Les fans de musique brutale se sont entassé(e)s aux Foufounes Électriques samedi soir pour le spectacle de Revocation qui était en ville pour la promotion de son tout nouvel album Netherheaven. Dans le cadre de cette tournée, les groupes Krisiun et Alluvial assuraient la première partie. Le groupe américain Inoculation n’a malheureusement pas pu passer les douanes.

Alluvial : Une bonne entrée en matière

Les gars d’Alluvial étaient les premiers à monter sur scène devant une foule qui était déjà assez dense pour nous présenter son death metal groovy. J’étais tombé sur leur album Sarcoma l’an passé et j’avais trouvé ça bien, mais sans plus (surtout que les clean vocals n’étaient pas si réussis que ça). Leur chanteur Kevin Muller avait une belle énergie et communiquait souvent avec la foule, en plus d’avoir un vocal très gras était efficace. J’ai mentionné les clean vocals que j’ai entendus sur l’album, eh bien ils étaient totalement inexistants en live et, bien honnêtement, ça ne m’a vraiment pas dérangé et je dirais même que le tout avait plus de cohésion comme ça. Les autres musiciens se donnaient sur scène et, dans l’ensemble, ça sonnait assez bien. Les gens présents ont vraiment eu l’air d’apprécier leur prestation et le rendaient très bien avec un moshpit bien intense tout au long de leur prestation. Pour ma part, j’ai trouvé que c’était un groupe parfait pour réchauffer la salle mais, même si ça s’écoutait bien, ce n’était pas exceptionnel non plus. Mission accomplie pour Alluvial, mais on sentait que tout le monde était nettement plus fébrile pour la suite.

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Krisiun : Une qualité de son très médiocre

C’était maintenant au tour du trio brésilien de venir tout péter et c’était aussi pour eux l’occasion de présenter leur nouvel album Mortem Solis sorti en juillet. Mais dès les premières notes on sentait que quelque chose clochait : Le mix était tout simplement horrible. La musique de Krisiun est plus souvent qu’autrement dans le tapis, surtout du côté du drum. Si les blastbeats sont omniprésents et que la qualité du son est médiocre, c’est pas mal juste ça que tu vas entendre. Malheureusement, dans ces conditions sonores, on a eu droit à un set où toutes les chansons sonnaient pareilles entre elles. Ça a paru aussi du côté des spectateurs car il n’y a eu aucun moshpit, genre zéro (ça en dit énormément) et plusieurs sont partis vers le bar. Ça a été un rendez-vous totalement manqué pour Krisiun et je ne vous cacherai pas que, de mon côté, j’ai vraiment trouvé ça long.

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Revocation : Technique et brutal!

Avec la prestation désastreuse de Krisiun, j’avais un peu peur que Revocation soit victime du même sort. Fort heureusement, dès les premiers instants de la chanson Nihilistic Violence, tout sonnait à merveille et je dirais également que ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un éclairage aussi convaincant aux Foufs! Comme mentionné dans l’intro, Revocation venait tout juste de sortir leur nouvel opus Netherheaven (avec un artwork complètement dément de Paolo Girardi) et presque la moitié de leur setlist était composée de nouveaux morceaux. C’était juste hypnotisant de voir aller leur chanteur/guitariste David Davidson avec ses riffs techniques et ses solos complètement hallucinants. En fait, le seul hic était peut-être au niveau de la setlist où ils ont vraiment délaissé la plupart des vieux albums au profit de Netherheaven et The Outer Ones (neuf chansons sur douze provenaient de ces deux albums-là). C’est sûr que c’est toujours plaisant d’entendre Dismantling The Dictator qui est un de leur classique de 2009, mais ça serait bien d’avoir autre chose. Hormis ce petit détail, j’ai vraiment apprécié la prestation de Revocation qui, encore une fois, nous ont offert une prestation réglée au quart de tour.

SetlistNihilistic Violence, Diabolical Majesty, The Outer Ones, That Which Consumes All Things, Godforsaken, The 9th Chasm, Re‐Crucified, Madness Opus, Theatre of Horror, Dismantle the Dictator, A Starless Darkness, Of Unworldly Origin

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Alexandre Guay