une sonorité intemporelle car on ne pourrait placer, juste à l’écoute, le moment où cet album est apparu. Il pourrait très bien être un proche parent de Nemesis Divina de Satyricon datant de 1996 ou un contemporain de Likferd par Windir.

Toutefois, on est décidément en 2018 et Sorcier Des Glaces se place en excellente position pour remporter la palme de l’album de l’année. Cette distinction s’explique par la maturité et la justesse de cet opus tant dans sa conception que dans son interprétation. Brillant.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Galy Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 15 septembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

 

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