Le groupe ukrainien Jinjer était de passage au Théâtre Corona dimanche soir et ça promettait d’être tout un succès! Après être passé de l’Astral au Corona à cause de la demande trop élevée, il était clair qu’on allait avoir une soirée du tonnerre! Dans le cadre de ce spectacle, les groupes The Browning, Sumo Cyco et Burning The Oppressor assuraient la première partie.

Burning The Oppressor : Une bonne prestation

J’avais déjà vu le groupe Burning The Oppressor au Heavy Montreal l’an passé et j’avais vraiment été déçu de la qualité de son dont ils avaient bénéficiée. J’espèrais alors que cette fois-ci allait être la bonne car en album, le groupe sonne vraiment comme un dix-roues qui vous frappe de plein fouet. Est-ce que mes attentes allaient être enfin rencontrées? Oui et non en fait. Si ça sonnait mieux que l’an dernier, la qualité de son demeurait très ordinaire. Le son de la guitare lead était nettement plus fort que l’autre, le drum ne punchait pas autant que j’aurais voulu et j’ai vraiment eu l’impression que le micro du chanteur saturait la plupart du temps. J’ai aussi remarqué que leur guitariste David Bérard n’était pas présent sur scène mais je su par la suite qu’une blessure à la main en était la cause. Malgré tout, les gars ont tout de même démontré une énergie débordante et nous avons même eu droit à deux nouvelles pièces qui paraîtront sur le prochain album intitulé Damnation. J’espère sérieusement voir le groupe dans de meilleures conditions sonores car Burning The Oppressor est un groupe qui vaut le détour!

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Sumo Cyco : Pas tellement impressionné

Sumo Cyco était le prochain groupe à se présenter sur scène et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je ne passerai pas par quatre chemin : je n’ai vraiment pas été impressionné par ce groupe que j’ai vraiment trouvé trop pop bonbon. Musicalement, mon opinion est partagé quant à comment je pourrais décrire le groupe. C’est comme si No Doubt faisait du metal ou encore une version PG-13 de Butcher Babies. Dans les deux cas, je n’ai pas vraiment aimé leur musique. La chanteuse Skye Sweetnam a un range vocal respectacle mais son attitude et son look faisaient un peu trop cirque/Harley Quinn à mon goût. La foule a été assez timide au début de leur set et c’est seulement lors de leur interprétation du classique de System Of A Down B.Y.O.B. qu’on a pu constater du mouvement au parterre. Ce que je ne peux pas nier, c’est que les musiciens avaient une très bonne énergie et les bains de foule ont été assez fréquents, même si le groupe ne disposait que de trente minutes. On ne peut pas dire que je sois devenu le plus grand fan de Sumo Cyco, mais j’admire tout de même leur dévotion et leur énergie qui a été en soi assez contagieuse.

Setlist : The Ugly, Undefeated, Free Yourself, Sleep Tight, B.Y.O.B. (System Of A Down Cover), Run With The Giants, Love You Wrong, Fuel My Fire, Move Moutains

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The Browning : Par où commencer…

J’avais souvent entendu parler du groupe The Browning par des amis qui aiment beaucoup le metalcore et les breakdowns et je n’étais pas vraiment convaincu que j’allais apprécier leur prestation. Mais je n’étais clairement pas prêt à ce que j’allais voir et entendre en ce lundi soir. Le groupe n’est pas seulement un groupe de metalcore conventionnel, c’est du electronicore. Toutes les intros sonnaient comme si on allait passer une fin de semaine à IleSoniq et finissait par devenir une grosse succession de breakdowns. Vous vous dites sûrement : “Ouais mais en bout de ligne, ça ne doit pas être si pire que ça non?” Eh bien…oui. Toutes les chansons se ressemblaient et avaient la même structure. Je ne crois pas avoir même entendu un seul riff au cours de leur prestation, que des breakdowns! Que. Des. Breakdowns. Quand tu ne connais pas le groupe et que tu peux déjà prévoir comment la chanson va sonner, il y a un problème. Quelqu’un m’a dit qu’il admirait le fait qu’ils se donnent comme des malades sur scène, mais c’est vraiment facile de se donner à ce point quand tu ne joues pratiquement pas de ton instrument! Le groupe aurait eu plus de mérite s’il avait eu un DJ/keyboard player pour rendre le tout plus live et surtout plus organique. Le seul point positif que j’ai trouvé de leur prestation est que l’éclairage était vraiment bien et fittait avec leur musique. Ce fut pour moi un 45 minutes assez pénible et je ne comprends toujours pas comment des groupes comme ça peuvent avoir autant de succès. Désolé pour les fans, mais ce n’est clairement pas pour moi.

Setlist : Beyond Stone, Final Breath, Carnage, Pure Evil, Disconnect, Awaken The Omega, Optophobia, Dragon, Skybreaker, Geist

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Jinjer : Quelque peu décevant

La dernière fois que j’ai vu Jinjer en spectacle, c’était en avril 2018 en première partie de Cradle Of Filth et j’avais vraiment été impressionné par leur performance brutale et ultra énergique. À mon avis, ce n’est pas pour rien que le groupe s’est developpé une renommée béton en si peu de temps et ils le méritent amplement. C’est donc en tant que tête d’affiche que je les ai retrouvés lundi soir et, malheureusement, j’ai été quelque peu déçu. L’énergie que j’avais vu l’an passé n’était pas tellement au rendez-vous alors que je voyais un groupe qui semblait visiblement fatigué par la tournée intensive dans laquelle il se trouve pour encore un bon moment. Tatiana Shmailyuk se donnait comme elle pouvait mais j’ai même trouvé qu’au niveau vocal, elle semblait avoir quelques difficultés avec les notes plus hautes. J’ai été aussi un peu dérangé par l’abus de stroboscopes pendant les chansons et c’était dommage car le reste du jeu de lumières était très bien exécuté. Les autres musiciens ont donné une performance quasi impeccable mais j’ai aussi trouvé que la qualité du son n’était pas optimale alors que j’avais un peu de difficulté à distinguer les différents riffs au profit d’une batterie dont le volume était peut-être un peu trop fort. On a quand même été gâtés avec une setlist bien balancée avec des classiques comme Who’s Gonna Be The One, Captain Clock et Pisces ainsi que deux chansons qui paraîtront sur leur prochain album Macro dont Judgement (& Punishment) et Retrospection. Jinjer a offert une prestation correcte mais le groupe semblait un peu au bout du rouleau et mériterait peut-être une journée de congé sur cette tournée.

Setlist : Teacher, Teacher, Sit Stay Roll Over, Ape, Judgment (& Punishment), I Speak Astronomy, Dreadful Moments, Who’s Gonna Be The One, Retrospection, Perennial, Captain Clock, Bad Water, Outlander, No Hoard Of Value, Cloud Factory, Pisces

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Alexandre Guay