BRNS

28 Octobre 2014 – Pas d’odeur de frites ce soir au Connexion Live mais quand même bel et bien celle de la Belgique. Pour démarrer cette soirée 100% belge, les 5 membres de Robbing Millions s’emparent de la scène. Batterie, synthés, guitares, basses et percussions sont là pour accompagner les mélodies anglaises d’un rock psyché et folingue. Pendant que la salle du Connexion Live se remplit, les belges, montés sur ressorts, nous soufflent riffs frénétiques et lignes entraînantes, pour terminer sur un final instrumental remarquable.

22h25, le quatuor BRNS s’installe en configuration carrée sur la scène. Comme sur leur dernier opus, c’est le somptueux Void qui ouvre le bal. On ne pouvait pas rêver meilleure entrée en matière. L’incursion musicale prend place crescendo au fil des paroles récitées, comme une incantation, par Tim qui évolue à la batterie, s’accompagnant d’abord de l’effleurement des cymbales avant de donner les premiers coups sur les fûts. Débute alors un concert incandescent, aérien et passionnant reprenant les titres de Patine et de l’EP Wounded. Défricheurs de sonorités, jusqu’au xylophone ou l’harmonica, le quatuor surdoué n’est pas sans rappeler celui d’Alt-J, offrant une musique indie, multi-instrumentaliste et expérimentale. Je constate tout de même que leur musique reste très homogène, et peut paraître anesthésiante, mais magnétisée par cette douce anesthésie, personnellement je ne leur servirai pas le reproche. Dans le public, on apercevra Augustin Charnet, le chanteur des Kid Wise, exalté, et les Robbing Millions rejoindront eux aussi les spectateurs, bien décidés à encourager et à profiter du live de leur frères de scène. 23h15, il l’avaient annoncé, c’était la dernière interprétation de la soirée. Ils quittent la scène mais reviennent très très vite nous offrir un final instrumental des plus envoûtants avant d’inviter le public à s’attarder avec eux autour d’un verre de Triple Karmeliet (bière belge).

Ce soir, c’est un coup de poing belge que j’ai pris avec le même impact qu’un poing américain.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Jérome Jacques