Articles Tagged with: Dying Fetus

Dying Fetus @Théâtre Capitole (Québec)

Quoi de mieux pour clôturer le mois d’avril qu’un concert de Death metal? Je ne connais pas de meilleure réponse autre que « oh que oui » et je vous invite à soumettre vos propositions dans les commentaires de cette modeste publication. Ainsi c’est dans l’antre très respectée et proprette du Théâtre Capitole qu’allait se produire les légendes que sont Dying Fetus accompagnés des premières parties Kruelty, 200 Stab Wounds et Full Of Hell. On aurait pu avoir pire c’est certain!

Comme une horlogerie suisse, le spectacle s’est amorcé dès les 19 heures tapantes tel qu’imprimé sur les billets gracieusement offerts par District 7 productions. En vérité, toute la soirée s’est déroulée dans les temps avec une justesse helvète.

Kruelty

C’est la bande de Kruelty du Japon qui avait la tâche d’ouvrir cette soirée devant quelques curieux ponctuels avec leur Death Doom metal très infusé de Hardcore. N’étant pas familier du tout avec cette formation j’ai été très heureux d’en faire la découverte. Leurs pièces sont lourdes et ponctuées de changement de tempos bien appuyés. Ils ont maximisé les trente minutes qui leur étaient alloués à bon escient.

200 Stab Wounds

 Vient ensuite, les américains de Cleveland en Ohio, plus précisément, 200 Stab Wounds avec leur Death metal plus traditionnel que l’on pourrait qualifier de repas s’apparentant au classique viande et patates. C’est-à-dire, un son plutôt vieille école avec des pièces plus horizontales et peu tortueuses. Ils ont offert une présence honnête avec une finale un peu plus relevée mais je n’irais pas jusqu’à les qualifier de monotone. Toutefois, passer juste avant Full Of Hell c’est injuste peu importe.

Full Of Hell

J’étais assez curieux d’enfin voir et surtout d’entendre Full Of Hell sur scène. Ayant sortis quatre jours auparavant leur plus récent opus Coagulated Bliss, qui a été assez bien reçu, le sextuor Grindcore est arrivé le couteau entre les dents et nous a littéralement bombardé de ses meilleurs titres. Leur chanteur Dylan Walker a offert une performance qui me rappelle, sur scène, Jacob Bannon de la formation Converge tant par l’intensité et que pour la présence totale. Sur les peaux, le batteur Dave Bland se déchaîne à s’en briser les vertèbres et à s’infliger des tendinites permanentes. C’est une chance que leurs chansons soient courtes car il semble victime de spasmes contrôlés et violents. C’est probablement la présence scénique la plus captivante que j’ai eu la chance de vivre tant par la livraison quasi inhumaine des morceaux que par le fait que je ne pensais pas possible de livrer celles-ci de manière aussi fidèle que les enregistrements studio.

Dying Fetus

Après le passage de Full Of Hell ma soirée était déjà bien divertissante mais là venait la cerise sur le sundae. La tête d’affiche du concert se présentait sur scène avec une trame de fond composée de tubes populaires qui ont bercé mon enfance dans les années 1980. On était loin loin du Brutal Death metal qui était le sujet de cette veillée.

Le trio, qui n’a plus besoin de présentation auprès des initiés du genre, était en grande forme et ont livré leurs titres de manière époustouflante autant par la virtuosité que pour leur éthique de travail irréprochable. Il n’y avait pas un fil qui dépassait et pas une éclaboussure. Que ce soit en passant par les classiques que par les pièces plus récentes de leur répertoire. Étant assez avares de mots mais très généreux de notes musicales. On a eu droit à une mise en scène sobre qui laissait toute la place à la musique. Il n’y a pas eu d’effets spéciaux ou de reliques inutiles et pas de théâtralité et c’est pour le mieux car on en avait déjà assez avec le spectacle des prouesses musicales de, je le rappelle, ce trio qui a une telle profondeur de son exceptionnelle.

C’est avec un grand sourire de satisfaction et de défoulement complet que les spectateurs sont se sont massés vers l’extérieur de la salle après cet assaut bien senti et mérité. Bref, un petit mardi soir qui marquait les dix-neuf années jour pour jour depuis le dernier passage de Motörhead à Québec dans la même salle de spectacle. Ce sont deux concerts qui resteront gravés dans ma mémoire pour très longtemps.

 

Photographies et texte : Michaël Parent

 

Les meilleurs albums de 2023 Selon notre chroniqueur Michaël Parent

Une autre année qui se termine annonce une nouvelle liste des meilleurs albums de l’année selon ma très humble opinion. Depuis quelques années je mélange tout style confondu dans cette liste car je ne m’arrête pas seulement au Métal dans mes écoutes musicale. 

Voici, dans le style d’un décompte, mon Top 10 de l’année 2023:

10. TsjuderHelvegr

C’est pratiquement impossible qu’à la quantité de Black Metal que je consomme dans une année que mon Top 10 ne contienne aucun titre. Ici, je reste dans mes premiers amours norvégiens avec Tsjuder qui nous offre un titre coup de poing avec Helvegr

9. M83Fantasy

Depuis Hurry Up, We’re Dreaming sorti en 2011, M83 est l’une des trames sonores de ma vie. Fantasy n’est pas aussi épique ou accrocheur mais démontre une maturité et une maitrise dans la musique de M83.

8. Dying FetusMake Them Beg For Death

Lors de mes années de Cégep, j’écoutais déjà Dying Fetus et ce dernier opus renoue pour moi avec leurs albums qui m’ont fait vibrer toutes ces années. Ils sont encore dans les maîtres du Death Metal Technique.

7. AgricultureAgriculture

Ce groupe de Black Metal californien a été une belle découverte et leur approche non orthodoxe dans le genre m’a beaucoup mystifiée. 

6. Cirith UngolDark Parade

Tel que plusiers le savent déjà, Fenriz  est l’un de mes héros du Métal. Malgré que son personnage plus grand que nature peut en rebuter plus d’un, ses goûts musicaux me parlent énormément. On est dans le Métal qui me branche de plus en plus avec l’âge. C’est-à-dire, que ça brasse, c’est sale et ça sent le Thrash, le Speed et le proto-Black.

5. Sulphur Aeon – Seven Crowns And Seven Seals

Ici on est dans la crème de la crème avec les sorties de Sulphur Aeon et je vous dirais que je n’ai pas été déçu une seconde de cet opus avec une pochette digne de nos pires cauchemars Lovecraftiens!

4. Jeff Rosenstock – HELLMODE

Enfin du Punk garage qui s’assume et qui reste pertinent. Jeff Rosenstock ça s’écoute ou ça se découvre tellement bien que j’aurais dû le placer plus haut sur cette liste.

3. Kalmah – Kalmah

Après toutes ces années je me suis arrêté à écouter ce que font les finlandais de Kalmah. Et bien, honte à moi d’avoir boudé mon plaisir d’un groupe qui a repris ce que Children Of Bodom avait entamé mais pas fini après Hatebreeder. Je suis désormais converti!

2. The Hives – The Death Of Randy Fitzsimmonds 

Cette année j’ai eu un passage bien marqué de Rock Garage et la sortie du nouvel opus de The Hives a assouvi cette soif de Rock. C’est un album qui m’a fait renouer avec ce groupe que je n’avais écouté que lors de leur sortie de Veni, Vidi, Vicious et laissé de côté depuis. Mais avec ce retour solide je suis plus conquis.

 

  1. Horrendous – Ontological Mysterium

Comment dire, tous les ans on attend avec impatience un album ou un groupe et on espère qu’il sera à la hauteur de son précédent album. Pour moi, cette année c’était Horrendous qui est simplement dans mes groupes fétiches. Disons, qu’ils ont encore une fois relevé la barre, et ce, de plus d’un échelon. Les pièces sont solides, la durée impeccable et l’ordre des chansons fait plus que du sens! Selon moi, c’est un sans fautes! Dire qu’après plus de 25 ans d’écoute de Métal je reste encore impressionné à l’écoute de nouveaux albums cela me donne l’énergie et l’inspiration pour continuer à écrire ces quelques lignes ici.

En conclusion, je vous souhaite une année remplie de sorties d’albums les plus challengeant et de spectacles les plus trippant pour 2024! 

Cheers à tous nos lecteurs!

Seize albums métal à découvrir en septembre

Cannibal CorpseChaos Horrific

Les légendes du death metal américain Cannibal Corpse sont enfin de retour avec un tout nouvel album intitulé Chaos Horrific. J’ai vraiment pas besoin de vous convaincre que ça risque d’être brutal et que les textes vont être dégueulasses, c’est en plein ce qu’on veut!

Date de sortie : 22 septembre 2023

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Primal FearCode Red

Une grosse pointure du power metal allemand sortira également un album en septembre. Primal Fear nous présente Code Red, leur quatorzième album en carrière. Tu veux des riffs mélodiques et crunchy avec un vocal haut perché? Surveille ça le mois prochain.

Date de sortie : 1er septembre 2023

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Dying Fetus Make Them Beg For Death

On retourne dans la musique brutale avec la nouvelle offrande de Dying Fetus, Make Them Beg For Death. On s’entend qu’avec un titre comme celui-là, le résultat devrait être très in your face et pas très doux.

Date de sortie : 8 septembre 2023

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Uada Crepuscule Natura

Ayant passé du black atmosphérique à un style un peu plus post-black, la formation Uada a vraiment le vent dans les voiles depuis quelques années. Crepuscule Natura est un album que j’attends de pied ferme et, si je me fis à leur extrait Retraversing The Void, c’est fort probable que ça finisse dans mon top de l’année.

Date de sortie : 8 septembre 2023

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Sylosis A Sign Of Things To Come

Ça faisait un bon moment que je n’avais pas entendu parler de la formation britannique Sylosis et la sortie de A Sign Of Things To Come va être une bonne occasion pour s’y remettre! T’aimes le metal mélodique teinté de thrash et de groove? Va écouter ça!

Date de sortie : 8 septembre 2023

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Nervosa Jailbreak

Après plusieurs changements de personnel au cours des dernières années, la formation brésilienne Nervosa nous présente leur nouvel opus Jailbreak. Avec la guitariste fondatrice Prika Amaral au vocal et avec un tout nouveau line-up, il sera intéressant de voir comment la chimie va opérer.

Date de sortie : 29 septembre 2023

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Cryptopsy As Gomorrah Burns

On tombe dans le metal local avec, enfin, un nouvel album de Cryptopsy, et ce, plus de 11 ans après la sortie de leur précédent album. As Gomorrah Burns, qui a une pochette hallucinante signée Paolo Girardi, va clairement faire capoter les trippeux de brutal death qui attendaient cet album depuis longtemps.

Date de sortie : 8 septembre 2023

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Mercenary Soundtrack For The End Times

Ça faisait un bail que le groupe danois Mercenary n’avait rien sorti. Plus de dix ans après la sortie Through Our Darkest Days, ils nous envoient Soundtrack For The End Times qui mélange melodeath, groove et power metal. Ça promet!

Date de sortie : 22 septembre 2023

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Wolves In The Throne RoomCrypt Of Ancestral Knowledge

Bien que ce ne soit qu’un EP, je pense que la nouvelle offrande de Wolves In The Thrones Room, Crypt Of Ancestral Knowledge, pourrait en intéresser plus d’un. Un black metal atmosphérique bien ficelé qui va plaire aux fans du genre.

Date de sortie : 29 septembre 2023

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Shade EmpireSunholy

Ça faisait longtemps que j’attendais du nouveau matériel de Shade Empire et mon voeu sera enfin exaucé! Sunholy est le premier album avec leur nouveau chanteur Henri Hämäläinen et c’est probablement l’album que j’attends le plus en septembre avec celui d’Uada.

Date de sortie : 15 septembre 2023

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Finsterforst Jenseits

Tant qu’à y aller avec des EPs, on va y aller all in! Finsterforst sortira Jenseits le mois prochain…qui durera presque 40 minutes (méchant EP ouais!). On va avoir droit à de la musique épique, pesante et enlevante, comme je l’aime.

Date de sortie : 8 septembre 2023

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SECTION DÉCOUVERTE

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Waldgeflüster Unter bronzenen Kronen

Bon, un dernier EP et après on retombe dans les albums. Waldgeflüster oeuvre dans un black metal atmosphérique très bien fait et prenant et je dois avouer n’avoir jamais écouté leur matériel avant de faire cette chronique. Il va falloir que je remédie à ça.

Date de sortie : 29 septembre 2023

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Thorn Evergloom

Vous trouviez que ça manquait de pesanteur dans ma chronique? Thorn n’y va pas de main morte avec un death/doom très lourd et caverneux. Tu veux plus caverneux que ça? Regarde la pochette d’Evergloom

Date de sortie : 15 septembre 2023

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Lightlorn At One With The Night Sky

On tombe maintenant dans le post-black atmosphérique avec le duo suédois de Lightlorn. Vous aimez quand c’est plus planant et surtout plus mélancolique? Écoutez leur extrait Amongst Stellar Remnants, vous m’en direz des nouvelles.

Date de sortie : 29 septembre 2023

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Moonlight SorceryHorned Lord Of The Thorned Castle

Après avoir sorti deux EPs à tout casser l’an passé, les Finlandais de Moonlight Sorcery sortent enfin leur tout premier album, Horned Lord Of The Thorned Castle. Si la prod de leur black metal mélodique était plutôt crasseuse auparavant, on a enfin quelque chose de solide à se mettre sous la dent.

Date de sortie : 29 septembre 2023

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Dark ReflectionEverlasting Night

On termine cette chronique avec Dark Reflection de Suède et leur premier album Everlasting Night. Si vous aimez Amon Amarth avec une petite twist de melodeath style Gothenburg, garrochez vous là-dessus.

Date de sortie : 8 septembre 2023

Auteur : Maxime Pagé

Dying Fetus @ Théâtre Corona (Montréal)

La musique grasse et brutale était à l’honneur jeudi soir alors que le légendaire groupe de death metal américain Dying Fetus était de passage au Théâtre Corona dans le cadre de sa tournée nord-américaine. Pour agrémenter ce spectacle déjà riche en violence gratuite, les groupes Chelsea Grin, Bodysnatcher, Frozen Soul et Undeath assuraient la première partie.

Undeath : Un solide OSDM

J’entends beaucoup parler du groupe Undeath et de leur nouvel album It’s Time​.​.​.​to Rise from the Grave ces temps-ci et ce n’est que du positif. J’avais donc hâte de voir d’où venait le hype et je peux vous dire que je n’ai pas été déçu! Les gars oeuvrent dans un old school death metal assez convainquant qui a vraiment eu l’air d’avoir la cote auprès des gens présents. Les musiciens avaient visiblement l’air contents d’être là, surtout que c’était leur toute première fois à Montréal et que l’accueil qu’ils ont reçu a été excellent. Leur chanteur Alexander Jones avait un growl bien gras et ça clashait beaucoup avec son attitude ultra sympathique entre les chansons. On peut dire que c’était mission accomplie pour Undeath qui nous a livré une bonne leçon de death metal et je ne serais pas surpris de les revoir très bientôt sur une autre tournée!

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Frozen Soul : Pesant à souhait!

Le groupe texan Frozen Soul en est un autre qui a acquis une belle notoriété en peu de temps, surtout avec leur premier album Crypt Of Ice qui a été signé directement chez Century Media. Contrairement au groupe précédent, on avait ici un death metal caverneux et huileux avec des riffs des plus pesants. Je n’avais pas trop d’attentes quant à leur prestation mais je peux vous dire que Frozen Soul en spectacle, c’est comme se faire passer dessus par une semi-remorque. Non seulement ça, mais lors de leur première chanson, leur chanteur Chad Green a sorti un canon à neige portatif et a aspergé (ou enneigé?) le parterre avec. Il a également profité de l’occasion pour nous faire un discours bien senti sur l’importance de la santé mentale et a d’ailleurs dédié la deuxième partie de leur set à plusieurs musiciens disparus récemment dont Trevor Strnad de The Black Dahlia Murder. On a eu droit à un death metal parfait pour le headbang et, à part le son de la bass qui saturait un peu à certains moments, tout sonnait comme une tonne de brique. Frozen Soul ont mis la barre bien haute avec leur death metal d’outre tombe et si vous avez la chance de les voir en spectacle, lâchez-vous lousse!

Setlist : Encased in Ice, Hand of Vengeance, Beat to Dust, Merciless, Crypt of Ice, Arctic Stranglehold

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Bodysnatcher : Meh.

Bodysnatcher était le seul groupe que je ne connaissais pas du tout et je n’étais même pas allé en écouter avant le spectacle (question de me garder la surprise). Je peux par contre vous dire que la surprise n’a pas été vraiment agréable car ce qu’on a eu c’est un deathcore générique, répétitif et surtout ultra prévisible. À la limite, que ce soit un groupe ordinaire ne me dérange pas tant que ça, (j’en ai vu d’autres), mais Bodysnatcher a carrément abusé des bass drops à l’extrême, en mettant parfois une dizaine dans la même chanson. Je suis vraiment désolé, mais quand un groupe fait ça, c’est que sa musique ne suffit pas en elle-même. C’est comme un gâteau…mais à 90% de crémage, rendu là tu sais juste pas faire de gâteau. Juste pour pas avoir l’air d’un hater, je dirais quand même que la voix du chanteur était efficace pour le genre, mais c’est pas mal le seul bien que je peux en dire. Même la foule n’avait pas l’air trop impressionnée sauf pour les quelques irréductibles dans le moshpit qui se prenaient pour des ninjas. En gros, j’avais vraiment hâte que la prestation de Bodysnatcher finisse…mais je n’étais pas au bout de mes peines…

Setlist : Wired For Destruction, Take Me To Hell, E.D.A., Behind the Crowd, King of the Rats, Black of My Eyes, Twelve/Seventeen

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Chelsea Grin : Meh Pt.II

Initialement, quand j’ai vu que Chelsea Grin allait être sur le line-up de cette tournée, je savais déjà que j’allais trouver le temps long (surtout quand t’es pas fan de deathcore). Mais à chaque fois que je me dis ça, je trouve au moins quelques points positifs à mentionner car les groupes 100% mauvais, c’est tout de même assez rare et Chelsea Grin est quand même un gros nom de la scène deathcore. Certains membres du groupes étaient absents dont le chanteur Tom Barber, qui a été remplacé par celui de Bodysnatcher qui lisait les paroles sur des fiches devant lui. C’est donc devant un backdrop où on pouvait lire “Chelsea Fucking Grin” que la formation s’est executée et…disons que c’était très similaire à Bodysnatcher. On avait les mêmes abus de bass drops, le même festival de breakdowns et je crois que les gens ont encore moins embarqué que pour le groupe précédent (sauf pour le pit, évidemment). Je dois quand même leur donner que leur musicianship était un peu plus relevé et on a même eu quelques rares solos qui nous donnait une pause des riffs répétitifs. Par contre, vers la fin de leur set, leur guitariste est tout simplement disparu derrière ses cabs, ce qui a causé une longue pause qui leur a coûté deux chansons. Certains ont dit que c’était tout simplement une corde qui avait lâché, mais si c’est le cas, tu es clairement censé avoir un backup, surtout quand tu es direct support au headliner. Ce manque de professionnalisme (si c’est vraiment ce qui s’est passé) a écourté la prestation du groupe et je ne m’en plaindrai pas. Je ne comprends toujours pas l’engouement pour des groupes qui n’ont que très peu à offrir autre qu’être brutal avec des breakdowns incessants.

Setlist : My Damnation, Sonnet of the Wretched, Dead Rose, 9:30am, Playing With Fire, Scent of Evil, Recreant, Hostage

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Dying Fetus : Brutal et guttural!

La dernière fois que j’ai vu Dying Fetus en spectacle, c’était à l’Astral en octobre 2018 et le son était tellement dégueulasse que les gens quittaient. C’est donc avec un peu d’espoir mais beaucoup d’appréhensions que j’attendais le début de leur set. Fort heureusement, dès les premières notes de Schematics, on a pu se rendre compte que le tout sonnait à merveille et ça promettait d’être une performance dévastatrice! Comme plusieurs, j’ai été assez surpris de voir leur chanteur/guitariste John Gallagher…avec des cheveux et une barbe, ce qui le rendait assez méconnaissable, mais après nous avoir entonné le chant de la truie, on a bien vu que c’était lui! Bon, trève de plaisanteries! Dying Fetus en spectacle, c’est (presque) toujours un gage de qualité et ils l’ont démontré encore une fois. On s’est fait envoyé des titres complètement fous comme In The Trenches, Grotesque Impalement et Your Treachery Will Die With You et c’était vraiment plaisant de retrouver le headbanging à l’unison et un moshpit bien actif (et surtout respectueux). Musicalement c’était réglé au quart de tour et, dans l’ensemble, c’était juste du gros fun sale! En guise de finale, on a eu droit à Wrong One To Fuck With et la très poétique Kill Your Mother, Rape Your Dog. Dying Fetus a encore une fois conquis son public montréalais et c’est toujours un immense plaisir de les voir en live (dans de bonnes conditions sonores)!

Setlist : Schematics, Subjected to a Beating, In the Trenches, One Shot, One Kill, From Womb to Waste, Atrocious by Nature, Skull Fucked, Epidemic of Hate, Grotesque Impalement, Homicidal Retribution, Your Treachery Will Die With You, Wrong One to Fuck With, Kill Your Mother, Rape Your Dog

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Courtois

Dying Fetus @ L'Astral (Montréal)

Si t’aimes la musique grasse, tu te devais d’aller au spectacle de Dying Fetus samedi soir à l’Astral…à condition d’avoir pu avoir un billet! En effet, le spectacle affichait complet depuis déjà un bon moment et avec un line-up solide constitué également de Incantation, Gatecreeper et Genocide Pact, ça ne pouvait pas se passer autrement!

Genocide Pact : Correct, sans plus

Genocide Pact était le premier groupe à monter sur scène devant une salle qui se remplissait peu à peu. Oeuvrant dans un death metal assez standard, ils venaient nous présenter leur plus récent album Order Of Torment. Niveau son, c’était pas mal mais quand le drum roulait dans le tapis on perdait la plupart des autres instruments et côté scène disons que les membres étaient assez statiques et semblaient même un peu inexpérimentés. Leur matériel ne réinvente pas la roue mais était tout de même efficace, assez pour qu’un petit moshpit se forme près de la scène. Genocide Pact on offert une prestation correct mais ne m’ont pas vraiment impressionné.

SetlistInductionConquered And DisposedDesecrationAuthoritarian ImpulseBlood RejectionSubmission Reign, Pain ReprisalPlay VideoPain Reprisal

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Gatecreeper : Death metal américain…swedish style!

Depuis environ un an, j’entends beaucoup parler du groupe Gatecreeper et leurs passages avec Nails et Full Of Hell ont été un succès. Ils oeuvrent dans un death metal très influencé par le death suédois, ce qui est assez flagrant quand on entend leur tuning de guitare ultra gras! C’est pas mal pendant leur set que les plus gros moshpits ont commencé à se former et ça rentrait au poste en s’il-vous-plaît! Leur musique est brutale, groovy et il était très difficile de ne pas headbanger. Je n’avais jamais entendu leur musique avant ce spectacle et j’ai tout simplement adoré! Gatecreeper ont offert une excellente performance et ont mis la barre bien haute pour la suite. Si vous voulez de la pesanteur et des riffs à vous casser le cou, Gatecreeper vaut le détour!

SetlistSweltering MadnessDesperationCraving Flesh, Dead InsideFlamethrowerPatriarchal GripSterilized, War Has Begun

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Incantation : Quand un mauvais son ruine une prestation

Place maintenant aux vétérans de la soirée! Incantation, formé en 1989, écume les salles de Montréal depuis le début des années 90 et leur plus récent album Profane Nexus est leur onzième en carrière. Je m’attendais donc à une destruction en règle avec un death metal des plus lourds. Malheureusement pour eux, le son n’était clairement pas de leur côté. En plus du fait que le son n’était clairement pas assez fort (quand t’es capable d’entendre les gens jaser autour, non c’est pas assez fort), le drum enterrait les autres instruments.Le chanteur John McEntee avait aussi l’air fatigué et son vocal ne sonnait pas assez bien que je l’aurais espéré. Niveau setlist, c’était assez varié avec des pièces récentes comme Lus Sepulcri et des plus vieilles comme Christening The Afterbirth tirée de leur tout premier album. Mais malgré tout, la mauvaise qualité du son a tout simplement ruiné mon appréciation de leur spectacle. J’espère vraiment les revoir dans de meilleures conditions…

SetlistChristening the AfterbirthShadows of the Ancient EmpireLus Sepulcri, Dominant EthosRites of the LocustCarrion Prophecy, Ascend Into the EternalThe Ibex Moon, Impending Diabolical Conquest

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Dying Fetus : Un vrai massacre!

La dernière fois que j’ai vu Dying Fetus en spectacle, c’était au Heavy Montreal 2015 et ça m’avait carrément jeté en bas de ma chaise (même si je n’étais pas assis et qu’il n’y avait pas de chaise, on se comprend). C’était donc avec des attentes assez élevées que j’attendais leur prestation à l’Astral. La salle était pleine à craquer et tout ce beau monde n’allait pas tarder à exploser. Et c’est à ce moment qu’on a eu…Tomorrow de Frozen comme intro, causant l’hilarité générale. Après ce départ inusité, c’est avec Wrong One To Fuck With que tout a commencé et le moshpit a éclaté de façon violente! Enfin le son punchait beaucoup plus que pour Incantation malgré le fait que la basse était peut-être même un peu trop forte. La plupart des pièces provenaient de leur chansons provenaient de leur deux plus récents albums mais on a aussi eu droit à du vieux stock comme Praise The Lord (Opium Of The Masses) et Grotesque Impalement.

Le vocal de John Gallagher était très gras comme à son habitude et le tout rentrait comme une tonne de briques. Un de mes moments préférés de la soirée a été l’interprétation de Your Treachery Will Die With You qui a clairement rajouté une dose d’agressivité (oui c’est possible!). Finalement, on a eu droit à la très poétique Kill Your Mother, Rape Your Dog comme finale. Dying Fetus en live, c’est un massacre pur et simple et si vous êtes un fan de death metal, vous vous devez de les voir en spectacle au moins une fois dans votre vie!

SetlistWrong One to Fuck WithPanic Amongst the HerdGrotesque ImpalementFrom Womb to Waste, Fixated on DevastationSubjected to a BeatingInduce TerrorSeething With DisdainPraise the Lord (Opium of the Masses)Blunt Force TraumaYour Treachery Will Die With You, Kill Your Mother, Rape Your Dog

Auteur : Maxime Pagé

Dying Fetus – Wrong One to Fuck With Album

Fidèle à son habitude, le Death Metal de Dying Fetus rentre dans le politiquement incorrect et dans la section supervision parentale. Juste à voir la repoussante pochette d’album et le fameux f word dans le titre de l’album. Pour les habitués du groupe et même la plupart des métaleux qui se respectent, hurler le fameux refrain de Kill Your Mother Rape Your Dog fait partie de l’attitude over the top de DF.  Donc, le huitième album du groupe de Baltimore est une suite des opus précédents. On pourrait même avancer que Wrong One to Fuck With est possiblement dans la même classe que Killing On Adrenaline et Destroy the Opposition. Leur mélange de Death Metal brutal et technique agrémenté de touches de Hardcore et de Grindcore fait de Dying Fetus un véritable incontournable depuis plus de vingt-cinq ans dans le genre.

Fixated on Devastation pourrait même être une composition des jams des albums encensés plus haut. Les cris de John Gallagher se font tout autant intenses et les paroles aussi inaudibles comme on aime tant. Sa guitare est précise et ses rythmes et compositions sonnent comme dans le bon vieux temps. Du côté de la batterie de Trey Williams, il y a une nette amélioration et le jeu de ce dernier est digne des plus grands que le genre a connu. Il surpasse à mon humble avis le jeu de Kevin Talley qui fut membre de ce trio de 1997 à 2001; ce n’est peu dire.

Lorsque l’on écoute les compositions pour ce qu’elles sont, on peut évidemment relever que l’innovation est moins au rendez-vous qu’elle ne pourrait l’être. Par contre, la technique et le raffinement, oui le raffinement, des musiciens compense largement pour le manque d’évolution. Les fans pourront se targuer que c’est un groupe qui reste fidèle à sa sonorité. Sans se réinventer ils savent utiliser une formule gagnante et répéter les exploits du passé. Tel une équipe qui remporte un championnat deux années de suite.

Si ce n’est que de moi, cet album me fait oublier les efforts de second ordre que furent Reign Supreme, Descend Into Depravity et War of Attrition. Ainsi, un fan de la première heure peut vous dire que je suis satisfait par Wrong One to Fuck With et qu’il s’insère sans effort dans la crème de la discographie bien replie de Dying Fetus. Trop souvent on s’attarde aux groupes phares d’un genre donné, et ce, sur des albums peu inspirés (lire ici le dernier de Suffocation par exemple). Dans le cas de Wrong One to Fuck With vous ne perdrez pas votre temps.

Note: 8.5 / 10
Format critiqué: 320 kbps mp3
Étiquette: Relapse Records
Sites Web: Facebook | Bandcamp
Date de parution: 23 juin 2017

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Auteur : Michaël Parent

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