Samedi 16 juin 2018 – Après une première journée plutôt calme, c’est un programme chargé qui nous attend en ce samedi, avec beaucoup de punk et de rigolade !


Bad Cop Bad Cop (12h00-12h40 // Firefly Stage)


Wild Mighty Freaks (14h00-14h40 // Main Stage 2)


Whiskey Myers (14h40-15h20 // Wardbird Stage)



Alcest (15h20-16h00 // Main Stage 2)


Turbonegro (16h00-16h50 // Main Stage)

Nous arrivons vers 16h pour voir Turbonegro, et nous constatons très vite une grosse différence d’affluence avec le vendredi : c’est le week-end et cette fois le public a répondu présent ! Contrairement au vendredi, nous avons cette fois un vrai sentiment de festival : cette oppression de la foule, la queue pour acheter des bières… quelle joie !

Turbonegro, donc. Première fois pour moi, et pas des moindres ! Quelle belle entrée en matière pour ce deuxième jour. Surnommés “Rock’n’roll machine” (plutôt à juste titre il faut l’avouer), les norvégiens assurent un show royal pendant 50 minutes. Personnellement, je les aurais plutôt surnommés les “Village People du rock’n’roll”, au vu de leurs tenues : marin, fermier… j’étais trop loin pour le voir mais apparemment ils étaient aussi maquillés avec du gloss, du mascara, etc… bref, les mecs ne se prennent clairement pas au sérieux et sont surtout là pour prendre (et nous faire prendre) du plaisir. Et ça marche ! On quitte le groupe le sourire aux lèvres pour aller voir la suite.


Betraying The Martyrs (16h50-17h40 // Main Stage 2)


Nothing More (17h00-17h40 // Spitfire Stage)

On se dirige alors vers la Spitfire Stage pour aller voir les texans de Nothing More. Plus petite scène du festival, il faut vraiment se rapprocher pour entendre quelque chose : sur le premier morceau, un poil loin, on n’entendait en effet que la batterie… De plus, il y a au même moment Betraying The Martyrs qui fait beaucoup, beaucoup de bruit sur la Main Stage 2. On avance donc un petit peu pour profiter du son (pas terrible en plus sur cette scène il faut l’avouer) pour mieux prendre une claque au milieu de leur set. Entre quelques chansons plutôt classiques de rock aux accents hardcore, le groupe sort un “instrument” tout à fait inattendu qui va bluffer tout l’auditoire. C’est assez difficile à décrire alors je vais faire de mon mieux : il s’agit d’une sorte de support sur lequel ils vont fixer une basse, qui lui permet de tourner dans plusieurs sens différents et sur laquelle ils vont jouer à plusieurs pendant que le batteur joue un rythme. Le bassiste, à gauche de l’instrument, et le guitariste, à droite vont alors faire différentes sortes de tapping dessus, ensuite rejoints par le chanteur qui va taper dessus avec des baguettes. Le rendu final est vraiment impressionnant, surtout dans la mesure du fait qu’on n’attendait rien de fou de ce groupe. Bravo les gars !


Hollywood Undead (17h40-18h40 // Mainstage)


Thrice (17h50-18h40 // Wardbird Stage)

Cette expérience passée, on se dirige alors rapidement vers la Warbird Stage afin de bien se placer pour le groupe Thrice. Les américains passent pour la première fois en France, c’est dire si les fans présents, moi le premier, les attendent avec impatience… Et ces 50 minutes de concert vont passer à la vitesse de la lumière. Pourtant le show se déroule sans temps mort, le groupe enchaînant les titres en ne parlant que trop peu à son public pourtant très chaud. Sans tomber dans le best of, le groupe nous jouera 4 titres de son dernier album, et surtout nous fera découvrir en live une toute nouvelle chanson sortie il y a à peine 2 semaines : The Grey. Le reste de la setlist sera composé de plus anciens titres comme The Artist In The Ambulance ou All The World Is Mad, que l’on accueillera avec délectation, même si le manque de certaines se fait sentir (Yellow Belly, The Weight… snif). Le groupe se retire après ces 50 minutes beaucoup trop courtes, et on se prend à rêver de les voir un jour sur une Main Stage avec un set d’1h30, 2h… un jour peut-être, qui sait…


NOFX (18h40-19h20 // Mainstage 2)

Après ce trop court passage de bonheur intense, on change d’ambiance et on retourne dans le lol avec ces petits fous de NOFX sur la Main Stage 2. Notre ami Fat Mike a revêtu sa plus belle robe, à rayures bleues sur bleues, pour l’occasion. Superbe. Le fond de scène est lui aussi toujours aussi magnifique : un pauvre logo NOFX fait à l’arrache qui pend en l’air. Ils en ont toujours autant rien à foutre, mais c’est pour ça qu’on les aime ! Et puis surtout malgré ça, et malgré le fait qu’ils sont toujours certainement un minimum défoncés sur scène, ils arrivent à assurer leurs chansons parfaitement, même les plus rapides et les plus difficiles à jouer. Comme toujours aussi, le show est régulièrement agrémenté de bonnes vannes entre les chansons : ils se moquent de leurs copains de The Offspring qui jouent juste après ou bien des gens de la sécurité qui leur tournent le dos dans le pit. Côté titres, tous les classiques sont de sortie, de Stickin’ In My Eye à Dinosaurs Will Die, en passant par Franco Un-American ou 72 Hookers. Evidemment, étant en France, ils choisissent d’interpréter également leur reprise de Champs-Elysées, faisant pour l’occasion monter sur scène un membre du public pour chanter avec lui (même si au final Fat Mike le laissera très peu faire). Après ce très bon concert des punks américains, direction la Warbird pour continuer dans la débilité avec les nouvelles stars du métal français : Ultra Vomit.



Mantar (18h40-19h30 // Spitfire Stage)


Avatar (19H30-20H30 // Mainstage)

On peut déjà se demander ce qui a pu passer par la tête des programmateurs de faire passer ce groupe sur une petite scène et non pas une Main Stage… la foule est immense et déborde de tous les côtés de la tente à plusieurs dizaines de mètres… On réussit donc à se caler environ 10/15 mètres derrière la fin de la tente, où on ne voit malheureusement pas très bien. Mais cela suffit à heureusement pour entendre le chanteur nous remercier d’être venu les voir plutôt qu’Avatar, sur la Main Stage 1. Ce ne sera que la première d’une foule de vannes qui feront systématiquement mouche auprès du public, dans lequel règne une ambiance très bon enfant. Comme à leur concert au Hellfest 2017, le groupe nous propose ses activités préférées : la chenille évidemment, sur la chanson… La Ch’nille (étonnant), ou encore leur “Wall of Chiasse” sur la chanson Pipi Vs. Caca. Le batteur Manard est mis à contribution pour la chanson Keken, passant au chant tandis que le guitariste passe à la batterie. Le bassiste est moqué pendant la présentation des membres. Bref, les blagues sont un peu recyclées de concert en concert, mais elles font toujours leur petit effet. Les chansons marchent elles aussi toujours : de leurs reprises de Tirelipimpom sur le Chihuahua ou Calojira, ou au méga-tube Kammthar terminant le show, l’interprétation est toujours parfaite et l’ambiance au top.


The Offspring (20h35-21h50 // Mainstage 2)

A la suite de NOFX, c’est donc The Offspring qui prend la relève sur la Main Stage 2 pour une 2ème dose de punk californien. Moins de blagues, un peu plus de sérieux mais l’esprit reste le même. Contrairement à leur habitude, les leaders du groupe Dexter Holland et Noodles sont plutôt bavards, remerciant le public ou le qualifiant de plus “sexy” de la tournée. La foule le leur rend bien, reprenant en choeur leurs plus grands hits : All I want, Come Out and Play puis Original Prankster, Want You Bad… Cela reste cependant un peu mou dans le public, le paroxysme étant atteint lors de la version piano de Gone Away. Très belle chanson au demeurant, elle fait tout de même un peu tâche au milieu de la setlist. Heureusement, les prochains titres vont littéralement réveiller la foule : Can’t Get My Head Around You, Pretty Fly (For a White Guy), et surtout The Kids Aren’t Allright, où Fat Mike de NOFX viendra faire une petite apparition pour faire les choeurs avec Noodles. Le rappel, avec You’re Gonna Go Far Kids, puis Self Esteem, viendra achever l’énergie du public. Il est maintenant l’heure d’aller se reposer et manger un peu avant la tête d’affiche de la soirée : Marilyn Manson.


Treponem Pal (20h50-21h50 // Spitfire Stage)


Marilyn Manson (21h50-23h25 // Mainstage)

Pour avoir vu Marilyn Manson plusieurs fois en concert, je sais que ça peut donner un résultat assez inégal. Certains concerts peuvent être géniaux, d’autres moins. Ce soir, on n’est clairement pas du bon côté de la balance… premier problème, les temps de transition entre les chansons. Je n’ai pas vu comment c’était pendant la première moitié du concert, mais la 2ème était horrible à ce niveau là. Deuxième problème, le manque d’énergie. Les chansons comme The Dope Show ou Sweat Dreams passent très bien car leur tempo n’est de base pas très rapide. Par contre quand le groupe joue The Fight Song, et que c’est terriblement mou, là c’est plus compliqué… Et si on rajoute les temps d’attente derrière, il devient vraiment difficile de rentrer dans ce concert. Heureusement, à côté de ça, il y a la présence scénique du chanteur. Marilyn Manson est un showman, et ça se voit toujours malgré le reste. Il n’est pas dans une forme exceptionnelle ce soir, mais il assure tout de même le show, aidé par les éléments de la scène, notamment cette grand boîte étrange affublée de son logo en forme d’éclair, de laquelle il sortira pour la chanson Antichrist Superstar. Il fera aussi monter de temps en temps des jeunes filles, dont il n’aura au final pas grand chose à faire et les laissera au mieux danser dans leur coin toutes seules, au pire dansera de manière assez gênante avec elles, comme avec cette fille déguisée en pom pom girl qu’il tapotera sur la tête pour la remercier… Las, je finirai par partir avant la fin, ratant du coup la chanson de clôture que j’aime pourtant beaucoup, Coma White. Tant pis, ce sera mieux une autre fois Marilyn.

Auteur : Sylvain Ginestet

Photos : David Torres