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25 avril 2014 – Dès les premières notes du morceau qui débute le dernier album sorti en mars dernier, Himalayan, la foule est conquise par le son brut et l’intensité qui se dégage de la scène du Théâtre Corona. Asleep At The Wheel est tout-à-fait à l’image de Band of Skulls et cela en fait donc la chanson parfaite pour débuter une soirée qui promet d’être mémorable.

Asleep At The Wheel n’est pas la seule réussite de ce petit chef-d’œuvre d’album. Les connaisseurs qui étaient présents ce vendredi 25 avril dernier ont eu droit à une belle prestation en direct de plusieurs compositions de ce récent album, notamment Hoochie Coochie, Nightmares, Toreador et Himalayan. La chanson Brothers and Sisters était particulièrement marquante, et il ne serait pas étonnant qu’elle gagne en popularité au fur et à mesure que la renommée du groupe prend de l’expansion. Déjà en aussi peu que 6 ans sous le nom Band of Skulls, les trois Londoniens originaires de Southampton en sont à une tournée mondiale allant de l’Amérique du Nord jusqu’en Italie, avec une escale en Australie, accrochant de plus en plus de rockeurs d’âge moyen en quête de cette authenticité agressive et libératrice que seul leur groupe est capable d’offrir aujourd’hui. Et c’est sans le moindre doute que j’affirme qu’ils ont été plaisamment rassasiés au Théâtre Corona! Tout était idéal : le son franc qui déchire les tympans (cet aspect-là était prévisible étant donné le caractère purement blues rock alternatif intense de Band of Skulls!), le décor simple et pourtant très esthétique de la scène, tous deux complétés par un jeu de lumières dynamique très réussi. Par contre, on aurait pu s’attendre à un peu plus d’action sur scène. On n’a d’yeux que pour Russell Marsden, le talentueux guitariste et chanteur du groupe, bien qu’il soit important de noter qu’aucun des trois musiciens du groupe n’aient fait de faux pas lors du spectacle. Un peu moins de la moitié de celui-ci était dédié à la promotion du dernier album, avec des insertions par-ci par-là de morceaux désormais cultes des deux disques précédents. Il est étonnant que, parmi les titres les plus appréciés et connus du groupe, I Know What I Am, Patterns, Cold Fame et Hollywood Bowl se classent en tête de liste alors qu’ils proviennent tous du premier album en carrière de Band of Skulls! Malgré les critiques mitigées face à la sortie de Baby Darling Doll Face Honey en 2009, il est clair que les membres du groupe avaient dès lors déjà trouvé leur son distinctif. C’est d’ailleurs cet aspect que l’on retrouve aussi facilement dans chacun des morceaux de Himalayan et Sweet Sour, dont le titre éponyme débute le rappel du spectacle de vendredi. S’en suit Light of the Morning qui a été selon moi le clou du spectacle avec une version allongée et arrangée de telle sorte qu’on attend avec impatience d’être transpercé par le prochain coup de guitare. La soirée est finalement couronnée avec brio par Death by Diamonds and Pearls, dont la performance sans faute persuade que Band of Skulls, au sommet de son art, est définitivement un groupe à voir live.

En première partie, Sacco a réussi un exploit : on ne les oublie pas, même après plus d’une heure d’écoute de Band of Skulls, et ce n’est pas peu dire! Le groupe originaire de Californie (avant de déménagé vers New York) a atteint son objectif de nous faire sentir comme à la maison avec leur musique. Ils ont su gardé le côté insouciant et jovial qu’on associe à la Californie : le genre de musique lumineuse qui fait du bien, parfait pour le printemps! Seulement trois jours après la sortie de leur premier album, Sacco nous offre un avant-goût lors d’une quasi-première. Les mélodies reposantes et diversifiées font qu’on ne s’en tanne pas, et les différents styles offerts par de nombreux changements d’instruments et de vocalises en font définitivement un groupe à suivre.

Auteure : Jeanne Mercier

Photographe : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Band of Skulls et Sacco