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Trivium + Between The Buried And Me @ MTELUS (Montréal)

Le groupe amĂ©ricain Trivium a acquis au cours des annĂ©es une solide notoriĂ©tĂ© qui va bien au delĂ  du metalcore, style avec lequel ils se sont fait connaĂ®tre. C’est donc pour une deuxième fois cette annĂ©e qu’on les retrouvait en ville mais cette fois-ci en tĂŞte d’affiche avec un line-up pas piquĂ© des vers composĂ© de Between The Buried And Me, Whitechapel et Khemmis. Et si je me fiais Ă  la densitĂ© de la foule Ă  mon arrivĂ©e, ça promettait d’ĂŞtre un succès.

Khemmis : Un heavy/doom metal de qualité

Avec une foule surtout composĂ©e de fans de metalcore, je ne savais pas trop comment le groupe de doom metal Khemmis allait pouvoir tirer son Ă©pingle du jeu. C’est une formation que j’ai souvent vu en spectacle par le passĂ© et j’ai toujours apprĂ©ciĂ© leur matĂ©riel. C’est avec la pièce Avernal Gate que tout a commencĂ© et j’ai Ă©tĂ© grandement surpris par la qualitĂ© du son qui Ă©tait vraiment excellente (surtout pour un groupe de première partie). Ça punchait fort et ça rockait solidement et les gens prĂ©sents ont vraiment eu l’air d’apprĂ©cier. Leur chanteur nous a mentionnĂ© Ă  plusieurs reprises qu’il adorait MontrĂ©al, peut-ĂŞtre mĂŞme au point de vouloir emmĂ©nager, ce qui en a fait sourire plusieurs. Ce que j’aime avec la musique de Khemmis, c’est que malgrĂ© la pesanteur typique du doom, ils ont une sonoritĂ© très rock ‘n roll/vieux heavy metal qui fait vraiment la diffĂ©rence et, surtout, donne envie de s’acheter un coat de cuir. Après nous avoir lancĂ© quelques chansons dont le single Sigil, ils ont finalement fini leur set avec l’excellente A Conversation With Death. Les gars de Khemmis ont offert une excellente prestation et je crois qu’ils seraient dus pour une petite tournĂ©e en tĂŞte d’affiche.

SetlistAvernal Gate, Three Gates, Sigil, Isolation, A Conversation with Death

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Whitechapel : Une prestation en dents de scie

MalgrĂ© le fait que je vais voir des spectacles depuis plusieurs annĂ©es, je n’avais jamais vu Whitechapel en spectacle (le deathcore n’est pas ma tasse de thĂ© Ă  la base). C’est un band que je n’ai jamais vraiment suivi non plus et tout ce que j’avais entendu Ă©tait que les albums rĂ©cents Ă©taient beaucoup plus soft. Je m’en suis rapidement rendu compte avec les deux premières pièces qui ont quelque peu plombĂ© l’ambiance par leur manque d’agressivitĂ©. On va se le dire, ce n’Ă©tait pas mauvais du tout, mais je pense que les gens s’attendaient clairement Ă  autre chose. Mon impression a Ă©tĂ© confirmĂ©e quelques instants plus tard lorsqu’ils ont commencĂ© Ă  piger dans des chansons plus vieilles et c’est uniquement Ă  ce moment-lĂ  que le pit a rĂ©ellement commencĂ© Ă  s’activer de façon convaincante. Phil Bozeman est celui qui s’est vraiment le plus dĂ©marquĂ© par ses vocals bien maĂ®trisĂ©s et par sa prestance, mais on sentait qu’il Ă©tait agacĂ© de voir la parterre aussi statique. Un groupe qui change aussi radicalement de style est souvent un pari risquĂ© et ça a peut-ĂŞtre nuit Ă  Whitechapel qui, malgrĂ© les faibles rĂ©actions de la foule, s’en sont bien sortis quand mĂŞme.

Setlist : I Will Find You, Anticure, Lost Boy, Orphan, This Is Exile, A Bloodsoaked Symphony, Doom Woods

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Between The Buried And Me : Éclectique Ă  l’os!

La dernière fois que j’ai vu Between The Buried And Me en spectacle c’Ă©tait en 2019 au Théâtre Corona et j’avais vraiment Ă©tĂ© flabbergastĂ© par leur musique. J’Ă©tais donc assez hype de les entendre Ă  nouveau, surtout que leur album Colors II est vraiment excellent. C’est avec Sun Of Nothing tirĂ©e du premier volet de Colors que tout a commencĂ© et c’Ă©tait la première fois qu’on pouvait sentir que du monde s’Ă©tait dĂ©placĂ© spĂ©cialement pour eux. Leur style est assez difficile Ă  dĂ©crire tellement ça part dans tous les sens mais disons qu’on pourrait rĂ©sumĂ© ça Ă  proggy! Toutes les pièces se sont enchaĂ®nĂ©es pour donner un bloc musical Ă©tourdissant et fascinant de presque une heure. Entre l’excellent vocal de Tommy Giles Rogers et les musiciens qui savaient nous surprendre avec des tournures musicales des plus inattendues, c’Ă©tait tout simplement hypnotisant de les regarder aller. La preuve a Ă©tĂ© que personne ne s’activait vraiment au parterre, trop occupĂ©s Ă  scruter les musiciens et Ă  essayer de discerner chaque note. C’est avec The Future Is Behind Us que tout s’est terminĂ© et, bien honnĂŞtement, j’en aurais pris plus. Je pense que Between The Buried And Me en spectacle est une expĂ©rience en soi et vaut amplement la peine d’ĂŞtre vue (et entendue). J’ai passĂ© un très bon moment et je vais certainement rester Ă  l’affĂ»t quant Ă  leur prochain passage en ville.

Setlist : Sun of NothingRevolution in LimboExtremophile EliteNever Seen/Future ShockThe Future Is Behind Us

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Trivium : Une solide performance

Après la prestation de Between The Buried And Me, un grand rideau blanc a Ă©tĂ© descendu devant la scène et deux statues de dragons aux yeux rouges ont Ă©tĂ© placĂ©es de chaque cĂ´tĂ©. Après avoir fait jouer Run To The Hills d’Iron Maiden oĂą tout le monde chantait Ă  l’unison, le fameux rideau est tombĂ© et le groupe a entamĂ© la chanson What The Dead Men Say dans un dĂ©cor très oriental clairement inspirĂ© du style ukiyo-e. On a enfin un moshpit convaincant et peut-ĂŞtre mĂŞme trop alors que leur chanteur Matt Heafy a dĂ» arrĂŞtĂ© une de leurs chansons pour s’assurer que certaines personnes Ă©taient en sĂ©curitĂ©. D’ailleurs, ce dernier Ă©tait très en voix et très communicatif avec la foule, la narguant en disant que Toronto avait Ă©tĂ© mieux (on connait la chanson). Pour cette tournĂ©e, ils sont allĂ©s piger dans presque toute leur discographie, allant de chansons plus vieilles comme Like Light To The Flies et A Gunshot To The Head Of Trepidation jusqu’Ă  In The Court Of The Dragon, sans oublier Shogun et To The Rats. Dans l’ensemble ça sonnait assez bien et ça a brassĂ© au parterre du dĂ©but jusqu’Ă  la fin. Ils ont d’ailleurs fini ça en beautĂ© avec leur classique In Waves qui ne manque jamais de faire headbanger tout le monde. Avec un MTELUS aussi bien rempli (presque Ă  guichet fermĂ©), on peut dire que c’Ă©tait mission accomplie pour Trivium qui ont dĂ©montrĂ© qu’ils font dĂ©sormais partie des grands noms du mĂ©tal.

Setlist : What the Dead Men Say, Into the Mouth of Hell We March, The Sin and the Sentence, Like Light to the Flies, Amongst the Shadows & the Stones, A Skyline’s Severance, The Shadow of the Abattoir, In the Court of the Dragon, To the Rats, The Heart From Your Hate, Shogun, A Gunshot to the Head of Trepidation, In Waves

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Josian Neveu

 

Opeth / Mastodon @ Place Bell (Montréal)

Le prog Ă©tait Ă  l’honneur jeudi soir alors que les groupes Opeth et Mastodon amorçaient leur tournĂ©e nord-amĂ©ricaine Ă  la Place Bell de Laval. Juste Ă  voir la très longue file de fans devant la salle qui attendaient pour entrer, ça promettait d’ĂŞtre une soirĂ©e des plus rĂ©ussies! Le groupe amĂ©ricain de doom/heavy metal Khemmis assurait la première partie.

Khemmis : Une bonne performance

Il va sans dire que les AmĂ©ricains de Khemmis ont le vent dans les voiles depuis quelques annĂ©es et ce n’est pas pour rien. Leur plus rĂ©cent album Deceiver a eu une très bonne rĂ©ception Ă  sa sortie et leurs passages dans la mĂ©tropole m’ont toujours laissĂ© un bon souvenir. C’est donc une occasion rĂŞvĂ©e pour eux de se retrouver en première partie de deux gĂ©ants du prog metal et de se faire connaĂ®tre d’un plus grand public. Ils y sont allĂ©s avec une belle assurance et un doom/heavy metal qui fittait très bien avec les tĂŞtes d’affiche, en plus d’une salle qui Ă©tait dĂ©jĂ  très bien remplie. Ils avaient visiblement l’air de tripper Ă  ĂŞtre sur une si grosse scène devant une si grosse foule et c’Ă©tait beau Ă  voir! Seul bĂ©mol par contre : le son n’Ă©tait clairement pas assez fort! Quand t’es obligĂ© d’enlever tes bouchons pour mieux entendre le groupe, ça en dit long. Si ça avait punchĂ© plus de ce cĂ´tĂ©-lĂ , ça aurait Ă©tĂ© vraiment meilleur. On peut dire que c’Ă©tait mission accomplie pour Khemmis qui ont su bien rĂ©chauffer la salle et je suis convaincu qu’ils se sont fait beaucoup de nouveaux fans avec leur bonne prestation!

Setlist : Avernal Gate, Three Gates, Living Pyre, Isolation, Conversation With Death

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Mastodon : La claque psychédélique

On va se le dire, Mastodon sont maintenant de grands habituĂ©s des salles de la mĂ©tropole. Après plusieurs passages remarquĂ©s en ville et leur prĂ©sence Ă  plusieurs Ă©ditions du Heavy MontrĂ©al, ils ont acquis une fanbase très solide ici! C’est donc devant une Place Bell bien pleine qu’ils ont entamĂ© Pain With An Anchor tirĂ©e de leur plus rĂ©cent album Hushed And Grim. Je ne passerai pas par quatre chemins : tout Ă©tait rĂ©ussi! De l’Ă©cran gĂ©ant projetant des clips complètement psychĂ©dĂ©liques pendant les chansons Ă  la qualitĂ© du son vraiment impeccables, tous les Ă©lĂ©ments Ă©taient rassemblĂ©s pour une performance mĂ©morable. Il est vrai que leur plus rĂ©cent opus a eu une rĂ©ception plutĂ´t mitigĂ©e de la part des fans et des critiques, mais en spectacle c’Ă©tait nettement plus percutant et agrĂ©able. Ils sont allĂ©s piger dans une bonne partie de leur discographie pour nous monter une setlist pas piquĂ©e des vers, allant mĂŞme dans les plus vieux albums comme Remission et Leviathan avec des pièces comme Mother Puncher, Megalodon et, Ă©videmment, Blood And Thunder. J’ai mĂŞme Ă©tĂ© surpris d’entendre The Czar, un monstre de presque 11 minutes tirĂ©e de l’album Crack The Skye. C’est justement avec le classique Blood And Thunder que le groupe nous a laissĂ© et ça n’aurait pas pu mieux finir! Avec une exĂ©cution sans faute, les gars de Mastodon ont encore une fois conquis leur public quĂ©bĂ©cois avec un spectacle fort en riffs et haut en couleurs!

Setlist : Pain With An Anchor, Crystal Skull, Megalodon, The Crux, Teardrinker, Bladecatcher, Black Tongue, The Czar, Pushing The Tides, More Than I Could Chew, Mother Puncher, Gigantium, Blood And Thunder

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Opeth : Bonne prestation, quelques déceptions

On Ă©tait maintenant rendus Ă  la deuxième et dernière partie de ce spectacle et, Ă©trangement, j’ai vu des gens quitter un peu avant l’arrivĂ©e d’Opeth sur scène. Il est vrai que le virage du groupe vers une musique plus proche du prog rock que du death prog qui les a fait connaĂ®tre en a fait dĂ©chanter plus d’un, mais de lĂ  Ă  s’en aller? Le groupe avait le mĂŞme type de visuel que pour Mastodon, soit un Ă©cran gĂ©ant oĂą des clips Ă©taient projetĂ©s. Le tout a dĂ©butĂ© avec Hjärtat vet vad handen gör, version suĂ©doise de Heart In Hand, et disons que ce choix a Ă©tĂ©…ambitieux (en rĂ©alitĂ© la foule s’est quelque peu figĂ©e, arrĂŞtĂ©e dans son enthousiasme, s’attendant aux paroles en anglais). Pour ĂŞtre honnĂŞte, je pense qu’avec la mollesse de cette chanson (drĂ´le de choix comme chanson d’entrĂ©e), ça en faisait la moins bonne pièce de leur set et que le reste ne pouvait que s’amĂ©liorer par la suite. Le clash a Ă©tĂ© des plus Ă©normes car le tout a Ă©tĂ© suivi de Ghost Of Perdition, composition beaucoup plus agressive tirĂ©e de Ghost Reveries et c’est justement lĂ  oĂą la foule a commencĂ© Ă  ĂŞtre beaucoup plus vocale. Mais on ne va pas se le cacher, les growls de Mikael Ă…kerfeldt sont rendus très moyens, voire pĂ©nibles Ă  entendre par bouts, malgrĂ© la qualitĂ© de l’interprĂ©tation qui Ă©tait sans faille. Le charismatique chanteur y allait avec plusieurs blagues entre les chansons, comme il sait si bien le faire et, par ce fait mĂŞme, il avait le public sans sa poche.

On s’est fait lancer des classiques comme The Drapery Falls et In My Time Of Need en plus de chansons plus rĂ©centes comme Cusp Of Eternity et The Devil’s Orchard. MĂŞme si je ne suis pas le plus grand fan de cet album, je dois avouer que l’interprĂ©tation de la pièce Sorceress a Ă©tĂ© un des meilleurs moments de leur set. Comme Ă  leur habitude, ils ont terminĂ© le tout avec la chanson Deliverance tirĂ©e de l’album du mĂŞme nom. Est-ce qu’Opeth a livrĂ© la marchandise? Je dirais que oui, mais plus je vois le groupe en spectacle, moins je suis surpris par le choix de chansons qui se ressemble un peu trop au fil des tournĂ©es. N’empĂŞche que si vous ĂŞtes un fan fini du groupe ou tout simplement un trippeux de prog, le spectacle de jeudi soir vous a sĂ»rement beaucoup plu.

Setlist : Hjärtat vet vad handen gör, Ghost Of Perdition, Cusp Of Eternity, The Devil’s Orchard, The Drapery Falls, In My Time Of Need, Sorceress, Deliverance

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Alexandre Guay

Enslaved @ Théâtre Corona (Montréal)

Une des tournĂ©es les plus mĂ©tal qui soient, le Decibel Magazine Tour, Ă©tait de passage au Théâtre Corona dimanche soir pour nous prĂ©senter son line-up le plus black metal Ă  ce jour. Le lĂ©gendaire groupe norvĂ©gien Enslaved trĂ´nait au haut de l’affiche et s’Ă©tait entourĂ© de comparses de qualitĂ© dont Wolves In The Throne Room, Myrkur et Khemmis. Une soirĂ©e oĂą les histoires les plus Ă©piques et les plus sombres se rencontraient pour notre bon plaisir!

Khemmis : Épique et pesant!

Le groupe de Denver Khemmis en Ă©tait Ă  son premier passage Ă  MontrĂ©al et ça promettait d’ĂŞtre solide! J’avais beaucoup entendu parlĂ© du groupe ces temps-ci et j’Ă©tais curieux de voir comment le groupe de doom allait pouvoir tirer son Ă©pingle du jeu. Dès les premières notes, le son est vraiment excellent et c’est lourd! Le chanteur Phil Pendergast a une excellente voix et les pièces s’enchaĂ®nent de façon très fluide, autant les plus lentes et intenses que les plus rapides oĂą tous headbangaient Ă  l’unison. La plupart des chansons provenaient de leur plus rĂ©cent album Hunted sorti en 2016 et nous avons mĂŞme eu droit Ă  une nouvelle intitulĂ©e Isolation qui paraĂ®tra sur le prochain album prĂ©vu pour l’Ă©tĂ© 2018. Somme toute, Khemmis ont offert une excellente prestation et je ne doute pas un instant que leur popularitĂ© ne fera que grandir au cours des annĂ©es!

Setlist : Candlelight, Three Gates, Isolation, The Bereaved

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Myrkur : Sombre, ambiant, envoûtant

Myrkur est un groupe qui avait attirĂ© son lot de controverse Ă  ses dĂ©buts pour les raisons que l’on connait mais avec leur deuxième album Mareridt, ils ont su s’imposer avec une musique de qualitĂ©. Après une passage remarquĂ© avec Behemoth en 2016 mais minĂ© par un son mĂ©diocre, c’Ă©tait maintenant l’occasion pour le groupe de se rattrapper! Dès les premières notes de The Serpent, on se rend compte que quelque chose cloche. MalgrĂ© la qualitĂ© du son niveau vocal, la guitare est presque inaudible et c’est franchement dommage. La situation s’est quelque peu amĂ©liorer avec l’interprĂ©tation de leur chanson Onde Børn qui fut probablement le point fort de leur prestation. La voix de Amalie Bruun (aka Myrkur) est excellente et aĂ©rienne Ă  souhait. C’Ă©tait Ă  donner des frissons, surtout lors de Vølvens SpĂĄdom, chantĂ©e a cappella. MalgrĂ© tout, je suis un peu déçu de leur prestation qui a encore Ă©tĂ© quelque peu gâchĂ©e par un son très ordinaire.

Setlist : The Serpent, Ulvinde, Onde Børn, Vølvens Spådom, Jeg Er Guden, iI Er Tjenerne, Måneblôt, Elleskudt

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Wolves In The Throne Room : Un rendez-vous quelque peu raté

La musique de Wolves In The Throne Room est assez particulière. Oeuvrant dans un black metal très ambiant et faisant partie de la fameuse scène black metal de la cĂ´tĂ© ouest amĂ©ricaine comme feu-Agalloch, Ils avaient tout Ă  fait leur place sur une tournĂ©e avec des groupes comme Enslaved et Myrkur. CĂ´tĂ© visuel c’Ă©tait plutĂ´t rĂ©ussi : deux bannières Ă©taient installĂ©es de chaque cĂ´tĂ© de la scène, deux gros symboles mĂ©talliques de chaque cĂ´tĂ© du drum ainsi qu’un Ă©clairage plutĂ´t sombre se mariaient parfaitement avec leur musique. Leur plus rĂ©cent album, Thrice Woven, a aussi bien Ă©tĂ© accueilli autant par la critique que par les fans, il restait Ă  voir comment le tout allait se transcrire en live. Malheureusement pour eux, j’ai trouvĂ© que le son Ă©tait très moyen au point oĂą l’ambiance retrouvĂ©e en album Ă©tait quasi inexistante. C’est aussi un problème quand la basse est remplacĂ©e par un keyboard et qu’en plus le tout soit très mal mixĂ©. La grande majoritĂ© de leur set Ă©tait composĂ© de pièces du dernier album, ce qui est un peu dĂ©cevant pour les fans de la première heure. Je peux tout de mĂŞme comprendre que quand tes chansons durent en moyenne dix minutes ça devient compliquĂ© de plaire Ă  tout le monde. Ils ont tout de mĂŞme terminĂ© le tout avec I Will Lay Down My Bones Among the Rocks and Roots tirĂ© de leur album Two Hunters, un monstre de plus de dix-huit minutes! Mais avec cette qualitĂ© de son, il m’a Ă©tĂ© difficile de vraiment apprĂ©cier leur prestation que j’ai trouvĂ© plutĂ´t longue. Wolves In The Throne Room sont capables du meilleur sur leur album, mais je me rends compte qu’aussitĂ´t que la qualitĂ© du son en live est moindre, ça devient beaucoup trop brouillon. Dommage!

Setlist : Born From The Serpent’s Eye, The Old Ones Are With Us, Angrboda, I Will Lay Down My Bones Among the Rocks and Roots

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Enslaved : L’Ă©popĂ©e viking qui transcende!

Les NorvĂ©giens d’Enslaved sont des habituĂ©s de la scène mĂ©tal quĂ©bĂ©coise ayant accumulĂ© environ une dizaine de passages dans la mĂ©tropole depuis 1995. Enfin de retour avec un nouvel album simplement intitulĂ© E, ils Ă©taient prĂŞts Ă  nous en mettre plein la vue avec leur musique agressive mais aussi très prog. C’est devant un parterre assez bien rempli qu’Enslaved a entamĂ© Storm Son, le premier extrait de leur nouvel album et malgrĂ© la lĂ©gèretĂ© de cette chanson, c’est Ă  ce moment que les gens ont vraiment commencĂ© Ă  s’activer. Contrairement aux groupes prĂ©cĂ©dents, la qualitĂ© du son a vraiment montĂ© d’un cran et tous les instruments Ă©taient bien audibles. Grutle Kjellson et Ivar Bjørnson ont Ă©tĂ© assez communicatifs avec la foule en lançant quelques bons jurons quĂ©bĂ©cois qui ont eu la cote auprès des spectateurs. La pièce qui a suivit a Ă©tĂ© pour moi le vĂ©ritable clou de leur prestation. Roots Of The Mountain, tirĂ©e de leur album RIITIIR, reprĂ©sente pour moi l’epicness incarnĂ©e et de l’entendre en live a Ă©tĂ© tout simplement gĂ©nial pour tous les fans prĂ©sents. MalgrĂ© l’ampleur de leur discographie, le groupe est allĂ© piger un vieux titre dans les boules Ă  mites avec VetrarnĂłtt, tirĂ©e de leur tout premier album Vikingligr Veldi sorti en 1994.

Le seul moment un peu creux de la soirĂ©e a Ă©tĂ© l’interprĂ©tation de One Thousand Years Of Rain qui, malgrĂ© l’ambiance et l’Ă©clairage parfaits, ne sonnait pas très bien, surtout l’intro qui avait l’air un peu bâclĂ©e. La chanson m’a aussi paru un peu longue et moins intense que les autres prĂ©sentes dans leur set. Ils ont terminĂ© la soirĂ©e avec la pièce titre de l’album Isa, la chanson la plus courte de leur set et une finale un peu Ă©trange. Après seulement un peu plus d’une heure, Enslaved a tirĂ© sa rĂ©vĂ©rence devant une foule qui en aurait pris plus (et j’en fais partie).

Enslaved ont offert une très bonne prestation en ce dimanche soir mais j’ai trouvĂ© leur set un peu trop court, surtout si on compare le tout Ă  leurs prĂ©cĂ©dents spectacles en ville. Mais il est clair que s’ils reviennent Ă  MontrĂ©al dans un avenir rapprochĂ©, il y a de bonnes chances que j’y sois!

Setlist : Storm Son, Roots Of The Mountain, The River’s Mouth, VetrarnĂłtt, One Thousand Years Of Rain, Sacred Horse, Isa

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Courtois

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