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6 Février 2012 – Au menu de la soirée du dimanche 5 février : trois groupes de métal bien diversifiés pour satisfaire tout fan s’étant pointé au Metropolis de Montréal ! Du thrash au progressif en passant par du bon vieux heavy, les métalleux de la métropole ont pu terminer leur fin de semaine en se garochant dans un mosh pit débordant d’énergie ou encore en surfant par-dessus la foule pour avoir une meilleure vue de la scène. Avec un line up composé de Warbringer, Iced Earth et Symphony X, il était impossible de quitter la salle déçu !

Les premiers à être accueillis sur scène, Warbringer, ont bel et bien amené tout ce qui évoquait la guerre sous forme musicale au Metropolis. Ne disposant que d’une trentaine de minutes pour réchauffer la foule amassée devant eux pour les deux groupes prodigieux qui restaient à venir, ils ont performé sans aucune difficulté 6 chansons tirées de leurs 3 albums – War Without End (2008), Waking into Nightmares (2009) et Worlds Torn Asunder (2011) – avec la même vigueur qu’un groupe classique de thrash metal à son apogée dans les années 1980. Mélodies avec rapidité extrême, une voix rauque et imposante de la part du chanteur et percussions faisant résonner l’immeuble au complet, voilà un jeune groupe possédant un potentiel ahurissant! Lors de l’interprétation de Combat Shock, leur toute dernière chanson de la soirée, le chanteur a ordonné à l’armée devant lui de se scinder en deux… Les lecteurs qui sont familiers avec le concept du wall of death savent déjà ce qui s’en est suivit! Se conformant aux ordres du général sur scène, les deux moitiés de la horde se sont percutées pour ensuite produire un pit cataclysmique au plein milieu de la salle de spectacle. Pour un groupe qui n’avait comme mission que de réchauffer l’audience, il faut avouer que plusieurs d’entre nous étaient déjà épuisés après une telle performance! Enfin, petit avis à tous les fans de Kreator, Testament et Slayer : ne prenez même pas la peine de lire jusqu’à la fin de cet article. Rendez-vous service immédiatement et procurez-vous un de leurs trois albums, vous me remercierez plus tard!

Voilà que nous étions déjà rendus au deuxième acte de la soirée : les géants d’Iced Earth se sont manifestés pour continuer le show à grands coup de Heavy Metal. Entamant leur performance sur la toune éponyme de leur dernier opus, Dystopia, paru l’année passée, ils ont permis à la foule de faire la transition du Thrash au Heavy en douceur. Suite à cette introduction protocolaire, Iced Earth s’est permis de piocher dans son vieux répertoire histoire de cibler au coeur toutes ses générations de fans confondus rassemblés pour l’occasion. Avec un set composé de chansons provenant de la quasi-totalité de leur discographie de 10 albums, il aurait en effet été difficile de ne pas y trouver son compte. On retiendra en particulier, leur interprétation d’Anthem (2011) était précédée d’une introduction émouvante donnée par Stu, expliquant que notre monde est rempli de tragédies qui nous affectent tous quotidiennement citant en exemple le cancer qui nous vole nos êtres chers et le gouvernement qui ne se gêne pas pour piger dans nos poches. Malgré tout, il voulait faire valoir à quel point la vie est précieuse et qu’il faut se contenter des aspects positifs de notre existence. Par conséquent, Anthem a été écrite avec ce thème en tête et il nous avait tous invités à célébrer la vie humaine en harmonie … avec du métal! Le performance aura aussi vu défiler d’autres compositions majeurs du groupe comme Angels Holocaust (1991), Slave to the Dark (1996), Stand Alone (1998), Damien (2001), Declaration Day (2004) ainsi que Dante’s Inferno (1995). Un vrai régale. C’était sans compter sur Stu Block, nouveau chanteur présent au sein du groupe depuis 2011, qui a offert une performance exceptionnelle tout au long de la soirée avec sa plage dynamique vocale s’étendant sur plusieurs octaves. Enfin, la toute dernière interprétation était nul autre que celle portant le même nom que le groupe – Iced Earth! D’habitude, cette chanson est accueillie par la foule qui se contente de crier « Iced motherfucking Earth! » à répétition en unisson, mais, conscient qu’il était au Québec, le chanteur a demandé à la foule de dévier de la normale et de remplacer la formule standard par une exclamation plus appropriée… D’où le fait que les murs du Metropolis résonnaient avec le son de milliers de spectateurs hurlant « Iced tabarnak Earth! » en simultanéité parfaite. Vive le Québec!

Avec une heure et demie restant au concert, les membres de Symphony X ont enfin mis pied sur la scène. Ces vétérans du métal progressif ont été chaleureusement accueillis par la foule montréalaise et, pour amplifier l’énergie de la salle, ils ont débuté leur set par une performance continue de plus de 10 minutes avec Iconoclast, la piste éponyme et épique tirée de leur dernier album paru l’été passé. Cet album, basé sur le thème de la disparition de l’humanité par la technologie qu’elle aura elle-même créée, était particulièrement mis en vedette au courant de la soirée – parmi les 9 chansons figurant sur cet opus, 7 ont été jouées pour nous! On ajoutera donc à la liste The End of Innocence, Dehumanized, Bastards of the Machine, Children of a Faceless God, Electric Messiah, et When All Is Lost. Entremêlées parmi ces tounes récentes, on a pu retrouver deux de leurs chansons plus classiques, soient Of Sins and Shadows (1997) ainsi que Inferno (Unleash the Fire) (2002). Un set tout à fait ébahissant pour n’importe quel amateur de métal progressif, il n’est pas surprenant que la foule a exigé que le groupe revienne à la fin de leur performance pour nous en redonner encore un peu! Inévitablement, ces maîtres de la complexité musicale ont su offrir à leurs fans la conclusion idéale à une telle soirée : trois chansons ultimes toutes tirées de leur avant-dernier album, Paradise Lost (2007). Il faut dire qu’après une soirée aussi incroyable que celle-là, le retour au boulot le lendemain matin était assez pénible… Malgré tout, le cou endolori dû au headbanging incessant, la voix rauque et le bourdonnement qui durent quelques jours sont des signes typiques d’un show de métal inoubliable!

Auteur : Sam Osseiran, contribution de Paul Blondé

Photographes : David Rioux et collaboration spéciale de Alex Luca

Pour en savoir plus : Warbringer, Iced Earth, Symphony X