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29 février 2012 – Les fondations du Metropolis de Montréal ont réellement été ébranlées avec l’arrivée de Threat Signal, Revocation, Eluveitie et Children Of Bodom en ville le soir du 27 février dernier – et avec quel plaisir! Tant sur le balcon que sur l’intégralité du parterre, des milliers de fans s’y retrouvaient déjà entassés avant même que la soirée ne soit entamée. En attendant impatiemment le début du concert, la débauche a commencé dès 19h00 avec l’arrivée du premier band de la soirée sur scène.

Originaires de Hamilton en Ontario, nos compatriotes canadiens de Threat Signal avaient la tâche de réchauffer la foule en rien qu’une demi-heure. L’énergie déjà débordante dans la salle jumelée aux aptitudes musicales impressionnantes de ce jeune groupe de melodic death metal sont deux facteurs qui ont semblé faciliter le rôle du groupe au point où c’était rendu une seconde nature pour eux! Ne disposant que de 30 minutes pour se déchaîner, leur arsenal était composé de tounes principalement tirées de leur dernier album éponyme datant de l’an passé comme Trust In None et Comatose, mais quelques classiques en provenance de leurs deux premiers albums faisaient partie du set aussi, soit A New Beginning (2006) et Through My Eyes (2009). Bref, une performance bien impressionnante d’un band digne d’avoir partagé la scène avec les colosses en tête d’affiche.

Par la suite, les gars de Revocation, un groupe de technical death metal en provenance de Boston, se sont présentés pour nous divertir pendant la demi-heure suivante. Un groupe relativement jeune avec une discographie qui compte déjà 3 albums depuis la sortie de leur premier en 2008, ce quatuor n’a pas eu de misère à performer sur scène et à entraîner la foule lors de chacune de ses interprétations. Tout comme le band précédent, leur set était principalement constitué de compositions tirés de leur album qui date de l’été passé, Chaos Of Forms, parsemé de tounes de leurs 2 albums précédents, Existence Is Futile (2009) et Empire Of The Obscene (2008). Point particulièrement fort de la soirée : leur interprétation de la toune instrumentale Across Forests And Fjords, avant laquelle le chanteur du groupe a ordonné à la troupe assemblée devant lui de faire un wall of death!

Le troisième groupe de la soirée, la mythique bande de Suisses d’Eluveitie, s’est ensuite produit sur scène. Un band se démarquant bien du monde du métal traditionnel, il est composé de 8 artistes – 6 gars, 2 filles – afin de pouvoir créer de la musique incorporant non seulement les instruments typiquement utilisés en métal comme les guitares, la basse et les drums, mais aussi la mandole, les flutes, la gaïta, le bodhrán, le violon, la vielle à roue ainsi que la cornemuse. Pendant l’heure qu’ils ont passée sur scène, ce fut tout un régal pour les oreilles! En effet, la qualité du son au Metropolis est, d’après moi, une des meilleures parmi les salles de spectacle de la ville, ce qui a permis une expérience de concert idéale avec autant d’instruments originaux. Quant au set, la majorité des tounes étaient tirées de leur album de 2010, Everything Remains (As It Never Was). On compte donc la chanson du même nom que l’album ainsi que Kingdom Come Undone et Quoth The Raven, entre autres. En ce qui a trait à leur nouvel album Helvetios, publié il y a quelques jours à peine, ils ont interprété Meet The Enemy, A Rose For Epona ainsi que Havoc. Finalement, pour bien terminer leur set, ils ont remonté à Slania (2008) afin de bien gâter leurs fans avec Inis Mona, une toune sur laquelle tout le monde a chanté en chœur avec le band. Il n’y en avait pas un seul sur le parterre qui était resté en place lors de ces quelques minutes, l’atmosphère dans la salle était absolument débile!

Voilà que nous étions déjà rendus au dernier acte, la raison pour laquelle nous étions tous réunis là, les pionniers de l’extreme power metal, Children Of Bodom! Le fond de la scène était recouvert d’une toile gigantesque avec l’image de la pochette de leur nouvel album, Relentless Reckless Forever (2011), alors que des drapeaux blancs salis et déchirés ornaient le plafond du stage. L’arrivée des gars sur la scène a entraîné une onde de compression humaine qui est venu s’écraser sur la barrière métallique séparant la foule du band. Ensuite, avec un air de satisfaction, le chanteur et guitariste Alexi Laiho et ses confrères ont débuté la soirée avec Sixpounder, une toune bien crue et heavy pour inviter les crowdsurfers à monter sur la foule! Le concert célébrant les 15 ans d’histoire du groupe s’est poursuivi avec un mélange bien équilibré de leur répertoire musical, dont Are You Dead Yet? (2005), Silent Night, Bodom Night (1999), Kissing The Shadows (2000), Shovel Knockout (2011), Deadnight Warrior (1997), Blooddrunk (2008) et Angels Don’t Kill (2003), parmi tant d’autres. En plus de cette incroyable liste de classiques, un point fort drôlement surprenant est survenu vers la fin du set lorsque le bassiste Henkka Seppälä a pris contrôle du micro afin de s’adresser à la foule… en bon français! Il nous a révélé qu’il a appris quelques nouveaux mots depuis sa dernière visite au Québec et, après avoir gentiment traité ses collègues de « tapettes », il nous a tous invités à chanter bonne fête à un des membres de leur équipe technique. Par la suite, Hate Crew Deathroll (2003) a marqué la fin de leur set, mais nous le savions tous – le concert n’était clairement pas arrivé à sa fin! Après avoir passé quelques minutes à gueuler tels des animaux affamés, les Finlandais sont revenus sur la scène pour nous jouer Bodom After Midnight (2000). Après celle-là, Alexi nous a promis une toute dernière chanson avant de clore la soirée et voilà que le claviériste Janne Viljami Wirman a commencé à jouer le succès commercial Umbrella de la pop star Rihanna. Après avoir fait bien rire la foule, on est revenu aux choses sérieuses : le show a été clos par la dernière chanson tirée de l’album Hatebreeder (1999), soit Downfall. Un setlist incroyable, deux tounes de rappel parfaitement idéales, un sens de l’humour bien agréable, du métal extrême en continu… On ne pourra certainement pas dire qu’ils ne savent pas fêter dignement leurs 15 ans de carrière!

Auteur : Sam Osseiran

Photographe : David Rioux

Pour en savoir plus : Children of Bodom, Eluveitie, Revocation, Threat Signal