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Christine and the Queens @ Le Metronum (Toulouse)

Christine and the Queens

23 octobre 2014 – Cela fait des mois que Le Metronum affiche complet pour le concert de Christine and the Queens, et c’est à 21h30, que le groupe prend place sur scène. Beats electro et murmures, Christine, alias Heloise Letissier, apparaît dans la lumière entre deux danseurs. Un musicien aux machines, un autre à la guitare, c’est Starshippers extrait de son EP Nuit 17 à 52, qui ouvre le bal. Ce premier morceau terminé elle nous demande si nous allons bien et déjà le public est conquis. L’enchaînement se fait avec Half Ladies, porté par une vidéo où apparaît Christine, ses mouvements dédoublés en spectres. Ce morceau donne place à une incroyable chorégraphie ultra-synchro entre les danseurs, elle-même sur scène et les images à l’écran. Fin du deuxième morceau, s’adressant à un public qu’elle qualifie de très (trop) attentif, elle nous invite à entrer dans son univers où chacun peut être qui il veut, y compris un Dragibus. Elle, décide d’être une chanteuse américaine, ce qui débouche alors sur le titre anglais IT et cette fois l’arrière scène reflète le show en ombres chinoises. Par la suite l’ambiance devient plus disco, bien décidée à nous faire danser, la Christine. Portée par une mouvance hybride elle enchaine les genres musicaux sans transition, entre pop poétique piquée de tristesse et influences soul et RnB. Jouant de ses énergies masculines et mixant les identités, elle nous offre une belle performance scénique entre danse, lumières et vidéos. Sur les coups de 22h sur une scène inondée de lumière rouge, elle entonne Amazoniaque, une cover de Yves Simon durant laquelle elle sortira de sa poche des poussières de paillettes. 22h20, sur une vidéo où le visage de Christine se défigure comme dans un miroir déformant, le morceau Saint Claude retentit, très attendu par le public qui s’enthousiasme. Elle soulignera alors le paradoxe de cette chanson traitant de la solitude et elle chantant désormais devant une salle comble. C’est sous une pluie de faisceaux lumineux que Christine quitte la scène. Le public en redemande et elle revient alors pour nous chanter a capella un morceau disco : Safe and Holy, avant d’entamer le titre Nuit 17 à 52, pour lequel elle nous demande alors de déployer portables et briquets. Danseurs et musiciens réunis autour de Christine, le groupe salue le public, ce qui est finalement assez rare en musique lorsque les artistes quittent la scène. Mais le public n’est pas encore rassasié et c’est Chaleur Humaine qui servira le deuxième rappel, bouquet de fleurs à la main, en rappel à la pochette de l’album. Nous tournant le dos, à la fin du morceau, elle lancera son bouquet au public. Elle nous remerciera encore une fois de notre présence, et ce malgré le concert de Stromae qui se déroule le même soir dans la ville rose, artiste duquel rappelons-le elle faisait les premières parties l’an dernier.

Christine and the Queens sera de retour à Toulouse le 25 mars prochain au Bikini et on vous déconseille de rater ce grand moment !

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon

Bite Me #1 @ Le Bikini (Toulouse)

Danger

17 Octobre 2014  – Vendredi dernier se déroulait au Bikini la première édition d’un concept de soirée totalement différent de ce qu’on a l’habitude de voir. A contrario de très nombreuses soirées électro où les DJs de renommés internationales se succédent derrière les platines jusqu’au petit matin, les soirées Bite Me, organisées par les associations toulousaines Reg@rts et Jerkov, ont pour objectif de nous sortir des sentiers battus avec un mélange de DJ sets et de performances live. Très prometteur donc de voir des instruments fusionnés à l’électro. Sur le papier cette soirée semblait énorme mais elle n’a malheureusement pas tenue toutes ses promesses.

Le gros coup dur pour cette première édition est venu du déplacement au Bikini de la soirée WHAT’S HOP initialement prévue au Connexion Live. On ne connait toujours pas les raisons d’un tel chamboulement la veille de l’évènement, mais on a pu être spectateur des nombreuses conséquences. La soirée Bite Me a débuté à 1h du matin au lieu des 23h à l’origine, ce qui a engendré un faible déplacement des fêtards toulousains. Un peu plus de 150 spectateurs dans un Bikini pouvant en accueillir 1400, ça ne présageait rien de bon pour la suite. Toujours annoncé présent par les organisateurs à 18h, le groupe français Deux Boules Vanille n’aura finalement pas foulé les planches du Bikini lors de cette soirée. Avec une soirée 2h moins longue qu’à l’origine, on s’attendait à de telles conséquences, mais annuler le groupe qui le plus représente le plus le concept des soirées Bite Me n’était peut-être pas le plus judicieux.

Même si l’ambiance n’était pas totalement au rendez-vous, on aura néanmoins pu vibrer avec une succession d’artistes talentueux venus d’Europe ou de Canada : Camilla Sparksss, Aucan, Danger, puis pour finir Calvertron. On notera la performance hallucinante du français Franck Rivoire (sous le pseudonyme DANGER) avec son électro house entrainante et son personnage très graphique et envoutant inspiré du Mage Noir du jeu vidéo Final Fantasy IX.

Un énième regret avec le trio Aucan venu sans son batteur et qui a réalisé un simple DJ set au lieu d’une vraie prestation live. L’expérience Bite Me permettant à l’origine de croiser les styles musicaux et de voir apparaitre des vrais instruments sur scène n’aura quasiment pas eu lieu. Heureusement que Camilla Sparksss a sauvé le concept de la soirée avec sa Cold Wave et Hyper Pop bien barrée et rythmée.

On espèrere quand même voir perdurer les soirées Bite Me avec néanmoins de nettes améliorations, afin que le concept tienne toutes ses promesses.

Auteur & Photographe : Antony Chardon

Blonde Redhead @ Le Bikini (Toulouse)

Blonde Redhead

Jeudi 2 octobre – C’est le groupe Alone With Everybody, habitué des premières parties toulousaines, qui aborde cette soirée. Le duo fraternel, Camille et Louisa Bénâtre, accompagné de Ayumu Matsuo et Maxime Costa à la batterie et la basse, interprète leurs mélodies caressantes assorties de paroles écrites en anglais.

21H45 après une longue attente le trio prend enfin place. Le live débute entre Kazu Makino au clavier et Amadeo Pace à la guitare électrique, quelques accords plus tard Simone Pace amorce les coups de batteries et Kazu donne de la voix pour interpréter le titre Barragán. A partir du deuxième morceau, Lady M, elle prend la basse et Amadeo la relaie au chant de sa voix délicate. Ce début de concert, qui intègre leur neuvième opus Barragán, est très atmosphérique. Sur les coups de 22h le concert change de cap en même temps qu’Amadeo quitte son chapeau, place au rock et Kazu retourne au clavier. Il est environ 22h40, après avoir enchaîné les titres électrisants Dripping et Melody of Certain Three, c’est dans ce moment des plus enivrants qu’ils décident de nous quitter. Quelques minutes de réclamations du public et les voilà de retour sur scène nous saluant et nous remerciant. La voix pure de Kazu s’accompagne de quelques accords de guitares grattés par Amadeo et c’est The One I Love que le public reconnait. Enchainement d’un deuxième morceau, faux départ, la chanteuse gênée s’excuse alors d’un trou de mémoire puis reprend. Le morceau final sera plus rock, Miss Makino embarque alors le micro et s’étourdie dans une danse exaltée, le moment leur appartient, mais nous prenons tout autant de plaisir. Le concert s’achève, tous trois remerciant le public avec beaucoup d’humilité, Kazu nous envoyant ses baisers aura beaucoup de mal à quitter la scène. Les spectateurs enthousiastes semblent ravis par ce concert.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon

Pharrell Williams @ Zénith de Toulouse

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06 Octobre 2014 – Lundi soir, 9 500 personnes se sont bousculées aux portes du Zénith de Toulouse pour assister au concert de l’année. Pharrell Williams, artiste incontournable de ces dernières années, se déplaçait dans la ville pour la première des 6 dates françaises de sa tournée Dear Girl (dont 4 dates à Paris). L’homme aux chapeaux disproportionnés n’a pas fait le déplacement seul et : Foxes et Cris Cab ont assuré la première partie.

Cris Cab

On commence à avoir l’habitude des problèmes d’horaire sur les billets lors des grands évènements au Zénith, mais quand il s’agit de Cris Cab qui débute son show un peu avant 19h30 au lieu des 20h annoncées, on peut commencer à s’indigner. De très nombreux fans auront donc loupé l’énorme prestation du petit protégé de Pharrell Williams. Accompagné de ses guitariste, bassiste et batteur au groove très soul pop, Cris nous a touché par son énergie, sa spontanéité et sa communication avec un public grossissant au fur et à mesure du concert. Il n’hésitât pas à courir d’un bout à l’autre de la scène en escaladant les enceintes pour essayer d’emporter avec lui l’intégralité de la foule.

A à peine 21 ans et avec un unique album, Where I Belong (sorti en septembre dernier) à son compteur, Cris Cab nous a interprété ses nombreux tubes dont Liar Liar (titre enregistré en duo avec Pharrell Williams) et Good Girls.

Foxes

A peine 10 minutes de battement et c’est au tour du groupe de Foxes (de son vrai nom Louisa Rose Allen) de monter sur scène vers 20h10. Instantanément l’ambiance et l’énergie redescend de plusieurs crans, et même si Foxes nous émerveille de ses pas de danses, musicalement parlant sa pop ne nous transcende pas vraiment. Elle aura essayé à de nombreuses reprises de remuer le public, sans succès. Le show s’est terminé par Let Go for Tonight, extrait de son album Glorious. Un show très décevant qui aurait dû être interverti avec celui de Cris Cab afin de gagner en dynamisme et de satisfaire la majorité du public.

Pharrell Williams

Il est 21h30 passée, le public attend depuis 45 longues minutes, et le groupe ainsi que les danseuses de Pharrell Williams s’installent finalement sur scène. Quelques notes et il apparaît enfin en haut de la scène sous les cris hystériques de ses très nombreux fans. Tout en retenu et tinté d’émotion, Pharrell interprète Come Get It Bae. Il enchaine quelques titres de son album GIRL qui nous permettent de rentrer rapidement dans ce concert qui s’annonce d’ores et déjà exceptionnel. Le temps d’un show sorti des meilleurs clips de pop actuels, Pharrell quitte la scène et laisse ses 4 danseuses, Mette, Brya, Aye et Ai, composant les Dear Baes, faire leur show sexy sur un medley de musique très groovy et hip hop.

S’en suit un court moment qui satisfera les fans de la première heure. Sans son chapeau mais avec un bandana, Pharrell accompagné du rappeur Shay Haley interprétera 3 titres de leur groupe N.E.R.D. dont le splendide Rock Star. Véritable moment de folie sur scène qui aura permis à 6 chanceux de tâter, le temps d’un court moment, les planches du Zénith de Toulouse. Mais Pharrell Williams qui, dans son album solo GIRL compose une ode à la femme, ne laissera pas les filles de l’assemblée dans leur désarroi. Sur le morceau Beautiful de Snoop Dogg, ça sera à leur tour d’être invitées sur scène. Une petite 15ène de chanceuses, repérées pour leur déhanché, ont pu danser en compagnie de leur idole. Gratifiées à la fin d’un énorme câlin général, qui nous fera réfléchir sur le dur métier de chanteur.

Après s’être remis de ses émotions, Pharrell reviendra aux classiques avec les reprises Drop It Like It’s Hot de Snoop Dogg, Hollaback Girl de Gwen Stefani interprété par les Dear Baes et le célèbre Blurred Lines connu pour son duo avec Robin Thicke. Mais le moment d’apothéose se profile enfin à l’horizon avec Get Lucky. Les portables fleurissent et la salle reprend à tue-tête les paroles de ce tube interplanétaire. Pas de fioriture sur scène, la magie Daft Punk et Pharrel Williams se suffit à elle-même.

Il est déjà l’heure de la fin du concert, mais sans avoir repris le titre Happy, la soirée ne pouvait pas être réellement terminée. Le rappel débute alors avec le très bon Lose Yourself to Dance extrait du dernier album de Daft Punk, Random Access Memories. Mais il faudra encore attendre 5 longues minutes avant que les premières notes d’Happy retentissent dans le Zénith. Le concert se termine donc dans la joie, avec une nuée de confettis qui s’abat sur le public.

Pharrell Williams est un véritable showman empli d’humilité, il aura délivré en toute simplicité un court mais intense set d’1h20. On pourra néanmoins critiquer le son qui était véritablement trop fort et un écran en arrière de scène qui avait une seconde de décalage. Autrement l’écriture du spectacle, avec une alternance de morceaux émouvants et de passages ultra dynamiques, est parfaitement maîtrisée : un vrai show à l’américaine ! Ce spectacle restera longtemps gravé dans la mémoire des toulousains présents ce soir.

 Auteur et Photographe: Antony Chardon

En Entrevue: Tagada Jones @ Hellfest (France)

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Le 22 juin dernier Tagada Jones était au Hellfest Open Air Festival et a enregistré à cette occasion la plus grosse audience des 3 journées sur la scène de la Warzone. Nous avons eu la chance de rencontrer Niko, le chanteur du groupe, et Job, le batteur, dans les box de l’espace presse du Hellfest. Pour Thorium Magazine ils sont revenus sur leurs concerts au Montbello Rockfest (Québec) et au Hellfest (France), sur leur nouvel album Dissident et sur leur nouveau bassiste Warner. Ils nous ont également parlés de leurs très nombreuses soirées et de leurs techniques pour ne pas souffrir du “Jet Lag”.

Retrouvez le live report de leur passage au Hellfest Open Air Festival.

 

Entrevue par : Philippe

Vidéo et Photos par : Antony Chardon

Montage Vidéo par : Jérôme Jacques

Soirée 25 ans d’Avant Mardi @ Le Metronum (Toulouse)

Kid Wise

20 Septembre 2014 – L’équipe de Thorium Magazine s’est rendu au Metronum de Toulouse pour fêter les 25 ans d’Avant-Mardi, association qui propose plus d’une vingtaine de formation artistique, administrative et technique dans le domaine du spectacles vivant.
Le réseau Avant-Mardi travaille également dans l’accompagnement de jeunes groupes en devenir et est à l’origine de la section Midi-Pyrénées du tremplin INOUIS du Printemps de Bourges.

Pour cette soirée des 25 ans, les organisateurs ont vu les choses en grand avec un cocktail dinatoire de qualité permettant de remercier toutes les personnes gravitant autour de l’association. Soirée marquée par le discours émouvant du directeur d’Avant-Mardi : Williams Bloch, qui est revenu sur 25 ans d’action auprès des collectivités locales, régionales et nationales afin de faire vivre ‘la musique qu’ils aiment‘. Du côté des festivités musicales, la soirée a été orchestrée par 4 groupes issus des sélections des INOUIS du Printemps du Bourges : Kid Wise, Budapest, EZZA et Bounce!!!

Alors que la plupart des convives finissent de déguster les délicieux gâteaux avec un verre Pacherenc à la main, les membres de Budapest débutent leur set dans un Metronum encore un peu vide. Mais pas de panique, au bout de quelque minute, les gens font leur entrée dans la salle. La voix grave et rassurante de Bouton s’accorde parfaitement avec la voix fragile de Minali Bella qui pour la soirée était revêtu d’une sorte de peinture africaine blanche sur les avant-bras et sur le nez. Les 2 chanteurs nous ont entrainé dans leur univers mêlé d’électro, de trip hop et de pop alternative.

S’en est suivi le concert très attendu d’une des révélations toulousaine du moment : Kid Wise. Même si les 6 comparses sont des habitués des salles toulousaines, ce concert est un peu particulier car il marque le début de leur tournée française d’automne avec pour la première fois en live des titres extraits de leur tout premier album. Les titres très atmosphériques Innocence (en duo avec Mathilda) et Echo présagent du très bon pour l’album à venir. Rendez-vous début 2015 pour pouvoir découvrir les 8 titres qui complètent cet album.

Dans un style opposé aux 2 premiers groupes, le trio EZZA nous a délivré son blues rock Touareg qui a fait danser un public moins nombreux et plus familial. Cinquante minutes de bonne humeur qui ont ravi les jeunes enfants jusqu’aux personnes plus âgés.
La soirée s’est terminée par la Bass Music de Dj Bounce!!!

Nous remercions encore une fois le réseau Avant-Mardi pour toutes les actions qu’ils ont entrepris pour le bien de la musique et on espère les retrouver encore dans 25 ans !

Auteur : Antony CHARDON

Photographes : Antony CHARDON et Jérôme JACQUES

Festival Garorock 2014 – jour 3 @ Marmande (France)

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29 Juin 2014 – Reprise du festival après une journée complète annulée. En effet la météo menaçante annonçait des orages, du vent à plus de votre 100km/h et de la grêle, ce qui a contraint les organisateurs, suite à un arrêté préfectoral, à démonter le site et à évacuer le campeurs le temps d’une journée. Les campeurs ont pu retrouver leur camping sur les coups de 20h et passer la soirée avec les DJs set improvisés des DJs programmés au Garoclub le dimanche comme Vilify et Milu. C’est sous un meilleur ciel que débute donc cette dernière journée.

Scène Garoclub : Milu, Claire, Vilify

La Rue Kétanou

Le site se remplit peu à peu et ce groupe pour le moins festif’ réveille les premiers venus. Mourad, Olivier et Florent équipés de guitares, accordéon, harmonica et percussions sont prêts à déferler joyeusement sur les festivaliers. Leurs rythmes n’ont pas pris une ride depuis la fin des 90′ et séduisent les invités de tout âge. Les mains se serrent sur Les hommes que j’aime de l’excellent album Ouvert à double tour. Leur set reprend essentiellement les titres qui ont fait le bonheur d’une génération sans oublier de mettre en avant le dernier album Allons voir.

Telegram

Deltron 3030

Place maintenant au Hip Hop américain des 90′. La scène est alors investie par Dan the Automator, Del the Funky Homosapien et Kid Koala .Les deux albums studio s’inscrivent dans la continuité d’un scénario délirant au sujet d’une civilisation futuriste prisonnière d’une dictature fasciste et soumise à des invasions extra-terrestre. Deltron fait ses preuves en live et ça marche! Éclairage tantôt intimiste, tantôt hypnotique, on admire l’aisance du chanteur qui déballe son flow à la perfection. Pour le final, les fans du genre apprécient la reprise de Clint Eastwood de Gorillaz.

Deluxe

La scène du trek prend des allures d’orchestre aux alentours de 19h. Les membres aux costumes farfelus envahissent la scène au son des Valkyries, la pression monte et on adore ça. Kaya,Pépé,Pietre,LiliBoy vêtue de l’incontournable robe à moustache Soubri et Kilo sont déjà dans l’ambiance. On se demande pourquoi ce groupe qui attire la plus grande partie de la foule se produit sur cette scène, le son de la voix est mal balancé et le vent n’aide en rien. Mais Deluxe et son funk incendiaire allume le début de soirée avec une énergie incroyable. Les beat d’électro sont parfaits, les accents groovy dans la voix de la chanteuse nous régalent. La foule jump, et on entonne les refrains avec allégresse. Sur le titre Superman, un type se hisse au sommet de la foule, vêtu d’un slip bleu et d’une cape rouge il slam sur le public hystérique. C’est sur une note joyeuse que le groupe conclu : Si ça vous a plu, revenez moustachus!

Gojira

La scène de la plaine s’ouvre pour les métalleux français de ce groupe qui sévit depuis pas loin de 20 ans. La grosse voix de Joe s’empare de tous les regards et le show peut commencer. Un décor à l’effigie de l’album l’enfant sauvage orne la scène. Les musiciens envoient leur son énervé et la foule se montre réceptive. On secoue la tête dans tous les sens, les cornes du diable s’élèvent un peu partout dans le public et on se lâche complètement sur le titre The heaviest matter of the universe! On est en transe sur le passage instrumental de Flying whales, le guitariste court d’un bout à l’autre de la scène et s’approche férocement du public. Le set parait un brin trop court mais les morceaux s’enchainent bien et l’énergie métal est bien présente, on aime toujours autant ce son à la fois sombre et entêtant.

Rodrigo y Gabriela

Entre énergie communicative et  hyper dextérité, ces endiablés de la guitare débarquent sourires aux lèvres et accords teintés d’ailleurs. La foule prise dans l’ambiance dès le premier morceau Diablo Rojo. Cette musique inspirée rock, folk, latino s’invite dans nos esprits et nous fait remuer le coeur. Entre deux morceaux, ils nous gratifient de quelques mots de remerciement en français. On apprécie toujours autant le solo que Rodrigo nous sert en milieu du show ainsi que la reprise de Metallica, Orion. La foule est conquise et Tamacun, titre phare du second album du groupe intitulé simplement Rodrigo y Gabriela résonne joyeusement à travers la plaine. Histoire de bien clôturer le show les deux guitaristes nous servent une intro longue et mystérieuse pour la reprise de Creep de Radiohead.

Shaka Ponk

Le décor titanesque du groupe est planté, un hologramme projettant une petite fille au regard inquiétant et violon en main lance le show. Le clavier se rajoute doucement, puis vient la basse, la foule pousse des hurlements, Shaka ponk est sans aucun doute le groupe le plus attendu de la soirée. Le singe mascotte entre en scène, suivi de près par Frah et Samaha. Frah en excellent maître de scène s’écrie: C’est le public fou dans la tête? Do you want my bonobo?! Une tenue futuriste et des basket ailés pour la chanteuse hyper lookée, une énergie digne de l’attente du public, une marée de mains en l’air et un sol qui semble trembler sous les jump, que demande t-on de plus? Sur le titre Black listed l’équipe se déchaîne et le claviériste se dénude. Ce show est totalement Loco! comme se plait à le crier Frah. Après une rapide reprise de Get up Stand up de Bob Marley, le groupe salue le public de façon très généreuse et on en redemande!

Gramatik

Denis Jasarevic, le Dj slovène prend place avec sa techno minimale du moment. Teintée de funk soul ou bien encore Dub, le jeune homme  monte sur une scène bleutée, un brin vaporeuse, et ornée d’un écran sur lequel est diffusé son nom. Il attaque sur le morceau I’m doing my thang et nous met directement dans l’ambiance.On apprécie les faisceaux lumineux et la présence du trompettiste sur la scène qui est appréciée par un soulèvement de la foule sur le titre Expect Us. Adeptes d’électro ou novices il est facile de prendre goût à ce show bien dosé, et chargé de bonnes énergie. On se dandine gaiement, les bras en l’air sur les rythmes parfois groovy tout en se disant qu’on irait bien écouter son dernier album The Age Of Reason.

Skrillex

Une scène démentielle s’ouvre sous nos yeux et la soucoupe volante de Sonny Moore apparait après un compte à rebours qui fait monter merveilleusement la pression. Le public est prêt à tout faire péter, l’ambiance est électrique et la foule s’embrase lorsque Sonny sélève triomphant au sommet de son vaisseau, devant un écran projetant la scène de consécration du Roi Lion de Disney. Le ton est donné, et le son explose. Entre beat de Dub, samples de tubes allant de Janet Jackson à Mgmt et les faisceaux lumineux qui s’agitent dans tous les sens, on en prend plein la vue. La mise en scène est parfaite, on se croirait pris dans une guerre interstellaire orchestrée par un maître teufeur, surexcité. Un brin geek sur les bords, le vaisseau de Skrillex est orné de logos tels que le Nyan Cat ou bien des têtes d’extra terrestres stylisées. C’est toutes paumes ouvertes que le jeune homme se place face à son public, comme pour recevoir la bénédiction sacrée avant d’envoyer son titre à succès Make it bun dem! Autant vous dire que ce show hors du commun vaut le coup d’oeil!

Auteur: Ottavia Marangoni

Photographe: Antony Chardon

Festival Garorock 2014 – jour 1 @ Marmande (France)

Massive Attack

27 juin 2014 – c’est sur la plaine de la Filhole, un grand espace vert au cÅ“ur de Marmande que prend place le festival Garorock. Très attendu, le festival ouvre ses portes sous un temps nuageux qui ne suffit pas à décourager le public venu nombreux. Désormais 4 scènes accueillent les artistes. On se presse auprès des banques à jetons, des plaids s’étendent aux pieds des deux scènes principales et l’attente du premier groupe se fait dans une ambiance festive.

Scène Garoclub : Costello, Simina Grigoriu et Sebastian Guardola vs Yoan.L

Naâman

C’est Naâman qui donne le coup d’envoi sur la scène Garonne à 19h15 et met du baume au cÅ“ur. Sa musique aux diverses inspirations se déverse sur la plaine comme une vague de Good vibes! Un flow rafraichissant, un reggae très new roots et une présence incontestable font de lui un artiste à suivre. Expressif, le jeune chanteur semble vivre profondément chacun de ses titres interprétés. Le public, touché se balance en rythme et se laisse porter jusqu’aux plages des Antilles ou jusqu’au coeur de Kingston. On retient parfaitement le titre de son dernier album Deep Rockers, Back a yard.

Bohicas

En avant pour le rock Londonien de ce quatuor énergique. Voix incisive, look bad boys et solo de guitare énervé, le groupe envoie la purée d’emblée! Le titre Swarm résonne et des groupes de jeunes se rassemblent petit à petit au pied de la scène de la plaine. Malgré un son percutant et de bons morceaux très bien balancés entre son old school et nouveaux rythmes on regrette le manque de présence et de communication avec le public.

Franz Ferdinand

A peine Bohicas terminé, la foule se resserre devant la scène Garonne. Les fans se chauffent, l’ambiance monte. On voit passer des festivaliers armés de marteaux en plastique et de verres débordants de bière, la soirée s’annonce sportive! Le rock écossais de Alex Kapranos, Nick McCarthy,Robert Hardy et Paul Thomson envoie son premier titre tel un boulet de canon! A peine le premier titre terminé que débutent les accords de The dark of the matinee. Le public s’agite et quelques motivés tentent désespérément de slamer. Le chanteur s’éclate et nous offre son saut énergique habituel. Tous leurs titres à succès y passent, et la foule se réjouit en reprenant en coeur des titres tels que Do you want to ou encore Take me out. On remarque que le public est relativement jeune et se donne à fond au coeur de la foule. Vers la fin du set le groupe interprète le single Love Illumination, issu de leur dernier album Right thoughts, Right words, Right actions. Après une présentation entrainante des musiciens, Alex salue son public et la boucle est bouclée. En gardant la même recette, ce groupe a toujours autant de succès et ça fait plaisir à voir.

Phoenix

La pop électro rock tant attendue s’apprête à tenir ses promesses. Un écran géant en fond de scène projette des images de Versailles, ville d’origine de ce groupe français propulsé sur la scène internationale. Une musique style baroque envahit la plaine et des hurlements s’élèvent dans le public, la batterie résonne, un jeu de lumières électrisant illumine la scène et c’est parti! La voix si singulière de Thomas Mars saisit l’attention tandis que les claviers nous embarquent dans l’univers du film Lost in translation sur le titre Too young. Les jeux de lumières sont intenses, la foule est subjuguée, les images projetées en fond sont planantes, le show est total! Le groupe nous gratifie de son tout premier titre composé et Thomas se jette dans la foule, pris dans un slam de malade, il se dresse sur ses genoux et vogue au milieu des mains tendues. If I ever feel better nous ramène au début des années 2001 et Lisztomania nous donne envie de sauter partout. On ne retient que du bon pour ce groupe qui continue de séduire à coup d’électro enjôleuse et mélodieuse. N’hésitez pas à écouter leur dernier album sorti en 2013, intitulé Bankrupt.

Massive Attack

Les piliers britanniques du trip hop s’installent lentement mais sûrement sur la scène Garonne. Place à la transe musicale de ce groupe qui se veut tour à tour planant, soul ou bien groovy. Deborah Miller entre en scène, vêtue d’une cape noire et dorée, élégante elle déambule et séduit les quelques fans rassemblés malgré l’heure tardive. Le public, armé de kway et de capuches, titube et divague face à l’écran qui projette tour à tour des noms de médicaments, chiffres et noms de marques.  Daddy G salue la foule dans un nuage de fumée et la musique reprend. Le show semble se dérouler en deux parties, une première un peu diffuse, à la limite de la confusion pour les non adeptes de ce genre de musique. Les passages instrumentaux étouffent presque la voix mais le tout se rééquilibre pour Tear Drop. A partir du morceau Girl I love you, le concert prend un autre tour, la basse devient puissante, les riffs de guitare sont remarquables et Grant Marshall fait vibrer ses cordes vocales. Les instruments se déchaînent et tout semble alors parfaitement s’emboiter, l’espace est rempli de son, les textes sur l’écran se font dénonciateurs et le show atteint alors son paroxysme.

Perfect Hand Crew

 

Bakermat

Bakermat

Lodewijk Fluttert Jr de son vrai nom et tout droit venu des Pays bas, investit la scène, platines et bons sons au programme de cette nuit dans la plaine de la Fihlole. Il est deux heures du matin et Garorock n’est pas prêt de fermer l’oeil! Un son cuivré deep et tech house. Ces mix, ponctués de discours célèbres portent les festivaliers, l’ambiance est trippante et envoûtante. Lodewijk, simple et décontracté, crée une atmosphère où il fait bon  se laisser aller. Souriant et porté par ses sons très diversifiés il nous offre un set parfait, soutenu par un jet de lumière contribuant largement à l’ambiance électro house de cette fin de soirée. Auteur de deux ep à succès, le jeune Bakermat se montre à la hauteur des espérances de son public et des curieux restés pour l’écouter.

Stand High Patrol

Gesaffelstein

Gesaffelstein

Mike Lévy aux platines saisit la scène Garonne, la techno électro à l’honneur. A 3h du matin, le public est déjà bien dans l’ambiance suite au passage de Bakermat. Mike fait monter la pression un cran plus haut. Un son plus sombre se déverse sur la plaine. Les têtes se balancent de droite à gauche et le festival prend une tout autre allure. Dissimulés derrière leurs lunettes vertes fluo distribuées par Get27, les fans d’électro sont en transe au pied de la scène. Le titre Pursuit définit parfaitement l’influence et l’atmosphère de ce jeune Français qui a déjà collaboré avec des pointures comme Kanye West, Daft Punk ou encore Brodinski. Le set aura duré plus d’une heure et suffit largement à convaincre le public de l’efficacité de ce son que nous n’avons pas fini d’entendre.

Auteur: Ottavia Marangoni

Photographe: Antony Chardon

Festival FNAC Live 2014 – Jour 4 @ Paris

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20 Juillet 2014 – Dimanche, dernier jour au FNAC Live : « The last but not the least » accueille des pointures du Jazz qui ont émerveillés un public beaucoup plus familial mais néanmoins très motivé ! Une météo changeante parsemée de grosses gouttes n’effrayera personne.

La journée commence avec Kid Wise, jeune groupe indie pop venu de Toulouse. Bonne réaction du public venu en petit nombre. Le groupe nous livrera une version magnifique de Hope et montera en puissance jusqu’au dernier morceau Funeral qui fera frissonner le public grâce à une longue intro au violon. Un show rapide mais intense de 30 minutes. A la fin le public aura même le droit au salut final du groupe.

Mina Tindle arrive ensuite sous une petite pluie qui se dissipera très vite. Cette jeune fille discrète nous enchante de ses mélodies pop-folk. Une douce voix alliée à un sourire charmeur, le cœur du public est conquis. La chanteuse nous présentera quelques morceaux de son nouvel album Parades qui sortira le 6 octobre 2014.

Quel honneur de recevoir Gregory Porter à Paris. Ce baryton à la voix soul vient accompagné de son groupe de musiciens de qualité. Reconnaissable entre mille avec sa casquette noire, cet américain nous apporte New York sur place. Il nous offre du bon Jazz comme on aime, qui fait danser un public grossissant. Nous retiendrons un solo de saxophone inoubliable ainsi qu’un public endiablé par le rythme de 1960 What?. On sent des musiciens qui s’amusent vraiment durant cette performance. Les mélomanes peuvent être rassurés Gregory a rempli son contrat avec du Jazz de qualité qui en a impressionné plus d’un.

Pour ne pas stopper la ferveur de la foule, vers 20h30 Ben L’Oncle Soul arrive sur scène accompagné des cuivres des Monophonics pour faire danser un public déjà connaisseur de son extraordinaire premier album. Pour nous chauffer, il joue bien sûr Soulman dont les paroles sont reprises par l’intégralité de la foule. Ben est en pleine forme et l’affiche. Il se déchaine sur scène, micro en main, bondissant partout et tapant des mains pour donner le rythme au public le suivant volontiers. Des milliers de bras se lèvent pour A coup de rêves, premier single faisant parti de son nouvel album qui sortira le 25 août prochain. On a pu apprécier certains titres de cet album chanté en anglais qui est, pour le coup, moins rythmé que son premier opus.

Il est près de 22h quand Bernard Lavilliers monte sur scène. Ce chanteur faisant voyager son public avec ses musiques d’ailleurs a notamment joué Scorpion et Traffic pour le plaisir du public.

C’est ainsi que le festival prend fin. Le choix et le public étaient au rendez-vous pour ce FNAC Live 2014 réunissant toujours plus de très bons artistes. Rendez-vous l’année prochaine devant le parvis de l’Hôtel de ville de Paris pour la 5ème édition.

Auteur: Alexis Cordero

Photographe: Antony Chardon

Festival FNAC Live 2014 – Jour 3 @ Paris

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19 Juillet 2014 – Le Samedi au Festival FNAC Live s’annonce déjà comme une soirée dédicacée à la jeunesse parisienne avec une entame très Rock’N Roll assurée par Moodoïd et Mademoiselle K. Le parvis de l’Hotel de ville de Paris s’est aussitôt vidé pour laisser place à un style musical diamétralement opposé.

C’est ensuite au tour du groupe L’Entourage de mettre l’ambiance sur scène. Le stage est envahi par ce groupe de 10 rappeurs dont un en chaise roulante et un autre en béquille. Mais tous ont voulu faire le déplacement pour ce concert au milieu de leur ville du 75. Un Rap au son presque saturé des années 90. On retiendra le bruit constant d’armes à feu ainsi que les mains en l’air du public en forme de « L » pour L’Entourage. Tout le public n’a pas été pas conquis mais certains pogotaient devant la scène pour foutre « Le bordel » comme le criait le groupe.

C’est ensuite au tour des Casseurs Flowters d’arriver sur scène avec un Rap un peu plus fluide mené par Orelsan et Gringe. Ce sont comme deux frères, racontant leur vie, que l’on retrouve sur scène. Ils commencent avec leur tube du moment Fais les backs qui fait déjà monter l’ambiance dans le public. Un show complètement maitrisé avec des CD en polystyrène qui seront détruits par la foule sur le titre La mort du disque. Reprise générale du public sur 15h02 – Regarde comme il fait beau (dehors), connu notamment pour son clip. Le tout se terminera avec Orelsan nageant dans le public.

Ce samedi, le festival se terminera avec la tête d’affiche Fauve. Le collectif rencontre un fort succès avec un parvis fourmillant de jeunes parisiens. L’esthétisme est soigné, le collectif arrive dans une lumière bleue et on reconnait l’emblème rouge de la différence qu’ils savent si bien cultiver. Aucune image ne sera prise mais elles n’auraient pu traduire la rapidité impressionnante des mots sortants de la bouche du chanteur. Cette soirée se terminera sur Blizzard leur dernier EP de 2013 connu par cœur par les jeunes.

Auteur: Alexis Cordero

Photographe: Antony Chardon

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