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02 Décembre 2013 – Il fait deux degrés dehors et devant le Bikini patientent un peu plus de 1000 personnes.  Quand la salle ouvre ses portes, on découvre une ambiance tamisée, presque feutrée. Sur scène, un bluesman un brin mélancolique annonce la couleur, Archie Sylvester accompagnée de sa guitare, fait gentiment patienter le public.

Une fois la première partie terminée, le public retient son souffle en regardant l’artiste de la soirée prendre ses marques. Ses longues mains commencent à courir sur sa guitare, un son groovy s’empare de la salle. C’est parti ! Chapeau sur le côté, t-shirt et jean, Keziah Jones dans toute sa simplicité nous embarque chez lui, dans son univers, dans sa famille avec son fameux blufunk. Regards complices avec son bassiste et son batteur, ce formidable trio nous régale à coup de mélange  rock, soul, blues, funk  et afro-beat ! Malgré un incident technique survenu lors du 3ème morceau, l’artiste garde le sourire et envoi une énergie positive.

Une voix qui court sur toute la gamme, à l’aise dans les graves comme dans les aigues. Keziah nous interprète alors son titre Nollywood inspiré des petites productions de films africains, une chanson plutôt drôle et enjouée sur laquelle le public l’accompagne. Il nous gratifie de quelques commentaires dans un Franglais plus que sympathique et les morceaux s’enchainent au rythme de son déhanché qui lui vaudra quelques miaulements de la part de son public féminin plutôt extravertie.

Sur le titre Memory, extrait de son dernier album Captain Rugged, il tombe enfin les lunettes de soleil, s’assoit sur un tabouret et se rapproche de son public. Il est tellement là, tellement présent et souriant qu’il nous ferait presque croire qu’il est tranquillement assis dans son salon et que nous sommes ses amis. Il envoute alors littéralement la salle avec la chanson Femiliarise avant d’enchainer sur une partie de vocalises accompagnées d’un roulement de tambour. La pression monte, le chanteur arpente la scène tel un lion en cage, puis il saisit sa guitare, la pose à l’horizontale et se met à jouer dessus comme sur un djembé. Un assistant lui jette une cape rouge, il exécute quelque pas de danse avant de nous lancer sa célèbre réplique Pass the join. Ça saute et ça hurle dans le public, l’artiste est déchainé et ça fait plaisir à voir après presque deux heures de show.

Une fois le concert finit, Keziah se prête volontiers au jeu des autographes et réjouit ses fans. On en retient, un artiste généreux, charismatique et entrainant, vous en voulez encore n’est-ce pas?

Auteur : Ottavia Marangoni

Photographe : Antony Chardon

Équipement utilisé: 1D Mark III (Canon), 16-35 L USM II, 70-200 L USM