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6 Avril 2012 – Opeth, Mastodon et Ghost ont rempli le Metropolis à craquer à l’occasion du Hunter Heritage Tour, présenté par evenko et BCI. La tournée fait la promotion des plus récents albums des deux groupes principaux, alternant en tête d’affiche tout au long de la tournée, qui ont eu l’occasion de développer plus d’une heure de matériel chacun, en ce Vendredi Saint de pleine lune.

Le groupe Ghost est monté en premier sur scène, les Nameless Ghouls toujours aussi silencieuses et fidèles au poste pour assister Papa Emeritus, le chanteur du groupe, dans son rituel. Les mystérieux musiciens ont offert une courte prestation d’une demi-heure, jouant les morceaux Con Clavi Con Dio, Prime Mover, Death Knell, Satan Prayer et Ritual, toutes tirées de leur premier album Opus Eponymous. Ceux qui auront vu leur dernier spectacle  (Polo: lien vers l’article?) en tête d’affiche n’auront eu aucune surprise lors de cette performance, mais le groupe nous a promis par l’entremise d’une des goules du nouveau matériel pour la fin de l’année.

Le groupe sludge Mastodon est ensuite monté sur scène, bien préparé à offrir une solide performance d’une heure dix lors de laquelle le groupe n’a eu aucune interaction autre que musicale avec le public. Armés de leur publication de 2011 The Hunter qu’ils ont joué en entier mis à part la pièce Creature Lives, Mastodon a ressorti de vieux succès comme Crystal Skull, Aqua Dementia, Crack The Skye et Blood And Thunder. La complexité et la puissance de la musique empêche les musiciens d’offrir une performance énergique sur scène,fait qu’ils compensent avec un intéressant arsenal d’éclairage qui ne fait pas oublier que les artistes sont statiques sur scène. Leur musique lourde et puissante a fait lever leur public malgré le peu d’interaction que le groupe a eu avec celui-ci.

La soirée s’est conclue avec le légendaire groupe suédois Opeth, qui a tiré la majorité des pièces qu’ils ont joué de leur dernier album, Heritage. Celui-ci étant très différent des précédents par son style beaucoup plus proche du prog, le groupe a offert une performance bien différente de ce qu’on aurait pu voir il y a quelques années, alors que Mikael Åkerfeldt et sa bande avaient un style beaucoup plus proche du death metal. Ils ont ouvert leur spectacle avec The Devil’s Orchard, tirée du plus récent opus, et qui a donné le ton pour la première moitié de la performance: tranquille, presque discrète, mais puissante et forte à cause du grand talent que Opeth a toujours su faire transparaître dans leur musique. Ils ont poursuivi avec I Feel The Dark, Windowpane, et  Slither avant de laisser les années ’70 en arrière et de monter l’intensité d’un cran avec Burden, The Lines in My Hand, Folklore, et, pour conclure, The Grand Conjuration et Deliverance. Le groupe a su faire passer le public par toute une gamme d’émotions, et le faire embarquer dans le spectacle malgré le peu de présence que les musiciens déploient, offrant une performance beaucoup plus digne de la longue et méritée réputation de Opeth que leur dernier spectacle à Montréal, au Heavy MTL 2011.

Le Hunter Heritage Tour a vu trois groupes fort différents se suivre sur scène et a rempli à capacité le Metropolis d’une foule diverse qui a su apprécier les performances de Ghost, Mastodon et Opeth, trois groupe qui n’ont pas énormément de présence de scène mais dont la musique rejoint l’audience coup sur coup.

Auteur : Phil Mandeville

Photographe : Alex Luca

Pour en savoir plus : Mastodon, Opeth