Kissin’ Dynamite

22 Novembre 2014 – Ce soir, place au rock’n’roll avec Kissin’ Dynamite accompagné d’UMC et de Highway au Metronum, l’ouverture des portes se fera un peu après 20h. Manque de communication ou de motivation, malheureusement nous seront très peu nombreux ce soir.

Il est environ 20h40 lorsque les montpelliérains de Highway débarquent sur scène. Formé en 2000, le groupe s’inspire des plus grands noms du hardrock/heavy (AC/DC, Whitesnakes, Guns’n’Roses…) pour nous servir des compositions 100% hard rock’n’roll. Déjà trois albums dont United States Of Rock ‘n’ Roll, le dernier en date. Pendant une quarantaine de minutes, nos petits français vont nous mettre le feu. Ils sont contents d’être ici et ça se voit, merci pour cette « good mood » ultra communicative. Benjamin Folch assure le chant de sa voix rock et puissante, accompagné par ses confrères aux chœurs. Ben Chambert se déchaîne sur sa guitare, nous offrant des petits déhanchés à la Axel Roses, yeah baby ! Ce soir, Romain n’est pas présent pour des raisons de santé et est remplacé par Raph Bouchara qui se donne à fond et gère son set comme un chef. Ca groove à la basse avec Sam Marshal. Les membres de Highway nous feront découvrir des titres tels que Leave me Alone,  Mr King Size, Only Rock’n’Roll, I Like It, Freedom… Ils ont l’habitude de la scène et ça se voit, on sent une réelle aisance qui leur permet de réaliser un show de qualité, alliant technique et jeu de scène. Le public est conquis, les petits corps s’agitent et c’est très rapidement que nous reprenons tous ensemble leurs refrains efficaces, le son est au top. Merci pour ce super moment, vos sourires et votre rock’n’roll attitude ! Longue vie à Highway, on espère vous revoir très vite dans les salles toulousaines.

UMC (Ultimate Music Cover), c’est quoi ? Né d’un délire entre potes, le concept est plutôt orignal, l’idée étant de prendre des hits commerciaux et de les retravailler version métal. Le groupe allemand se compose de Tobias Derer batteur et producteur vidéo et de Nils Lesser guitariste et producteur son. Aux alentour de 21h45, ils viendront sur scène en compagnie d’un chanteur en carton avec un visage interchangeable fait de feuilles où sont imprimés la tête des artistes qu’ils reprennent ainsi que des personnages (Astérix et Obélix, Mickey, Conchita Wurst…). Une petite touche humoristique à laquelle s’ajoute la magnifique tenue de Tobias : jogging orange, pendule autour du coup… la parfaite parodie du rappeur/pop américain. Une chose est claire, ils ne se prennent pas au sérieux. Côté musique, ça démarre sur Happy de Pharrell Williams (qui me sort déjà par les oreilles) puis nous aurons des titres comme Timber de Keisha Feat PitBull ou encore Rather Be de Clean Bandit. C’est bien dommage, le son était très mal réglé, guitare quasi inexistante, batterie très présente et samples mal dosés. Au final ça donne un truc très fouillis et très désagréable ! Certains membres du public ont tout de même semblé s’amuser et apprécier la prestation. Ce n’est pas mon cas mais Tobias Derer a vraiment assuré à la batterie. Il est très fort ce monsieur. N’ayant pas voulu mourir bête, j’ai écouté leurs compositions sur internet et c’est beaucoup mieux avec de vrais chanteurs, une guitare audible et un bon mixage. A voir avec leur vrai groupe de death melodique et indus Cypecore !

Les techniciens s’activent pour finaliser le décor, une bonne trentaine de minutes s’écoulera avant de voir la salle se replonger dans l’obscurité. 22h40, nous sommes en petit comité, mais l’ambiance n’est pas mauvaise pour autant, et les clameurs s’élèvent lorsque l’intro retentit : une radio qui crépite, les membres de Kissin’ Dynamite apparaissent à tour de rôle sur les planches du Metronum. Le groupe qui tourne à l’occasion de la sortie de leur quatrième album Megalomania démarre le set avec DNA. Une chanson rythmée, « yeah yeah yeah », le public est tout de suite convié à chanter les refrains et joue le jeu assez facilement. Leur musique est un mélange de glam, de heavy et de rock ‘n’roll très dynamique, attention tout de même à l’usage des samples qui ajoutent parfois une note trop pop à leur musique. Le style musical est agrémenté par des looks très personnels, gilets à épaulettes, boutons dorés, torses apparents, cuir, brushing et maquillage : du glam en veux-tu en voilà (modernisé tout de même). Belles guitares également, notamment  la sublime Ibanez violette de Jim Müller. Vip in Hell, She’s a Killer, Money Sex & Power… les allemands vont enchaîner les titres avec une énergie communicative avant de laisser Andreas Schnitzer faire son petit solo de batterie. Petit solo oui… c’est bien dommage car le batteur manque un peu de conviction ce soir, comparé à ses confrères qui s’agiteront tout le long du show, transpirants leur bonne humeur. Hannes Braun, le chanteur prend du plaisir à échanger avec son public et prendra le temps de nous parler un peu français. Les morceaux suivants seront, God In YouLove Me Hate Me, Six Feet Under, encore des refrains éloquents que tous reprendront en chœur. C’est un moment de calme et de douceur qui se présente quand retentissent les premiers accords acoustiques de Fireflies, de quoi apprécier la très belle voix d’Hannes. Pas le temps de s’endormir pour autant, les guitares électriques de Jim et Andreas Braun reprennent de plus belle sur Sex is War succédée par l’efficace Hysteria.  Le bassiste Steffen Haile, assure également, nous offrant un jeu groovy et un large sourire. Dans la salle on chante et on danse, pendant encore 10 minutes avant que Kissin’ Dynamite ne quitte la scène. Le batteur revient sur les « Kissin’! Dynamite! » criés par les spectateurs, il sera rejoint par les 4 autres musiciens pour un final endiablé sur I Will Be King, le Frontman sort alors sa fameuse cape rouge et son sceptre. Les allemands ne manquent pas d’humour. Le show s’achèvera sur Operation Supernova et ses riffs électrisants. Un concert punchy dans l’ensemble, un moment convivial et festif idéal pour un samedi pépère avec les copains.

Photos: Antony Chardon

Auteur: Fanny Dudognon