Vendredi 15 Juin 2018 – Et c’est parti pour la 3ème édition du Download Festival Paris, pour la 2ème fois organisé sur la base aérienne 217, à Bretigny-sur-Orge, et la toute première pour moi ! Pas de camping cette année de mon côté, je ne pourrai donc pas vous parler de celui-ci. J’arrive donc directement en voiture au parking VIP. Aucune file d’attente, aucun bouchon, ça fait plaisir mais ça augure aussi d’une affluence assez faible, ce qui sera confirmé une fois à l’intérieur de l’enceinte : le festival, pour cette première journée au moins,  n’a clairement pas fait le plein… Il y a quand même beaucoup de monde devant les scènes mais le reste des lieux est loin d’être blindé… résultat : on ne fait pas la queue au bar, ni aux toilettes… pour les festivaliers, c’est plutôt cool en fait !


Laura Cox Band (12h40-13h30 // Firefly Stage)


Wanka Tanka (15h15-15h55 // Main Stage 2)



Billy Talent (15h55-16h35 // Main Stage)

On commence donc cette journée par les canadiens de Billy Talent sur la Main Stage 1. Un concert qu’on aurait aimé voir un peu plus tard dans la journée mais qui reste très efficace pour entamer le marathon du week-end. L’énergie est bien là et les festivaliers commencent rapidement leurs premiers circle pits ! Le groupe et la scène sont aux couleurs de leur dernier album Afraid of Heights, tout en rouge et noir (on se croirait à un match du stade toulousain !), mais malgré cela ils joueront assez peu de titres de cet album et opteront pour une setlist plus “best of” de tous leurs albums. C’est la chanson Red Flag, tirée de l’album Billy Talent II et ayant grandement participé à la renommée du groupe, qui aura le plus grand succès auprès du public. Un très bon moment et une belle entrée en matière pour cette édition 2018, prestation malheureusement entachée par quelques erreurs du guitariste Ian D’Sa, pourtant très bon d’habitude.



Eluveitie (16h65-17h15 // Main Stage 2)

C’est au groupe Eluveitie de continuer les festivités sur la Main Stage 2. Comme pour Billy Talent, c’est la première fois que je les vois en live, mais ce sont cette fois de parfaits inconnus pour moi. Je découvre donc un groupe de métal celtique très porté sur le mouvement capillaire, au style plutôt original. Surtout au niveau de la voix : les chansons interprétées par la chanteuse Laura Fella sont tellement différentes de celles chantées par le leader Chrigel Glanzmann qu’on a l’impression de voir 2 groupes distincts… Pas grand fan de ce style de musique, je décide d’aller visiter un peu l’espace VIP. Celui-ci n’est vraiment pas exceptionnel, surtout après avoir connu celui du Hellfest l’an dernier… quelques efforts sont à faire de ce côté-là pour l’organisation !



Pogo Car Crash Control (16h35-17h15 // Spitfire Stage)


Powerwolf (17h15-18h05 // Main Stage)

Après une petite pause, on passe vite fait devant Powerwolf avant d’aller voir les pirates d’Alestorm. La scénographie est… spéciale, mélange de références religieuses et de loup-garous… les chansons sont également dans la même thématique : “We drink your blood”, par exemple, clôturera le show, pour le plus grand bonheur des fans présents dans la fosse. Le chanteur Attila Dorn, avant de partir, annoncera une tournée 2018 qui commencera au Bataclan à Paris (on peut d’ailleurs le féliciter pour son effort dans l’utilisation du français).



Alestorm (18h05-19h05 // Main Stage 2)

C’est maintenant l’heure des amateurs de slams : Alestorm envahit la Main Stage 2 et compte bien enflammer le Download avec ses chansons d’alcool et de pirates ! Le fond de scène aux couleurs arc-en-ciel, affublé de magnifiques canards-banane (oui oui), et surtout le gigantesque canard jaune gonflable au milieu de la scène donnent de suite le ton : pas question ici d’être sérieux, on est là pour rigoler et surtout pour boire. Ayant un certain passif avec ce groupe, je décide de me mettre assez loin pour éviter de passer le concert à faire passer des gens qui slamment au-dessus de moi. Cela me permettra cette fois de mieux voir leur prestation, et ainsi de constater à nouveau que malgré le manque de sérieux de leurs chansons, techniquement ils sont irréprochables. De leurs propres chansons comme Mexico ou Alestorm à leur reprise de Hangover, de Taio Cruz, les mecs assurent le show de bout en bout. A quelques chansons de la fin, ils envoient même leur immense canard voler au dessus de la foule, avant de terminer en rappel par Fucked With An Anchor et le classique mais toujours aussi efficace Drink. Encore une bien belle performance pour commencer ce festival, ça fait plaisir !



Sidilarsen (18h15-19h05 // Spitfire Stage)



Opeth (19h05-20h20 // Main Stage)

On enchaîne avec le groupe suédois Opeth, pour une nouvelle dose de métal prog sur la Main Stage 1, que je quitterai rapidement car je trouve ça… chiant. Les musiciens sont bons, c’est sûr, mais leur musique n’est vraiment pas faite pour moi. Pourtant je connaissais quelques chansons (plus récentes je pense) qui m’avaient bien plu, mais là je n’accroche pas. Je décide donc d’aller faire un tour ailleurs et d’aller découvrir la Warbird Stage. Petite scène couverte, on est là sur un tout autre niveau : des immenses Main Stage on passe à une tente couverte vraiment petite, et on a du mal à imaginer le bordel que ça va être le lendemain avec des groupes comme Tagada Jones ou Ultra Vomit… Bref, c’est maintenant le groupe Underoath qui se produit sur la Warbird, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont pas très contents ! On a là une sorte de post-hardcore aux accents légèrement emo, mais surtout vraiment énervé. Le chanteur Spencer Chamberlain s’égosille dans son micro, mais heureusement ajoute un peu de chant clair histoire d’adoucir le tout. L’ensemble est plutôt sympa, sans être fou non plus, tout comme le son de cette scène : on arrive à distinguer les instruments, tant qu’on ne sort pas trop de la tente. En parlant des instruments : mention spéciale au trio de guitares et basse couleur vert / jaune fluo, c’était magnifique les gars.



Ghost (20H25-21H40 // Main Stage 2)


Après une petite pause burger au coin VIP (très bon, merci), on arrive aux têtes d’affiche de la soirée, en commençant par Ghost sur la Main Stage 2.
Pour être totalement franc, ce groupe m’était relativement inconnu jusque là (le metal religieux, c’est pas vraiment mon truc), mais il faut avouer qu’en live, c’est quand même pas mal : la scénographie, bien que très axée religion avec ses sortes de vitraux en fond de scène, est très réussie, tout comme les effets visuels accompagnés d’un zeste de pyrotechnie. D’après mes informations, on découvre également une nouvelle tenue pour le chanteur qui officiait avant déguisé en pape sataniste. Il est désormais en costume queue-de-pie avec un maquillage quasi intégralement noir, je laisse aux fans le soin d’en juger… la musique est également plutôt cool en live, l’énergie est bien présente et les festivaliers se laissent prendre à ce dernier concert avant la tête d’affiche de la soirée.



Ozzy Osbourne (21H45-23H30 // Main Stage 1)

Et la tête d’affiche ce soir, c’est le mythique Ozzy Osbourne, accompagné de son célèbre guitariste Zakk Wylde. Celui-ci assurera à lui seul une bonne grosse partie du show, avec ses interminables, mais toujours aussi impressionnants, soli de guitare, qu’il s’amusera comme toujours à effectuer avec les dents ou avec la guitare derrière la tête. Comme souvent avec les “vieux” groupes, je m’ennuie assez rapidement, le show n’étant pas particulièrement énergique (mis à part la prestation de Wylde). Je pars donc faire un petit tour du côté de la Warbird pour voir Converge, dont beaucoup de mes amis sont particulièrement fans, en me disant que même si ça allait être violent, ça allait au moins être moins ennuyeux. Je découvre donc ce groupe, et pour ceux qui ne connaissent pas, on va le résumer comme ça : un batteur qui tape très fort et très très vite sur ses pauvres fûts, un bassiste et un guitariste qui jouent des riffs ultra saturés très vite également, le tout donnant une sorte de bouillie assez désagréable, et enfin un chanteur qui hurle (pour ne pas dire aboie) dans son micro. Au bout de 4 chansons, je m’avoue vaincu et retourne voir Ozzy avant que mes oreilles ne se mettent à saigner. J’arrive au moment du drum solo, et juste avant qu’il ne reprenne 2 de ses plus grands tubes : Shot In The Dark, et la mythique Crazy Train. L’énergie est un peu plus présente sur la fin, mais ça ne sauve pas un concert globalement ennuyeux de mon point de vue. Mais heureusement ça ne durera pas, vu le programme chargé de ces 3 prochains jours !

Auteur : Sylvain Ginestet

Photos : David Torres