John Butler

 

John Butler TH

Comme chaque année, on arrive tardivement sur site, trajet oblige. Mais c’est toujours un plaisir de retrouver John Butler et son talent sur la scène de l’Ecaussystème ce soir, d’autant qu’il permet de rentrer dans cette première soirée tranquillement avant de passer sur une programmation plus festive. Le californien n’a plus rien a prouvé depuis des années – notamment grâce à une discographie monstrueuse, mais on reste toujours scotché.es devant ses aptitudes quasi-sans limite une fois une 6 cordes (ou une 12 cordes, ou un ukulele, ou un banjo) dans les mains. La scéno est un poil restreinte vu la taille de la scène, mais il a un côté hypnotisant qui hape quand même parfaitement le regard. 


Massilia Sound System

On vous avait prévenu.es : la suite s’annonçait plus festive. Et ca n’a pas manqué ! Il faut dire que le simple fait de voir le nom de Massilia sur une affiche suffit à sentir le Ricard et le oaï que cela sous-entend. L’un des groupes les plus emblématiques de la cité phocéenne est venu une nouvelle fois nous régaler avec une setlist aux petits oignons, malgré l’absence d’un des membres. Alors oui, on avait assez peu révisé les derniers titres de leur album “Sale Caractère” sorti en 2021 ; mais le plaisir est tout de même là quand il s’agit de reprendre en coeur des sons comme Au Marché du Soleil ou Dimanche aux Goudes. Inutile aussi de chercher une scénographie de fou : le but n’est pas d’en prendre plein les yeux mais de communier ensemble dans une joie de vivre qui, elle, sera toujours présente tant que Massilia sera sur scène.


Matmatah

Allez hop : petite diagonale pour traverser toute la France et rejoindre une autre communauté qu’on aime fort par chez nous : les bretons de Matmatah prennent la relève, là encore avec une bonne dose de bonne humeur. Ce n’est pas le même accent certes, et le cidre a remplacé le pastaga ; mais ce savant mélange de rock, de fête et de lutte est toujours aussi présent. Pour eux aussi on doit bien avouer qu’on avait des lacunes quand il s’agissait de chanter les titres de “Miscellanées bissextiles“, dernier opus sorti cette année ; mais là encore le public était présent sur les incontournables comme Emma, L’Apologie ou, bien sûr, Lambé An Dro qui des années plus tard continue à retentir comme un véritable hymne à la solidarité. 


Caballero & Jeanjass

La soirée est définitivement placée sous le signe de l’identité géographique puisqu’eux deux sont aussi très fiers de répéter d’où ils viennent. Nous prévenant quelques années auparavant que “Bruxelles arrive” (sur le titre de Roméo Elvis, que nous retrouverons demain sur cette même scène) ; les deux rappeurs inséparables Caballero & JeanJass apporteront ce soir la touche rap de la soirée. Ceux aux milliards de projets viennent eux aussi présenter leur nouvel album, suite de leur série inconique High et Fines Herbes La Mixtape avec le Volume 2 Saison 4.  Mais là encore c’est sur leurs classiques que le public va donner de la voie, comme sur  “Californie” ou “Sur mon nom“. Vu le show, une chose est sûre : B.X.L est désormais incontournable dans le paysage rap francophone et ils n’y sont pas pour rien.

 


Vitalic

Clairement la soirée a pris une autre tournure avec l’arrivée de Vitalic. Le producteur dijonnais n’a plus rien à prouver, et va venir poser des décennies entières de productions et de révolution musicale ; tandis que le site est encore bien rempli. Ca part donc sur un dj set bien fourni, avec en prime un light show vraiment intéressant ! Bien suivi par Vandal, ca clot cette première soirée en beauté, tandis que le site se videra progressivement. Pas de camping pour nous cette année, mais on imagine bien que le son a dû continuer là bas pour le bonheur des uns et le malheur des autres.

 

 

Rédaction : Mélanie

Photos : David Vacher