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Weekend des Curiosités 2018 : Programmation hétérogène @ Le Bikini (Toulouse)

Tandis que les programmations s’enchaînent pour vous aider à prévoir cet été, c’est au tour d’un festival incontournable sur Toulouse d’annoncer la sienne : Le Weekend des Curiosités. Chaque année, le Bikini accueille, entre piscine et multiples scènes, un moment fort de la vie musicale … et cette année ne fera pas exception. Electro-pop, Rap, Deep House ; il y en aura de nouveau pour tous les amateurs de Musiques Actuelles : voici donc les premiers noms que vous pourrez retrouver le 1, 2 & 3 Juin prochain :


Agar Agar
Bagarre
Bamao Yendé + Fatal Walima (Boukan Records)
Caballero & JeanJass
Casual Gabberz
Mad Rey + Flabaire (D.KO Records)
PLK
Sopico


En attendant les prochains noms, on ne résiste pas à l’envie de vous partager un aperçu de ce que cette programmation nous réserve :

Et on vous conseille de suivre le Weekend des Curiosités sur leur site ou sur Facebook pour ne rien rater des prochains noms.


Infos complémentaires :

Le Bikini
Rue Théodore Monod – 31520 Ramonville St Agne
05 62 24 09 50

Pass 2 jours déjà disponible sur Digitick
Prix : 20€ TTC

 

Auteur : David Vacher

Imany + Miu Queiroz @ Le Bikini (Toulouse)

Imany

Imany

Mercredi 06 décembre – Découverte de ces dernières années, Imany fait depuis le tour des plus belles scènes, et le Bikini ce soir. Mais c’est Miu Queiroz qui commencera joliment en première partie.

Miu Queiroz est une chanteuse franco-brésilienne, mais elle est surtout ce soir une excellente découverte. Durant 1 heure, elle fera résonner à Toulouse une musique mêlant le folk d’une guitare semi acoustique (jouée par son seul collègue de scène et père Carlinhos Queiroz), un jazz très expressif et l’exotisme de ses racines brésiliennes, le tout enveloppé par une belle touche de sensualité. Le résultat est à la fois frais et empli de la chaleur sud-américaine pour un mélange très convaincant. On pourra le retrouver notamment sur son premier album, Deep Breath, sorti le 13 avril dernier. En attendant, ils repartiront tous deux sous un tonnerre d’applaudissements et un engouement amplement mérité.

Après un court changement de plateau et une intro portée par les tambours, c’est au tour d’Imany d’entrer en scène. Dès la première prise de parole, on sent que le lien est fait avec le public, annonçant un concert en osmose. Elle enchaînera ses tubes, comme You will never know dès la quatrième chanson pour le plus grand bonheur du public qui commence à avoir les yeux pleins d’étoiles. Quelques covers arrangés avec maestria viendront se glisser ci et là au sein de la setlist, comme Bohemian Rhapsody ou encore Human de Rag’n’Bone Man en premier rappel, pour des envolées d’émotions particulièrement intenses. Le show, qui se terminera vers 23h15, répondra à toutes nos attentes, tant en terme de qualité musicale que de bonnes vibes, rayonnant positivement sur l’ensemble du Bikini. Un moment d’évasion porté par des airs emplis de partage, tout comme les prises de parole prônant des valeurs que l’on retrouve dans sa musique. Immanquablement, on comprend comment Imany et ses musiciens en sont arrivés là où ils sont aujourd’hui, à savoir au sommet.

Un sans faute donc, pour une soirée qui fait du bien aux oreilles et aux yeux. Le Bikini complet repartira encore une fois ravi, entouré d’étoiles à l’approche de Noël.

Photos – Yannick Souyri

R̩daction РDavid Vacher

Loïc Nottet + Julien Granel @ Le Bikini (Toulouse)

Loïc Nottet

Mercredi 29 Novembre : Il fait partie de la nouvelle génération pop qu’on aime découvrir sur scène : Loïc Nottet était ce soir au Bikini. L’occasion de voir ce qu’il vaut en dehors d’un plateau télé et on vous prévient d’entrée ; on a pas été déçu !


Julien Granel

 

C’est le jeune landais Julien Granel qui est chargé ce soir de la première partie. Il débarquera sur la scène du Bikini armé d’une electro-pop ultra-vitaminée et une énergie à revendre. Néanmoins, il est souvent dangereux de se présenter dans un registre déjà très (trop?) représenté sur la scène actuelle, et il semble que notre artiste de ce soir en fasse les frais. Un air de déja entendu, une musique un peu trop cadrée, “dans le moule” quand bien même l’originalité est aujourd’hui de rigueur au vu de la quantité de production qui sortent.Néanmoins, on lui reconnaît une très bonne dynamique sur scène, pour une première partie qui fera finalement son travail : chauffer la salle du Bikini avant l’arrivée de Loïc Nottet (que Julien Granel suivra sur toute sa tournée).


Loïc Nottet

Après un changement de plateau un poil long, la star de l’Eurovision, de The Voice Belgique et Danse avec les Stars France arrive enfin ; après une intro Sample/Batterie qui instaure d’emblée une belle atmosphère. Au vu de son parcours et ses multiples capacités, l’une des questions qui trottaient aux lèvres des fans de Loïc Nottet était : va-t-il oui ou non danser sur scène ? La réponse arrive dès le deuxième morceau avec une mise en scène très intéressante mettant en parallèle la star et un premier danseur, puis une seconde danseuse : le spectacle peut commencer. Pendant près d’une heure et demi, ce qu’il appelle à juste titre des “tableaux” vont s’enchaîner pour rythmer un spectacle (et non un simple concert) très hétérogène. Entre danse et chant, entre morceaux assez calmes et beaucoup plus dynamiques comme Rythm Inside ou Million Eyes. On apprécie sa voix magnifique, son charisme, sa simplicité aussi lors de nombreux échanges avec le public : en bref un régal pour les yeux quand bien même nous n’y allions pas convaincus. Il enchaînera les initiatives spontanées, comme une traversée du public – qui au vu de la tête des agents de sécu n’était pas prévue – ou encore le challenge d’éclater des ballons jetés par le public en sautant dessus, souvent en vain. Enfin, soulignons la qualité du décor scénique, entre lightshow bien maîtrisé, un écran en fond de scène et surtout un excellent jeu de miroirs portatifs semi-transparents dont il se servira pour agrémenter ses tableaux.

En clair, une soirée à double facette entre une première partie dynamique mais qui ne nous a pas entièrement convaincu, et un Loic Nottet qui a montré tout son savoir-faire pour laisser la totalité de ses fans avec des étoiles dans les yeux.

Auteur : David VACHER

Photographe : Jérôme JACQUES

Davodka + Dooz Kawa @ Le Bikini (Toulouse)

Samedi 18 Novembre – La semaine rap se termine en beauté après les prestations de Bigflo & Oli au Bikini et celle d’IAM au Zénith hier. Pourtant c’est encore une nouvelle esthétique qui se présente ce soir, avec une écriture poétique plus contemporaine.

Dooz Kawa ne parlera qu’aux plus amateurs d’entre vous et c’est normal : il fait partie de la nouvelle vague indépendante et parolière qui submerge positivement le rap français ces derniers temps. Mêlé au Kacem Wapalek et autre DemiPortion, il exemplifie une théorie en vogue : une partie du rap actuel est la relève de la chanson française. Il jouera notamment des titres de son dernier album Contes Cruels sorti en 2017, à l’instar du séduisant Temps des assassins. On contemple son univers, on apprécie sa simplicité, on déguste ses vers … le résultat est vraiment de bonne facture. Le public ne s’y trompera pas : rares ont été les premières parties ayant captivé autant de personnes ! La scène rap indé réserve de belles choses ; l’une d’entre elles étaient ce soir au Bikini pour notre plus grand plaisir.

 

La bonne découverte ne nous fait pas oublier ce pourquoi nous sommes là. V’la Davodka, le flow élastique qui débarque sur la scène du Bikini avec toute son énergie. Comme Dooz Kawa, il fait partie de ces excellents auteurs qui font vivre et briller le rap indé français. Il vient nous présenter son dernier album, Accusé de réflexion, sorti ce mois-ci. Il le traversera au travers de certains morceaux comme Flemme Olympique, véritable preuve que Davodka est encore le roi de la plume. Bien sûr, il posera aussi ses anciens morceaux comme l’inévitable Couteau dans la paix. Et nous sommes témoins : son flow impressionnant est bien au rendez-vous en concert ! Au final, son set se déclinera aussi rapidement que ses textes .. au grand damn du public qui en voulait visiblement un peu plus.

 

Une grosse soirée ce soir, sans têtes d’affiche immenses mais dont la qualité est indéniable. C’est aussi pour ça aussi que nous apprécions le rap : on peut prendre immensément de plaisir sur des groupes indépendants et discrets.

Photos et rédaction : David Vacher

Trust + David Sparte @ Le Bikini (Toulouse)

TRUST  


 

Mardi 21 Novembre – C’est un Bikini plein de vieux briscards que nous trouvons ce soir et pour cause : l’heure est au retour de Trust. Antisocial pour certains, vrai artiste marquant des générations pour d’autres, il nous tardait de voir ce qu’ils valaient sur scène.

Mais découvrons avant David Sparte, et on vous prévient d’entrée : c’est plein de surprises. D’abord du point de vue biographique, puisque le chanteur (qui a donné son nom au groupe) n’est autre que le fils du “Nono“, guitariste iconique de Trust. Or, nous découvrons que David a parcouru tous les univers musicaux avec notamment la composition de deux titres pour Sexion d’Assault sous Wati B. Ce grand écart étonnant à évidemment éveillé notre curiosité et notre envie de le voir en live. Le résultat laisse … décontenancé. Un premier morceau semble annoncer une setlist plutôt rock, avec des attitudes pseudo-punks, avant de basculer dans un milieu de live tourné vers une pop-funk aux accents soul. L’arrière-plan rock est toujours là, mais la transition entre le début et le milieu de set n’est pas évidente, d’autant qu’il retournera vers des titres rock sur les deux derniers morceaux. Un yoyo esthétique intéressant, peut être un peu trop hétérogène en revanche. En tout cas, sans s’attirer le refus du public, ce dernier ne bouge vraiment pas beaucoup et on comprend : en première partie de Trust, le choix était extrêmement audacieux.

C’est à 21h35, après une longue attente, que Nono, Bernie et leur bande arrivent sur scène. Dès les deux premiers titres, la ligne éditoriale est marquée, explicitée au travers de slogans comme “Ni Dieu ni Maître” ou “Marche ou crève“. Le tout est martelé par des zikos assez dynamiques, entourant un Bernie Bonvoisin peut être toujours punk ; certainement en forme ; à coup sûr évitant de se dévoiler, emmitouflé derrière bob , capuche, lunettes et tournant systématiquement le dos au public. Néanmoins il se bouge plutôt bien (malgré une cheville out), et a encore suffisamment de voix pour entonner en chÅ“ur avec le public certains de ses morceaux mythiques, dont Antisocial qu’ils joueront en rappel pour le plus grand bonheur du Bikini. Ce-dernier se réveillera petit à petit, mais est loin de l’engouement qu’on était en droit d’attendre de sa part. En somme une bonne prestation, super agréable, mais qui ne comblera néanmoins pas la nostalgie du temps giscardien où la puissance de Trust et de leurs hymnes/riffs résonnaient autrement.

Ce Au nom de la rage tour se montre comme un événement en France. Et bien que Trust ne soit plus l’icône générationnelle qu’ils étaient, on est ravi de voir que ça tient encore largement sur scène avec une très belle énergie. Malgré une blessure et une bronchite, Bernie demeure convaincant derrière le micro et semble avoir encore des choses à dire au bout de tant d’années : une aubaine pour les nostalgiques et les amateurs de punk !

Photos : Yannick Souyri

Auteur : David Vacher

Bigflo & Oli + Berywam @ Le Bikini (Toulouse)

Mercredi 15 Octobre – Enfin arrive la date tant attendue par nombre de jeunes toulousains : le live des rappeurs phare de la ville rose. Avant leur double Zénith l’année prochaine, ils viennent célébrer leur nouvel album La Vraie vie, le tout dans une initiative caritative puisque les recettes sont reversées au Secours Populaire.

Nulle surprise de voir Berywam en premier partie : on sait à quel point Wawad est proche des deux frères. Nul besoin de les présenter non plus, entre les millions de vues sur Youtube et le passage de MB14 à The Voice. On retrouvera ainsi Beatness, Rythmind, MB14 et Wawad dans toute leur splendeur, faisant résonner un beatbox assuré, propre et toujours aussi efficace. Les 4 beatboxers se connaissent bien à la longue, entraînant une fluidité sans faille dans leur show et une maîtrise évidente. Ils reprendront une partie de leur production disponible sur leur Youtube très actif, en attendant un album plus complet que l’EP Berywam sorti le 02 Juin dernier. L’heure passera à toute vitesse, au rythme de leurs medleys, et permettra de chauffer un public déjà très motivé !

Il est toujours difficile de critiquer des artistes adulés des foules, d’autant plus difficile s’ils jouent chez eux et mettent une ambiance de malade. Et pourtant… Certains reprochaient à Bigflo & Oli d’être davantage des show men que des rappeurs, ce soir l’a confirmé. Rien à dire certes sur leur talent pour mettre l’ambiance, bien que le public scandait déjà à l’unisson “Qui ne saute pas n’est pas toulousain” lors du changement de scène. Comme une évidence, la grosse majorité des titres joués ce soir seront les plus dynamiques des deux albums : Comme dhab, Gangsta, etc. Cela ravira le public extrêmement jeune (voire enfantin) de ce soir, moins les amateurs qui attendaient des prestations sur leurs morceaux plus “sérieux”. Même sur les titres plus calmes comme Sac à dos, les frangins essayeront de faire bouger le balcon du Bikini. Au vu de l’hétérogénéité de leurs compositions, le choix n’en est que plus révélateur sur la direction que souhaitent prendre les deux frères en live. Quelques imprécisions sur Nous aussi  (ils se rattraperont néanmoins sur Ça va trop vite) et des paroles posées sur papier nous confirmerons tout cela : le but ce soir était de mettre le feu et non de sortir une grosse prestation rappesque. Ce fut largement le cas, et le spectacle fut particulièrement réussi ; notamment grâce à un décor scénique très sympa et un fond de scène dévoilant des animations en adéquation avec les paroles. Bravo au passage aux musiciens, aux deux collègues de Mirror que nous savons constants et à l’ex Kid Wise Clément Libes qui alliera show scénique et maîtrise polyinstrumentale. Bravo aussi pour la gaieté qui transpirait de leur père, qui fera irruption sur Papa. On aura également droit à des solos de batterie et de trompette de la part des deux frères, continuant le show comme il se doit. Enfin, bravo à Wawad qui viendra faire les bruitages (hyper réussis !) sur un récit de Bigflo.


Un live dur à résumer tant il peut être considéré comme réussi ou raté. Tout dépend de ce que vous attendiez au Bikini : sans doute que le bonheur des pitchouns ayant fait le déplacement ce soir donne raison aux frangins. Dans tous les cas, on regrettera énormément leur narcissisme. Ils ramèneront par exemple le NRJ Music Award sur scène et mettront un point d’honneur à rappeler qu’ils ont rempli tout plein de salles. Un manque de spontanéité dans leurs réactions viendra s’ajouter à tout cela : dommage. Néanmoins, le public s’est éclaté de bout en bout avec une belle première partie et un spectacle de taille par la suite.

Photo et auteur : David Vacher

Broken back + Codex @ Le Bikini (Toulouse)

Broken Back

Jeudi 2 novembre – Concert tout en douceur ce soir au Bikini avec l’électro-pop très tendance de Broken Back.

Mais d’abord, nous découvrons un groupe français au nom atypique de Codex. Se présente donc à nous un trio clavier/guitare/batterie tirant visiblement vers l’électro-pop. Made in Toulouse, on ressent vite leur côté local par le nombre de fans dans le public, notamment de la famille et des amis. Côté musical, on regrette l’absence d’une vraie basse, remplacée par des samples. Nous sommes aussi décontenancés par la voix du chanteur (Mario), frôlant parfois le cri de rage malgré une musique somme toute assez planante et douce dans l’ensemble. Une voix qui frôle le lâcher prise quand bien même la musique est au contraire délicate et retenue. Néanmoins, le mélange rend la prestation assez atypique dans un genre musical très rependu ces dernières années, sortant un peu Codex du déjà-vu si dangereux dans l’électro-pop. Une bonne découverte.

Après une longue attente, les deux percussions résonnent sur une intro plutôt sympathique. Enfin arrive la voix unique de Jérôme Fagnet, le visage iconique du groupe. Pas de doute, c’est bien Broken Back, leur electro-pop rafraîchissante qui enjaillera le public à coup de ukulele et d’accords majeurs. Musicalement c’est bien calibré, bien maîtrisé (encore heureux me direz-vous) et conforme à ce qu’on peut attendre de leur live. Il ponctuera leurs morceaux de prises de parole tout en simplicité sur un air de déconnade sympathique. On est surtout époustouflé par la qualité du lightshow, vraiment en adéquation avec leurs productions et super dynamique. Un genre de ventilateur lumineux en fond de scène vient s’y rajouter pour donner un effet vraiment efficace. En somme un bon moment, une bonne prestation, une bonne soirée comme on les aime et qui a rendu le Bikini “The happiest room of the Earth”.

Bleu Citron nous gâte encore d’une soirée forte en découverte et en qualité. Cortex qui ne demande qu’à se propager et Broken Back qui a su rester simple, pour le plus grand bonheur du Bikini ce soir.

Photos : Antony Chardon

Auteur : David Vacher

Bakermat + French in Berlin  @ Le Bikini (Toulouse)

Mardi 31 octobre РSoir̩e ̩lectro au Bikini, pas vraiment en ad̩quation avec Halloween mais parfaitement pr̩vu par Regarts au vu du nombre de gens ayant fait le d̩placement.

C’est un jeune DJ qui aura à charge le début de cette longue soirée. French in Berlin est, comme son blaz’ l’indique bien, un jeune français passionné par la musique berlinoise et l’ambiance club allemande si réputée. Cela explique à quel point nous sentons ces inspirations dans sa deep, composée de breaks bien marqués et de changements de rythme bien calculés. On y découvre pourtant quelques samples exotiques et mélodiques pour calmer un peu le jeu : un bon mélange en somme. Sur scène, rien de bien transcendant si ce n’est un FIB à fond dans sa musique et visiblement ravi de jouer au Bikini. Pourtant, malgré cela, le public ne se réveillera pas : on a plus l’impression d’un gros apéro avec bières, ballons et discussions. Dommage.

Sur Bakermat, qui prend très rapidement la relève, c’est une autre histoire. On sent bien que les gens étaient là pour lui, et c’est le feu au Bikini dès les premières notes. Pourtant, nous sommes bien déçus par la prestation : un DJ plus là pour faire le show que pour mixer. Heureusement que le sound system et le light show sont là pour nous rappeler pourquoi cette salle emblématique vaut le détour. Quelques morceaux de sax et un fond de scène cyclique sont aussi là comme arguments, mais ça ne suffit pas à nous convaincre. Remarque, le public très hétérogène a l’air de s’éclater et il est vrai que les tracks sont entraînants : c’est peut être ça l’essentiel. Il jouera ses morceaux les plus incontournables comme Living ou le mondialement connu Vandaag.

Enfin, la soirée se devant être spéciale en cette veille de jour férié, elle se poursuivra jusqu’à 5h du matin sur un “La Berlinoise”, ensemble de DJ Set en after avec Dr. Rubinstein, Ryan James Ford, Jules Gaardls et Confetti. Un beau clin d’oeil à French in Berlin, qui finalement nous aura plus convaincu que Bakermat.

Photos et auteur : David Vacher

Deen Burbigo + Jok’air  @ Le Bikini (Toulouse)

Dimanche 29 Octobre – Le rap francais est à l’honneur sous les projos du Bikini ce soir avec deux classiques dans le genre : Jokair et Deen Burbigo.

Le Bikini est vide ce soir pour accueillir Jok’Air en première partie. Dimanche soir, genre particulier, vacances scolaires … Le mélange n’a pas fait du bien à l’affluence, mais les présents semblent motivés pour représenter le Bikini pour la tournée de “Big Daddy“. À l’approche de la sortie de son premier album prévu pour 2018, c’était l’occasion de réentendre ses principaux titres, et notamment des morceaux de son premier EP Jokpololo. Côté live il assure, en mettant une ambiance comme sur le morceau qui a donné son nom à l’EP. La scène est épurée : son DJ ( aka Davidson) , des platines sur une table, un fond de scène … Et voilà. Il s’occupera de remplir le vide pendant une bonne heure, avec en guest Chich du projet La Dictature. On notera enfin une bonne com auprès du public ; de quoi bien chauffer la salle pour Deen Burbigo après avoir interprété son track phare : La mélodie des quartiers pauvres.

C’est à 20h30 que Deen Burbigo débarque pour une nouvelle date de son Grand Cru Tour. Le membre de l’Entourage vient ici presenter son premier projet solo, à savoir un album sorti en mars 2017 sous le nom de Grand Cru. Beaucoup le connaissent pour ses prestations durant les Rap Contenders puis ses nombreux freestyles. Et en attendant l’album, le Bikini a eu l’occasion de découvrir un MC super à l’aise sur scène. En courant de long en large non-stop, il va mettre le feu dans une salle toujours vide. Un concentré de public pour un concentré de talent : il déballera son flow proprement en parallèle de punchlines acérées. Accompagné par son DJ (aka Djédjé) ainsi que de son frère Jehkyl et du fameux Eff Gee de l’Entourage, ils vont enchaîner les tracks sur des instrus plutôt dirty. Côté scénographie, deux blocs entourant le DJ proposent des ombres chinoises : simple et efficace. Un gros show en bref, où nous retrouverons également, pêle-mêle, un feat avec JokAir, une impro sur le dernier freestyle d’Eminem (“Fuck Donald Trump“) et le déterrage d’anciens morceaux de l’Entourage et des débuts de Deen Burbigo comme On gère. Ils finiront sur l’incontournable Tu rêves, le public remplaçant à haute voix le couplet de Nekfeu.

 

Une bien belle soirée malgré le manque de monde. Les quatre MCs nous ont rappelé ce que pouvait offrir le rap français et le show qui va avec.

Photos et auteur : David Vacher

Alltta + The Geek x VRV @ Le Bikini (Toulouse)

Alltta

 

Mercredi 11 octobre 2017 : Malgré le grand nombre de concerts ce soir à Toulouse ( dont celui d’Anathema/Alcest et celui de Thy Art is Murder ), le Bikini est assez bien rempli ce soir pour accueillir la nouvelle scène de l’électro-hip-hop dans le cadre du festival “Jazz sur son 31”. Il faut dire que l’affiche est encore une fois sacrément alléchante : The Geek X VRV suivi d’Alltta !

The Geek x VRV, c’est la rencontre d’Axel et Vincent , la rencontre de deux projets solos qui ont abouti à un buzz : celui du titre It’s because qui les a propulsés dans la brillante carrière qu’ils ont menée depuis. On les connait surtout pour la versatilité de leur musique, entre électro plutôt chill, beats puissants descendant du hip-hop ou encore des phases extrêmement pop. Malheureusement, nous n’avons pas vraiment retrouvé cela ce soir ; et malgré une bonne prestation, cela manquait un peu de diversité sur l’ensemble du set. Il faut dire que ce genre de musique, malgré le côté instrumental apporté par deux instrumentistes (cuivres, clavier et guitare), n’est pas vraiment fait pour commencer une soirée à 20h30. Il nous tarde donc de les retrouver, ainsi que leur scéno diffusant sur écran des arrangements lumineux assez sympas et envoûtants, aux Bulles Sonores pour voir ce que leur show peut donner dans un autre contexte, certainement mieux adapté. Pour l’heure, même si la prestation était bien réalisée et la musique super réussie, cela n’a pas emballé un Bikini à moitié vide.

Après un changement de scène assez rapide et un remplissage énorme de la salle par un public impatient, c’est au tour d’Alltta de venir chauffer la scène. Mais petite présentation avant cela : Mr. J.Medeiros, c’est un rappeur US au flow im-pre-ssio-nnant tout droit venu de L.A. 20Syl, c’est l’un des grands génies de la scène electro/hip-hop française (que The Geek X VRV connaît bien puisqu’il était en feat sur leur titre I Don’t Wanna Know). Mr. J. Medeiros, c’est une pile électrique qui occupera seul ou presque la scène du Bikini ce soir. 20Syl c’est un rappeur, DJ talentueux et artiste charismatique. Vous l’aurez compris, la rencontre des deux ne peut être que convaincante comme l’a été leur prestation ce soir. Au programme : des anciens tubes d’Hocus Pocus dont Vocab! sur lequel apparaissait déjà Mr. J. Medeiros au sein de son groupe The Procussions, des tubes pure production d’Alltta comme Drugs qui viendra clore la soirée ou encore des tracks tirés de leur série “The Facing Giants” comme Choo-Choo. Plus d’heure et demie de show scénique, qui serait à montrer à beaucoup tant le résultat est à la fois spontané et parfaitement propre.

En somme, une bonne soirée globalement, malgré le fait que la programmation de The Geek x VRV nous semble peu adaptée. Il en restera tout de même deux bonnes prestations, et un rappel évident : tout ce que touche 20Syl se transforme en or, et Alltta ne fait pas exception à la règle.

Auteur : David Vacher

Photographe : Antony Chardon

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