Judas Priest @ Centre Bell
[simpleviewer gallery_id=”310″]
24 Novembre 2011 – Ayant annoncé leur dernière tournée mondiale officielle intitulée Epitaph World Tour plus tôt cette année, les fondateurs du métal, Judas Priest, n’ont pas pu s’empêcher de passer par la capitale nord-américaine du métal avant de clore près de 40 ans de musique qui a révolutionné plusieurs générations de métalleux. C’est ainsi que se sont retrouvés des milliers de fanatiques des dieux du métal au Centre Bell le soir du 24 novembre 2011 pour assister à une performance inoubliable.
La soirée s’est débutée dès 18h avec l’apparence de Thin Lizzy sur scène qui, malgré un passé tumultueux s’étalant sur 42 années de hard rock et de heavy metal, n’ont eu aucune difficulté à plaire la foule réunie devant eux ce soir-là. Ils ont brisé la glace avec Are You Ready suivi de quelques tounes dont Waiting for an Alibi ainsi qu’Emerald. Ils ont poursuivi leur croisade de heavy metal avec Killer on the Loose, une chanson qui a vraiment commencé à faire vibrer la place. Ne profitant que de 45 minutes pour nous offrir que le meilleur du leur vaste répertoire, ils ont ajouté un harmonica à leurs instruments traditionnels afin de bien jouer leur fameuse Cowboy Song. Finalement, avant de quitter la scène, la troupe irlandaise a aisément dépassé les attentes de la foule qui attendait impatiemment la performance d’une de leurs chansons les plus populaires et connue par tous : The Boys Are Back in Town. Sur ce, les vétérans du rock ont cédé leur place pour que la horde montréalaise puisse accueillir le prochain acte de la soirée.
Avec impatience de la part des fans réunis au Centre Bell, le quatuor mené par Zakk Wylde s’est finalement manifesté sur scène. Pour commencer leur partie du concert, les membres de Black Label Society ont fait jouer leur interprétation de l’hymne nationale canadienne avant de laisser tomber les rideaux pour vraiment nous accueillir avec Crazy Horse, la première chanson de leur album paru en 2010, Order of the Black. Ils ont poursuivi leur conquête des fans québécois du métal avec des chansons bien appréciées comme Funeral Bell, Suicide Messiah et Parade of the Dead avant que le leader du troupeau, Zakk Wylde, ne gâte l’armée de métalleux devant lui avec un solo de guitare incroyable qui a semblé durer une dizaine de minutes. En dernier lieu, les quatre Américains ont offert Godspeed Hell Bound, Concrete Jungle ainsi que Stillborn avant de mettre fin à leur performance.
Enfin, après des mois d’anticipation, le légendaire groupe à la racine de tout ce qui est métal, Judas Priest, s’est produit devant plus d’une dizaine de milliers de fans. Afin de maintenir le suspense autant que possible, le concert a débuté avec un immense rideau noir marqué Epitaph cachant la scène pendant qu’une pièce instrumentale, Battle Hymn, résonnait à travers le Centre Bell pour préparer les maniques du métal aux 2 heures et demie de leur musique préférée qui allaient suivre. Dès la fin de la chanson introductrice, le rideau est tombé, révélant les légendaires britanniques sur une scène ornée de chaînes et de cuir et coïncidant avec les cris et les hurlements d’une foule ayant une soif pour la bonne musique.
Incapable de décevoir, le fameux Judas Priest a débuté leur performance avec les deux premières chansons d’un de leurs albums les plus appréciés, British Steel publié en 1980, soient Rapid Fire et Metal Gods. Une remarque importante à mentionner : Rob Halford, communément surnommé le dieu du métal en raison de la chanson mentionnée précédemment, vient de fêter ses 60 ans cet été. Cependant, malgré son âge, sa voix ne semble aucunement avoir vieilli depuis les années 1980! Ce fut un des facteurs particulièrement déterminants – parmi tant d’autres – qui justifiaient très bien l’appréciation de ce concert par les fans de tous âges rassemblés devant lui. Par la suite, le concert s’est enchaîné avec des chansons classiques tirées de chacun de leurs albums qui incluaient Rob Halford – on exclut donc les disques Jugulator et Demolition parus en 1997 et 2001 respectivement. Les vétérans britanniques nous ont donc enchantés avec des tounes remontant au début de leur carrière comme Never Satisfied et Victim of Changes pour aussi inclure une nouvelle interprétation de la toune de Joan Baez, soit le fameux Diamonds & Rust. Passant par le cœur de leur succès, ils ont performé Heading Out to the Highway, The Sentinel, Turbo Lover ainsi que Blood Red Skies sans oublier The Green Manalishi (With the Two-Pronged Crown) et, la toune qui fait pomper le sang de n’importe quel métalleux à 180 bpm, Painkiller! Ne négligeant tout de même pas leurs deux albums publiés au cours de la dernière décennie, on compte Judas Rising ainsi que Prophecy parmi leurs performances de la soirée.
Vers la fin du concert, Maître Halford a interpellé la foule en criant « Breaking the what?! », question à laquelle nous avons tous gueulé en unisson « Breaking the law!! » afin qu’ils puissent nous jouer un de leurs plus gros succès commerciaux datant de 1980. Petit fait amusant et drôlement ironique, un membre de la foule a réussi à déjouer la sécurité du Centre Bell pendant la performance de Breaking the Law afin de se rendre sur scène à côté du nouveau guitariste Richie Faulkner pendant environ 30 secondes avant de sauter dans la foule pour être attrapé par ses confrères métalleux.
Après avoir joué The Hellion suivi du classique Electric Eye, la tradition est telle que Rob Halford apparaît sur la scène en motocyclette précédant la performance de Hell Bent for Leather. Poursuivant la soirée avec You’ve Got Another Thing Comin’, les 5 membres ont disparus momentanément afin de provoquer les fanatiques de métal classique. Après leur avoir bien mis en appétit pour une dernière chanson, les déités sont revenues interpréter une toute dernière chanson, la fameuse Living After Midnight. Un soir inoubliable qui s’est étalé sur 5 heures, un concert mettant en vedette les meilleurs moments des 40 dernières années dans le monde du métal, un groupe légendaire et épique qui nous rappelle que la bonne musique ne succombera jamais aux prises du temps, ce fut inévitablement un des meilleures soirées dans la vie de chaque fan rassemblé au Centre Bell.
Auteur : Sam Osseiran
Photographe : Paul Blondé
Pour en savoir plus : Judas Priest