Dimanche 29 Juillet – Déjà le dernier jour de ce très bon festival de l’Ecaussystème ! Fort heureusement, il nous reste de bons groupes à voir pour une soirée qui s’annonce éclectique.

On commence avec beaucoup de retard qui a du fâcher les 7000 festivaliers de ce soir. En effet, Jimmy Cliff ayant rallongé ses balances, le site n’ouvrira qu’au alentours de 19h30-20h, laissant certains et certaines sous la chaleur depuis les 17h30 officiels. Cela ne gâchera pas la joie du public qui entrera sur le site en courant … vers le cashless, laissant le devant de la scène étonnamment désert tandis que Jimmy Cliff commence son concert. Il passera tous ces classiques avec en train et une bonne énergie ! Ne manquant de faire notamment la BO du Roi Lion, sa musique hyper rafraîchissante est parfaite pour entamer ce dernier soir, tandis que le soleil couchant donne à Gignac un air estival. Néanmoins, on trouvera le set un peu long, et la rythmique étant souvent similaire on se lasse un peu sur la durée, admettant néanmoins qu’en musique de fond pour profiter de la restauration locale, Jimmy Cliff semble parfait. Le set se finira aussi tranquillement qu’il a commencé, et nous amène tout doucement vers le  deuxième groupe.

 

À chaque festival, sa claque : la nôtre est maintenant ! On avait déjà été incroyablement surpris aux Déferlantes lors du passage de NTM, et celui d’aujourd’hui à confirmer notre impression. Pourtant, le profil du show était différent : on avait trouvé Joey Star un peu en dessous et Kool Shen au top de sa forme. Aujourd’hui, ce-dernier était toujours bien présent, mais Le Jaguar a tout emporté sur son passage et a assuré le show à lui tout seul. Une inspiration monumentale, une présence scénique indéniable et une force de caractère qu’on lui connaît bien : voilà le mélange explosif qui a subjugué l’Eccausystème. Une grosse claque en somme, et un show qu’on vous conseille évidemment de voir un de ces jours, ça vaut vraiment le tour !

 

Là encore, on ne devrait pas s’ennuyer. L’ex-chanteur de Skip the Use, le belge Mat Bastard, était en charge de passer après l’énorme performance de NTM, et il s’en est clairement bien sorti. Ramenant avec lui un personnage scénique qu’on lui connaît désormais, il a comme toujours associé engagement et humour dans un show … survitaminé. Sauts par ci, poses par là ; Mat Bastard était à l’image du reste de son groupe en pleine forme pour le plus grand plaisir des lotois. D’une reprise de Louise Attaque à “La jeunesse emmerde le front national” en passant par son irremplaçable Rosemary – entraînant le public à lever un beau doigt universel, on a eu une palette super riche de ce qu’ils peuvent faire. Rien à redire, si ce n’est que comme le précédent, ce concert est vraiment à faire à l’occasion rien que pour l’animation scénique.

 

Avec un long voyage qui nous attend, on repart sur cette très belle note, qui vient souligner la super qualité de l’Ecaussysteme. Cette année encore, entre le site super agréable et la prog’ très attirante, le festival made in Gignac gagne en importance et une grande place aussi dans notre sélection des festivals à faire dans ce coin de la France. Il reste encore quelques questions qui se posent, entre le nombre et la nature des toilettes sur le site (c’est plus important qu’on ne le pense) ou encore la sélection des artistes.. Effectivement, malgré une affiche qui, personnellement, nous a plu ; on se demande encore si le mélange Rap/Reggae/Electro n’était pas un peu ambitieux quant à la différence des publics respectifs. Avec des chiffres d’audience tristement faible (environ 7000 par soirs, sur une jauge de 13000), la cohérence de la programmation est d’autant plus importante ; mais il nous tarde néanmoins de retrouver “l’Ecau” dès l’année prochaine.

Photos : Antony Chardon

Rédaction : David Vacher