Articles Tagged with: Krisiun

Vader + Krisiun + Decrepit Birth @ Le Studio TD (Montréal)

Le death metal était à l’honneur vendredi soir alors que le groupe polonais Vader s’arrêtait au Studio TD pour littéralement décaper la face de ses fans. Dans le cadre de cette soirée riche en pesanteur et en agressivité, les groupes Krisiun et Decrepit Birth assuraient la première partie.

Decrepit Birth : Une grosse leçon de tech death

Malgré le fait que je vais voir des spectacles métal depuis presque deux décennies, je n’avais jamais vu la formation américaine Decrepit Birth en live. C’est donc devant une salle quelque peu clairsemée mais qui ne tarderait pas à se remplir que le groupe s’est exécuté. C’est avec Vortex Of Infinity – Axis Mundi que tout a commencé et, dès le départ, le son était vraiment bon, ce qui m’a laissé échapper un soupir de soulagement car un groupe de tech death avec un son dégueulasse, c’est long longtemps. Ils nous ont interprété des chansons provenant de tous les albums, allant de The Infestation jusqu’à Spirit Guide en passant par Metatron et Symbiosis. On a même eu droit à un cover de Deicide avec la pièce Once Upon The Cross. Leur chanteur Bill Robinson, malgré son âge vénérable, y allait avec une fougue sans pareil, allant même dans le pit pour brasser quelques spectateurs. J’ai également vraiment apprécié la technicité de leur compositions aux riffs très carrés mais aux solos très mélodiques, ce qui donnait un contraste assez intéressant. Decrepit Birth ont offert toute une prestation et je risque d’aller explorer leur discographie dans les prochains jours.

Setlist : Vortex of Infinity – Axis Mundi, Spirit Guide, Metatron, Diminishing Between Worlds, Of Genocide, The Infestation, Prelude to the Apocalypse, The Resonance, Once Upon the Cross (Deicide cover), Symbiosis

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Krisiun : Une belle surprise

La formation brésilienne a été la deuxième à monter sur scène devant une foule de plus en plus dense. Je vais être honnête, après les avoir vu de nombreuses fois en spectacle, j’ai toujours trouvé leur musique un peu trop linéaire, voire ennuyante, et j’espère à chaque fois qu’ils me fassent changer d’avis. Eh bien en ce soir pluvieux/enneigé du 31 mars 2023, c’est enfin arrivé! Dès les premières notes de Kings Of Killing, tout sonnait à merveille et ça rentrait au poste en s’il-vous-plaît. Le trio composé des frères Kolesne/Camargo était gonflé à bloc et était très communicatif avec les gens présents. Je dois par contre mentionné que, malgré tout, je crois fermement que leurs prestations monteraient d’un cran s’ils avaient un deuxième guitariste car, pendant les solos, on sent qu’il manquait quelque chose. Le groupe nous a également préparé une petite surprise vers la fin de leur set avec un cover de Ace Of Spades de Motörhead qui était franchement bien exécuté et tout le monde a eu l’air d’apprécier. Ils ont finalement terminé le tout avec la pièce Hatred Inherit qui a provoqué un beau moshpit bien senti. Malgré que Krisiun ne soit toujours pas mon groupe préféré, ils ont offert une bonne performance qui m’a plu plus que je l’avais escompté!

Setlist : Kings of Killing, Swords Into Flesh, Scourge of the Enthroned, Combustion Inferno, Necronomical, Apocalyptic Victory, Serpent Messiah, Ace Of Spades (Motörhead cover), Hatred Inherit

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Vader : Une rapidité redoutable

Les vétérans du metal polonais sont finalement débarqués sur les planches du Studio TD devant une foule qui les attendait de pied ferme. Après un intro que j’ai personnellement trouvé beaucoup trop long qu’on s’est fait envoyé la chanson Dark Age en pleine gueule et c’était très solide, bien que le son du drum était peut-être un peu fort et enterrait le son des guitare quand ça allait dans le tapis. Leur frontman Peter avait visiblement l’air en forme et son vocal était gras et puissant. C’était aussi la première fois que le groupe se pointait à Montréal avec leur nouveau drummer Michał Andrzejczyk arrivé au sein de la formation en 2022 et qui a fait du très bon travail. La setlist que le groupe nous avait concoctée était surtout axée sur les vieux albums et j’ai d’ailleurs été assez surpris que leur plus récent album Solitude In Madness sorti en 2020 ait été presque entièrement laissé de côté sauf pour la chanson Shock And Awe. Je dois aussi dire que je suis un grand fan des albums Impressions In Blood, Necropolis et Welcome To The Morbid Reich et je ne comprends toujours pas pourquoi ces albums sont souvent ignorés en spectacle. Qu’à cela ne tienne, les fans du vieux matériel ont vraiment été gâtés et on a même eu une surprise à la fin du spectacle avec l’interprétation de Hell Awaits de Slayer. Vader est toujours une valeur sûre en spectacle et ils l’ont encore une fois démontré avec une prestation solide, rapide et efficace.

Setlist : Dark Age, Vicious Circle, Chaos, The Crucified Ones, Shock and Awe, Demon’s Wind, What Colour Is Your Blood?, Epitaph, Whisper, Triumph of Death, Wolftribe, Silent Empire, Blood of Kingu, Hexenkessel, Sothis, Cold Demons, When Darkness Calls, Wings, Carnal, Hell Awaits (Slayer cover)

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Helene Dickey

Revocation + Krisiun + Alluvial @ Les Foufounes Électriques (Montréal)

Les fans de musique brutale se sont entassé(e)s aux Foufounes Électriques samedi soir pour le spectacle de Revocation qui était en ville pour la promotion de son tout nouvel album Netherheaven. Dans le cadre de cette tournée, les groupes Krisiun et Alluvial assuraient la première partie. Le groupe américain Inoculation n’a malheureusement pas pu passer les douanes.

Alluvial : Une bonne entrée en matière

Les gars d’Alluvial étaient les premiers à monter sur scène devant une foule qui était déjà assez dense pour nous présenter son death metal groovy. J’étais tombé sur leur album Sarcoma l’an passé et j’avais trouvé ça bien, mais sans plus (surtout que les clean vocals n’étaient pas si réussis que ça). Leur chanteur Kevin Muller avait une belle énergie et communiquait souvent avec la foule, en plus d’avoir un vocal très gras était efficace. J’ai mentionné les clean vocals que j’ai entendus sur l’album, eh bien ils étaient totalement inexistants en live et, bien honnêtement, ça ne m’a vraiment pas dérangé et je dirais même que le tout avait plus de cohésion comme ça. Les autres musiciens se donnaient sur scène et, dans l’ensemble, ça sonnait assez bien. Les gens présents ont vraiment eu l’air d’apprécier leur prestation et le rendaient très bien avec un moshpit bien intense tout au long de leur prestation. Pour ma part, j’ai trouvé que c’était un groupe parfait pour réchauffer la salle mais, même si ça s’écoutait bien, ce n’était pas exceptionnel non plus. Mission accomplie pour Alluvial, mais on sentait que tout le monde était nettement plus fébrile pour la suite.

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Krisiun : Une qualité de son très médiocre

C’était maintenant au tour du trio brésilien de venir tout péter et c’était aussi pour eux l’occasion de présenter leur nouvel album Mortem Solis sorti en juillet. Mais dès les premières notes on sentait que quelque chose clochait : Le mix était tout simplement horrible. La musique de Krisiun est plus souvent qu’autrement dans le tapis, surtout du côté du drum. Si les blastbeats sont omniprésents et que la qualité du son est médiocre, c’est pas mal juste ça que tu vas entendre. Malheureusement, dans ces conditions sonores, on a eu droit à un set où toutes les chansons sonnaient pareilles entre elles. Ça a paru aussi du côté des spectateurs car il n’y a eu aucun moshpit, genre zéro (ça en dit énormément) et plusieurs sont partis vers le bar. Ça a été un rendez-vous totalement manqué pour Krisiun et je ne vous cacherai pas que, de mon côté, j’ai vraiment trouvé ça long.

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Revocation : Technique et brutal!

Avec la prestation désastreuse de Krisiun, j’avais un peu peur que Revocation soit victime du même sort. Fort heureusement, dès les premiers instants de la chanson Nihilistic Violence, tout sonnait à merveille et je dirais également que ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un éclairage aussi convaincant aux Foufs! Comme mentionné dans l’intro, Revocation venait tout juste de sortir leur nouvel opus Netherheaven (avec un artwork complètement dément de Paolo Girardi) et presque la moitié de leur setlist était composée de nouveaux morceaux. C’était juste hypnotisant de voir aller leur chanteur/guitariste David Davidson avec ses riffs techniques et ses solos complètement hallucinants. En fait, le seul hic était peut-être au niveau de la setlist où ils ont vraiment délaissé la plupart des vieux albums au profit de Netherheaven et The Outer Ones (neuf chansons sur douze provenaient de ces deux albums-là). C’est sûr que c’est toujours plaisant d’entendre Dismantling The Dictator qui est un de leur classique de 2009, mais ça serait bien d’avoir autre chose. Hormis ce petit détail, j’ai vraiment apprécié la prestation de Revocation qui, encore une fois, nous ont offert une prestation réglée au quart de tour.

SetlistNihilistic Violence, Diabolical Majesty, The Outer Ones, That Which Consumes All Things, Godforsaken, The 9th Chasm, Re‐Crucified, Madness Opus, Theatre of Horror, Dismantle the Dictator, A Starless Darkness, Of Unworldly Origin

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Alexandre Guay

Suffocation @ Les Foufounes Électriques (Montréal)

La formation Suffocation s’exécute pratiquement à toutes les années dans la métropole, mais cette fois, il s’agit du dernier passage du chanteur Frank Mullen. Ce n’est donc pas surprenant de voir que les Foufounes Électriques affichent complet. Pour cette occasion, nous retrouvons aussi les formations Visceral DisgorgeKrisiun et Cattle Decapitation.

C’est la formation Visceral Disgorge qui entame la soirée devant bon nombre d’amateurs. Mais lorsque les musiciens s’apprêtent à entamer leur prestation, le chanteur se rend compte qu’il n’a pas de micro. Une fois ce mystère résolu, l’agressivité de leur musique rejoint rapidement les amateurs qui se poussent énergiquement. Même s’ils n’ont que trente minutes, le groupe utilise tout le temps à leur disposition, même si cela fait en sorte qu’ils vont jouer que la moitié d’une chanson à la fin de leur prestation. Le titre en question sera finalement joué en entier, au grand plaisir des amateurs. Il est cependant dommage que la voix du chanteur Travis Werner soit enterrée par les autres instruments.

Il s’est écoulé plusieurs années depuis le dernier passage de la formation brésilienne Krisiun. Cela explique en bonne partie les nombreux amateurs qui attendent impatiemment la venue des musiciens sur scène.  Même si ceux-ci sont peu mobiles, l’intensité de leur musique est grandement appréciée par les amateurs et ces derniers créent plusieurs moshpits tout au long de leur courte prestation. Alex mentionne à plusieurs reprises que le groupe est heureux de revenir dans la métropole et qu’ils apprécient pleinement que les amateurs se soient déplacés en grand nombre pour leur prestation. Krisiun a offert une autre excellente prestation, même si un peu courte.

Le niveau de brutalité augmente d’un cran lors que la formation Cattle Decapitation arrive finalement sur scène avec quinze minutes de retard. Les amateurs recommencent à se pousser violemment alors que d’autres hochent leur tête au rythme de la musique sans arrêt. La qualité sonore est loin d’être excellente, au point d’indisposer le chanteur Travis Ryan. Les nouveaux musiciens Olivier Pinard (basse) et Belisario Dimuzio (guitare) ont une bonne complicité avec le reste de la formation et leur prestation est irréprochable, bien que centrée uniquement sur leurs deux derniers albums, soit The Anthropocene Extinction et Monolith Of Inhumanity.

C’est maintenant au tour de la formation Suffocation de finalement arriver sur scène. Leur prestation débute en force avec les classiques Thrones Of BloodEffigy Of The Forgotten et Funeral Inception. Cette tournée est la dernière du chanteur Frank Mullen et ce dernier interagit constamment avec la foule. Il mentionne qu’il apprécie pleinement tous les concerts qu’ils ont joués dans la métropole pendant ses trente ans de carrière. La foule s’anime rapidement et se pousse vigoureusement tout au long de leur prestation. C’est pendant les pièces Liege Of InveracityBreeding The Spawn et Catatonia que les mospits seront les plus violents. Comme à son habitude, Frank est très dynamique sur scène  et l’on voit qu’il est profondément touché lorsque la foule scande son nom. La formation revient en force pour le rappel en jouant les pièces Souls To Deny et Infecting The CryptsCe qui donne l’occasion à quelques amateurs de faire du crowd surfing ainsi que du stage diving.

 Cette soirée sera gravée dans la mémoire des amateurs pendant longtemps et même si Frank dit ses adieux avecSuffocation, il nous a bien avertis qu’il a d’autres projets et qu’il sera de retour dans la métropole.

Auteur : Albert Lamoureux

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