Category: Download Festival France 2017

Green Day + Prophets Of Rage + Rancid + Mastodon + Suicidal Tendencies + … Jour 3 @ Download Festival France 2017

Dimanche 11 Juin – C’est en apothéose que le Download Festival France a clos sa deuxième édition sur le sol français et assurément, première d’une longue série sur la BA217 de Brétigny sur Orge. Alors, même si en ce début de journée on pouvait lire la fatigue sur les visages des festivaliers venus moins nombreux, l’atmosphère n’avait rien perdu de son intensité. Le choix des artistes qui nous a été proposé pour ce dernier jour de festival a réussi à puiser en chacun de nous des ressources d’énergie insoupçonnées.

Il était 13h30 sur la Main Stage 2. Le festival sortait doucement d’une nuit trop courte. Pas facile pour Tesseract d’assurer le premier concert du dimanche de clôture. Ça a commencé doucement, au son d’une basse bien soutenu, associé aux riffs appréciables des guitaristes, ce qui excusera le manque de voix du chanteur qui paraissait aussi fatigué que certains festivaliers. Le groupe semble être au rythme de son auditoire et monte progressivement en intensité tout au long de son set, entraînant un public encore peu nombreux. Nous flânons un peu, le temps de rejoindre juste à côté la Main Stage 1 où Léogun prenait le relais. La configuration scénique originale avec la batterie excentrée et proche du devant de scène aiguisait ma curiosité. Un trio britannique, simple et efficace, juste basse, guitare et batterie. Malgré quelques soucis de son, c’était bien agréable de profiter d’un set rock aux tonalités groovies.

Le running order très varié du Download donne toute sa particularité à ce festival qui se démarque des autres avec sa diversité des genres pendant ces 3 jours. C’est pour un style complètement différent que nous sommes revenus devant la Main Stage 2, pour y retrouver la rage du Punk/Hip-Hop hardcore du groupe français Rise of the North Star dont la réputation scénique même outre Manche n’est plus à faire. Le chanteur Vithia et ses acolytes ont encore su emporter avec eux un public convaincu. Et même l’horaire post digestion n’aura pas effrayé les estomacs les plus délicats des pogoteurs, slameurs et autres head bangeurs qui s’en sont donné à cÅ“ur joie dès les premières notes de leur tube Again and Again . Un concert de qualité qui a bien remis le public dans les starting blocks.

A 15h 30, Coheed and Cambria jouait en même temps que Suicide Silence. Et comme beaucoup n’étaient pas fans de ce dernier, ils ont comme nous préféré découvrir Coheed & Cambria avec leur chanteur Claudio Sanchez à la chevelure impressionnante façon Pierrafeu et sa guitare à double manches. L’entrée en scène avec un rock alternatif électro fait réagir un public curieux qui découvre, comme nous, un groupe qui n’a pas besoin d’agressivité pour être puissant. Une des belles pépites de ce Download 2017. Le temps d’un petit tour aux stands du Métal Market et Lost Society démarre son set sur la Spitfire Stage. Les jeunes finlandais avec leur trash métal épuré, leurs guitares recouvertes d’autocollants Vans ont tout donné cet après-midi là. La petite foule éparse du début du concert, emportée par le rythme des solos des deux guitaristes de la formation, a peu à peu attiré du monde laissant l’occasion au groupe de faire connaître leur dernier album Braindead.

Et ça s’enchaîne direct sur la Main Stage 1 avec les Suicidal Tendencies. Personnellement, j’attendais avec impatience leur prestation que j’avais malheureusement manquée lors de leur passage à Toulouse. Je n’ai pas été déçue. Du haut de sa belle cinquantaine, Mike Muir, leader du groupe incontournable des 80’s a fait trembler la Main Stage en sautant partout, pour le plus grand plaisir de leurs fans venus en masse. La toute dernière mouture du gang Californien, avec Dave Lombardo, leur nouveau batteur dont la réputation, au travers de Slayer, Fantômas et Testament n’est plus à faire, apporte incontestablement une nouvelle énergie au combo. Profitez-en pour aller les voir ou les revoir et passer un moment musical mémorable durant leur tournée avec leur album World Gone Made. C’est avec 5 petites minutes de retard, le temps de laisser finir les Suicide que Mastodon prend place sur la Main Stage 2. Un look de rockeur vintage, lunettes noires sur le nez pour un set de heavy métal progressif qui promet. Mais la prestation live était sans éclat, avec de nombreux problèmes de son. Apparemment c’est une habitude. Ils peinent visiblement à égaler la qualité sonore de leurs albums.

Nous poursuivons avec Rancid. Une très bonne ambiance punk rock qui fait du bien ! Avec son guitariste tiré à quatre épingles, tatoué jusque sur le visage et le batteur qui a démarré le set debout sur sa batterie. Ils régalent un public conquis d’un show court (à peine 50min), mais intense. Juste avant de retrouver Prophets of Rage sur la Main Stage 2, nous sommes allés jeter un oeil sur le groupe Kontrust qui jouait en même temps que Rancid. Un groupe original avec leurs costumes traditionnels bavarois. Les autrichiens ont proposé dans un décor champêtre un métal alternatif original, très rock, qui a mis un peu de fraîcheur sur cette chaude journée. Il aurait été dommage de ne pas faire le détour par la Warbird Stage et louper un groupe bien barré qui déménage carrément en live.

Alors, même si l’ensemble des concerts programmés ces 3 jours était pour la plupart de grande qualité, je ne cacherais pas que pour moi, la palme du meilleur concert du festival revient à Prophets of Rage. Un grand moment, d’une puissance musicale spectaculaire. La toute nouvelle formation du superband, savant mix de Rage Again The Machine, Public Ennemy et Cypress Hill, nous a fait l’honneur de leur première date en France ! Une belle grande famille qui nous a offert un set colérique et très engagé. Ils ont commencé toutes sirènes hurlantes, avec tous les membres du groupe silencieux sur scène, poings droits levés vers le ciel, rappelant le mouvement des Blacks Panthers. Engagement aussi contre le gouvernement américain actuel, comme a pu l’afficher sans détour Tom Morello, ce guitariste monstrueux en retournant sa guitare sur laquelle était clairement inscrit « Fuck Trump Â». Leur setlist était résolument tournée vers les plus grands titres de Rage Against The Machine, mais sans oublier que les anciens membres de RATM passés par Audioslave ont rendu un hommage instrumental émouvant à Chris Cornell en interprétant Like a Stone. Juste avant le dernier morceau, le groupe remercie l’auditoire pour ce premier concert et la bonne ambiance de ce soir, ce qui prouvait bien que le public métaleux est resté très ouvert et qu’il a su aussi apprécier et bouger énergiquement sur les titres plus Hip-Hop. Ils ont triomphalement terminé leur concert par le titre mythique Killing in The Name, où les membres du groupe et l’ensemble du public brandissaient tous ensemble leurs majeurs pointés vers le ciel.

Et voilà… que l’heure du concert de fin de ces 3 jours de festival aussi intenses que variés vient de sonner… Bon même si je ne suis pas vraiment fan, autant dire carrément pas du tout, il faut bien avouer que Green Day a mis le feu pendant 2h30 sur la Main Stage 1. Les punks rockeurs californiens ont offert à leurs fans un son et un show lumière monstrueux, avec feu d’artifice, de nombreux changements de backdrop, des geysers de gros confettis à leur nom. Le show est impressionnant. Dès les premiers morceaux, le ton est donné avec Know Your Enemy, Holiday ou encore Boulevard of Broken Dreams (pour les fans de la première heure), mais aussi par exemple un solo de saxo sur une reprise de Careless Whispers des Wham. Il régnait ce soir là une bonne humeur extraordinaire grâce aussi à l’interaction entre Billie Joe Amstrong, chanteur et guitariste du groupe, et son public.

Et c’est aux côtés de tous ces fabuleux artistes que nous avons eu la chance de participer à ce festival de folie, 3 jours d’une intensité musicale folle, une grande première pour moi, une expérience fabuleusement enrichissante. Avec des festivaliers fatigués, le corps meurtri parfois, mais heureux et qui attendent, comme moi l’édition 2018.

Auteure : Lydie Bernard

Photographe : David Torres

System Of A Down + Slayer + Five Finger Death Punch + Epica + … Jour 2 @ Download Festival France 2017

Samedi 10 Juin – C’est sous un soleil qui cogne encore plus fort que la veille que nous arrivons sur le site, bien décidés à voir Smash It Combo, le phénomène rap/métal qui a mis le feu au camping à 12H, sur la Firefly Stage. Seulement, c’était sans compter sur l’attente de l’ouverture à la même heure, du stand presse, où il fallait retirer chaque jour le fameux bracelet… Encore un petit bug d’organisation qui, on l’espère, sera résolu l’an prochain.Mais la programmation annoncée de ce deuxième jour et sa pléiade d’artistes incroyables tels que System Of A Down en grosse tête d’affiche, mais également Far From Alaska, Blues Pills, Five Finger Death Punch, Slayer et beaucoup d’autres encore, nous ont vite fait oublier ce petit contretemps.

C’est donc sur la Main Stage 2 que nous retrouvons une petite foule qui se remet doucement de ses excès de la veille avec Black Foxxes. Un trio anglais que je découvre avec plaisir. Un rock alternatif, aux influences grunge bien marquées, allant de Nirvana à Pearl Jam pour un set de très bonne qualité. Après une courte pause désaltérante, nous sommes allés découvrir 5 brésiliens étonnants. Sur la Main Stage 1, ils nous avaient réservé une bonne dose de rock psychédélique, assortie aux tenues très colorées des deux chanteuses. Far From Alaska aura fait partie des belles surprises du week-end qui méritait bien la scène principale du festival. Le public a été largement conquis par ce combo made in Sao Paulo, qui a su faire preuve d’une énergie débordante tout au long de leur set. Je vous invite d’ailleurs vivement à les découvrir avec leur dernier album Unlikely sorti récemment.

Et pendant que les festivaliers se badigeonnaient copieusement de crème solaire pour éviter de finir en homards grillés, des félins brésiliens aussi s’apprêtaient à envahir la Spitefire Stage. Il était presque 15h30 lorsque les Project Black Pantera avec leur style métal punk interprété en portugais ajoutaient une belle touche d’exotisme à cette journée caniculaire. Malgré un son un peu saturé, les deux frères aux longues tresses noires et le batteur toujours masqué sur scène ont libéré un punk hardcore à l’énergie contagieuse, qui n’a pas laissé en reste les headbangers les plus enragés. Un des chanteurs finira de ravir le public avec un solo guitare au milieu des premiers rangs. Découverts au festival Afropunk en 2016, ils sont devenus la nouvelle référence de black power brésilien. Toujours à l’affût de nouveautés, nous avons préféré aller voir Code Orange sur la Warebird stage plutôt que Alter Bridge. Choix qui n’aura pas été le plus judicieux du week-end, à en entendre les retours immédiats sur le très bon groupe qui Å“uvrait sur la Main Stage 1 à la même heure. Les américains ont apparemment fait vivre un grand moment de hard rock à leur public. Nous, nous voilà donc face à 5 enragés. Dans leur style ils ne doivent être mauvais à voir les réactions positives du public et puis ils ont eu l’honneur de couvrir la première partie du concert des System Of A Down à Nîmes le 20 juin dernier, celle de Gojira au printemps ou encore les Deftones… Presque 9 ans que ce gang, rassemblé par Reba Meyers, chanteuse et guitariste du groupe, s’adonne au délire de la scène dans un registre hardcore/punk et métalcore. Alors on aime ou on n’aime pas, mais en tout cas le public a été très réceptif à leur implication sur scène, ainsi que Chris Kael, bassiste des 5 Finger Death Punch, présent en bord de scène pour venir jeter un Å“il incisif. Affublé d’un t-shirt du groupe pour l’occasion. Et c’est vrai que la voix lourde et agressive, principalement assurée par le batteur accompagnée de la voix féminine de la chanteuse, ajoutait une particularité supplémentaire à leur prestation.

Le soleil tapait toujours aussi fort. Sur les écrans géants, on pouvait lire un message de prévention canicule (au cas où on ne s’en serait pas encore aperçu…) en nous conseillant de s’hydrater avec de l’eau… précision qu’ils ont sûrement trouvée judicieuse, parce que la plupart des festivaliers ont préféré s’hydrater avec de bonnes bières bien fraîches, comme nous d’ailleurs… C’est donc désaltérés et prêts à en prendre plein les yeux et les oreilles que nous attendions l’arrivée sur scène de Blues Pills sur la Main Stage 2. Même si on aurait pu avoir une petite inquiétude quant à leur place au Donwload, l’accueil du public face à leur blues /rock psychédélique des seventies a rapidement levé le doute. Même si le son n’était pas top, l’énergie débordante et la voix de la belle suédoise aux pieds nus, accompagnée de ses musiciens avec look pattes d’ef et cheveux longs, ont largement séduit l’auditoire. Alors que les musiciens restent très concentrés sur leur instruments, sans un geste ni un regard vers le public, Elin, la chanteuse, s’occupe de faire le show a elle toute seule, en investissant toute la scène avec une énergie folle. Pour les avoir déjà vus, les « pilules bleues Â» sont sans conteste aussi efficaces en plein air que dans des salles plus intimistes. Il était un peu plus de 17h30 quand une mélodie puissante soutenue par une voix lyrique s’est faite entendre sur la Main Stage 1. Epica, le seul groupe de métal symphonique présent sur le festival a mis le feu dans tous les sens du terme sur la BA217. Le mix de la voix soprano de la chanteuse Simone Simons avec celle très gutturale du guitariste Mark Jansen, les effets pyrotechniques impressionnants qui ont fini de parfaire le bronzage des photographes dans le pit, le claviériste qui se baladait sur scène avec son synthé mobile, qu’il a échangé, plus tard, contre une espèce de clavier arrondi portatif (je ne savais pas trop comment nommé cet étrange instrument), ont transporté le public dans un autre univers. Les amoureux de walls of death, circle pit et pogos en tout genre ont été généreusement servis par une setlist qui faisait la part belle à leur dernier album The Holographic Principle sorti en 2016. Vers 16h45, on n’arrivait pas à choisir, alors on a fait les deux. Pas facile de se partager… Se produisaient en même temps AQME, avec son chanteur qui a tout de suite donné le ton en commençant son show par se jeter dans le  public. Le groupe qui fêtait les 15 ans de la sortie de leur premier album Sombres Efforts et annonçait la sortie de leur dernier opus qui sortira à la rentrée prochaine a littéralement retourné la Spitfire Stage pendant près d’une heure. Et Paradise Lost sur la Main Stage 2. Ce groupe à la tendance métal gothique, sobre et efficace, sortira son 15ème album en septembre. Du bon son que je n’ai pas trouvé aussi sombre et déprimant que le traditionnel doom, avec des rythmes plus soutenus voir même violents sur certains passages. Voilà comment avoir une autre idée de ce genre de métal.

À 19h15, c’est sans surprise pour le genre musical que commençait sur Main Stage 1 le set de Five Finger Death Punch. La foule est de plus en plus dense sur le site : 40 000 personnes d’après les dires pour cette deuxième journée. Une bonne partie de  la marée humaine se trouvait sans nul doute devant cette scène, pour retrouver la main rouge peinte sur le visage d’Ivan Moody, le chanteur, la barbe aux longues dreadlocks de Chris Kael, le bassiste fou, pour s’agiter sur leurs hits tel que Wash It All Away ou la reprise de House Of The Rising sun, cover de The Animals. Des véritables bêtes de scène avec un show qui tabassait bien durant les morceaux mais avec de grosses tensions entre les titres. Sur le coup personne n’a réellement compris pourquoi par moment entre deux morceaux, le groupe au complet quittait la scène. Serait-ce lié à l’attitude un peu négative d’Ivan Moody ? La question restera sans réponse sur le moment. Mais dès le lundi, le groupe écourtera son concert à Tilburg au Pays-Bas après un dernier excès d’Ivan qui annoncera que ce sera son dernier concert avec le groupe. Rattrapé par ses vieux démons, il sera remplacé pour la suite de la tournée par son ami Tommy Vext (ex Snot), le temps de se faire soigner et revenir en pleine possession de ses moyens. Dès le lendemain le groupe publiera le communiqué suivant pour s’expliquer : « Ceux qui ont suivi 5FDP depuis le début peuvent vous dire qu’il y a toujours eu une part de danger et d’imprévisibilité dans notre musique et nos concerts. C’est le rock’n’roll. Lorsque tu fais 150 concerts par an, il y aura inévitablement des déraillements, mais le train continue toujours d’avancer. La nuit dernière à Tilburg était l’un de ces cas de figure, mais comme on dit, tu n’es pas pilote automobile si tu n’as pas accidenté une voiture ou deux. Nous avons hâte de mettre en place des shows incroyables demain soir à Nova Rock jusqu’à notre tournée annoncée cet hiver partout en Europe. On se voit tous sur la piste de course… apportez votre casque… Â»

C’est en attendant la plus grosse affiche du week-end que Slayer est monté sur la Main Stage 2, pour nous servir leur set apparemment joué pour la énième fois, mais toujours aussi efficace. Le chanteur est aux anges et remercie son public d’être venu. Les papas du trash métal ont su donner une belle prestation où régnait une très bonne ambiance, même si trop rapidement les gens ont quitté les lieux pour se placer pour System Of A Down. Et juste avant d’aller rejoindre la foule qui s’amasse déjà devant la Main Stage 1, nous sommes allés vite fait jeter un Å“il sur Spitefire Stage pour voir ce que donnait Solstafir. C’est santiags aux pieds et veste en cuir sur le dos (les pauvres… j’ai chaud pour eux…) qu’ils commencent leur set visages figés, concentrés sur leurs instruments. Le son est un peu saturé par moments et je les ai trouvés beaucoup plus calmes que sur les vidéos que j’avais pu découvrir avant de venir, voire même carrément planant sur certains morceaux. Mais nous ne nous sommes pas attardés, car il fallait se ravitailler en bière avant de retrouver la foule qui attendait déjà devant la Main Stage 1.

C’est avec un quart d’heure de retard que les tant attendus System Of A Down arrivent sur scène. Une foule incroyable, la plus importante de tout le festival, est venue reprendre les chansons par cÅ“ur du groupe. Même sans aucune actualité depuis plus de 10 ans, ils déplacent encore largement leurs fans. C’est parti… les titres s’enchainent à une vitesse dingue, pas moins de 30 titres, ils n’ont rien oublié et surtout pas de rendre hommage à leur fabuleux album Toxicity. Mais aussi, entre autre et celle-là c’est moi qui l’espérais… Highway Song de Steal This Album… la véritable douceur pour mes oreilles de la journée. Mais même si je me suis régalée de chaque titre, j’ai vraiment regretté le manque total d’interactivité avec le public. Je ne sais même pas comment je peux dire une chose pareille mais j’étais presque déçue. Heureusement l’ambiance dans le public était bien là, une belle anarchie, ça dansait, ça chantait, ça sautait partout, du délire ; je n’étais pas la dernière à me laisser emporter par ce groupe que j’adore. C’est donc au bout de leur setlist de folie que SOAD ont quitté la scène sans un mot pour leurs fans. Pour les avoir revus à Nîmes le 20 juin dernier sur la même configuration, je me suis fait une raison sur leur prestation scénique.

C’est sur la Firefly Stage (la petite scène du camping) que nous avons terminé cette deuxième journée du Download Festival 2017, pour voir les copains survoltés de Toulouse, les Psykup ! Alors comme leur première partie, bah ouais la grande classe les SOAD en première partie quand même… c’est avec 15 minutes de retard que ces rockeurs métaleux jazzy en chemises hawaïennes entrent en scène. En pleine promotion de leur dernier album Ctlr+Alt+fuck, le public bourré d’une énergie débordante, stigmates du concert précédent, a réservé un accueil de dingue aux 5 toulousains. Ils se sont donnés à fond au son de leur folie et de leurs rythmes délirants en mettant les grands plats dans les petits ce soir, le petit plus qui a achevé notre journée en beauté.

Auteure : Lydie Bernard

Photographe : David Torres

Linkin Park + Blink-182 + Gojira + Dinosaur JR + Kvelertak + … Jour 1 @ Download Festival France 2017


Vendredi 09 Juin 2017 – Pour sa deuxième édition, le Download Festival France a atterri sur la base aérienne 217 de Bretigny-sur-Orge. Le festival parisien nous a offert les 9, 10 et 11 juin derniers une sélection éclectique de concerts des plus détonantes, sous une chaleur écrasante. Arrivés vendredi, le week-end commence sous un soleil de plomb, plantés dans les embouteillages… il nous aura fallu quasiment 2h pour faire les 11 kms qui nous séparaient de notre adorable petit logement à la douce quiétude du site explosivement rock !!! Une belle réussite pour une première sur ce site. Cette année plus de 120 000 places ont été vendues et plus de 12 000 campeurs sont présents. Malgré quelques petits détails d’organisation encore à peaufiner, la très probable pérennisation du site promet de grands moments pour les éditions à venir. Cette année le Download se déroulera sur 4 scènes sur le site ainsi qu’une scène sur le camping, avec pas moins de 63 concerts sur 3 jours… autant vous dire qu’il a été impossible de tout voir ! Alors, après les nombreux concerts immanquables, nous avons choisi de vous faire partager nos goûts plus personnels et nos envies de découvertes.

C’est après avoir récupéré non sans quelques difficultés d’aiguillages nos pass, bracelets, mis quelques pessos sur nos cashless, que nous avons entamé notre marathon de concerts avec The Cadillac Three sur la Spitfire stage. C’est, casquettes vissées sur la tête, que les 3 potes d’enfance originaires de Nashville, Tennessee ont su motiver rapidement les premiers festivaliers à s’agiter joyeusement dans la boue laissée par les pluies de la veille. Le son d’un bon rock sudiste (ou rock country fuzz, comme ils aiment qualifier leur style) pour commencer, nous avertit sur la diversité de la programmation. Une belle première pépite à découvrir avec leur troisième album Legacy qui sortira le 25 août prochain.

Et voilà que déjà le dilemme se pose pour nous… deux concerts que nous ne voulons pas manquer en quasi simultané… mais grâce à un accès au pit photos échelonné et donc plus longs sur la Warbird Stage, on a pu profiter un peu des deux. Nous avons donc commencé avec Kvelertak sur la MainStage 1, un groupe heavy métal norvégien, venu à l’occasion faire la promo de leur album Nattesferd sorti en 2016. Le groupe nous offre une belle prestation scénique. Un ensemble instrumental qui vaut le détour avec 3 guitaristes portées par leur chanteur à la voix puissante, coiffé de son masque tête de hibou. Les vikings assurent un show de qualité. Du rock’n’roll heavy, avec une pointe de black métal, qui a séduit des plus blackeux aux plus punk rockeurs présents. Ils n’ont d’ailleurs pas fini de démontrer leur talent en assurant la première partie de la tournée 2017/2018 de Metallica.

Mais pas le temps de s’attarder, c’est au pas de course que nous rejoignons la Warbird Stage (scène couverte), il était hors de question de manquer la dernière mouture marseillaise de Dagoba. J’étais super enthousiaste de voir leur nouvelle formation. Je n’ai pas été déçue et à voir l’espace couvert de cette scéne plus que bondé, je n’ai apparemment pas été la seule…Wether avec sa basse nous a régalé de son énergie communicative, il n’a pas masqué sa joie d’être ici. Shwater, le chanteur, a rapidement mis le feu à grand coups de voix et de gorgées de Jack, faisant allègrement jumper un public qui s’est vite laissé aller à la formation d’un circle pit autour de la régie. Pour une première sur le festival, le groupe à block partage avec nous une setlist reprenant un florilège de leurs différents albums, avec en prime Inner Sun le premier single de leur nouvel opus Black Nova qui sortira le 25 août prochain, avec en exclu juste pour nous, le titre When winter. Il n’est pas tout a fait 18h quand, curieux de tester le bon fonctionnement de nos cash less…nous nous octroyons un petit détour par le bar avant de rejoindre sur la MainStage 2 les anciens de Dinosaur JR. L’ambiance détendue de ces rockeurs de la préhistoire avec plus de 30 ans de carrière m’a permis de siroter tranquillement ma bière qui n’était déjà plus très fraîche. Même si leur prestation n’était pas transcendante avec un son assez médiocre, il était facile de se laisser porter doucement par la voix du chanteur à la guitare rose. Le petit plus de leur prestation, une reprise de Just like heaven des Cure, un moment de détente bienvenu. Avec un rock indépendant subtilement teinté de mélodies pop, ce groupe reste un incontournable de la scène alternative rock.

Changement de scène, changement de style, avec le trio américain Blink–182. Bon, même si le punk rock pop à la sauce californienne ne fait pas partie de mes favoris, il faut avouer qu’ils rassemblent du monde sur la MainStage 1 et font largement bouger leur public qui reprend en cœur les standards du groupe comme First date. Une ambiance scénique indéniable tout feu tout flamme et l’absence de vent a assuré une bonne qualité de son tout au long du set. Pendant ce temps-là, sur la Warbird Stage, les plus métaleux n’étaient pas en reste avec la petite bombe de violence hardcore made in USA de Hatebreed. C’est en faisant le tour des stands du site pour vous dégoter quelques perles sur l’ambiance du Download, tout en grignotant de quoi recharger les batteries, que nous avons rejoint tranquillement la MainStage 2. Il est 20h25 quand Gojira, présent pour la deuxième fois sur le Download, démarre par un fracassant solo de batterie. Le plus basque des groupes de métal, nominé 2 fois au Grammy Awards a encore su faire honneur à son public en offrant une prestation bourrée d’énergie, mêlant illustrations hypnotiques et effets pyrotechniques.

Nous quittons maintenant cette atmosphère volcanique pour retrouver la plus grosse tête d’affiche de ce premier jour de festival. Linkin Park sur la MainStage 1 a attiré la foule et les foudres…Clairement, l’accueil des fans a été plus que mitigée sur la nouvelle direction musicale électro-pop-rock que tente de prendre le groupe de néo métal américain. Même s’ils ont encore su déchaîner les passions sur leurs vieux tubes comme, In the end, Bleed It Out et Numb, beaucoup quitteront le concert prématurément. La nuit tombe sur la BA 217 et personnellement je n’ai pas demandé mon reste pour m’échapper et partir découvrir un groupe pourtant fondé au début des années 80, les Skinny Puppy. Des mutants d’électro-indus complètements déjantés aux looks gores et à la scénographie complètement délirante, on n’est pas déçu du voyage. Et pour clore notre soirée, en dernier concert, un beau cadeau, Nostromo. Après 11 ans d’absence, la formation culte toujours aussi incisive et puissante nous a servi son fameux cocktail survolté de métal, hardcore, trash, grind, volant presque la vedette à la tête d’affiche.

C’est sur une très bonne impression que s’est achevée cette première journée Downloadienne, qui a été intense depuis l’aube. Nous avions hâte de retrouver le calme et le confort de notre lieu de villégiature du week-end, mais il nous tardait déjà de découvrir la suite des festivités…

Auteure : Lydie Bernard

Photographe : David Torres

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