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30 mai 2012 – Le groupe italien Rhapsody of Fire était de passage à Montréal après une absence de sept ans. Amateurs de power metal en tous genres se sont donnés rendez-vous au Club Soda pour voir le légendaire ensemble, un des premiers du genre, donner leur spectacle. La présente tournée, lancée pour faire la promotion de leur dernier album From Chaos to Eternity (Nuclear Blast, 2011), est leur première sans le guitariste Luca Turilli, qui s’est séparé du groupe sur des termes amicaux pour continuer son propre projet avec le bassiste Patrice Guers. Ils ont été remplacés par le guitariste Tom Hess (HolyHell) et par le bassiste Oliver Holzwarth. Le groupe a connu un autre malheur avec la rupture de leur association avec le label Nuclear Blast, qui a perturbé le déroulement de la tournée, le groupe n’ayant reçu aucune marchandise à vendre leurs de leurs spectacles et n’ayant même pas de technicien de guitare sur place. Ils ont toutefois offert une performance sans faille et professionnelle, comme on pouvait s’attendre de vieux routiers du power metal, de près de vingt ans d’expérience. Le spectacle a été ouvert par le groupe prog Voyager. 

Le spectacle de Rhapsody of Fire s’est ouvert sur les morceaux d’introduction Dark Mystic Vision et Ad Infinitum alors que l’audience était de plus en plus fébrile. Puis, le groupe est monté sur scène et a entonné la chanson éponyme de leur dernier album From Chaos to Eternity avant d’entonner Triumph or Agony. Le chanteur Fabio Lione s’est adressé à la foule en français tout au long du spectacle, au plus grand plaisir de cette dernière. L’ensemble italien a joué plusieurs classiques pour satisfaire les spectateurs dont Unholy Warcry, Lamento Eroico, Land of Immortals, The March of the Swordmaster, Dawn of Victory et l’immanquable Holy Thunderforce, qui a perdu un peu de sa saveur épique sans la présence de l’irremplaçable Luca Turilli. Les spectateurs ont même eu droit à un solo de batterie sur un air du film Starship Troopers, suivi d’une interprétation plutôt quelconque de la Toccata et fugue en ré mineur de Johann Sebastian Bach par Oliver Holzwarth à la basse, qu’il a conclue avec l’introduction de la pièce YYZ du groupe canadien Rush. Le groupe a, en général, développé une présence sur scène qui faisait paraître qu’ils n’étaient pas habitués de jouer ensemble même si Fabio Lione prenait facilement sa place. Le premier rappel était constitué de Reign of Terror et Knightrider of Doom, le second de Emerald Sword (Que le public attendait impatiemment), Act VI: Erian’s Lost Secrets et, finalement, The Splendour of Angels’ Glory (A Final Revelation). Les deux dernières chansons étiraient le spectacle sans raison, la foule semblant désintéressée du spectacle à ce point.

Rhapsody of Fire a offert aux spectateurs un spectacle composé de leurs morceaux les plus épiques et le groupe a prouvé que ses membres étaient des musiciens de talent. Toutefois, les problèmes qu’ils ont rencontré avec le départ de Luca Turilli, pierre angulaire du groupe, a laissé sa marque dans leur performance. Il faudra garder l’oeil ouvert sur le développement du groupe, mais il ne serait pas surprenant que, dans son incarnation actuelle, il se dirige vers la fin de sa carrière.

Auteur : Phil Mandeville

Photographe : David Rioux

Pour en savoir plus : Rhapsody of Fire