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6 Mars 2012 – Ah, les Foufounes Électriques… Rien de tel qu’une petite salle un dimanche soir pour accueillir 4 bands de métal extrême pour une soirée de délire! Une foule en pleine forme, de la bière à prix abordable, aucune barrière métallique entre les fans et la scène – voilà les ingrédients parfaits pour une nuit de chaos pur. Ajoutez à cela Lecherous Nocturne, Abigail Williams, Jungle Rot et Deicide et vous êtes sûrs de vous réveiller avec un cou endolori le lendemain matin – accompagné, bien sûr, d’un acouphène assez violent.

Le premier groupe à monter sur scène était Lecherous Nocturne. Malgré leur jeune âge, ce groupe en provenance de Caroline du Sud n’a eu aucune difficulté à bien démarrer la soirée avec du death metal aussi brutal que possible. Leurs chansons étaient parsemées de blastbeats ultra rapides avec des mélodies hautement techniques à la guitare et à la basse et étaient tirées de leurs deux albums, Adoration Of The Blade et The Age Of Miracles Has Passed, parus en 2006 et 2008 respectivement. Pour les adeptes du technical death metal, prévoyez le lancement de leur nouvel album dû en décembre, Behold Almighty Doctrine!

Ensuite, le groupe californien de black metal Abigail Williams a pris contrôle de la scène. Ne disposant que d’une demi-heure pour bien rocker la foule, le trio s’est contenté de nous gâter avec trois tounes tirées de leur nouvel album publié en janvier dernier, Becoming. Un album assez particulier, celui-ci ne contient que six chansons – mais il dure près d’une heure! Entre autres, on s’est fait offrir une performance de Beyond The Veil (un point très fort de la soirée!), une toune absolument épique de qui dure plus de 17 minutes! Bref, si le concept de black metal avec un soupçon de progressif vous intéresse, assurez-vous d’écouter leur nouvel album, vous ne serez surtout pas déçus!

Voilà qu’on était déjà rendu au troisième band de la soirée, Jungle Rot, un groupe de death metal du Wisconsin. Fondé en 1994, ce quatuor a mis sur le marché 7 albums et 1 EP depuis leur début paru en 1996 et aime bien se tenir au son old-school­ du death metal avec des thèmes centrés sur la guerre. On compte donc parmi leur setlist des tounes comme Their Finest Hour (2011), Demon Souls (1996), Worst Case Scenario (2009), Misplaced Anger (2001), Let Them Die (2004), Fight For Life (2006) ainsi que Gore Bag (1997). À la fin de leur set de près d’une heure, la foule ne pouvait pas se contenter de la dizaine de chansons performées et a exigé que le band revienne sur scène pour au moins jouer une toute dernière toune – et ils ont accepté! Au grand plaisir des centaines de métalleux fous assemblés devant eux, ils ont joué le classique Strangulation Mutilation pour terminer leur partie du concert du bon pied.

Enfin, le tout dernier band à se présenter devant la foule, la raison principale pour laquelle nous nous étions tous rassemblés, les antéchrists sans pareil du monde du death metal, l’infâme Deicide s’est finalement manifesté! Présent dans l’univers de la musique extrême depuis la parution de leur premier disque en 1990, ce groupe vétéran a publié leur dixième album To Hell With God l’an passé. Toujours aussi fier de l’image satanique de sa bande aujourd’hui que lors de sa fondation en 1987, Glen Benton, chanteur et bassiste, est apparu sur scène vêtu tout en noir avec le front bien dégagé afin qu’on puisse clairement voir la croix renversée qui y est cicatrisée, résultat d’un marquage au fer.

En une heure, le band a tenté de faire le tour de leur large discographie et nous a gâtés avec des tounes comme Homage For Satan (2006), le classique Dead By Dawn (1990), Once Upon The Cross (1995), Scars Of The Crucifix (2004), Serpents Of The Light (1997) et Hang In Agony Until You’re Dead (2011), entre beaucoup d’autres. Cependant, j’aurais personnellement bien aimé entendre quelques interprétations tirées de leur deuxième opus paru en 1992, Legion, mais je me suis contenté du setlist de 20 chansons sans trop me plaindre! De toute manière, à la satisfaction de la foule, les trois dernières tounes étaient toutes des classiques de leur premier album éponyme, soit Sacrificial Suicide, Lunatic Of God’s Creation et Oblivious To Evil. Il n’y a rien de tel que des vieilles tounes de death metal satanique datant du début des années ’90 pour bien terminer la soirée! Dernière petite note de l’auteur pour faire quelques jaloux : j’ai attrapé un des picks de Glen Benton lancés dans la foule!

Auteur : Sam Osseiran

Photographe : Frédéric Séguin

Pour en savoir plus : Lecherous Nocturne, Abigail Williams, Jungle Rot, Deicide