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11 juillet 2012 ­- Le légendaire groupe anglais Iron Maiden  s’est amené au Centre Bell dans le cadre de sa tournée Maiden England, basée sur le Seventh Tour of a Seventh Tour de 1988. Pour ouvrir le spectacle – et combler tous les fans de heavy metal – ils étaient accompagnés de nul autre qu’Alice Cooper. Ces deux grands noms ont attiré plus de 12,000 spectateurs dans l’amphithéâtre et ont offert une soirée inoubliable…

Alice Cooper a ouvert son spectacle sur la chanson Black Widow, perché au sommet d’une structure d’acier et vêtu d’un costume d’araignée qui annonçait bien ce qui était à venir… Lui et son groupe sont passés maîtres dans l’art de la mise en scène du spectacle musical, et en ont fait la preuve tout au long de leur prestation de 45 minutes. Ils ont rapidement ensorcelé l’audience à grands coups de costumes et d’accessoires tout aussi variés les uns que les autres: de la rapière à la béquille en passant par le serpent vivant, Alice Cooper s’assure de toujours garder un élément de surprise pour son public. Le groupe a notamment accueilli la guitariste Orianthi, connue pour avoir participé à la dernière tournée de Michael Jackson, comme lead guitar. Que ce soit en distribuant de l’argent au rythme de Billion Dollar Babies, en créant sur scène un monstre de plus de dix pieds sur Feed My Frankenstein ou encore en décapitant leur chanteur à la guillotine sur I Love The Dead, le groupe s’assure de surprendre le public, et a offert plusieurs de ses plus grands succès avec No More Mr. Nice Guy, Hey Stoopid, Poison, et, en rappel, School’s Out.

Iron Maiden ont été fidèles à leurs habitudes avec une immense scène sur laquelle le chanteur Bruce Dickinson avait tout l’espace nécessaire pour effectuer ses acrobaties malgré ses cinquante ans passés. Le groupe suit très bien le rythme physique du vocaliste, avec très peu d’interruptions dans la performance qui a frôlé les deux heures. Ils ont ouvert le spectacle avec Moonchild, qu’ils ont rapidement suivie de Can I Play With Madness et The Prisoner. L’énergie qu’ils ont mis dès le départ a emballé le public qui s’est lancé à fond dans le spectacle. Bruce Dickinson a lancé son fameux “Scream for me Montréal!” avant d’entonner 2 Minutes 2 Midnight pour les spectateurs qui s’époumonaient devant lui.Le spectacle a ralenti un peu avec Afraid to Shoot Strangers, ajout surprise dans la setlist tiré de l’album Fear Of The Dark (1992). Le morceau qui a suivi, The Trooper, a vu la première apparition de la mascotte Eddie sur scène, vêtu d’un costume d’officier de cavalerie et qui a poursuivi le guitariste Janick Gers d’un bout à l’autre de la scène au plus grand plaisir des spectateurs – Dickinson en a aussi profité pour sortir son uniforme de redcoat et pour brandir le union jack comme à son habitude. L’introduction de la prochaine chanson, The Number Of The Beast, a été prononcée en choeur par l’assistance qui s’est laissée aller sous les lueurs des pyrotechniques illuminant la scène. le spectacle s’est poursuivi avec Phantom Of The Opera, qui a prouvé que la voix de Dickinson n’en a pas perdu au travers des années, puis avec Run To the Hills et Wasted Years. La chanson Seventh Son of a Seventh Son  a été accompagnée par une scénique très développée, Eddie faisant une nouvelle apparition sur scène accompagné d’un organiste masqué, ajoutant à l’atmosphère de folklore épique développé lors de cette pièce. Iron Maiden ont poursuivi leur spectacle avec The Clairvoyant puis avec Fear of The Dark, chantée par le public agréablement surpris. Ils ont conclu la première partie du spectacle avec la pièce Iron Maiden, avant de quitter la scène pour quelques minutes. Le public en voulait plus, bien entendu, et a été servi par le retour sur scène des membres du groupes lors du discours prononcé par Winston Churchill à l’occasion de la Bataille d’Angleterre et qui précède toujours la chanson Aces High. Ils ont conclu la soirée avec The Evil That Men Do et Running Free.
Le Maiden England Tour a prouvé que Alice Cooper et Iron Maiden ont bel et bien vieilli depuis les années ’80, mais qu’ils ont gardé leur aplomb et leur volonté d’impressionner leur public. Le professionalisme et le sens du spectacle de ces musiciens hors du commun ont réuni trois générations dans l’amphithéâtre du Centre Bell, des jeunes d’aussi peu que huit ou neuf ans profitant de la new wave of british heavy metal comme leurs parents l’ont vécu il y a trente ans. À voir l’énergie qu’ils ont déployés lors du spectacle, parions qu’ils seront de la partie pour la -probable- prochaine tournée mondiale de Iron Maiden d’ici deux ou trois ans.

Auteur: Phil Mandeville

Photographe: Paul Blondé

Pour en savoir plus : Alice Cooper, Iron Maiden